Lectures 2022

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Un classique sur l'origine de la révolution chinoise. Très clair, et particulièrement bien documenté (et aussi quelques notes de bas de page amusantes). l'approche en terme sociologiques de la révolution chinoise (le rôle des paysans) est, au moins pour une ignorante comme moi, très intéressante.

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Ecrit à 78 ans, à l'approche de la mort, Albert Cohen revient ici sur un épisode sa jeunesse, dans lequel un camelot lui fait subir une humiliation antisémite. Plutôt qu'un appel humaniste à la tolérance, Cohen livre ici une réflexion désabusé sur l'antisémitisme : les "frères humains" étant tous destinés à mourir un jour, il ne faut pas laisser la haine envahir sa vie au risque de la voir devenir médiocre.

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Trop bref, et trop exégèse de la pop culture à mon goût. Notons tout de même une bibliographie qui m'a permit de découvrir quelques titres.

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Une sorte de poème en prose, racontant l'histoire d'un barde (la narration est le fait d'un général romain, à la veille de la bataille des champs catalauniques), attaché à la personne d'Alaric, qui pilla Rome en 410.

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Des entretiens pas extrêmement intéressants, mais on y a apprend que Braudel était un sale con (cf la disgrâce de Mandrou) donc on rigole bien, tout de même.

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Plutôt qu'un ouvrage construit il s'agit ici d'une édition critique de bribes laissé par Arendt suite à la non parution d'un livre. D'un intérêt moyen, si l'on excepte la dernière partie et ses réflexions inspirés de Anders sur la bombe atomique.

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Un bilan des recherches par pays (Russie, France, Allemagne, Hollande, Grande Bretagne), puis par discipline, dans l'ensemble très satisfaisant.

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Jaspers s'interroge ici, à une période ou l'Allemagne vient tout juste de sortir du satanisme hitlérien, sur la Schuldfrage. Ce que l'on pourrait traduire par "culpabilité", mais plus littéralement par "à qui la faute ?". Il développe un argumentaire inspiré du christianisme (la présence de Dieu est marqué dans ce texte), en définissant la culpabilité juridique, morale, personnelle, et métaphysique.

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Vuillard fait du Vuillard, mais c'est vraiment très bon.

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Bergounioux décrit, en détail, ralentissant le temps, la destruction d'un bombardier au cours de la Seconde guerre mondiale. Un texte d'une rare profondeur, qui est semé par des réflexions sur le rapport de l'être humain à la guerre (et quelques phrases bien sentie sur Faulkner)

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Quelques pages intéressante sur l'histoire française de la Grèce antique mais dans l'ensemble Hartog se répète beaucoup dans d'autres livres.

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L'absence de véritable problématisation, donne l'impression d'une suite de paragraphe sans fil conducteur. Dommage.

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Ne vous attendez pas à un essai ordonné chronologiquement, mais à une série organisé de réflexion autour de l'autonomisation, la consécration, et pour finir (mais est ce vraiment une fin ?) la dévalorisation de la littérature.

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Un mélange entre souvenirs d'enfance et grand événement du passé qui se recoupe, au final. Ainsi, le Brune qui donne son nom au livre est un général de la République et de l'Empire, qui a fini assassiné durant la Terreur Blanche, qui suivi la chute de Napoléon. Bergounioux maîtrise clairement l'exercice.

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Courte conférence de Popper, ou il développe l'idée du rationalisme critique, à la manière de l'argumentation de Kant sur la religion. Il s'agit de soutenir l'idée d'une vérité transcendante, qui peut certes, difficilement être atteinte, mais qui reste d'une importance cruciale pour le développement des sciences et la liberté politique. Malheureusement, si Popper était un épistémologue des plus doués, ses positions politiques l'étaient beaucoup moins.

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L'égo histoire était elle un erreur ? C'est la question qui m'est souvent revenu à l'esprit en lisant ce livre. C'est extrêmement plat et sans intérêt.

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Une anthologie commenté de Max Weber. La présence d'une bibliographie à la fin de chaque texte, renforce le côté très pédagogique du livre. Guillaume Fondu n'hésite pas par ailleurs à proposer les textes les plus abstraits (en particulier le numéro 2 et le 3) de Max Weber.

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Un des romans les moins connus de Balzac. En cause, la morphologie : Balzac enchaîne les longues descriptions suivi de scènes d'inspiration théâtrale (on y retrouve la forme dialogué et même des didascali !). Il s'agit ici de l'histoire d'un réformateur, Rabourdin, qui à l'heure d'obtenir sa promotion tant espéré (surtout par sa femme, à vrai dire) se retrouve pris dans une machination fomenté par un groupe d'Auvergnat (encore eux !).

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Une description de l'aliénation par la machine et l'usine. le style de François Bon entre soutenu et argotique, renforce cette impression d'étrangeté et de détachement.

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Divisé en 5 parties : une première consacré aux grands historiens de la révolution française, une seconde aux grandes questions, une troisième à la question des mentalités (dont Vovelle est un spécialiste), une quatrième à l'art sous la Révolution, et la dernière, la moins intéressante réunit les textes de combats de Vovelle. Dans l'ensemble l'intérêt varie.

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Petit ouvrage (moins de 100 pages) humouristique, qui distingue l'aventurier actif (le vrai aventurier !) de l'aventurier passif (le romancier). Quelques phrases extrêmement drôle.

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Un livre qui m'avait l'air hardu (en lisant la quatrième de couverture !) mais le côté anti nostalgique de François Bon m'a séduit. Il ne s'agit pas de regretter l'enfance comme on le voit souvent chez les écrivains qui reviennent sur le passé, mais bien de souligner l'écart, au travers de récit lié à des objets qui existent entre le marais potevin des années 60-70, et la vie d'aujourd'hui.

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Un ouvrage de haut niveau, tiré des conférences Adorno à Francfort. Boltanski cherche à montrer d'une part ce qu'est la critique, ce qu'est la sociologie pragmatique et d'autre part le dépassement de cette approche pour penser l'émancipation.

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En gros, une des tentatives (plutôt réussi) de Elias, consistant à dépasser les oppositions entre les différentes sciences de l'homme. Les conférences et essais regroupé dans ce livre consistent avant tout en une théorisation savante des liens entre l'individu et la communauté, et donc entre relation interpersonnelle et psyché. Le style de Elias étant assez rebutant, ce fut une lecture difficile.