Cover LUMIÈRE 2015 : rétrospective SCORSESE

LUMIÈRE 2015 : rétrospective SCORSESE

Le cinéma de MARTIN SCORSESE fera l’objet d’une certaine dissection, à l’intérieur de la riche programmation du festival Lumière.

En supplément des différentes sélections parallèles, de la carte blanche accordée au cinéaste aux réalisateurs l’ayant ...

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Liste de

9 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Who's That Knocking at My Door ?
6.8
1.

Who's That Knocking at My Door ? (1967)

1 h 30 min. Sortie : 15 novembre 1967. Drame, Romance

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) Il y a quelque chose de véritablement touchant dans ce tout premier film de Scorsese, au delà de ses parti-pris formels.
Une émotion, des sentiments qui circulent à travers cette romance, et qu’on n’observera que très rarement chez le réalisateur… Mais également une vision inédite de la culture italo-américaine, disséquée du point de vue de la considération de la femme.
L’idée est placée des la première scène puis répétée au cours du film: ce que l’homme cherche chez une femme, c’est une maman. Toutes les autres, seront des « broad », expression particulièrement dévalorisante, signifiant « large » au sens littéral, « pute » dans le langage local. Scorsese observe avec finesse ce déterminisme relationnel finalement assez tragique dans lequel sont coincés les deux personnages centraux, malgré leur puissant amour (...)

Critique intégrale, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-whos-that-knocking-at-my-door-71818/

Bertha Boxcar
6.3
2.

Bertha Boxcar (1972)

Boxcar Bertha

1 h 28 min. Sortie : 4 octobre 1973 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Second long-métrage de Martin Scorsese, ce BOXCAR BERTHA m’a beaucoup moins fasciné que le film précédent.

Apparaissant comme un film de commande – je veux dire par là qu’aucun motif Scorsesien n’est véritablement repérable – il semble toutefois s’affranchir de toute censure… Mais aussi de toute direction.
BOXCAR BERTHA, c’est un peu le mariage étrange d’un pur divertissement (le film de gangster) et d’un certain sous-texte politique.
De ce point de vue, Scorsese évoque de nombreux thèmes sans rien développer ou récriminer vraiment, mais dont on imagine aisément la résonance dans l’Amérique de 1972 :
La crise économique des années 30 (reflet du « présent », et de l’expectative d’une crise similaire qui aura d’ailleurs lieu 1 an après la sortie du film), le ravage causé par le progrès (ici, le chemin de fer), le racisme, l’antédiluvien conflit nord/sud, la peur du communisme (reflet là aussi, du présent et de l’absurde guerre froide), la condition de la femme.

D’ailleurs en parlant de femmes, BOXCAR BERTHA met en perspective la difficulté qu’à Scorsese à mettre en valeur ses personnages féminins (à l’exception de Alice et de la Ginger de Casino).
De son émancipation à sa prostitution en passant par son dépucelage, ou sa carrière de gangster, Bertha n’agit qu’en fonction des hommes, ce qui en fait une héroïne bien peu charismatique, sans personnalité autre que son corps… Une vision qui peut paraître assez misogyne – pourtant, on peut aussi imaginer qu’elle illustre le versant dévalorisant du subtil portrait réalisé dans le surprenant Who’s that Knocking at My Door, celui-là même qui définissait La Femme comme maman ou putain (Broad). Intéressant, mais sans avoir vu le premier film de Scorsese, cette théorie risque de complètement vous laisser froid.

BOXCAR BERTHA apparaît un peu comme un film sans personnalité à cause d’un certain manque de profondeur, malgré de passionnants thèmes abordés. On n’en retiendra au final que sa cruelle conclusion, et la beauté étrange de Barbara Hershey.

Critique intégrale, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-boxcar-bertha-1972-71989/

Mean Streets
7.1
3.

Mean Streets (1973)

1 h 52 min. Sortie : 12 mai 1976 (France). Policier, Drame

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Immersion, cinéma de l’urgence, de l’intime et de l’anti spectaculaire… MEAN STREETS impressionne par son réalisme quasi documentaire !
Il s’éloigne par conséquent des grandiloquents films mafieux que Scorsese réalisera par la suite, et risquera de décevoir ceux qui s’attendent à une fresque d’ampleur décrivant un univers, et non un quotidien.

Critique intégrale, sur Le Blog du CInéma:
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-mean-streets-71778/

Alice n'est plus ici
6.9
4.

Alice n'est plus ici (1974)

Alice Doesn't Live Here Anymore

1 h 52 min. Sortie : 30 mai 1975 (France). Drame, Romance, Comédie

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dans la continuité de MEAN STREETS, ou même deWHO’S THAT KNOCKING AT MY DOOR, ALICE N’EST PLUS ICI s’apparente à une sorte de cinéma immersif ou le cinéaste chercherait à retranscrire les mœurs d’une époque et par extension, une représentation de la femme au sein d’un microcosme donné. Il capte pour cela, ces petits moments anti-spectaculaires qui constituent la réalité d’un quotidien, sans enjeux autres qu’intimes et/ou d’évolutions personnelles. Par contre, le milieu très masculin italo-américain fait place à une Amérique semi-urbaine et prolétaire, dans laquelle Scorsese transpose la description d’un univers à celle d’une personnalité complexe, toujours à travers quelques personnages.Toutefois, ceux-ci sont bien plus identifiables ici que dans les deux films sus-cités.
Le cachet supplémentaire vient de l’émotion naissant dans l’empathie envers Alice, grâce à l’exceptionnelle Ellen Burstyn ainsi qu’aux acteurs lui donnant la réplique, soutenus par l’écriture fine de Robert Getchell et l’orchestration précise et bien plus subtile qu’à l’accoutumée, de Scorsese. Ces éléments mis à bout font d’Alice un personnage inoubliable, un manifeste d’une époque, un emblème intemporel des aspirations et revendications féminines. (…)

l'intégralité de la critique, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-alice-nest-plus-ici-1974-72056/

Taxi Driver
7.9
5.

Taxi Driver (1976)

1 h 53 min. Sortie : 2 juin 1976 (France). Drame, Policier

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Nouveau gros morceau avec TAXI DRIVER: Scorsese délivre déjà un masterpiece, au bout de 5 films (!)
Car si rétrospectivement Alice n’est plus ici reste mon film préféré de Scorsese, en raison de cette émotion qui en émane, avec TAXI DRIVER, c’est quelque chose de plus.
De ce qui provient des films précédents et évolue, il y a cette puissance dans la direction d’acteurs, cette précision dans l’écriture des personnages satellites, cette mise en scène du quotidien, cette capacité à faire venir l’émotion de nulle part.
Puis il y a cette ambition, volontaire ou non – plus palpable en tous cas, de rendre compte de l’état d’un pays à travers le portrait de quelques uns. Tout est bien sur lié, et l’organisation d’élément aussi complexes, c’est ce qui fait la marque d’un grand réalisateur, et ici, celle d’un film qui marquera son époque et laissera une trace indélébile dans la conscience collective.

L'intégralité de la critique de Taxi Driver, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-taxi-driver-1976-72222/

New York, New York
7
6.

New York, New York (1977)

2 h 35 min. Sortie : 26 octobre 1977 (France). Comédie dramatique, Musique

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Décidément, MARTIN SCORSESE est un auteur passionnant, à la filmographie bien plus diversifiée et complexe que ce je pensais.

Moi qui le catégorisais comme un cinéaste seulement doué pour filmer des gens qui se butent les uns les autres au sein d’univers très marqués (mafias et autres gangs)…
Je constate qu’également, dans ses débuts, Scorsese présente un cinéma sensible et personnel, politique à travers l’intime, sachant dessiner des portraits d’hommes et de femmes avec finesse et précision, et les inscrivant dans des microcosmes aussi distincts que le quartier Little Italy (WHO’S THAT KNOCKING AT MY DOOR & MEAN STREETS), New York elle même (dans le phénoménal TAXI DRIVER), l’Amérique rurale des 30’s (via le mineur BOXCAR BERTHA), ou semi urbaine des 70’s (dans l’émouvant ALICE N’EST PLUS ICI).
Puis, il y a ce New York post WWII, mi réaliste mi fantasmé, dans NEW YORK, NEW YORK.

Si ce sixième film chroniqué ne fait pas partie des plus inoubliables, il s’inscrit néanmoins dans une certaine logique introspective et personnelle explorée tout au long de sa filmographie (l’Homme, la Femme, leurs rapports), dénote une certaine ampleur par sa reconstitution, constitue un hommage sincère aux genres musicaux qu’il met en scène, et offre à De Niro un nouveau rôle marquant.

Il constitue également une certaine prise de risque pour le cinéaste, se confinant autant qu’il l’explore, au genre de la comédie musicale.
Bref. Un film encore une fois riche et fascinant, bien qu’il lui manque peut-être une certaine cohérence entre ses ambitions de cinéma populaire & divertissant, et sa vision assez « indée » de la relation amoureuse […]


L'intégralité de la critique de NEW YORK, NEW YORK, sur le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-new-york-new-york-1977-72447/

Raging Bull
7.8
7.

Raging Bull (1980)

2 h 09 min. Sortie : 11 mars 1981 (France). Biopic, Drame, Sport

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Après l’immense Taxi Driver, et la surprenante/ambitieuse/intime comédie musicale New York, New York, quelle surprise de voir Scorsese proposer un film mineur tel que RAGING BULL !!!

Oui, un film mineur… Mais seulement au sein de la filmo de Scorsese. Il paraît évident que le cinéaste à cherché à épurer au maximum les enjeux de son histoire pour en extraire le maximum de puissance émotionnelle. Ainsi, Scorsese n’explore pas un nouveau genre ou un nouvel univers. Il ne cherche aucune nouvelle approche de thèmes déjà développés, se « contentant » d’un certain recyclage et d’une certaine simplification. Il continue à faire confiance à ses acteurs (De Niro !!!). Seule vraie évolution: il propulse sa mise en scène en orbite;
Ces éléments mis bout à bout suffisent largement à faire de RAGING BULL un véritable masterpiece… Voire même plus. Explications […]

RAGING BULL a été chroniqué dans le cadre de notre rétrospective consacrée à Martin Scorsese, réalisée en couverture du Festival Lumière 2015 !
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-raging-bull-1980-72868/

La Valse des pantins
7.7
8.

La Valse des pantins (1982)

The King of Comedy

1 h 49 min. Sortie : 18 mai 1983 (France). Comédie, Drame

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Assez méconnu, le huitième long métrage de fiction de Martin Scorsese n’en est pas moins un véritable chef-d’œuvre.

Le pitch : Un comique méconnu, pour se faire reconnaître, enlève le présentateur d’un show télévisé et n’accepte de le libérer qu’à la condition de participer à son spectacle.

Contrairement à son prédécesseur Raging Bull, le travail de Scorsese prend une toute nouvelle ampleur avec LA VALSE DES PANTINS.

On y retrouve certains motifs déjà proposés : De Niro, un portrait frontal mais pas simpliste de la folie, l’immersion dans un univers, des portraits d’hommes et femmes ancrés dans leurs époques… Mais cette fois, Scorsese y adjoint une nouvelle notion, presque métaphysique – celle du rapport à l’image.
Cette notion fait le lien avec les motifs sus-cités en dessinant par la même occasion, un autoportrait orgueilleux du cinéaste. On peut voir dans le parcours de Pupkin, une métaphore de ce qu’est LA VALSE DES PANTINS pour Scorsese: un film rendant hommage à ses idoles, autant qu’il cherche à les décrédibiliser agressivement. Pupkin (Scorsese ?) utilisera pour cela ses propres obsessions, son talent, et une vraie innovation dans l’approche.

Cette thématique de la réappropriation réussie d’influences culturelles au service d’un discours personnel me fascine dans l’art ! Surtout lorsque le nouveau discours est lui même si puissant, qu’il pénètre à son tour, dans l’inconscient collectif. (ex: It Follows, Fury Road, Uncharted 2, etc.)

[…]

La critique, sur Le Blog du Cinéma ou sur SC
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-la-vase-des-pantins-1982-72940/

La Dernière Tentation du Christ
6.7
9.

La Dernière Tentation du Christ (1988)

The Last Temptation of Christ

2 h 44 min. Sortie : 28 septembre 1988 (France). Drame

Film de Martin Scorsese

Le Blog Du Cinéma a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Nouveau changement d’horizon pour Scorsese, qui nous propose carrément un bond en arrière de 1988 ans, et d’observer les derniers instants avant la « fameuse » crucifixion du messie.

Toujours porté par le réalisme du sujet qu’il filme, cette vision des derniers instants de Jesus ne pouvait qu’être troublante.
Plutôt que l’image publique d’un dieu parfait sous tout rapports, Scorsese choisit d’en faire … Un vulgaire humain. Assailli par les doutes, les désirs, des regrets, « des péchés »; une seconde lecture plus réaliste et triviale de la vie de Jesus – de Dieu ! – écorchant forcément le puritanisme perpétué par deux millénaire de dogmes. On comprend aisément ce qui a pu mener le film à être la cible de menaces, et l’instigateur d’attentats (un cinéma brûlé, un mort, rien qu’en France). Cela rappelle d’ailleurs lointainement, que ce fameux doute vis à vis de la religion fut la cause de nombreuses guerres, aujourd’hui encore…

Toutefois, si LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST ne fonctionne pas, il m’a semblé que cela était plus lié aux auteurs Paul Schrader (scénariste) et à Martin Scorsese eux mêmes, qu’à un problème de fond;

[…]

La critique, sur Le Blog du Cinéma ou sur SC
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-la-derniere-tentation-du-christ-1988-74481/

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