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Journal de bord 2022

L'année 2022 démarre et nous nous préparons à l'explorer. Je chercherai par tous les recoins des genres, exploiterai toutes les occasions de rapporter un maximum de données, explorerai un maximum de possibilités.
La Cinéphilie est une galaxie aux variables ininterrompues, une science ...

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10 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Princesse Dragon
7.1

Princesse Dragon (2021)

1 h 14 min. Sortie : 15 décembre 2021. Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Jean-Jacques Denis et Anthony Roux

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Projet de longue date d'Ankama laissé dans l'impasse plusieurs années en attente d'une direction concrète, Princesse Dragon s'est fait attendre pour le meilleur. Les progrès faits par rapport aux deux précédents films du studio sont radicaux. Pas sur le style d'animation qui a changé, plus proche de celui des Ghibli mais pas hors de porté des artistes de Wakfu. Pas sur le scénario aux inspirations fabuleuses si évidentes que le scénario est dénué de surprise. Pour la première fois dans un long-métrage, Ankama parvient à doser ses obsessions pour enfin s'effacer derrière l'histoire. Anthony Roux ne laisse sortir son extravagance que pour quelques détails (la chevelure de l'héroïne, la sorcière grenouille, le combat contre les gardes) et ne laisse aucun mystère sur ses ambitions de raconter un simple conte pour enfants aux éléments tous déjà retournés mais dont la verve brute continue de communiquer aux jeunes d'aujourd'hui. Princesse Dragon jouit de peu d'originalité mais parvient à cerner les peurs et les problèmes de ses héroïnes au moyen d'idées nouvelles (la symbolique de l'œuf, l'atavisme filiale, l'enfermement) mises en exergue d'une histoire archétypale. Le film le plus efficace du jeune studio et peut-être son éclosion vers la maturité.

Le Jeu
5.9

Le Jeu (2018)

1 h 30 min. Sortie : 17 octobre 2018. Drame, Comédie

Film de Fred Cavayé

Housecoat a mis 3/10.

Annotation :

L'un des films les plus remakés de l'histoire arrive sur le sol français avec son concept reconnu par le monde entier comme étant génial, et à juste titre, le jeu en question obligeant les personnages à dévoiler leurs secrets les plus enfouis et aux conflits d'exploser toujours plus fort à mesure que les messages compromettants soient découverts. Et pourtant, même avec une idée si bonne que l'excellence semble être inéluctable, le tâcheron Fred Cavayé réussi quand même à tout faire foirer. Ce qui aurait pu être une crise inexorable où seul le pardon se présente comme l'unique solution se transforme en une descente morale dans laquelle aucun des joueurs n'est fichu de faire ou dire quoi que ce soit sans se révéler inapte à capter la moindre sympathie tant les secrets en question les révèlent comme des individus véritablement immondes, puisque selon Cavayé, on ne cache des choses pour soi que si l'on a des bombes atomiques dans nos portables et si l'on est suffisamment hypocrites pour taxer ses proches de mensonges. Le concept aurait pu être bien exploité si les personnages étaient mis sur un pied d'égalité. Stéphane de Groodt et Rochdy Zem sont les seuls à s'en sortir un peu honorablement, l'un étant un ange (comme c'est pratique) et l'autre assumant un secret qui n'est pas le sien suite à un quiproquo (à la différence de son ami qui le laisse tout prendre à sa place), n'ayant pour eux un peu de sympathie seulement parce que les autres sont pires. Bérénice Béjo est méprisable, Grégory Gadebois est un lâche et Suzanne Clément est à baffer. Comment un incompétent peut-il bien conclure une histoire qui n'a été capable que de rabaisser ses personnages ? Il ne peut pas. Seule issue possible, dire que rien ne s'est produit, achever sur un aveu d'échec exprimant une morale de comptoir : C'est bien d'avoir ses secrets...quand bien même les personnages n'ont rien résolu de leurs problèmes. A oublier sur le champ.

La Nuit des femmes
7.6

La Nuit des femmes (1961)

Onna bakari no yoru

1 h 33 min. Sortie : 16 février 2022 (France). Drame, Romance

Film de Kinuyo Tanaka

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Kinuyo Tanaka apporte un point de vu du sort des ex-prostituées qui ne pouvait pas prendre forme d'une façon aussi dure et tendre si celui-ci devait être pris en charge par quelqu'un n'ayant pas de sensibilité féminine. C'est une focale tantôt réaliste, tantôt romanesque qui scrute ces femmes en passe de vivre une nouvelle vie libérée de leur image de filles de petite vertu. Hors des questions de puritanisme ayant conduit à l'application de la loi les éjectant de la rue, c'est une question de dignité humaine qui est abordée dans le processus de leur réinsertion. Celles des femmes en réinsertion en contraste avec une société pleine de contradictions plaçant au rebus les boucs-émissaires. Ce n'est pas tant le regard intransigeant de la population que celui qu'elles appliquent à elles-même qui les condamne à cette vie de misère. Sans être la seule femme à être suivie, l'héroïne franchit subrepticement les étapes de l'acceptation de son passé à chacun de ses échecs aussi durs soient-ils, grâce à l'appui de personnages attachants démontrant que seule la bonté parvient à surmonter les préjugés. Les différentes directions apportés font de La nuit des femmes un film aux multiples voix, mais celle de Kinuyo Tanaka résonne au-dessus de toutes.

Sonic 2, le film
5

Sonic 2, le film (2022)

Sonic the Hedgehog 2

2 h 02 min. Sortie : 30 mars 2022 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Jeff Fowler

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Qu'est-ce qui pourrait gâcher la perspective réjouissante de voir enfin réuni le célèbre trio de la plus célèbre licence de Sega sur le grand écran ? Question idiote, la réponse ayant déjà été donnée dans le premier film adaptant les aventures du hérisson bleu. Les trailers ont fait un merveilleux travail de dissimulation en nous faisant croire que l'apparition des deux personnages manquant signifierait l'assumation d'un pur film Sonic alors que les mêmes erreurs n'ont pas été effacées, seulement désarticulées. Si les humains sont beaucoup moins présents (un bon point), chacune de leurs implications amène un cassage de rythme qui tranche tellement avec la mise-en-scène plus active pour représenter les personnages animés qu'on jurerait regarder un tout autre film (décalage mis en exergue par une interminable séquence de mariage plus ennuyeuse tu meurs). Le film ne réussit à divertir que quand il cherche à être un film Sonic, reproduisant les scènes cultes des jeux-vidéo servies par une chasse au trésor tenant sur leurs seules épaules et sur celles de Jim Carrey toujours en grande forme malgré des blagues moins recherchées et des créatures numériques peu loquaces comme interlocuteurs. De quoi nous faire oublier dans les 1h40 promis le non sens et/ou l'absence d'explication concernant l'arrivée de Tails et Knuckles sur Terre cachant à peine le changement brutal de direction qu'à pris cette suite. On lui concèdera cette amélioration par rapport à son prédécesseur, il embrasse enfin l'esprit des jeux, aussi irréalistes soient-ils. Un troisième volet décent est-il possible ?

Tic et Tac, les rangers du risque : le film
6

Tic et Tac, les rangers du risque : le film (2022)

Chip ‘n Dale: Rescue Rangers

1 h 37 min. Sortie : 20 mai 2022. Animation, Aventure, Comédie

Film de Akiva Schaffer

Housecoat a mis 2/10.

Annotation :

"Tic et Tac, les rangers du risque : le film" est aux navets ce que "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?" est aux chef-d'œuvre. Suivant la voie de tous les films où le second degré prend le pas sur la volonté créative, on a là encore un film qui, à défaut de raconter une histoire, pense acheter le spectateur en défonçant ses propres travers qu'il emploi pourtant à l'excès. Cet énième piège méta aurait été insignifiant si il n'était pas aussi dérangeant et irrespectueux envers toute la galaxie d'Hollywood. Les piques sur la motion-capture et tout ce qui se rapporte à tout un siècle de travail sur l'animation sont déjà dégueulasses compte tenu des CGI robotiques qu'il essaye de grossièrement travestir en animation traditionnelle, mais tout le discours autour du vilain Peter Pan est-delà du supportable. Mystérieusement, Disney est à l'abri de ces critiques, c'est curieux. Seul point positif, la policière, pour le coup je me suis laissé piégé, pour la bonne raison qu'elle est la seule à aimer se trouver dans ce film. La seule. Et ça, c'est admirable.

BigBug
4

BigBug (2022)

1 h 51 min. Sortie : 11 février 2022. Comédie, Science-fiction

Film de Jean-Pierre Jeunet

Housecoat a mis 1/10.

Annotation :

Quelle horreur ! Quelle désespoir ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment un tel nom a pu aboutir à truc aussi invraisemblable ? Jean-Pierre Jeunet a eu ses hauts et ses bas, nous lui accordions notre mansuétude, mais ce n'est pas possible avec ce téléfilm où le réalisateur du Fabuleux destin d'Amélie Poulain nous propose d'assister à sa totale décrépitude en 1h50. Aucune introduction, le rythme est à ce point inexistant et les informations données si aléatoirement qu'on ignore quand et comment débute l'histoire. La gravité n'existe pas, on nous parle d'une possible révolution robotique, de robots domestiques qui choisissent de s'humaniser (pourquoi à ce moment précis ? Ta gueule !) mais le groupe d'humains enfermé n'a aucune alchimie et se foutent de tout ce qui les entoure, et cela vaudrait peut-être mieux puisqu'à aucun moment la moindre de leurs réactions ne s'imbrique dans la situation précédente. La direction des acteurs est aussi fake que la direction artistique. Décor plastoc, effets spéciaux aussi majestueux qu'un pétrolier, sourires forcés, accents nanardesques, scènes humiliantes, impossible de tout lister. Impossible de dire si Jeunet est en roue libre ou en automatique avec ces fondus au noir d'un autre âge et cette écriture fantomatique, aucune scène n'a de début ni de fin, pour dire, même la fin du film a foutu le camp. Ce film n'est pas truffé d'incohérences, c'est une incohérence à lui-seul ! La mort cérébrale d'un artiste qui ne fait plus la différence entre le dérangeant et le ridicule. Une minute de silence pour lui.

Rage !
6.5

Rage ! (1977)

Rabid

1 h 30 min. Sortie : 3 août 1977 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Un film peut-il créer une véritable angoisse et ensuite perdre tout pouvoir horrifiant une fois passé un événement spécifique dans la vie réelle ? Question qui mérite d'être posée puisque Rage comporte tellement de similitudes avec les dernières années que nous avons connu que je n'ai pu retenir une expression hilare non sans une certaine nervosité tout du long. J'étais fasciné seulement par le premier acte où se jouait la tragédie d'une femme transformée en monstre. David Cronenberg dissèque là où ça fait mal pour créer une réelle sensation de dégoût teintée par une curiosité voyeuriste malsaine à chaque fois que la patiente zéro, animée par la seule volonté de se nourrir, passe à l'acte. La progression de l'épidémie repose sur un montage et un hors-champ qui justifie peu la vitesse que prend les événements (et des autorités compétentes) mais aide à dépeindre une situation d'urgence qui aurait pu être totale si les moyens n'étaient pas aussi fauchés. La perfection aurait nécessité plus de figurants et un regard plus acerbe sur la société, une plus grande prise de risque (pourquoi ne pas montrer la panique de la population et approfondir les réactions de la loi martiale?). Outre l'impression de regarder une série B, il y a de sérieuses lacunes narratives. Les personnages sont inintéressants, le petit copain qu'on voit rouler en voiture 80% du temps sans rien faire d'autre est aussi lisse qu'une planche lustrée, les personnages secondaires ne gagnent notre intérêt seulement quand on comprend qu'ils sont condamnés. L'histoire est à l'image de sa protagoniste, en pilote automatique. J'ajouterai qu'au-delà de la ressemblance troublante avec le contexte de crise sanitaire, Rage comporte des scènes involontairement hilarantes (les flics les plus zens du Canada, le conducteur qui active ses lave-glace après qu'on ait débarrassé le cadavre sur son capot, la copine gourdasse qui mène sa vie pépère sans prêter attention à cet apocalypse et le Père Noël qui se fait abattre par erreur. C'était gratuit, de rien).

Elvis
6.7

Elvis (2022)

2 h 39 min. Sortie : 22 juin 2022 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Baz Luhrmann

Housecoat a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Critique disponible

Le Fantôme de Barbe-Noire
6.6

Le Fantôme de Barbe-Noire (1968)

Blackbeard's Ghost

1 h 46 min. Sortie : 13 septembre 1968 (France). Comédie, Fantastique

Film de Robert Stevenson

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Concept aussi improbable qu'hilarant, le titre Le Fantôme de Barbe-Noire se suffit à lui-même pour décrire cette production Disney. Qui est capable de pondre une telle idée et d'en faire un film aussi hilarant ? On ne perd pas de temps à essayer de comprendre ou de rationaliser la présence du spectre pirate (notre victime n'essaye même pas de noyer le poisson), à peine apparaît-il qu'il tourne déjà son invocateur en bourrique et que ce dernier cherche à s'en débarrasser aussitôt qu'il comprend qu'il lui mènera la vie impossible. Le film est entièrement porté par Dean Jones et Peter Ustinov dont l'alchimie crève l'écran pour rendre chacune de leur interaction savoureuse. C'est sans prétention que Robert Stevenson met en scène ces personnages et ses gags avec des trucages exécutés afin de donner vie au défunt d'une façon aussi loufoque qu'attendu, la tricherie étant confondante mais totalement incompréhensible pour les témoins qui nous gratifient de réactions aussi gaguesques que surprise. Un joli pitch ridicule qui donne un film joliment ridicule. Quelle découverte !

Pinocchio
4.2

Pinocchio (2022)

1 h 51 min. Sortie : 8 septembre 2022. Comédie, Fantastique, Aventure

Film de Robert Zemeckis

Housecoat a mis 1/10.

Annotation :

Plus le film original est bon, plus le remake sera merdique. Ce qui autrefois était une blague se vérifie avec chaque remake de chaque classique d'animation Disney. Pire, ce dernier remake en date nous plongera dans le désespoir puisqu'il nous montre que, 1) le prestige du réalisateur n'y changera absolument rien, 2) le remake pourra salir nos téléviseurs si il ne trouve pas le chemin des salles. Il s'agit du plus grand réalisateur ayant eu à réaliser un produit de cette gamme et pourtant jamais je n'ai eu autant l'impression de voir un film réalisé par un robot. Aucune variation de rythme (littéralement, chaque plan de chaque scène un peu active est découpé sans se distinguer du précédent ni du suivant, c'est plat, mais plat !), le film brode du gras là où le film original était parcimonieux ; fait de Pinocchio un ange dès sa naissance, ce qui justifie à lui seul de ne pas faire ce remake ; et histoire de bien enfoncer le nez, donne au pantin le même aspect que dans le dessin-animé, histoire de créer une distance de plus afin de rester le plus hermétique. Ce remake de Pinocchio est un échec de l'alpha à l'oméga car il jette sa malédiction sur tout absolument tous les points qui font du film original un chef-d'œuvre. Ce remake de Pinocchio laisse prévoir le pire pour l'avenir, car il prouve que rien n'est sacré et qu'à défaut d'esclavager son patrimoine, la compagnie aux grandes oreilles a bien l'intention d'ajouter l'offense à l'insulte.

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