Les Rencontres du film d'Art 2019

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S’intéresser à l’art brut c’est rendre visible un art profondément ambigu, et inassignable. Longtemps resté à la marge et peu considéré ce film se concentre intégralement à la généalogie de ce courant artistique. Mais parler de « courant artistique » est le symptôme de l’aspect évanescent de l’art brut qui même mentionné et catalogué ne cesse de nous échapper. Pour ce faire le film revient patiemment sur quelques auteurs clés, de Hans Prinzhon qui, le premier, écrira un ouvrage fondateur pour la compréhension de cet art et intitulé Expressions de la folie, à Jean Dubuffet qui lui donna le nom que l’on connaît aujourd’hui et qui a su lui donner la reconnaissance qu’il méritait; le tout au travers d’ images d’archives ou d’interviews réalisés pour l’occasion. Cette généalogie s’attarde aussi longuement sur les artistes eux mêmes et leurs oeuvres, le plus impressionnant étant Adolf Wollfi qui produira un nombre prodigieux de peintures révisant et mythifiant son parcours personnel. En face de la complexité de son projet le cinéaste fait le choix de la simplicité. Le spectateur restera guidé par une constante voix off explicative et didactique nous guidant dans la longue et passionnante évolution de cet art. En s’arrêtant régulièrement sur des artistes ou penseurs majeurs, ce sera de plus l’occasion de s’attarder sur une multitudes d’illustrations démontrant la variété et la richesse du dénommé art brut. Cette construction temporelle par pallier permet une plus simple appréhension de ce que pourrait être une histoire de l’art brut. Parce que l’art brut restera malgré tous les discours entendus dans le film, un électron libre insaisissable qui renverse les valeurs culturelles et marchandes, un art hors du circuit social et commercial, un art où la création dépasse l’intellection.

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EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Dans Cat Fight deux pratiques artistiques sont réunies par un même événement traumatique: la perte du chat de famille. Témoin de la bagarre réunissant son chat et celui du libraire à l’âge de 5 ans, ce n’est que bien des années plus tard qu’il revient sur cet événement et le transforme en geste artistique, en l’occurence le Street art. De son côté son père, le peintre Javier Molina ne sait pas pour quelle raison leur chat a disparu, cela ne l’a pas pour autant empêché d’en faire un tableau aux antipodes des graffitis de son fils.

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EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Cabezón quant-à-lui met en scène le peintre chilien Javier Marticorena qui doit faire le portrait de "Grôsse Tête", un énorme chien Mastiff. Le geste artistique rejoint alors celui de Miquel Barcelo, dans le sens où il se fait dans l’urgence. L’imprévisibilité du chien, étonnamment têtu et peu réactif, rend le travail de l’artiste plus complexe que prévu. La relation peintre-chien est au centre de la dramaturgie et du dispositif filmique. La caméra est généralement à hauteur du chien, s’attardant tellement sur lui que le film lui donne une forte organicité (souffle, présence, lourdeur). Peu de dialogues dans ce film épuré où le burlesque émerge de situations décalées au travers d’une cohabitation entre un chien amorphe et un peintre exigeant.

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EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR. Et possiblement de l'artiste Miquel Barceló.

Terres Barceló est entièrement consacré au peintre et sculpteur Catalan à l’occasion d’une grande exposition qui multiplie les approches artistiques. Le fil rouge du long métrage est une grande fresque réalisée à base d’argile que l’on découvre à son commencement et que l’on suivra jusqu’à son retrait. Christian Tran donne de plus une grande importance à la parole de Miquel Barceló dévoilant ainsi une conception poétique de l’éphémère. En effet le film de Tran donne à voir une multitudes d’oeuvres qui ont pour point commun d’être pensée avec une durée de vie limitée. Que cela soit une peinture géante réalisée en temps limitée face à un public ou bien une performance plastique et théâtrale en passant par cette gigantesque fresque dont on suit l’évolution, toutes ces oeuvres de part leur nature éphémère ont un lien ténu avec l’inachèvement et l’éternité. C’est dans cette perspective que Barceló convoque les grottes de Chauvet qu’il considère comme inachevées mais pourtant encore aujourd’hui étudiées. Mais le film n’est pas une suite d’interviews, il donne véritablement à voir l’artiste au travail, se concentre sur son oeuvre et les gestes qui la composent. Le geste étant l’incarnation de la pensée pour Barceló qui nous dit que « le dessin doit être la pensée, le dessin ne doit pas être la réalisation de la pensée». Selon Barceló le geste créateur, forcément intuitif, qui précède ou accompagne la pensée est aussi essentiel

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André Robillard est l’un des artistes d’art brut les plus reconnus mondialement, avec pour singularité de construire des fusils avec des matériaux de récupération lors de ses promenades à l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. Henri-François Imbert et André Robillard sont des amis de longue date, le cinéaste ayant déjà réalisé un film sur cette figure majeur de l’art brut. Mais Robillard est cette fois ci « accompagné » par Alexis Forestier qui ouvre le film sur d’autres horizons. Un horizon qui voit plus loin que les fusils de Robillard, accompagnant leur projet de performances théâtrales, un horizon qui propose un contexte historique sur la pratique de la psychiatrie au centre hospitalier François-Tosquelles, un horizon qui permet paradoxalement à la personnalité de Robillard de s’épanouir dans un film qui ne l’enferme pas.

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Le film suit trois artistes, aux multiples pratiques artistiques, Denis Saint-Pierre, Louis-Pierre Bougie et François-Xavier Marange, qui se sont tous réunis dans un même atelier. Tourné sur plus de deux ans, le cinéaste ancre son film dans le quotidien de ses trois protagonistes. Un quotidien centré sur le geste créateur dont nous suivons progressivement son évolution et parfois son achèvement. Le film bien que minimaliste propose quelques entrées intimiste sur la psyché de ses créateurs. François-Xavier se révélant le plus ouvert à la parole lors de scènes fondée sur le ton de la confidence. La diversité artistique est au centre du projet filmique qui s’attarde autant aux tentatives de gravures qu’à des formes de peintures plus conventionnelles. Le film est alors une fenêtre sur un espace de création mystérieux et inclassable.

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Trois films réalisés par Pere Portabella autour de l’oeuvre de Miro. Commencés en 1969 avec Miro, l’altre puis terminés en 1973 avec les deux films Miro tapis et Miro La forja, l’auteur réalise trois films expérimentaux nous présentant Miro sous un nouveau jour. Le travail de Portabella questionne le processus créateur de l’artiste que ce soit lors de son travail sur un tapis géant ou pour ses immenses sculptures. Premièrement parce que Miro est absent de deux films où seuls les collaborateurs sont visibles dans la complexité et le mystère de leur travail, le film rendant hommage aux artisans généralement dans l’ombre du peintre. Deuxièmement parce que lorsque Miro est visible en train de peindre, le geste créateur reste insaisissable, le film préférant travailler la bande son avec d’étranges vocalises plutôt que de donner la parole au peintre.
Portabella réalise de plus le tour de force de transformer ce qui pourrait être un simple documentaire en un film expérimental certes difficile d’accès mais aux propositions plastiques saisissantes qui donnent aux oeuvres monumentales une dimension tactile.

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Trois films réalisés par Pere Portabella autour de l’oeuvre de Miro. Commencés en 1969 avec Miro, l’altre puis terminés en 1973 avec les deux films Miro tapis et Miro La forja, l’auteur réalise trois films expérimentaux nous présentant Miro sous un nouveau jour. Le travail de Portabella questionne le processus créateur de l’artiste que ce soit lors de son travail sur un tapis géant ou pour ses immenses sculptures. Premièrement parce que Miro est absent de deux films où seuls les collaborateurs sont visibles dans la complexité et le mystère de leur travail, le film rendant hommage aux artisans généralement dans l’ombre du peintre. Deuxièmement parce que lorsque Miro est visible en train de peindre, le geste créateur reste insaisissable, le film préférant travailler la bande son avec d’étranges vocalises plutôt que de donner la parole au peintre.
Portabella réalise de plus le tour de force de transformer ce qui pourrait être un simple documentaire en un film expérimental certes difficile d’accès mais aux propositions plastiques saisissantes qui donnent aux oeuvres monumentales une dimension tactile.

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Trois films réalisés par Pere Portabella autour de l’oeuvre de Miro. Commencés en 1969 avec Miro, l’altre puis terminés en 1973 avec les deux films Miro tapis et Miro La forja, l’auteur réalise trois films expérimentaux nous présentant Miro sous un nouveau jour. Le travail de Portabella questionne le processus créateur de l’artiste que ce soit lors de son travail sur un tapis géant ou pour ses immenses sculptures. Premièrement parce que Miro est absent de deux films où seuls les collaborateurs sont visibles dans la complexité et le mystère de leur travail, le film rendant hommage aux artisans généralement dans l’ombre du peintre. Deuxièmement parce que lorsque Miro est visible en train de peindre, le geste créateur reste insaisissable, le film préférant travailler la bande son avec d’étranges vocalises plutôt que de donner la parole au peintre.
Portabella réalise de plus le tour de force de transformer ce qui pourrait être un simple documentaire en un film expérimental certes difficile d’accès mais aux propositions plastiques saisissantes qui donnent aux oeuvres monumentales une dimension tactile.

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Au 25 bis de la rue Franklin à Paris se trouve l’immeuble imaginé par les architectes Auguste et Gustave Perret. Conçu entre 1903 et 1905, ce bâtiment révolutionnaire a marqué le début de l’architecture moderne. Du fait de la parcelle trop étroite, les frères Perret ont dû utiliser du béton armé. À l’intérieur, la structure en poteaux et en poutres permet d’éviter les murs porteurs et favorise ainsi une grande ouverture.
Dans le film, la visite est faite par Catello Galasso le gardien de l’immeuble, qui raconte avec beaucoup d’humour et de passion l’histoire du lieu. C’est à travers ses histoires et les récits des habitants que les réalisateurs nous invitent à découvrir ce bâtiment architectural comme un vrai lieu de vie.

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À l’abri des regards, Yves Saint-Laurent dessine ses derniers croquis entouré par ceux qui l’ont toujours soutenu. Il s’apprête à quitter un monde dont il est maintenant détaché. Dans les coulisses, Pierre Bergé orchestre une succession de célébrations vouées à transformer l’icône en mythe. Le film capte ces derniers instants et tresse le portrait inédit d’un monde finissant. C’est avant tout un chant d’amour. De Pierre Bergé pour Yves Saint-Laurent, du créateur pour son art, des couturières pour leur travail et du cinéaste pour son modèle

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Au volant d’un camion des années 1970, Bilal alias Zoo Project, street artiste, et Antoine, réalisateur, se sont lancés dans un voyage de plusieurs mois jusqu’aux confins de la Sibérie. Au fil des pannes du camion et des rencontres s’improvise une aventure qui les mènera des montagnes des Carpates au cimetière de bateaux de la mer d’Aral. Tel un road-movie, le film fourmille de trouvailles visuelles et colle au rythme du voyage et des décisions prises au fur et à mesure par les deux artistes. Un film de rencontre, un conte, un voyage initiatique et artistique, une quête

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Herman Daled est un collectionneur à part. Sa collection acquise en 2011 par le MoMA de New-York comprend des pièces maîtresses du mouvement conceptuel qui émerge dans les années 1960. On y trouve des oeuvres de Marcel Broodthaers, Daniel Buren, Niele Toroni, Sol LeWitt et bien d’autres. Récompensé du Grand Prix du festival International du film d’art de Montréal, La Collection qui n’existait pas dresse le portrait d’un passionné qui, par sa collection, peut témoigner d’un courant esthétique qui a marqué le XXe siècle.

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Un jour, Matthieu reçoit un étrange colis de la part d’un critique musical qui s’excuse d’avoir ignoré pendant si longtemps ses chansons. Il lui demande également d’enregistrer les réponses aux questions de l’interview sur un dictaphone fourni dans le paquet. Tel un mystère, nous découvrons le musicien et chanteur Matthieu Vallon qui a toujours composé, enregistré des albums et joué en concert. Le succès qui lui permettrait de vivre de sa musique n’est jamais arrivé, pour plusieurs raisons. Matthieu se confie et le film tisse un portrait sensible et sensitif d’un artiste qui ne dévie jamais de sa ligne de conduite, qui persiste, signe et touche au coeur.

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L’opéra de la Monnaie de Bruxelles est un lieu vivant où beaucoup de disciplines artistiques se croisent : chant, théâtre, couture, dessins… et c’est au coeur de cette énergie que nous plonge Frédéric Laffont. De la création des spectacles, à la mise en scène en passant par les contraintes budgétaires, vous serez plongés au sein de ce véritable monument de la culture. Ils sont plus de 400, visibles ou invisibles à faire vivre cette utopie… on les appelle les enchanteurs !

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Au musée des arts anciens de Lisbonne, une guide présente La Tentation de Saint-Antoine de Jérôme Bosch à trois publics différents : voyants, aveugles et sourds-aveugles. Avec des pistes différentes pour chaque public, elle nous amène à nous poser la question du visible dans l’art. Doit-on avoir une approche visuelle ou plutôt imaginaire des oeuvres ?

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Être sur le fil, au point de rupture entre tradition flamenco et désir vital d’en repousser les limites, quitte à faire craquer les murs ! Il est difficile de résumer ou catégoriser l’art de Rocío Molina, danseuse hors norme et enfant terrible du flamenco moderne. Alors que le phénomène est de plus en plus demandé, nous suivons la création de son nouveau spectacle pour le Théâtre National de Chaillot à Paris. Elle met en place ses fameuses improvisations (Impulsos) avec ses musiciens (flamenco mais guitare électrique !), nous entraîne dans ses pulsations et nous offre une prouesse physique et artistique.

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Marianne et Pierre Nahon sont des grands marchands d’art. Fondateurs de la Galerie Beaubourg à Paris, ils arpentent le monde entier pour acheter et revendre des oeuvres. Arman et Louis Cane sont, quant à eux, des artistes français reconnus. Dans ce monde de l’art, les uns ont besoin des autres pour vivre. C’est dans ce petit microcosme que Jean-Luc Léon nous propose de nous immiscer, entre négociation, conflits et rapports de force. Avec humour et malice, le réalisateur d’Un vrai faussaire nous dévoile des situations cocasses… symboles de la décadence d’un monde qui semble plus intéressé par l’argent que par l’art.

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Situé à Tokyo, la Moriyama House est l’un des bâtiment les plus influents de l’architecture contemporaine. Conçu par Ryue Nishizawa, Prix Pritzker 2005, elle est composée de différents volumes, blancs et minimalistes. Assemblés dans un seul et même lieu, ils créent un nouveau paysage urbain et permettent de repenser les espaces. Invité dans l’intimité de Monsieur Moriyama, propriétaire et habitant de cette « maison », Ila Bêka réalise un portrait de cet homme, grand amateur d’art, et porte un regard sur la création architecturale et nous propose de repenser nos modes de vie.

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Alice Diop a reçu le prix du meilleur court-métrage documentaire aux Césars 2017 pour Vers la tendresse. Dans La Mort de Danton, elle suit le parcours de Steve, qui, à 25 ans décide de changer de vie. Il quitte alors la « petite délinquance » et s’inscrit au Cours Simon. Sans rien dire à ses amis de la banlieue, il quitte chaque jour Aulnay-sous-bois pour rejoindre Paris. Petit à petit il se transforme et devient, sous les yeux de la caméra d’Alice Diop, acteur. Mais bien au-delà, Alice Diop filme la transgression sociale et géographique de Steve, et son émouvante reconstruction.

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« Quand je me penche dans le vent, cette tension merveilleuse entre moi et le vent, c’est ce que je cherche », dit Andy Goldsworthy, qu’on voit lutter avec le souffle de l’air. Cet artiste mondialement reconnu pour son travail éphémère et permanent avec la nature, le Land Art, poursuit un jeu philosophique et artistique. De la roche profonde aux feuilles, des racines à la terre et à l’eau, ses compositions métamorphosent notre manière d’habiter le monde. Avec lui, on entre dans une contemplation active de la terre, travaillée par les mouvements naturels et les constructions humaines. C’est souvent d’une beauté et d’une sagesse surprenantes

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Qu’est-ce qui fait qu’un individu se décide à devenir un artiste ? Qu’est-ce qui pousse à la création alors que cet acte, violent et jouissif, condamne la main qui le dirige à adopter une position périphérique de celle de ses contemporains ? Et s’il n’était pas tant question de désir que de besoin ? L’essai de Michel Houellebecq et les expériences personnelles d’Iggy Pop sont les points de départ de cette quête qui s’intéresse au rôle du poète et aux artistes. Il traite de la souffrance, mère nourricière de toute création, et des moyens de s’en accommoder, voire de l’utiliser à bon escient. Le résultat, iconoclaste et irrévérencieux, permet de réfléchir à la folie de l’acte de création tout en faisant souffler un vent de liberté.

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« Ce film parle de tricherie, de fraude, de mensonge » nous prévient Orson Welles habillé en prestidigitateur. Son film mélange habilement plusieurs histoires différentes se répondant étrangement. L’une d’elles concerne le personnage d’Elmyr de Hory faussaire anglais spécialiste des tableaux post-impressionnistes, ayant soi-disant exposé dans les plus grands musées, une autre est consacrée à Clifford Irving, un journaliste-romancier, auteur d’un livre (potentiellement un faux ?) sur Howard Hughes, un personnage énigmatique vecteur d’une multitude de légendes. La troisième concerne une troublante histoire avec Picasso. La vérité et le mensonge s’entremêlent sans cesse dans un jeu de montage vertigineux entre tous ces personnages parmi lesquels Welles s’amuse à nous perdre en jouant les démiurges.

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Marc Petitjean, photographe et cinéaste français a suivi pendant une année les étudiants de l’école des Beaux-Arts de Nancy. Sous le regard de sa caméra sensible, le réalisateur parvient à dresser le portrait de jeunes artistes « hors des sentiers battus » qui proposent un discours et un regard différent sur l’art. Ces jeunes étudiants sont animés par la force créatrice et les doutes sous le regard du corps enseignant.

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André Villers photographie, développe, agrandit, découpe, colle, assemble, replace, agrafe, retire, déchire. C’est un artiste à part entière, même s’il a rencontré et photographié les plus grands artistes de la seconde moitié du XXe siècle. De Picasso à Fellini en passant par Le Corbusier, Fernand Léger, Chagall, Dali, Buñuel. Il les a tous photographiés mais il ne s’en est jamais vanté. Toute sa vie, il est resté discret, même si ses photos sont connues dans le monde entier. Il a également travaillé avec Picasso sur l’album de découpages “Diurnes” paru en 1962 accompagné de textes poétiques de Prévert.

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Découverte en 1994 en Ardèche, la Grotte Chauvet a révolutionné notre perception de l’art et de l’histoire. Les peintures vieilles de 36 000 ans témoignent du génie des ces artistes et de leur modernité. Jugée trop fragile pour être ouverte au public, La Grotte Chauvet a été reconstituée. Christian Tran a filmé les nombreux artistes qui ont travaillé sur cette reconstitution avec, comme chef de file, Miquel Barceló.

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La musique oui, mais avant : le son ! Le groupe de musique Aquaserge entre en studio pour enregistrer son prochain album avec à ses côtés une preneuse de son de cinéma qui se balade avec sa perche et un cameraman avec sa caméra. Les membres du groupe cherchent les bons arrangements, ils discutent, jouent beaucoup, essaient, se trompent, et recommencent, différemment. La musique se construit. Marlène Laviale, la preneuse de son, se fait oublier pour mieux écouter et glaner tous les sons qui vibrent dans l’espace clos du studio. Elle dévoile ainsi à nos oreilles un univers sonore foisonnant. Nous nous rappelons alors que la musique est faite de sons et qu’il faut essayer de les dompter.

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Peintre ou poète, pourquoi choisir ? Fred Bourguignon n’a pas eu à choisir, son art mêlant les coups de stylos aux coups de pinceaux, les mots aux traits et aux toiles. C’est la réception du public et des professionnels qui fera de lui à la fois un peintre et un poète reconnu. Dans ce film le réalisateur installe sa caméra à son domicile, sur lÎle d’Oléron où, à l’aube de ses 82 printemps, il se livre avec générosité.

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En plus d’être un photographe polonais de renommée mondiale Bogdan Dziworski est un documentariste qui sait utiliser le cinéma pour métamorphoser le réel. Le montage et le son donnent une dimension organique à son cinéma. Histoires sur Szlowieku suit un homme qui a perdu ses bras à l’âge de 12 ans...

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Son film sur le peintre Antoni Tapiès dans lequel il filme, de manière opératique, la métamorphose de l’artiste qui entre dans sa peinture pour ensuite faire corps avec elle.