Le son du Soleil Levant (les meilleurs albums du Japon)

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Les japonais l'appellent le dieu de la folk, ça vous donne une petite idée de la chose. En revanche, comme souvent pour la folk, force est dire que si on ne comprend pas le langage ça perd un peu de son intérêt.

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Yoshio Hayakawa a commencé avec son groupe de folk rock The Jacks, puis a sorti en 1969 cet album solo aux doux relents psychédéliques.

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Un de ces rares albums japonais qui aient un minimum de reconnaissance à l'étranger. Sur Kazemachi Roman, Happy End nous propose sa folk rock usuelle (poppy et psychédélique) d'une beauté relaxante surprenante. Le groupe de Haruomi Hosono et d'Eiichi Ohtaki, deux personnes que l'on retrouve autre part dans cette liste.

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Considéré comme étant d'une certaine façon le Bob Dylan japonais. Cette description laconique ne fait probablement pas honneur au talent du bonhomme.

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De la petite folk pop d'Okinawa aux compos un peu étranges (on peut y trouver des influences country, des instruments étranges) assez sympathique. Wataru Takada n'a pas un timbre de voix très développé, mais cet album est parfait pour les fins de soirées.

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RC Succession est un des groupes de rock les plus influentiels qui soient au Japon. Ce deuxième album est celui où ils ont commencé à exploser.

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Très engagé politiquement, "Zuno Keisatsu 1" est une captation live (avec un enregistrement excellent) d'un groupe folk presque basique (une voix, deux guitares, des... congas ?) si ce n'était les paroles très à gauche et la colère évidente qui valurent à l'album d'être censuré. Zuno Keisatsu prendra de la valeur au fil des années, alors que les membres du projet continuèrent à évoluer dans l'avant-garde japonaise (on retrouve notamment Hiroshi Narazaki dans les mythiques Rallizes Dénudes).

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À mes yeux la meilleure OST de film jamais composée. Des chœurs d'enfant accompagnant une folk prog symphonique aux mélodies japonaises aux passages narratifs avec une flûte sublime en arrière-fond, tout un monde se crée, quelque chose de fortement émotionnel qui fait de Den'en ni Shisu un chef d'œuvre.

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Beaucoup de beauté dans la musique de Douji Morita, qui accompagne sa jolie voix éthérée d'une folk à la fois intime et psychédélique, pour des compos plutôt originales pour le genre. Merci à elle.

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Le rock de Yazawa me rend gentiment gaga, je vous l'avoue : comparé à ce que faisait le reste du monde à la même période, "Goldrush" n'a rien d'un album audacieux, mais le talent de composition et d'interprétation d'Eikichi Yazawa nous promet un album de rock classique émouvant de bout en bout. Un coup de cœur.

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(sorti en 1978, nom du projet : Harry Hosono and the Yellow Magic Band) Haruomi Hosono est l'un des grands producteurs japonais de la fin des 70's / début 80's, repoussant sans cesse les frontières alors limitées de la musique électronique. Dans Paraiso, il prend appui sur le genre de l'exotica pour lui apporter sa touche détonnante et faire de petites perles de pop étrange.

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Haruomi Hosono, très productif à la fin des années 70, sort un 2e album en 1978, album qui déjà s'éloigne de ces précédents travaux solo pour se rapprocher de sonorités kraftwerkiennes avec un twist asiatique (au sens large, comme sur le très indien Hum Ghar Sajan). Cochin Moon est son album solo le plus connu, et certainement pas l'un des moins intéressants.

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Tout le monde n'est pas fan du Kayōkyoku, mais personnellement la musique pop japonaise des années 70 fait partie de mes péchés mignons, avec des morceaux qui (bien que ne comprenant rien aux paroles) déclenchent chez moi un truc émotionnel assez fort. "Aishiteiru To Ittekure" de Miyuki Nakajima en est un parfait exemple.

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Là où Kraftwerk étaient les prophètes teutons d'une société technocratique monotone et rationnelle, YMO nous emmène dans les boîtes de nuit de cette Metropolis dystopique pour nous faire écouter comment les gens s'amusent malgré tout. Haruomi Hosono et Ryuichi Sakamoto font partie des membres du groupe.

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Akiko Yano (au civil femme de Ryuichi Sakamoto) fait un style de pop entre la variété japonaise la plus décadente et le jazz le plus smooth ; le mélange est très plaisant.

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Un des, si ce n'est le plus gros best seller des années 80, A Long Vacation propose une pop assez sophistiquée, très datée dans ses sonorités mais avec un charme vacancier et nostalgique doucement agréable.

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(sorti en 1981) Un des grands groupes de punk de l'île, et cela même si ce "Meshi Kuuna!" est leur seul album studio paru. Des ambiances à la fois tordues et joyeuses, comme une torsion post-punk.
Meshi Kuuna! : https://www.youtube.com/watch?v=3pF8ILTCmD8

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Guernica est connu pour être le premier groupe de Jun Togawa, qui connaîtra la popularité plus tard avec Tamahime-Sama, mais déjà la musique ici est fantastique : difficile de la décrire parfaitement en disant qu'il s'agit d'un mélange entre de la new wave et de la musique de cabaret, mais c'est très beau, foufou mais accessible, et annonciateur du talent de Jun Togawa.

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Album entièrement électronique pour Haruomi Hosono, qui s'éloigne cette fois des contrées pop dans lesquelles il restait jusqu'ici pour aller expérimenter un peu plus ses sonorités incroyables. On n'est parfois pas très loin de Philip Glass, Terry Riley et autres.

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Le Japon aime plutôt bien le zolo, comme le prouve P-Model : "Perspective" est un album joyeusement expérimental, mêlant new wave, funk et post-punk avec un plaisir perceptible par tous les pores.

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Jun Togawa est un peu la Kate Bush japonaise : même façon de tordre joyeusement les sons et compositions pour en extraire toute la beauté, à peu près les mêmes timbres de voix, même côté artistique extravagant, et même régal pour les oreilles. Tamahime-Sama, son premier album, est une perle de new wave pas comme les autres.

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Pour les plus aventureux d'entre vous, voilà de l'art punk déjanté, et ici les deux mots ne font pas tâche : de l'énergie punk, l'album de 30 minutes en a à revendre, et pour le côté arty, les compos déstructurées et la voix plutôt weird qui se fout pas mal de la mélodie derrière lui ne manqueront pas de vous convaincre.

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(sorti en 1986) Geinoh Yamashirogumi est un collectif amovible (pensez aux Residents) existant depuis 1974, mais c'est grâce à Rinne Kokyogaku, où ils apportent à leurs sonorités les samples et les synthés, que la reconnaissance est atteinte, et que leur musique mi-new age/ambient mi-gamelan impressionnera suffisamment un certain Katsuhiro Otomo, qui ira leur proposer de faire la musique de son prochain film Akira. Le reste est dans la légende du cinéma.

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Un album vraiment culte et qui a beaucoup influencé la musique japonaise moderne. Des mélodies punk imparables, une efficacité qui fait du premier album éponyme des Blue Hearts un classique du genre tout court.

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Un des plus grands groupes de noise rock japonais. Vu combien le genre est proéminent sur l'île, c'est dire. Cet album live est vraiment impressionnant.

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Un fier représentant de l'indie rock jap'. Rien de forcément très original par ici, mais des sonorités mélancoliques se développent insidieusement en tête durant l'écoute.
Usagi no Bike : https://www.youtube.com/watch?v=l_rLVQyout0

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Les Fishmans font partie de mes groupes favoris de tous les temps : hautement émotionnel, d'une richesse musicale folle et proposant des choses différentes à chaque album, je vois mal comment on ne peut pas apprécier leur musique.

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Sunny Day Service c'est l'indie pop ensoleillé avec des petites touches de blues et de country qui réchauffe le cœur tout en plaisant les oreilles grâce à leurs compos agréables, toutes en petites variations et tournures bien vues. "Tokyo" est probablement leur album que j'aime le plus.

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Un album de son temps, quelque part entre la trip hop et le R'n'B, mais avec ce petit twist nippon qui rend le tout un peu plus original, pour ne pas dire arty.

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Groupe très apprécié (pour ne pas suremployer le terme "culte") au Japon, Judy and Mary propose de la pop rock avec des petites pointes de noise et de J-pop pour un résultat maîtrisé, à défaut de me convaincre personnellement beaucoup. Mais ce n'est que moi, et l'album est très plaisant tout de même...