L'Histoire littéraire est parfois bien ingrate

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Prolifique, Charles de Fieux, plus connu comme le chevalier de Mouhy, l'a été assurément : débutant dès 1736 par la publication parallèle de six premières parties de roman (rappelons qu'à l'époque la mode était aux romans par épisodes), dont La Mouche (œuvre picaresque dense et débridée qui sera son œuvre maîtresse), servant épisodiquement de prête-nom à Voltaire, Mouhy eût une vie remplie et imprévisible, à l'image de ses romans : facétieux et passionnants.

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Ganche a connu très tôt la mort : jouant dès son enfance avec un squelette que son père médecin conservait dans une malle, ce dernier étant mort quand le futur auteur du singulier Livre de la Mort avait 13 ans, il commença sa carrière littéraire par des pièces de théâtre. Atteint de surdité, il changea de cap, se mit à fréquenter les amphithéâtres de dissection avant de rédiger son chef d'œuvre, recueil de nouvelles morbides au style magistral. Il sera également connu comme exégète de Chopin.

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(Publication en 1935) Je ferai le texte explicatif demain...

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Croyant au roman-monde où la totalité s'exprimerait à travers la littérature, Léon Bopp écrira trois romans sur ce principe : Jacques Arnaut, ou l'histoire d'un écrivain à l'eau de rose qui décide de rédiger une somme où chaque tome se teintera d'un style différent ; Liaisons du monde (4 tomes), déformation en quasi-direct d'une France uchronique qui serait tombée sous le joug du communisme, et Ciel et terre, non lu. Cosmique et précieux.

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Comparé par Déon dans son Journal aux Deux Étendards de Rebatet, adoubé par Nimier, il est quasiment impossible de nos jours de mettre la main sur le seul livre de Lavacourt – probable pseudonyme pour celui qui affirme « exercer une profession libérale au Sahara » (et nous n'en saurons jamais plus) –, texte monstre qui aura été enseveli sous ses propres pavés de scandale et d'ambition littéraire, sous sa virulence gouailleuse et anar réac', œuvre trop en avance sur une politique grabataire.

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Fumeur, buveur et baiseur devant l'Éternel, Brau se rapprochera du Lettrisme, se battra en Indochine où il tiendra un bordel et trafiquera l'opium, puis partira en Algérie avant de rentrer en France. Il y peindra, fera des collages, créera une division dissidente du Lettrisme : sa créativité explose tous les cadres existants. Il écrira notamment une riche Histoire de la drogue, ainsi que ce Singe appliqué, récit voyou gonflé au dégoût du synthétique, d'une attraction rare sur le lecteur.