Les héritiers de Lovecraft - sans le racisme ou la misogynie

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Magnifique relecture des Contrées du Rêve, ou Kij Johnson prends toutes les directions opposées choix de Lovecraft pour ses romans des contrées du Rêve. Les personnages sont mémorables, la quête prenante, et pour ne rien gâter, cette édition enrichie des dessins de Nicolas Fructus est sublime.

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On pensera ici volontiers aux Profonds, ces monstres mi homme mi poisson mi batraciens (oui je sais...) qui hantent les faubourg d'Innsmouth...
Mais ici l'auteur prends le contrepoint de Lovecraft. Là où ce dernier décrit l'Autre comme mauvais et dégradé, Pinol choisi de batir un pont.

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Relecture du mythe par les yeux d'un afro-américain

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Publié en français sous le titre l'éclosion des Shoggoth dans le trimestriel Bifrost N° 89, Cette nouvelle parle d'un universitaire noir américain pendant la seconde guerre mondiale, parti étudier les Shoggoths, créatures primordiales, créés lors de la nuit des temps pour servir d'esclaves à une Espèce Trés Ancienne.
Là encore il s'agit de confronter le racisme présent dans l'oeuvre de Lovecraft à travers le regard d'un protagoniste non blanc. L'horreur y est peu présente, mais la fascination que peuvent provoquer les créatures du mythe oui.

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Sans être explicitement lié au mythe Lovecraftien, cette relecture d'Au Coeur Des Tenebres, à la recherche d'une mythique Cité des Cranes, libératrice tout autant que corruptrice ne cesse d'évoquer les lieux mythiques des écrits d'HPL. Et surtout, tout comme Alan Moore a pu le faire dans un autre media (les comics Providence et Neonomicon), Thomas Day n'hésite pas à remettre la sexualité tant refoulée chez Lovecraft au centre du roman.

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En 1954, un vétéran de la guerre part à la recherche de son père, accompagné de son oncle, auteur d'un guide de voyage pour les noirs dans l’Amérique des lois Jim Crow.
Encore une fois il s'agit de tacler le racisme dans le mythe. À noter que le roman est en cours d'adaptation à la télévision, sous la supervision de Jordan Peele, par HBO.

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Compilation de 3 nouvelles, Gotland, et Mémoire d'un monde trouble de Nicolas Fructus, l'excellente Forbach de Thomas Day (encore lui). Toujours un sublime travail d'édition des éditions du Belial. La nouvelle de Thomas Day (précédemment publiée dans le Bifrost consacré à Lovecraft) est une des meilleures lectures moderne du mythe.

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Un guide de voyage des contrées du rêves au travers de quatre récits entrecoupés, par plusieurs auteurs et autrices dont Mélanie Fazi et David Camus (qui est actuellement occupé à retraduire tout Lovecraft..). Une réédition est sortie en 2016 avec les nouvelles réordonnées.. J'en retient en particulier le périple de l'écriture du Nécronomicon.

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Produit dérivé du jeu de role Delta Green (pensez Cthulhu rencontre X Files), cette collection de nouvelles se montre globalement bien plus intelligente et efficace que ce que j'en attendais. Les auteurs préfèrent éviter les écueils habituels plutôt que de s'y confronter, mais en contrepartie, ils embrassent pleinement l'aspect Horreur Cosmique cher à Lovecraft.
Les romans et recueuils issus de cette gamme de jeu de roles sont inégaux mais rarement inintéressants. Extraordinary Renditions m'a laissé un plutot bon souvenir.