Le Nouvel Hollywood, chapitre 3 : « Le crépuscule des héros. »

Annotation :

Siegel ne fait rien au hasard, s'il choisit Fonda et Widmark pour interpréter deux flics vieillissants, qui ne reconnaissent plus le monde qui les entoure, c'est un geste fort qui lui permet de s'inscrire dans la lignée de John Ford. Une manière de dire, les héros ont peut être existé, mais ils sont quoi qu'il arrive, condamné à mourir.

Annotation :

Deux grandes figures de l'Ouest, du moins en apparence.
La copine du Kid dit à un moment qu'elle ne comprend pourquoi l'Union Pacific dépense autant d'argent pour les retrouver alors qu'il ne volent que quelques dollars à chaque fois, ce ne sont que des voleurs à la petite semaine, pas très glorieux.
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On n'apprendra plus tard que Butch ne sait même pas tirer, qu'il joue littéralement la comédie depuis le début.

Annotation :

Dans une Amérique perdue, un homme dépressif et nostalgique constamment sous speed devient le héros local...
Tout ça parce qu'il refuse de se soumettre, pourtant rien de politique dans son geste, mais son insoumission suffit au gens, pour voir en lui le retour du héros qui défit le territoire américain et l'autorité. Comme un indien, un pionnier ou un cavalier du Poney express, il rappelle aux américains ces histoires de chevauchées fantastiques qui bravaient tout les dangers dans le but de... Et là est tout le problème, Kowalski lui, n'a aucun but, si n'est pas la vitesse pour elle même, le frisson comme fin.
Kowalski devient l'emblème du vide.

Annotation :

John McCabe arrive en ville, la rumeur dit qu'il aurait abattu un obscur bandit, il s'impose naturellement, devient en quelques sortes le meneur dans la petite la bourgade...
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Sauf qu'on apprendra plus tard que McCabe n'a finalement rien fait des faits d'armes qu'on lui prêtait. Il prendra même peur, lorsqu'un homme viendra lui chercher des noises.
Altman démonte littéralement la figure du héros, qui selon lui n'a jamais existé et est une création mythologique.
Que dire ensuite de l'affrontement entre les deux hommes qui devrait être le point d'orgue du film, le centre de toutes les attentions mais Atlman désintègre ce rituel. Au moment du duel l'église prend feu et toute la communauté est occupé à éteindre l'incendie, John McCabe règle ses comptes oublié de tous et mourra enseveli sous la neige dans l'indifférence général, mais peut être qu'une nouvelle légende sera écrite sur cet évènement auquel personne n'a assisté.

Annotation :

Un jeune impétueux, un vieux fatigué, l'un s'est rangé et pas l'autre. Garrett qui est maintenant du coté de la loi ne se supporte pas, les gens le lui reproche, alors que le Kid toujours hors-la-loi à la sympathie de la populace, sans doute parce qu'il refuse de se soumettre à l'autorité et à l'argent. Il incarne le rêve de beaucoup de gens, sa liberté fascine les gens, peu importe qu'il franchisse la ligne jaune.

Annotation :

Charles Bronson le soir venu, abat froidement des malfrats et il est aimé pour ça, les gens dans la rue le soutiennent sans tenir compte de sa négation totale de la loi. Il devient l'homme qui ose se faire justice, on a les héros qu'on mérite.

Annotation :

Buffalo Bill est un alcoolique notoire, juste bon à faire un spectacle rappelant ce qui est censé être son passé légendaire. Les gens viennent voir cette figure de l'Ouest dont ont leur à parler, Altman de sont coté dresse n portrait pathétique de ce soit disant héros.

Annotation :

Il est homo, il braque une banque, il crie Attica, il devient la coqueluche d'une foule qui se reconnait en lui en tant que marginal réfractaire à l'autorité.
Les idéaux hippies étant morts depuis longtemps il faut bien se raccrocher à quelque chose.

Annotation :

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Travis est fou, il veut tuer, peu importe qui, seul l'action compte. Mais c'est un chanceux, alors qu'il voulait s'en prendre à un politicien, cette tentative échouera, il se rabattra donc sur un mac. Le même acte, un assassinat, lui vaudra soit le statu de héros ce qui arrive dans le film ou de déséquilibré. Travis devient un justicier, que l'on félicite dans les journaux, il peut continuer tranquille son chemin. Scorsese pervertie l'image du héros, en montrant qu'il s'agit juste d'un concours de circonstance.

Annotation :

Michael ressemble à un héros de la période classique, il semble entrainer derrière lui toute sa tribu, que ce soit à la guerre ou avant il à une aura qui le légitime, du moins en apparence.
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Mais à son retour, amputé de Nick il est perdu et incapable de reprendre sa place dans la communauté, lui qui semblait si fort montre ses failles d'hommes qui ne peut rien seul. Cimino qui pose ici la question de la reconstruction nous dit, les héros ne sont plus là, d'accord, mais comment fait-on pour repartir de l'avant.