Lectures 2021 (commentées si j'ai pas trop la flemme)

Annotation :

En immersion dans le microcosme codifié d'un vieux cargo. Eveil social, eau et feu titanesques, escales pour quelques heures inquiétantes ou pour toujours.

Annotation :

Un homme minéral, manuel, taiseux. Stoïque face au sort. Une vie simple auprès des cimes. L'épure de Sethaler est maîtrisée, mais ça finit par manquer d'un peu de sève je trouve.

Annotation :

Un recueil de SF qui fait preuve d'une belle variété : questionnements technologiques, récits de colonisation spatiales aux allures de contes futuristes à dimension humaine, et la très belle nouvelle éponyme.

Annotation :

Le maître est un sale type, un parasite, et Stevenson peine un peu à rendre palpables son génie ou son charisme si souvent annoncés. Les sentiments qu'il provoque chez les autres - peur, dégoût, admiration - sont bien plus intéressants.

Annotation :

L'impression fugace laissée par un inconnu croisé sur un sentier, celle d'une vie "paisible, sereine, indifférente". Trois plumes féminines en révèleront les faux-semblants.

Annotation :

L'angoisse d'Erdosain fatigue parfois. Mais il y a quelque chose qui intrigue dans cette menace sourde qui imprègne les personnages, ou le fatalisme acéré des discussions. La fièvre de l'écriture d'Arlt pour régler son compte à Buenos Aires. Et ce projet insensé, aux intentions fumeuses et contradictoires, surtout pour la beauté du mensonge.

Annotation :

Un flic revient sur ses terres, et les fantômes du passé sont copieux. Normal en Ecosse. Le mec en oublie parfois son enquête, ce qui n'est pas plus mal si la mécanique indices/suspects inhérente au polar vous gonfle en général.

Annotation :

Intrigues et filatures dans des rues aujourd'hui disparues, avec pour guide un Honoré aux digressions aiguisées. Un amour pur et innocent au sein de la belle société ? Il fallait bien que les jaloux et les revenants s'en mêlent.

Annotation :

Un décor de cité apatride bien planté, avec sa sociologie et ses coutumes. Un style argotique qui fonctionne pas mal même si je l'aurais épuré. La construction de l'intrigue en mosaïque est bien vue elle aussi, mais les personnages auraient dû se croiser plus souvent.

Annotation :

Le Caucase comme révélateur de soi, dans une quête de simplicité et de vie au grand air. Tolstoï n'est pas encore un géant au moment d'écrire ces lignes, mais la sincérité naïve avec laquelle Olénine reconsidère sa jeune vie a du charme, et la part autobiographique que l'on devine y est forcément pour quelque chose.

Annotation :

De l'hédonisme, de la malice et de l'amitié en bouteille, tenue au frais dans un ruisseau. Le tout servi par la belle musique des très nombreux dialogues. Il manque un petit truc qui ferait ressentir l'envie de faire partie de la bande, un peu bancale entre le one-man-show Bénin et d'autres membres trop effacés.

Annotation :

Aragon, aussi à l'aise dans l'étude naturaliste d'une petite ville (1ère partie) que dans le roman d'apprentissage urbain (2ème et 3ème parties). L'élégance de la phrase, jamais précieuse, toujours mêlée d'un certain mordant, pour questionner notamment le déterminisme social et le poids de l'argent.

Annotation :

Le génial Mantra formait un kaléidoscope dont les 1000 facettes se nourrissaient les unes des autres. Ici Fresan articule son récit autour de deux pôles, mais sans créer d'alchimie à mon sens, malgré le thème de l'enfance qui les relie. La nature atypique de JM Barrie me laisse froid, et la vie du narrateur est un peu trop racontée par à-coups pour "prendre". Dommage, car la plume de Fresan sait bien sûr aller au delà des phrases toutes faites, mais en terme de storytelling je suis vraiment resté à quai.