L'année ciné 2019, pour le meilleur et trop souvent pour le pire

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L’unanimité autour de Parasite n'est en rien usurpée. Déjà auteur d'une filmographie sans faute, Bong Joon-ho tient là son chef d’œuvre. Esthétiquement parfaite, la Palme d'or manie avec maîtrise l'humour et la violence pour déconstruire les mécanismes de domination sociale. Déjà un classique !

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Once Upon A Time...In Hollywood est paradoxalement le film le moins tarantinien de son auteur et pourtant son plus personnel. Un fantasme d'un Hollywood dont Tarantino peut faire ce qu'il veut : un instantané d'une rare mélancolie à la frontière du réel et de ce qu'il aurait dû être.

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D'une beauté incandescente, Portrait de la Jeune Fille en Feu est une claque. Pas la gifle du bout des doigts qui rougit simplement une joue mais une grande baffe qui met à terre dont on se relève groggy. Céline Sciamma fait prodigieusement s'animer des tableaux dignes de Vermeer. Une merveille.

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Le somptueux Douleur et Gloire a tout d'un film testament. Almodovar y mêle toutes ses obsessions et tourments pour offrir aux spectateurs une tristesse colorée, la sienne. Banderas y campe brillamment un ersatz du réalisateur espagnol et le public souffre avec lui. Vite, un prix à Cannes !

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Si un jour l'envie de réaliser un film vous prend, regardez The Favorite du virtuose grec Yorgos Lanthimos pour comprendre ce qu'est le cinéma. Il y a tout dans ce chef d’œuvre. Ça aurait pu durer toute la vie. Ça aurait dû...

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FILM NETFLIX
Porté par des acteurs au firmament, Marriage Story ravage par sa justesse, sa dignité et sa puissance. Noah Baumbach déploie une mise en scène précise d'une sérénité déconcertante qui nous laisse en larmes. Il faudra assurément compter sur lui pour la prochaine décennie.

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L'épopée Le Mans 66 vous propulse au fond de votre siège. James Mangold réhabilite un genre désuet et révolutionne la façon de filmer les courses automobiles en étant toujours proche des émotions de ses personnages. On n'avait pas vu ça depuis Speed Racer (2008) voire La Menace Fantôme (1999). En trois mots : sur le cul !

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FILM NETFLIX
The Irishman condense en 3h29 les chefs d’œuvre d'un Martin Scorsese entouré de ses précieuses reliques (De Niro, Pacino, Pesci, Keitel). Marty désacralise cette pègre qu'il dépeint depuis 50 ans pour offrir alors un récit-fleuve d'une rare mélancolie. C'est juste époustouflant.

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El Reino étonne par son point de vue. Ce thriller politique espagnol nous embarque avec un corrompu éloquent dans son contre-la-montre pour la survie. La tension va crescendo jusqu'à l'uppercut final. Cette maestria de Sorogoyen est, pour le moment, la bonne surprise de l'année !

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Incroyablement terrifiante. Après avoir vu Us, jamais plus vous ne verrez Lupita Nyong'o de la même façon. Même si le film s'engourdit assez vite, Jordan Peele a parfaitement digéré ses influences pour livrer une mise en scène des plus pertinentes pour attaquer l'American Dream.

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Film de procès, comédie burlesque et drame intimiste, Le Traître jongle malicieusement avec les registres pour dépeindre la chute de la plus dangereuse des cours d'école : la Cosa Nostra. Pierfrancesco Favino en repenti sicilien est simplement époustouflant. Un très grand film de mafia.

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Quelle efficacité ! Avec un remarquable travail du son, Le Chant du loup nous plonge en apnée dans l'angoisse et la nervosité des sous-marins, planqués dans les abysses, au cœur d'une crise diplomatique internationale. Du jamais vu dans le cinéma français et une immense réussite.

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Un casting dément. Un rythme effréné. Des dialogues tordants. A couteaux tirés nous rappelle que Rian Johnson peut faire de très bonnes choses. Tout en modernisant le genre, son film Cluedo façon lutte des classes rend un bel hommage à Christie et Hitchcock. Quel pur bonheur !

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Simplicité et sensualité. Hafsia Herzi reprend à sa sauce le créneau de son mentor Kechiche et c'est tout aussi délicieux. Tu mérites un amour, chronique d'une rupture amoureuse difficile, capte parfaitement l'essence de ces relations toxiques qui hantent et empêchent de vivre.

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Midsommar offre une expérience inédite dans laquelle il faut persister pour arriver à un état de fascination hallucinatoire. Ayatollah du cadre, Ari Aster sert un film d'horreur en plein jour aussi serein que terrifiant. Florence Pugh y brille du même soleil que celui de minuit.

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FILM NETFLIX
Les teen movies Netflix, c'est toujours pareil : une BO sortie d'un MP3 de 2007, un propos sur la différence et ces habits qui ne font pas les moines, des néons, du vomi, une engueulade entre meilleures amies à mi-chemin et un scénario qui ne tient qu'à moitié ses promesses. Booksmart d'Olivia Wilde échappe clairement à la règle.

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Il faut être mort à l'intérieur pour ne pas succomber devant la richesse et la grâce de L'Œuvre sans auteur. Une fresque romanesque qui mêle l'une des plus belles histoires d'amour de ces dernières années et un propos pertinent sur la puissance politique de l'art. Bouleversant.

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Lors d'une crise conjugale, Maria (incroyable Chiara Mastroianni) ouvre les portes de sa mémoire pour dialoguer avec les fantômes de son passé. Façon Blier, Chambre 212 pose alors une question fondamentale sur le couple : comment faire cohabiter le passé et le présent ?

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Sans surprise, François Ozon trace sa route vers le panthéon des meilleurs réalisateurs français. Avec Grâce A Dieu, la sobriété de sa mise en scène rappelle ô combien la libération de la parole est à la fois éprouvante et essentielle face à une institution opaque et malade. Un film nécessaire !

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John Wick : Parabellum est encore meilleur que les deux précédents volets : scènes d'action parfaitement chorégraphiées, rythme effréné, montage fluide, photographie sublime... Et sans être manichéen, le film cherche la frontière entre Bien et Mal, entre la morale et la règle.

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Non, le meilleur rôle de Jean Dujardin n'est pas The Artist mais bien Le Daim. Un film méta sur la solitude et la folie qui redéfinit les bornes de la rationalité. Sûrement le meilleur de Quentin Dupieux. Quel style de malade !

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Jérémy Clapin joue avec les codes des films de genre pour offrir une fable sensorielle d'une grande douceur autour des histoires d'entremêlées d'une main à la recherche de son corps et du couple Naoufel/Gabrielle. J'ai perdu mon corps est le meilleur film d'animation de cette année.

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Pour son premier film Les Misérables, Ladj Ly passe en force pour disséquer le partage du pouvoir dans les banlieues entre petites frappes et cowboys de la BAC. Des endroits abandonnés par l’État où l'on s’accommode du statut quo... jusqu'aux vingt dernières minutes irrespirables.

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Mi-polar poisseux mi-drame social, Roubaix, une lumiere décrit remarquablement, à hauteur d'hommes, cette misère économique et affective qui gangrène Roubaix, ville natale d'Arnaud Desplechin. Un bémol ? Le duo peu convaincant et tout en sur-jeu Léa Seydoux/Sara Forestier.

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La mélancolie a trouvé son meilleur ambassadeur sur grand écran en la personne de Jonah Hill. Sans fétichisme et sublimé par une bande originale de malade, mid90's dépeint, avec finesse et sensibilité, l'été d'un gamin des années 1990 qui intègre une bande de skateurs casse-cou.

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Impossible de ne pas fondre devant La Reine des Neiges 2. Sans le singer, la suite surpasse largement le premier opus : émotion décuplée, rires plus francs et vrai propos sur la sororité. Un plaisir qui n'a rien de coupable et qui confirme que Disney reste le roi de l'animation.

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Après sa "Patriot Trilogy", Eastwood revient aux fondamentaux : une grosse bagnole, un vieux badass, quelques larmes mais surtout un vrai bon film quasi autobiographique. Devant ou derrière la caméra, papy Clint assure toujours. Mais au fait, elle est où la nomination aux Oscars de La Mule ?