Cover Lectures 2019

Lectures 2019

Bon, j'ai eu des envies de lire durant ce début d'année 2019, et en partant de l'optique que ça va continuer, je crée une petiote liste.
Cette année je ne l'ai pas fait pour les films parce que généralement je n'annote rien (ou simplement pour les premiers mois) et puis tout le monde s'en ...

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Liste de

11 livres

créee il y a environ 5 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

La Horde du contrevent
8.3

La Horde du contrevent (2004)

Sortie : 15 octobre 2004. Roman, Science-fiction, Fantasy

livre de Alain Damasio

B0mbii a mis 9/10.

Annotation :

"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents."

Lecture étirée que fut celle de la Horde du Contrevent. Je me le suis procuré il y a des années maintenant, et seulement, en ce 6 février j'en ferme la dernière page, ou plutôt la première.

La Horde du Contrevent se traduit avant tout par un concept. Un postulat intéressant donnant lieu à une pléthore de possibilités : Le vent est tout, et il détruit comme il fait exister. Cela fait des siècles que les hordes se succèdent pour en justifier l'existence, pour se hisser jusqu'à la source, l'Extrême-Amont.

Autant trancher dans le vent de suite, La Horde du Contrevent est unique, extraordinaire. C'est un voyage à la lisière de la mort de 700 pages, des années qui s'écoulent au côté de cette trente-quatrième horde, de cette escouade de personnages fabuleux. On est ici face à la plus grande force du livre : ses personnages. Chacun (ou presque) prend la parole tôt ou tard, fréquemment ou non, au cours du récit, et c'est un régal de diversité.
Des expressions grasses et des mots mâchés du grand Golgoth aux tirades magnifiques de Caracole, en passant par la sagesse et l'intelligence de Sov ou d'Oroshi, c'est absolument fou. Certains personnages s'effacent forcément sur les 23 constituant la Horde, c'est dommage mais compréhensible, le livre aurait fait 2000 pages sinon.
Tout est un concept comme je disais en fait...
La pagination inversée, originale, déboussolante, de plus en plus lourde de sens à mesure que le vent souffle.
Les narrateurs représentée par un symbole, nous forçant à nous y attacher indirectement, à appréhender cette univers en profondeur.
Cette fin, oui...

Il est difficile de rendre justice à un tel travail, immense. On pourra néanmoins regretter quelques abus au niveau de la prose de Monsieur Damasio. C'est divinement bien écrit, bien sur, son vocabulaire est riche, mais parfois ça pique un peu, c'est "trop" prosaïque, "trop bien écrit".

C'est cruciale de s'le manger en fait ce bouquin, c'est complètement dingue, difficile à aborder (j'ai patiné sévère pendant le premier quart du livre) mais tellement puissant, une bonne bourrasque dans l'pif.
Et tout ça, ça est originaire de notre cher pays.


Format poche - 736 pages - terminé le 06/02

Le Huitième Sortilège
7.7

Le Huitième Sortilège (1986)

Les Annales du Disque-Monde, tome 2

The Light Fantastic

Sortie : 1993 (France). Roman, Fantasy

livre de Terry Pratchett

B0mbii a mis 7/10.

Annotation :

"Le Bagage ne répondit rien, mais plus fort, cette fois."

J'avais lu la Huitième Couleur il y a un petit moment, j'ai du en relire la fin pour pouvoir lire sa suite en bonne et due forme. Et je suis bien content de l'avoir fait.

Le Huitième Sortilège est une partie presque aussi efficace que son prédécesseur. On retrouve Rincevent et Deuxfleurs là où nous les avions laissé, dans la merde. D'un autre côte la vraie menace de ce diptyque se met en place, cette lumière.

C'est tout aussi fou, fourmillant d'idées incroyables, pour ne pas les citer en voici quelques-unes : Les délires druidique autour de l'informatique, les trolls, la Mort, Cohen (fabuleux) et bien plus encore .... (eh ouais !).
Nos personnages principaux forment toujours un duo qui marche du tonnerre. Le traitement du personnage de Rincevent est plus poussé que dans le premier, ce qui dessert celui de Deuxfleurs qui perd totalement en utilité et en développement dans cette suite.

Malgré une conclusion un peu "je pète dans la soupe et tout va mieux", l'aventure de nos deux compères était vraiment réjouissante, et ce deuxième contact avec l'univers de Terry Pratchett me donne bien envie d'y retourner très prochainement. Ça ne risque pas d'être le dernier annale du Disque Monde présent dans cette liste, d'autant plus que je possède déjà les trois tomes d'après.

Format poche - 256 pages - terminé le 13/02

L'Année du loup-garou
6.6

L'Année du loup-garou

Cycle of the Werewolf

Sortie : 4 mars 1986 (France). Roman

livre de Stephen King / Richard Bachman

B0mbii a mis 6/10.

Annotation :

"Le printemps est de retour. Cette année, il a amené la Bête dans ses bagages."

L'Année du loup-garou semble être un roman assez mineur de King. Il est très court (une centaine de pages avec de magnifiques illustrations) et assez peu connu. Pourtant il fonctionne plutôt bien.

Le livre se concentre sur des attaques d'un loup-garou dans la ville de Tarkers Mills au cours d'une année entière. Chaque chapitre représentant un mois de l'année. Et ici se pose un des deux problèmes principaux du livre, son côté désarticulé et inégale, certains personnages meurt sans attachement avec le lecteur, certains chapitres sont bien plus longs et moins effrayants.
Le second soucis, lui, réside dans la prose de King, inutilement compliqué par moment, et trop descriptive ce qui fait plusieurs fois retomber la tension à des moments plutôt bien amenés.
En dehors de ces deux problèmes, l'Année du loup-garou est réussi, les attaques du loup son très graphiques, la seconde partie en chorale est plutôt bien réussie et quelques thèmes intéressants sont abordés (comme la religion, la marginalité et évidemment la bestialité).

Un livre qu'il est conseillé de lire lors d'une froide soirée d'hiver, seule sous sa couette, c'est rapide à lire et ça peut foutre la frousse si on est bien dans le mood.

Edition brochée avec illustrations - 112 pages - terminé le 16/02

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
8

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (1968)

Blade Runner

Do Androids Dream of Electric Sheep?

Sortie : 1976 (France). Roman, Science-fiction

livre de Philip K. Dick

B0mbii a mis 8/10.

Annotation :

"On te demandera de faire le mal où que tu ailles. C'est le fondement de la vie : avoir à violer sa propre identité. Chaque créature vivante y est amenée un jour. C'est l'ombre ultime, la défaite de la création ; c'est l'ouvrage de la fatalité ; la fatalité qui se nourrit de la vie."

J'avais débuté "les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" (que l'on appellera Blade Runner par convenance) il y a de ça un petit moment, mais j'avais décroché, sûrement à cause de ce début assez déconcertant ou de ce délire à propos des animaux, totalement absent du film dont j'étais fan, j'avais abandonné.
Puis, en ce mois de février, je m'y suis replongé, et j'ai englouti Blade Runner en à peine deux jours (ce qui est une prouesse pour moi).

Je comprends mon moi du passé, même si Blade Runner n'est pas un livre très prosaïque, très compliqué à lire, très soutenu, il diffère du film à énormément de points de vue.
Que cela concerne l'histoire, le personnage de Deckard et sa relation avec Rachael, la personnalité des androïdes, ou encore cette fameuse volonté, ce désir ultime de posséder un animal, pour soi, un vrai !

Pas étonnant que j'ai fini Blade Runner quasiment d'une traite, car, même si moins travaillé au niveau de l'ambiance que son adaptation ciné, il n'en reste pas moins une traque haletante couplée à une plongée défaitiste dans le désir d'humanité, tiraillée entre le besoin de créer et les raisons d'exister.

C'est une oeuvre qui pose énormément de question en fait, évidemment, et même si K.Dick a cette vision du futur typiquement années 60-70, c'est un livre important, comme toute sa carrière, et ça a du lâcher une sacrée bombe à l'époque.
Quoi qu'il en soit, ça fait toujours de l'effet plus de 50 ans après.

Format poche - 283 pages - terminé le 18/02

Des choses fragiles
7.6

Des choses fragiles

Fragile Things

Sortie : 2006 (France). Recueil de nouvelles

livre de Neil Gaiman

B0mbii a mis 6/10.

Annotation :

" On demanda au valet du conte de Saint Germain si son maître vivait bien depuis mille ans comme, selon la rumeur, il le prétendait.
"Comment le saurais-je ? répondit l'interpellé. Je ne suis au service du maître que depuis trois cents ans." "

Des choses fragiles constitue mon premier contact avec l'univers de Neil Gaiman, et l'experience est en demi-teinte.
J'ai choisis comme première lecture du monsieur, un recueil de nouvelles, plus facile selon moi à aborder qu'un roman, et me permettant d'avoir quelques aperçus de l'univers et de l'écriture de l'auteur, mais j'ai plus ou moins regretté ce choix.

Bien sûr, Des choses fragiles est très habilement écrit, les nouvelles courtes (poétiques ou simplement très courtes) comme les longues sont très joliment écrites et contées. Mais c'est au niveau du fond que le bât blesse selon moi. A l'exception de deux ou trois nouvelles, comme "Une étude en vert" ou "L'heure de la fermeture", la plupart des récits m'ont donné un fâcheux goût d'inachevé, comme si les fins restaient plus ou moins ouvertes ou trop anti-climactiques pour être marquantes. Et ce problème concerne aussi bien les petites que les longues histoires (Le monarque de la vallée par exemple, plus de 60 pages et un manque de matière et de puissance).

Bien évidemment, ce recueil demeure très agréable à lire, notamment grâce à ces ambiances aux petits oignons : tantôt cyniques et noires, tantôt effrayantes ou bien parodiques, Gaiman s'en donne à cœur joie et cela fonctionne très bien.
Dommage que le tableau soit terni par cette vilaine sensation donc, car l'ouvrage est bon, l'univers aussi, mais la finition et "la matière" est soit insuffisante soit absente parfois ce qui donne cette malheureuse impression à la fin du livre. Ce n'est pas mémorable, c'est beau, bien travaillé et l'ambiance y est, mais pas le reste.

(Au delà de ma semi-déception, l'univers de Gaiman m'attire, et semble mieux convenir au format des romans, à voir par la suite)

Format poche - 476 pages - terminé le 30/04

Hilda
7.3

Hilda

Théâtre, Culture & société, Recueil de nouvelles

livre de Marie Ndiaye

B0mbii a mis 7/10.

Annotation :

" Hilda aura la chance de servir chez des gens de gauche. Nous avons des domestiques, comme tout le monde, mais nous n'oublions jamais de les élever, par la parole, jusqu'à nous. Je n'oublierai pas qu'Hilda est ma servante par accident, et non par nature. Seules les circonstances ont fait d'Hilda celle qui m'obéira plutôt que de me commander. C'est le hasard de la vie, voilà tout, car Hilda n'était pas née pour servir plus que moi, Franck. Je suis une maîtresse de gauche, humaine, décontractée, facile à contenter. "

Hilda est une pièce qui s'encaisse. Un échange de dialogue plus qu'une véritable pièce de théâtre en fait.
Il est difficile de dire qu'Hilda "s'apprécie" au sens propre du terme, tant la lecture paré lourde, le sujet terriblement sérieux, l'écriture hachée, et les personnages déshumanisés.

On parle d'Hilda mais on ne l'écoute guère dans cette fanfare, où Marie Ndiaye pointe durement la connerie qu'est la domination de classe (par des gens qui prônent le contraire de plus).
En ressort une histoire complètement dénuée d'espoir, face à l'absurdité de l'esclavagisme moderne. C'est franchement pas simple à manger même si ça n'atteint même pas les cent pages, mais ça fait réfléchir.

Format poche - 91 pages - terminé le 28/06

Shining
7.8

Shining (1977)

The Shining

Sortie : 1979 (France). Roman, Fantastique

livre de Stephen King / Richard Bachman

B0mbii a mis 8/10.

Annotation :

" Les larmes qui avaient menacé depuis le matin éclatèrent enfin et, penchée au-dessus des volutes parfumées qui montaient de la tasse de thé, elle s'y abandonna, pleurant ses souffrances du passé et sa terreur de l'avenir. "

La comparaison est inévitable, mais clairement dispensable. En effet ayant découvert l'adaptation cinématographique il y a des années, ma lecture en a forcément été influencée, et c'est ainsi que pour moi les deux œuvres se complètent tout en étant totalement dissociables.

Pour être honnête, je n'ai pas vraiment eu peur, et c'est probablement dû au média qui, de ce côté là, fonctionne moindrement sur moi, mais Shining n'en reste pas moins une grande oeuvre.
Malgré ce malaise et cette horreur indicible qui traversent le roman, le récit m'est majoritairement apparu comme une plongée vertigineuse dans les travers humains, dans ses relations tordues et uniques.

C'est un couple qui s'accorde et se désaccorde, dont on partage les vécus comme le présent, qui s'aime, se déteste à en crever, et au milieu il y a Danny...
L'imaginaire débordante de l'enfance se mêlant à la terreur adulte et moderne, Danny s'y cache malgré l'effroi, et son rôle ne sera que d'enflammer un foyer déjà plein de braises. La mort et les fantômes entourent les véritables démons de l'Homme tandis que l'homme s'y confond.

C'est en ça que Shining est un récit très fort, c'est un livre qui parle d'énormément de choses, qui analysent de manière très fine la classe moyenne américaine, et ses travers. Au-delà de tout ça, de toutes ces considérations et ces inteprétations, Shining reste un putain de roman d'horreur, qui demeure très grand aujourd'hui, parallèlement à l'oeuvre de Kubrick.

Format poche - 576 pages - terminé le 12/08

Secret Show
7.5

Secret Show (1989)

The Great and Secret Show

Sortie : janvier 2000 (France). Roman

livre de Clive Barker

B0mbii a mis 7/10.

Annotation :

" L'aube ne tarderait pas, et les premiers rayons du soleil leur signaleraient que le moment était venu de dormir. Mais jusqu'à la venue de la lumière - jusqu'à ce que la réalité s'impose à leurs imaginations -, ils resteraient là, à observer les ténèbres, à attendre, partagés entres l'espoir et la crainte, que l'autre océan monte des rêves et vienne les emporter loin du rivage. "

Premier contact.
Première "rencontre" avec l'univers de Clive Barker, un multivers même.
Je n'ai eu aucun conseil, et à la clôture je ne peux vous assurer que Secret Show soit une porte d'entrée parfaite dans son univers, tant c'est vraiment, vraiment dingue.

C'est dingue sur des tonnes d'aspect en fait.
Ça fourmille d'idées, qu'elles soient révolutionnaires ou non.
C'est croisé et labyrinthique au possible : on jongle entre les personnages, entre les époques, entre les réalités constamment.
Et c'est surtout fou dans ce que ça raconte, cette histoire qui part d'un pitch vraiment simple mais intrigant, et qui prend des proportions cosmiques, c'est inattendu et très très fort.
J'irai pas jusqu'à balancer que j'ai tout pigé, y'a des notions que j'ai zappé et quelques passages dont l'explications m'a paru un peu vaseuse, mais pour le reste l'univers est fou, et hyper inspirant.

La grand point fort du roman (et peut-être de Clive Barker qui sait) selon moi réside dans sa force perpétuelle à surprendre. C'est toujours "plus", plus gros, les personnages changent sans cesse de côté, enculant le manichéisme à bon va, passant d'ordure divine à gentille épave serviable, de pervers à victime, de clown à martyr.
On ne sait jamais sur quel pied danser, jusqu'au dernier chapitre, et c'est une force indéniable.

Malheureusement, ce qui empêche Secret Show d'être un grand roman, à mon sens, est son rythme affreusement bâtard. Les 3-4 premières parties sont absolument grandioses, crescendo dans l'improbable, dans l'épique et dans la folie, mais au bout de 200 pages environ, le récit se ramollit, et ce pendant un bon moment (jusqu'aux 150 dernières pages à peu près), ce qui constitue une rupture de ton assez frustrante. Tout ceci est bien fortement rattrapé par le très bon dernier acte, clôturant ce récit fantastique en beauté.

Secret Show est une oeuvre singulière, malsaine et violente de bout en bout, cérébralement majoritairement. Cependant, il peut-être nécessaire de s'accrocher pour voir le bout de cette jolie histoire dégueulasse.

Format broché - 600 pages - terminé le 02/09

Huis clos
7.7

Huis clos (1945)

Sortie : 1945 (France). Théâtre

livre de Jean-Paul Sartre

B0mbii a mis 7/10.

La Maison dans les roseaux
6.3

La Maison dans les roseaux (1776)

et autres contes

Sortie : 15 juin 2014 (France). Recueil de contes

livre de Akinari Ueda

B0mbii a mis 7/10.

L'Horreur de Dunwich
7.1

L'Horreur de Dunwich (1929)

(traduction André Derval, Simone Lamblin et Jacques Papy)

The Dunwich Horror

Sortie : janvier 2011 (France). Nouvelle, Fantastique

livre de H.P. Lovecraft

B0mbii a mis 6/10.

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