Le Hollandais violent : Mon top Verhoeven

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A peine arrivé, à peine massacré, le corps d'un jeune flic est racheté en pièces détachées par l'OCP, corporation prométhéenne qui en fait un cyborg implacable et sans état d'âme. Mais quand le robot se met à rêver, c'est sa vie antérieure qui lui apparaît, sa propre mort et le bonheur d'une vie de famille heureuse à jamais révolue. Et quand le robot se met à serrer les dents de douleur et de rage, c'est l'humanité du défunt qui s'exprime, pleurant s'il pouvait pleurer et réclamant justice. "Robocop", pas un film de vengeance ? Ouvrez vos esgourdes et écoutez le robot hurler.

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Offrez-vous un séjour de rêve sur Mars, ses montagnes rougeoyantes, sa population accueillante, son oxygène à bon prix. Partez en excursion sur les hauts-plateaux martiens, offrez-vous du plaisir à Venusville, rencontrez-y la femme de vos rêves, devenez un homme d'action, l'unique espoir de paix et de justice d'un peuple opprimé et d'une planète entière. Et tout cela avec la garantie de souvenirs durables, inoubliables et indissociables de vos piètres souvenirs personnels. Et vous ne vous souviendrez même pas nous avoir adressé un règlement pour l'implantation de faux souvenirs. Elle est pas belle la vie, monsieur Quaid ?

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Avec cette co-production française, Verhoeven profite d'un changement de registre et de genre pour retrouver ce dosage subtil, entre violence frontale et cruauté décomplexée, qui fait toute la force et la justesse de son cinéma. Soucieux de renouer avec ses marottes et ses aspirations thématiques par le biais d'un cinéma plus permissif que celui d'Hollywood, Verhoeven livre avec Elle un thriller sado-maso, tout aussi absurde qu'intrigant, et dont la parfaite maîtrise formelle et narrative le place haut la main sur le podium d'une filmographie incomparable.

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Le sang ça tâche, encore plus quand il n'est pas humain. Mais une guerre est une guerre, peu importe le belligérant il doit être vaincu, terrassé, asservi. En route pour les étoiles, la fleur au fusil et le coeur palpitant. On sourit à sa soeur d'arme sous la douche, on endure les supplices corporels imposés par la hiérarchie militaire. On ne remet rien en cause, on ne pense pas, on ignore qui l'on est car on n'est finalement personne, seul compte l'esprit collectif et les mérites de l'oligarchie en place. Il suffit de prendre un soldat comme un autre et de l'ériger en héros pour que son nom seul suffise à remonter le moral des troupes anonymes. Après tout, la propagande est la meilleure manière de marteler l'esprit des masses jusqu'à ce qu'elles épousent un seul point de vue. Ca marche bien pour les bestioles en face, ça doit toujours marcher pour les humains.

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Etreindre la chair et verser le sang, brandir les armes et se soumettre à la mort jusqu'à baisser sa garde face à la beauté d'une déesse qui s'ignore. La chair et le sang c'est le corps et ses faiblesses, il suffit d'être blessé et voir son sang s'écouler pour prendre pleinement conscience de sa fragilité.

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La chair et le sang encore. Le sexe furieux, sans état d'âme peut-il durablement se passer d'amour ? Même les esprits les plus retors et insensibles ont leurs limites émotionnelles, Catherine Tramell s'avouera-t-elle être plus sensible, fragile et donc faible qu'elle ne voudrait l'être ?

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La chair s'expose ici pour devenir spectacle. Les showgirls défilent indissociables, objet de désir que l'on caresse seulement du regard. L'héroïne est ici plus ambitieuse qu'elle ne croyait l'être. Pas aussi stupide qu'ils voudraient le croire, elle se sert de sa plastique pour gravir les échelons de Vegas.