Buzzsaw ist krieg: Le death metal, ou comment la Suède a sauvé les années 90.

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Je classe Obscurity dans la première vague de metal "extrême", aux côtés des pointures plus connues genre Hellhammer, Possessed, des trucs comme ça. Obscurity, fondé à Malmö en 85, fait partie des oubliés de cette vague, comme la majorité des groupes qui la composaient en fait.

Cette compil recense leurs 2 premières démos: et j'aime particulièrement la deuxième, Damnations Pride. On sent que les mecs tentaient des trucs, y a même un ptit goût d'amateurisme par moments, notamment sur le solo de Mortal Remains qui est vraiment pas ouf. Mais j'aime sentir l'énergie qui se dégage de cette grosse demi-heure de death suédois.

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Du death, aux influences thrash encore clairement palpables, notamment au niveau du chant, ouvertement thrash, et du son, pas aussi épais que les productions qui suivent dans la liste. Une sorte de genèse pour le death suédois.

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Ce split obscur, sorti chez le non moins obscur label Opinionate Records, je l'adore. Le son y est assez dégueulasse, et pour autant les 4 titres produits restent assez propres et audibles.

J'inclus Nirvana 2002 dans cette liste un peu plus loin, mais les 3 autres groupes qui participent à ce split méritent aussi un peu de considération. Pas parce qu'ils sont forcément des groupes géniaux ou particulièrement innovants. Mais parce qu'ils sont symptomatiques du véritable phénomène culturel qu'était le death en Suède en 90. Une plétore de groupes obscurs, actifs pour la plupart pendant quelques mois, a produit pendant cette période des dizaines de démos, de splits, parfois des albums, et c'est cette revendication de l'underground qui a contribué à faire toute la particularité du death suédois, le distinguant notamment de la scène de Tampa.

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C'est dans ce genre d'album que je retrouve tout ce que j'aime dans le death suédois. Un son gras, mais largement audible, des vocaux gutturaux, mais pas vomitifs, et une énergie impressionnante.

Cet album, comme d'ailleurs pas mal de productions old-school répertoriées sur cette liste, a été enregistré aux Sunlight Studios, crées par Tomas Skogsberg à la fin des années 80. C'est dans ce studio qu'est né le son "buzzsaw", littéralement le son tronçonneuse, qui a défini la patte swedeath dans les années 90.

Pour vous faire une idée de ce qui s'est passé au Sunlight Studio, c'est par ici: http://www.carnagedeathmetal.de/carnage/oldschool/studios/SunlightStudio.html

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J'adore Left Hand Path pour les mêmes raisons que Dark Recollections. Entombed est très vite devenu l'une des figures de proue incontestées du death suédois. Un statut amplement mérité.

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Rien de nouveau finalement par rapport aux citations précédemment citées, Mis à part quelques solos de guitares assez bluesy. Un album riche. Tiamat a depuis lors continué son petit bonhomme de chemin, sans jamais égaler Sumerian Cry.

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Du très très très très lourd. Swedeath thrashy pas propre, et auditivement jouissif. C'est par la suite ce genre de productions super underground, distribuées sous le manteau (et aujourd'hui par blogspot), qui donneront cette saveur occulte au death metal suédois. Le death suédois est une scène qui se mérite.

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Edge Of Sanity. Selon moi le groupe qui a le plus influencé le metal sur les deux décennies qui suivent la sortie de ce skeud. J'aurai l'occasion de reparler de ce groupe avec Purgatory Afterglow. (Petite entorse à la règle 1 groupe/1 album, mais c'est moi qui décide.)

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Fondamentalement, la recette n'est pas réellement différente de mes albums de death suédois préférés, mais j'ai du mal avec cet album. Mystère.

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Dans mon top 3. Rien de plus qu'un Left Hand Path ou autre album de cet acabit, mais c'est vraiment le genre d'album que j'emporterai sur une île déserte., ne serait--ce que pour en reluquer l'artwork.

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J'ai découvert Unleashed avec leurs albums les plus récents, fortement imprégnés d'une patte viking, avec un son bien plus ample et soigné que Where No Life Dwells, leur album culte. Pas un album buzzsaw à la Dark Recollections, mais toujours bel et bien un bijou du death suédois.

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Cemetary, ce groupe qui a enfin su incorporer de bonnes et belles parties de clavier, ainsi que de bonnes et belles parties acoustiques à ses breaks de bourrin pas propre. Dans un album devenu culte, incontournable.

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Therion, c'est selon moi un groupe formidable. Un groupe qui sort en 1992 un album culte, et qui se réoriente radicalement par la suite, pour finalement sortir 20 ans plus tard les Fleurs du Mal, un album de reprise de chansons françaises.

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Dans la même veine que Dark Recollections, Left Hand Path, ou Like An Everflowing Stream. Majestueux.

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Un chouette EP: L'énergie condensée qui s'en dégage fait oublier sa courte durée. Il ne fait pas l'unanimité, mais je le trouve chouette.

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Je ne crois pas qu'aucun groupe de la scène suédoise du début des années 1990 ait su "créer un univers" au travers d'un album comme l'a fait Internal Decay avec A Forgotten Dream. Lyrique, envoûtant, doté d'une puissance hors du commun, A Forgotten Dream a été (à mon sens) très injustement délaissé par la chronique.

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The Winterlong a toutes les qualités sus-citées pour A Forgotten Dream, bien que les ambiances des deux albums soit radicalement différentes. Ici, une production beaucoup plus sombre et "martiale". Alors qu'Internal Decay flirtait beaucoup avec une esthétique black, God Macabre se tourne vers le doom et ça fonctionne de la façon la plus grandiose qui soit.

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Les débuts du doom death. A l'époque ou Katatonia ne faisait pas dans le gothique à 2 balles (je suis assez méchant, ils sont loin d'être mauvais). un album envoûtant, big up aux parts de batterie, monumentales du début à la fin de l'album.

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De la qualitey.

Seul album d'Uncanny, groupe discret actif depuis 89' qui ressort des EPs depuis 2012, et j'aime autant vous dire que ça vaut le détour.

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Purgatory Afterglow. Il me semble que c'est avec cet album que commence véritablement le phénomène, la déferlante, que dis-je, l'explosion du death mélodique, aka death mélo, aka melodeath, pour les intimes. Fort des efforts accomplis depuis 4 ou 5 ans en matière de production, Edge Of Sanity, poids lourd triple champion du monde de la scène, allie brillamment un son épais à des mélodies qu'on retrouvait jusque-là sur des albums de heavy dans une veine plus old-school. A noter, la présence sur l'album de Black Tears, chanson désormais culte, reprise pas les finlandais d'Eternal Tears Of Sorrow et les allemands d'Heaven Shall Burn.

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Le melodeath germe et fait des petits.. Eh ouais. Un sous-genre du death, qui engendrera des pépites, qui figurent dans cette liste, mais aussi de la bonne grosse daube, et j'hésite à en intégrer à cette liste (Allez écouter The Unguided pour vous faire une idée de ce que je considère être du melodeath de merde.)
Donc, The Fourth Dimension est un album qui ne m'a pas transcendé, mais qui participe grandement à l'émergence du melodeath. Surtout quand on sait l'influence qu'a eue, et qu'a toujours Peter Tätgren au sein de la sphère métallique suédoise et allemande.

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Là on attaque du lourd. Dark Tranquillity, c'est un groupe assez formidable, qui, tout en restant fidèle à lui-même, a sur intégrer de nouveaux éléments à ses compositions. Comparez donc The Gallery, album de melodeath formidable, avec We Are The Void, qui, sans égaler le bijou qu'est The Gallery, défend bien son bifteck.

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Ah, Slaughter Of The Soul. Sûrement le seul album qui ait su synthétiser aussi bien l'aspiration mélodique de la fin des 90s à la brutalité désinvolte des premières productions de death suédois de cette même décennie.

At The Gates est un album très en avance sur son temps, que ce soit au niveau de la production ou des compositions. Le fait qu'il soit régulièrement cité comme l'un des albums de metal les plus influents du genre n'a rien d'étonnant.

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Petite parenthèse, ordre plus ou moins chronologique oblige, pour évoquer Crystal Age, groupe qui va faire évoluer la scène suédoise vers un death plus technique, injustement méconnu.

Car bien que le son buzzsaw ait été la norme jusqu'en 95/96, la scène suédoise ne se prive pas pour autant d'aller voir ailleurs, et pas mal de groupes commencent à explorer les perspectives nouvelles qu'on commence à trouver dans la scène death, notamment aux US et au Royaume-Uni. J'aime beaucoup ces albums ou j'arrive à retrouver ce feeling DIY suédois en filigrane d'une patte technique, progressive, ou grind.

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Je ne sais que trop à quel point cet album est cultissime, à quel point il vaut de l'or (D'ailleurs, il s'appelle pas In The Embrace Of Evil, juste Incantation, m'enfin je ferai l'edit MusicBrainz quand j'aurai plus la flemme). Je comble ici une lacune béante sur cette liste. Je l'écoute à l'heure ou je l'ajoute, et c'est tellement bon.

Pas mal de productions de death suédois, obscures à l'époque de leur sortie, sont aujourd'hui avidement convoitées par pas mal de fans. Pour vous faire une idée, la fiche Discogs de cette compilation: http://www.discogs.com/Grotesque-Incantation/master/474833

Ou encore la fiche Discogs de ce split que j'aime tant, tellement il allie remarquablement la crasse du death metal à l'euphorie du heavy old school http://www.discogs.com/Appendix-7-Nirvana-2002-Authorize-Fallen-Angel-Appendix-Nirvana-2002-Authorize-Fallen-Angel/release/3642452

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Voilà, on en arrive à In Flames. C'est mon groupe préféré, In Flames, et même leurs derniers albums m'ont plu (En fait Sounds Of A Playground Fadings est tout simplement somptueux, comme skeud.). Bien qu'ils se soient vite démarqués du death sans concession qui caractérise The Jester Race (dans la même veine que The Gallery et Slaughter Of The Soul), on ne peut pas leur reprocher d'avoir fait connaître la scène death suédoise au "grand" public.

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Pour évoquer Opeth, je choisis Morningrise, parce que je le préfère personnellement au cultissime Blackwater Park. Opeth mérite d'ailleurs bien l'appellation de death "progressif" puisque dès 1996, ils tentent (et avec succès) de mêler agressivité saturée et sérénité acoustique. Filez écouter Heritage et Pale Communion pour voir ou la bande à Akerfeldt est aujourd'hui rendue.

Il peut paraître singulier d'intégrer Opeth à une liste qui met à l'honneur la scène death suédoise plus ou moins underground, mais ce serait oublier le travail de prod réalisé par Akerfeldt et Dan Swano (d'Edge Of Sanity) sur les premiers albums d'Opeth comme sur le Crimson d'EoS. Un album qui ne figure pas sur la liste, parce que j'aimerais vraiment éviter de foutre trop d'albums d'un même groupe, mais je vous le recommance tout de même. Un album fleuve, progressif, monstrueux. http://www.senscritique.com/album/Crimson/6102889

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Dismember, grand groupe des débuts de la scène, a malheureusement très mal négocié le virage du death mélo, amorcé dans la seconde partie de la décennie. Bien dommage.

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Sans se démarquer des grands originels par une influence particulière, Eucharist signe avec Mirrorworlds un petit bijou de technique, selon moi assez important dans la scène, puisqu'il apporte à la hargne d'un Nihilist (autre groupe culte des débuts du death suédois) un son très polissé, ma foi fort agréable.

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Certains diront que le doom death c'est pas exactement du death, mais moi je vous dis que From The Mist Of Dark Waters est un héritier direct d'Entombed, et incorpore une lourdeur jouissive à ce death typiquement suédois, qui n'est pas sans déplaire.