Les lectures d'un oiseau en cage (Partie 1)

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Lu en cours d'Histoire un mercredi après-midi.

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Lu pour la prépa.

Évidemment qu'il y a de l'idée, mais c'est un peu rester dans son jus quand même...

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Lu pour la prépa.

Une vraie redécouverte pour ma part. Certaines fables sont clairement en deçà mais une chose transcende durant la lecture, une affirmation simple : La Fontaine est un génie. Son écriture est superbe. Sa pensée est jouissive. Sa rime, sublime.

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Lu pour la prépa.

C'est plutôt bien écrit, il y a de la tension, des descriptions et de l'émotion... Et c'est mon premier Balzac !

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Lu pour la prépa (en anglais).

Parfois puissant, le plus souvent quelconque.

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Lu pour la prépa.

Complet, référencé, bien plus digeste à lire que nombres de bouquins du genre... Histoire Grecque relativise la douleur de mes révisions, et pour ça il mérite d'être recommandé. Par contre c'est un bouquin d’universitaires (avec des fautes de français !)... Soyez prévenus.

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Lu pour la prépa (de façon totalement dispatchée).

Pas de jaloux, après Platon on passe à Aristote. Tout comme son ennemi immortel, c'est vraiment, mais alors vraiment resté dans son jus. Le discours politique que ça porte est totalement inaudible aujourd'hui, mais ça n'en demeure pas moins un incontournable de l'histoire des idées (la métaphysique, le bonheur comme propre de l'homme tout ça...). Et puis en soirée je peux revendiquer l'avoir lu, ce qui augmente ma coolitude de bobo intello.

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Lu pour la prépa.

Second Balzac imposé. Second Balzac apprécié. Alors certes l'image caricaturale que j'avais pu me faire de l'auteur se confirme au fur et à mesure que je lis ses livres, notamment sa propension à faire des apartés descriptifs chiants au lieu de poursuivre l'histoire. Et oui, Eugénie Grandet n'échappe pas non plus à la tradition des fausses notes balzaciennes : fin sans réelle profondeur, descriptions quotidiennes légèrement répétitives, contenu un peu trop proche de celui d'autres de ses œuvres, jargon (bancaire, immobilier...) parfois à la limite du compréhensible... Mais malgré tout, il est facile de comprendre en quoi ce livre a atteint le statut de classique de la littérature française. D'une part parce qu' Eugénie Grandet est un personnage attachant que l'on a envie de voir triompher de l'adversité, et d'autre part parce que l'écriture balzacienne est si chirurgicalement descriptive qu'observer la façon dont il fait interagir décors, comportements et personnages au sein de son théâtre de marionnettes humaines provincial est tout simplement passionnant... Comme souvent, c'est du Balzac (pour tout ce que ça signifie) !

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Lu pour la prépa.

Balzac devenant plus que mon amant d'un soir, voilà que je découvre mon troisième roman de l'auteur. Et j'en suis honoré. Le parti pris de la narration (aventure rapportée au cours du conversation) n'est pas très plaisant en ce qui me concerne, tout simplement parce qu'il empêche une quelconque tension dramatique, le drame étant "hors du temps". Mais, et le mais est de taille, ce Balzac n'en demeure pas moins mon préféré. Le personnage de Gobseck est une véritable figure mythologique, une sorte de Gollum/Socrate qui juge et s'amuse de l'existence des autres en vivant au dépend de leur passion de l'argent. C'est un cynique aventurier vieillissant brillamment décrit et inventé avec une finesse imparable. Balzac parvient à créer entre lui et nous une sorte de connivence étrange, et c'est ce décalage entre l'attachement et le déroulé parfois tragique des événements qui fait toute la saveur du livre. Le style et l'histoire sont les mêmes qu'à l'accoutumé, mais la présence de Gobseck en personnage le plus adorablement balzacien que j'ai eu le plaisir de lire, fait toute la beauté de cette description comique d'une humanité dévorée par l'argent. Retenue jubilatoire.

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Lu pour la prépa.

Enfin, Balzac et moi sommes désormais mariés, et ce pour encore au moins deux livres selon mon programme... Mais c'était pour le meilleur lorsque j'ouvrais la Recherche de l'Absolu, tant le sujet du livre était à mon sens l'un des plus passionnant de sa bibliographie. Et malgré le sempiternel "c'est du Balzac", expression fourre-tout accolée à toutes ses œuvres et qui en résume pourtant bien les défauts et les qualités, La Recherche de l'Absolu est en ce qui me concerne une petite déception... Je l'avais noté durant la lecture des trois autres, mais là cela m'a sauté aux yeux : Balzac adore les ellipses. Un peu trop. A tel point que pour moi cela devient un problème, dans la mesure où user d'une narration accélérée de façon systématique retire une partie de la dimension quotidienne du drame psychologique de la famille Claës. Et c'est bien dommage ! Peut être que si le livre avait été plus long, alors il serait apparu comme un véritable chef d'oeuvre à mes yeux... Mais que voulez-vous, Balzac était un homme occupé. Contemplons à quoi j'en suis réduit, espérer qu'un Balzac dure plus longtemps... Tout ça me bouffe de l'intérieur hahaha !

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Lecture libre.

Avec Racine, la poésie est théâtrale.

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Lu pour la prépa (en anglais).

La puissance du style n'y a rien fait. Lire une pièce en ancien anglais entièrement fondée sur des qui-pro-quo amoureux et faisant la part belle à quelques raccourcis grossiers... Ça a beau être Shakespeare, c'est non.

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Instructif, sans être renversant. La partie biographie est bien plus intéressante que la partie didactique, ce qui est quand même un comble, dans la mesure où c'est celle-ci qui constitue l'essence même du livre...

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Lu pour la prépa.

Balzac, nous voilà désormais compagnons vieillissants. Et comme Fincher l'a démontré, le mariage n'est que douleur et vicieuses souffrances. Et ce Père Goriot ne fait pas exception à la règle. Descriptions justifiées mais interminables (ton style me pardonnera cette insulte), ellipses mal utilisées, intrigue oscillant entre le roman de gare et le génie tragique olympien... Une nouvelle fois, te voilà prisonnier de ce sempiternel commentaire fait sur ton oeuvre : c'est du Balzac. Devrais-tu alors forcément te renier pour te différencier ? Non, car cette répétitivité conserve heureusement les qualités de tes écrits : personnages attachants et passionnants à suivre, scènes d'anthologie, morale complexe et intéressante à questionner, dualité entre réalisme obsessionnel et poésie inattendue... Habituel tout ceci. Ton Père Goriot est difficile à gravir, mais une fois terminé, il procure cette indescriptible sentiment de satisfaction d'être parvenu au sommet, et demeure bel et bien un classique indéboulonnable.

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American Psycho est un cri. Le hurlement d'une identité en quête d'elle-même, diluée et écartelée par le capitalisme monumental des années 1980. Au-delà du récit épousant le quotidien obsessionnel d'un tueur en série (au demeurant brillamment mis en place), Bret Easton Ellis use de son talent d'écrivain pour consciencieusement noyer le lecteur dans une cacophonie apocalyptique, où la tristesse ne se soigne que par le chaos. Le livre en est délicieusement jusqu'auboutiste.

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Lu pour la prépa.

Sorte de balade progressive hallucinée, et malgré tout terre à terre, dans les jardins fantasmés et verdoyants d'un fan de commedia dell'arte , le recueil enchante, émerveille, et ennui à la fois. Les mots jouent, l'humour est référencé, les thématiques sont érotiques et la métrique volontairement incohérente perturbe. Verlaine, sorte d'artiste bobo et pop avant l'heure.

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Lu pour la prépa.

Mystérieusement incompréhensible. Démesurément métaphorique. Une expérience poétique.

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Lecture libre.

Narrativement exigeant, mais brillamment prophétique. Le capitalisme est ici transcendé, incarné par cet insupportable personnage désabusé, extérieur, comme désincarné. La dimension "philosophiquement masturbatoire" est assumée jusqu'au bout, et cet aspect inconséquent finit par apparaître dans toute sa splendeur lorsqu'il se voit confronté à la violence d'un réel [anti-philosophique]. La sauvagerie est déclinée dans toute sa beauté, toute sa diversité, qu'il s'agisse d'un homme jeune déprimant assis à l'arrière d'une limousine capitalistique, ou bien d'un passant s'immolant par le feu...

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Lecture Libre (7/10 à la première lecture).

Errance fougueuse dans le Los Angeles doré des années 1980. Ouvrage fondateur de l'oeuvre de Bret Easton Ellis, Moins que Zéro est un ouvrage chaotique. Les paragraphes se succèdent, les histoires se délitent sous le soleil dévorant et la noirceur embrume la destinée d'un monde nouveau, et pourtant vieillissant. L'espoir absent, la sexualité débridée voire violente, la drogue... Ellis est là.Reste que Moins que Zéro est un ouvrage de jeunesse, et manque à ce titre d'un peu de profondeur, se complaisant parfois à la surface des événements de façon un peu trop persistante. Mais Ellis est là. Et si Moins que Zéro est à prendre comme une annonce divinatoire, la puissance de celle-ci ne fait que rendre plus belle la clameur apocalyptique de American Psycho.

Ellis est là, et il le crie.

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Lecture libre.

Un polar horrifique glaçant et rondement mené.

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Lecture libre.

Une belle découverte, et un titre parfait pour conclure cette année d’hypokhâgne. Et ce qu'il y a de superbe avec cette blague, c'est qu'elle n'est qu'un hasard total <3