Lectures 2016

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Bien sûr on aime Rackham pour ses éternelles représentations du Songe d'une nuit d'été, de Peter Pan et autre Alice, et ce beau livre est l'occasion de s'y replonger tout en approfondissant d'autres types d'illustrations (paysages) moins connus.

Toutefois cette biographie est assez fastidieuse à lire, écrasante de références (illustrateurs, éditeurs...) qui ne nous parlent pas forcément de ce côté-ci de la Manche.
Reste toutefois le parcours dans le début du XXè d'un artiste né au XIXè...

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Anthologie dantesque, même s'il est bon de savoir qu'on y trouve pas forcément les textes les plus majeurs de leurs auteurs, et pas non plus toujours du texte intégral.
Ainsi pas de roman de Jean-Paul ni d'Eichendorff, en fait pas de roman; Ondine et les Veilles de Bonaventura en extraits seulement. Peut-être aurait-il fallu sacrifier Hölderlin, qui est plus un pré-romantique d'après ce que j'ai compris...

De Novalis les Hymnes, des fragments et son essai politique "Europe ou la Chrétienté", de Tieck le Voyage dans le bleu et quelques fragments; de Kleist les marionnettes, Robert Guiscard et Catherine de Heilbronn; d'Arnim les Héritiers du Majorats (excellent celui-ci d'ailleurs...), d'Eichendorff Le Château de Durande et de Büchner Lenz. Plus d'autres moins connus...

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Je ne sais ce qui est le plus fascinant : le mystère chrétien exprimé en une langue d'une infinie souplesse et délicatesse, ou le retour à une forme de la nuit telle que les cosmogonies antiques tendaient à se la figurer?

En tout cas, je vais poursuivre par les deux autres ensembles du recueil nrf (seuls les hymnes sont au complet dans l'anthologie).

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Autant les quelques contes de Tieck que j'ai lus jusqu'à présent paraissaient totalement raccord avec les idéaux de Iéna et donc faisaient sens malgré quelques naïvetés, autant là la parenté n'est pas franchement évidente.
Il y a certes un idéal, une quête pour une âme chez Ondine, mais l'idée semble vite oubliée. En fait j'ai plus eu l'impression que La Motte Fouqué s'oriente vers la fable sur l'altérité, avec le chevalier tiraillé entre sa condition humaine et l'appel du surnaturel incarné par Ondine, mais ce type de récit a été un peu trop décliné depuis pour réellement susciter l'intérêt.
Trop prosaïque, et pas assez relevé par le style. Dommage...

Bon finalement +1, lui au moins il ne met pas de violons (voir plus bas)

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Des éléments de critique en tête, mais j'aimerais lire quelques études avant...

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Sylvie et les Chimères méritent sans nul doute louanges et dithyrambes, mais tout ne m'a pas paru de ce niveau, en particulier la première nouvelle (Angélique) sur laquelle je me suis embourbé, entre un style assez sec et des péripéties difficiles à suivre.

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Plutôt d'accord sur le fond mais ça m'a semblé très jargonnant pour exprimer des idées assez simples.
J'ai eu l'impression d'y voir du Bergson 1.5, mais après discussion avec MisterBain, j'ai peut-être fait un rapprochement qui n'a pas lieu d'être.

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Lecture qui fait chauffer les neurones, sur la construction d'un absolu éthique.

L'introduction et la postface ne sont pas de trop pour assimiler le bousin, pas trop compliqué conceptuellement mais rendu assez difficile par les phrases à rallonge de Manu. Encore un qu'a du avoir un problème avec le point dans son enfance...

J'aime bien ce qu'il dit au début sur la haine de la connaissance qu'on peut développer parfois, à savoir que ça montre que la raison doit servir à autre chose qu'à se préoccuper de son nombril. C'est le point de départ de son raisonnement d'ailleurs...

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Rendez-vous manqué.
L’univers, qui peut faire penser à du Moebius par certains côtés, aurait pu me plaire, mais il met trop de temps à devenir intéressant.
La forme en revanche m’a paru presque d’emblée désagréable. Je ne dirais pas qu’il écrit mal, mais Damasio n’a pas la plume pour susciter le sense of wonder. Lecture entre ennui et indifférence polie donc.
Il y aurait beaucoup à redire sur la fin, mais j’ai pas non plus envie de perdre les ¾ de mes abonnés d’un coup ^^

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Recueil que j'avais étudié en prépa, depuis bien oublié mais que j'ai relu avec grand plaisir.

Une verve incroyable dans les poèmes des Campagnes, une ode au grand Pan dégénérateur.
Plus de pesanteur dans ceux des Villes, mais pour Verhaeren c'est le lieu où l'homme tente le grand Œuvre, ce qui restera.

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Je le mets ici parce que même si ce n'est qu'une cinquantaine de pages, c'est très intéressant y compris pour un non littéraire (d'ailleurs je ne suis pas littéraire de formation). Il met bien le doigt sur les biais et parasites du jugement, dont certains spécifiquement français, qui ont tendance à influencer et qui d'ailleurs je pense se retrouvent à une certaine échelle sur ce site.

Après en étant honnête, je pense que j'ai raté certaines références littéraires.

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Pas forcément LA révélation (que j'espérais? oui un peu, il est difficile de ne pas avoir d'attente lorsqu'une éclaireuse littéraire a mis la note parfaite) MAIS il faut avouer que dans son genre, c'est sans équivalent.
Description édifiante de la décadence humaine, qui rhabillerait un Lovecraft pour l'hiver, qui culmine en une dernière phrase qui continue de hanter le lecteur, et que les souvenirs de la vie de Kubin éclairent sans en épuiser le sens.

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Si délicat et terrible en même temps!

Délicat par la prose aurorale, doucereuse (mais peut-être que l'effet en danois n'est pas le même car apparemment l'autre traduction française est très différente) et terrible par le sort de ce danois de fin de siècle qui peine à donner un sens aussi élevé à ses actions qu'à ses idéaux. Défiant le romantisme, qui c'est vrai a tendance à nier l'obstacle, Jacobsen pose au fond la plus fondamentale des questions en interrogeant le rapport des aspirations à la réalité.
Un livre sur la fin des rêves, écrit dans un style impeccable et superbe...

On verra dans quelque temps, mais là très clairement c'est du top 10 :)

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Lecture non prévue mais qui fut enrichissante : donne à la fois un aperçu de la philosophie générale de Kandinsky et des éléments sur l'impact de la couleur dans une composition.

Pour Kandinsky, la création doit répondre à un élan intérieur, de même que l'effet recherché. Ça ne retourne pas forcément le cerveau, mais ça a le mérite de concilier l'exigence de l'artiste et la diversité des points de vue du spectateur...

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Un passage éclairant sur Novalis. Pour le reste, ce n'est pas toujours évident, il faut essayer de se débarrasser de nos réflexes conditionnés par la pensée scientifique, Bachelard revenant souvent aux images de la pensée préscientifique.

Pour la note, j'avoue sans honte m'aligner sur mes éclaireurs à qui je fais confiance ;)

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Relecture qui fait TRÈS mal: vraiment très gênant de s'apercevoir qu'à des éléments romantiques sont adjoints les violons pour faire pleurer dans les chaumières. Du romantisme dans le sens moderne du terme, que je préfère appeler sentimentalisme.
A côté de ça, l'impression qu'il bêtifie trop souvent...

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L'ai lu trop rapidement pour l'apprécier autant que quand j'étais gamin mais c'était chouette. Plein de contes qui s'entrelacent et se prolongent les uns les autres.
(pour un voyage en Irlande)

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Pfiou... l'a été difficile à terminer celui-là. J'étais pourtant parti vierge de préjugé voire avec un léger a priori positif basé sur la 4ème de couverture, mais l'enthousiasme s'est vite envolé.
Les Kloetzer semblent être de ces auteurs qui considèrent que la meilleure façon de donner corps à un univers est le foisonnement d'informations. Dans certains cas ça peut marcher et j'ai bien quelques lectures favorites de SF qui correspondent, mais là c'était vraiment trop, au point de fleurter avec l'illisible. La dystopie est honnête pourtant, bien que peu originale, mais matinée d'un cyberpunk franchement cliché (les soirées sado-masos au Japon sérieux...).
Puis bon j'ai rien contre le style simple et direct, mais là chaque phrase a l'air sortie d'un générateur d'écriture automatique, j'étais blasé au bout de 200 pages.

Pour les 350 suivantes, là c'est plutôt tête dans le guidon que le lecteur est maintenu, avec quelques infos importantes noyées de temps en temps, pour une fin passablement abrupte.

Bref, autant de parti pris que j'ai du mal à comprendre et auxquels je n'adhère pas du tout.

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Je commence à vraiment apprécier ce cycle.

Un univers très original et intrigant, où l'auteur arrive à insuffler du sense of wonder et à parsemer l'intrigue de références borgésiennes et même de quelques méditations philosophiques!

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Style élégant mais finalement assez sage. Phrases gentiment modulées suivant un rythme ternaire...
La fin est réussie, mais pour un roman court, il a quand même un ventre mou, entre des péripéties plus ou moins grotesques et un peu pénibles.

Une semi-déception.

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Bon, Wolfe doit boucler son intrigue, ce qui donne un dernier tome moins dépaysant que les précédents, et c'est un peu dommage car à mon sens c'est ce qui faisait une partie du charme de ce cycle.
Dans celui-ci il cède un peu au péché mignon des écrivains de fantasy consistant à décrire de grandes batailles, mais je n'ai pas trouvé ça palpitant. La conclusion est assez accélérée, ce qui donne une impression étrange. Le cycle aurait peut-être gagné à ne pas voir de fin aussi nette.

Note entre 6 et 7 gentiment arrondie...

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Cendrars par monts et par vaux, ça donne quoi? Carambouilles et carabistouilles à Anvers avec un diamantaire, troc de ses volumes de Villon, jeunesse libre à Naples, discussion avec un entrepreneur brésilien sur l'origine féminine des civilisations. Le Blaise part souvent dans des phrases interminables pire que du Proust, le Blaise peste contre la mécanisation du monde en se disant tout autant fasciné par un haut gradé britannique de la 2nde GM, le Blaise se méfie de la lecture autant que de l'écriture, le Blaise trouve le temps de lire Villon, Saint-Simon et de Gourmont.
Bref, c'est généreux comme son bonhomme, et c'est mieux que de la littérature : de la vie

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J'aurais essayé.

Juste pour tuer le temps en fait, entre le Cendrars plus vite fini que prévu et les suivants. Mais en fait, même en évacuant le dézingage gratuit de Leibniz (toujours pas lu), ça m'a vite énervé. L'impression d'être pris pour un demeuré malgré tout, tant le procédé est apparent. Le seul passage un peu potable c'est celui dans l'Eldorado, le reste est grotesque et d'ailleurs je l'ai lu de façon presque purement mécanique.
Et le travail, je suis pas contre, la preuve j'en ai un, mais professer qu'il faut travailler "sans raisonner" est une réflexion qui ne mérite que des claques