Les lectures d'un oiseau en cage (Partie 2)

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Lecture libre.

L'été débute avec Luchini et son phrasé culte. Mais sans la gestuelle, ça n'a pas beaucoup d'ampleur.

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Lu pour la prépa.

Une épopée (anti)biographique qui touche (vraiment) au sublime. J'ai adoré.

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Lecture libre.

Le processus d'écriture en continu est assez intéressant, mais toute la dimension biographique est complètement passable. Tu sais que je t'aime Frédéric, mais ta vie est d'un chiant.

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Lecture libre.

Premier rendez-vous et premier baiser avec Houellebecq : romantique, poétique, trash, intello, nihiliste surtout. Vulgaire au douzième degré, donc amoureusement libertin, Plateforme est une provocation équivoque et assumée. Paradoxalement, c'est de là qu'il tire toute sa substance littéraire.

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Lecture libre.

Sympathique dans sa simplicité saccadée. Dans la limite des stocks disponibles ceci-dit.

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Lu pour la prépa.

La dépression ça se soigne. Le délire de persécution aussi. Rousseau est peut-être un génie, peut-être pas. On s'en moque. Ce livre est un brulot auto-masturbatoire victimaire et insupportable. Dommage qu'il y ait de l'idée... Ça m'empêche de le haïr en toute quiétude.

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Lecture libre.

Provocation + philosophie de l'infortune, OK. Mais la baise, la baise, les putes, la baise, la merde, les rats, la baise, 40 pages sur un hindou , la baise, un russe qui est gentil, la baise, les putes et les poux... Je n'ai pas la patience, et je déteste me forcer.

PS: La Préface est géniale, sans doute la meilleure que j'ai pu lire.

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Lu pour la prépa.

Une jolie tragédie de salon, mais qui reste un peu du sous-Racine. Et se prendre pour Dieu est un pécher.

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Lecture libre.

Oscillation géniale entre une littérature brillante de possibilités et la débilité clownesque d'un fantastique racoleur. Et j'ai rien compris.

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Lu pour la prépa.

C'est du Shakespeare tragique. Donc c'est bien. Voilà.

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Lu pour la prépa.

Théiste jusqu'à l'extrême, assez répétitive, non assumée à plusieurs reprises, la poésie de Lamartine ressemble aux pleurs d'un enfant. Ça peut être touchant, mais le plus souvent c'est exaspérant.

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Lu pour la prépa.

Dieu, la Nature et les sentiments. Le Romantisme total certes, mais également un travail narratif surprenant. Atala et René sont ici des légendes, des récits intégrés au récit dont la puissance naît de l'usage symbolique de ce Monde aux confins du monde, théâtre du désespoir de personnages solitaires en mal d'amour. Peut être que j'étais fatigué ou tout simplement intrigué par le changement de décor (la rivière et la montagne ça va 5min), mais j'ai finalement aimé un ouvrage romantique...

PS: Dedans il y a une fille qui veut baiser son frère. Comme quoi l'inceste peut être romantique <3.

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Lu pour la prépa.

L'écriture est fluide, le panel d'analyse est large et les commentaires sont éclairants. C'est du Bon bouquin de révision.

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Lecture libre.

Une longue énumération d'idées inabouties. Rien de plus. Pas besoin de plus, car c'est bien le frisson de l'imaginaire qui constitue l'essence de l'Art, et non sa matérialité commercialisable. Œuvres est un éloge mélancolique à cet imaginaire. Edouard Levé était bel et bien l'un des plus grands auteurs de notre époque.

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Lu pour la prépa.

La lecture est une ascension de l’Everest. Notre-Dame de Paris est un pavé interminable, d'une lenteur extrêmement douloureuse malgré tout supplantée par des fulgurances tragiques qui confinent au génie. Hugo est un génie. Mais il n'est pas obligé de consacrer le tiers de son roman à de la description futile pour nous en convaincre. Tu m'entends Victor ?! J'en ai rien à foutre de savoir que le roi est en train de faire ses livres de compte, ou que la rue du chat-crevé fut le théâtre d'une sordide histoire que tu vas "dès à présent nous raconter" : tu as une intrigue en cours espèce de connard, alors tes digressions tu peux te les foutre au cul !

PS: La zoophilie est tout aussi romantique que l'inceste <3.

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Lu pour la Fémis.

Ce livre est très intéressant. Il saisit des moments de la vie créative de son auteur, et les retranscrit sous formes de maximes. Des Maximes diverses, superbes de simplicité, parfois un peu trop auto-satisfaisantes tout de même. Avant tout, Bresson se parle à lui-même. Il disserte, discute, discrédite son travail. "Notes sur le cinématographe" est véritablement le récit d'une exploration conceptuelle, éclairante pour quiconque s'intéresse au médium cinématographique. Mais sans doute aurait-il gagné à être d'avantage didactique.

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Lecture libre.

Clairement moins pertinent et passionné que Dernier Bilan Après l'Apocalypse. Et les blagues sont vraiment lourdes.

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Lecture libre.

C'est vraiment le feu.

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Lu pour la prépa.

C'est très synthétique. Un peu trop. Pratique dans le cadre des révisions néanmoins.

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Lu pour la Fémis.

Un maitre qui disserte sur son art certes, mais dans une optique didactique. La vie se mêle à l'art, et l'art vivant devient conseils pour les générations à venir. C'est ce qui fait toute la différence, et qui en fait un grand livre.

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Lecture libre.

Parfois, il faut savoir arrêter. J'ai stoppé le Démon à la page 150. J'ai attendu, espéré. Rien n'est venu. La répétition se répétait, l'intrigue faisait du surplace. La fin, lue dans un résumé, était courue d'avance. Plus rien ne me rattache donc à ce livre. Comme disait, Giscard, au revoir Mr. Selby. Vous ne m'avez rien apporté.

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Lu pour la prépa (avec exposé à la clé).

Je ne veux plus jamais en entendre parler.

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Lecture libre.

Faire vivre l'Histoire ? Porter sur elle un regard rétrospectif ? Un regard sans haine ? Un regard haineux ? Interroger la capacité littéraire à (re)transcrire le réel ? Étrange. La démarche du livre reste un mystère, même une fois terminé. Porter l'Histoire par l'anecdote intime se défend, je le conçois et j'aime cette idée. Conter le nazisme, transformer le récit historique en fable cynique, tout cela me plaît. Et pourtant, en refermant l'Ordre du jour je me suis demandé : A quoi bon ? Où est l'intérêt ? Et la révolution ? Que fait ce livre que milles autres n'ont pas déjà fait avant lui ?

Je n'y ai pas pris particulièrement de plaisir, sans y prendre de déplaisir non plus. Je suis resté de marbre, et c'est sans doute ce qu'il peut y avoir de pire.

PS : 16€, 150 pages, nous sommes des pigeons.

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Lu pour la prépa.

Catalogue informatif qui ne se sublime pas dans sa dimension explicative. Les commentaires sont parfaitement passables, ce qui est un comble pour un ouvrage anthologique dont l'objectif premier est censé être celui de nous éclairer, de façon synthétique, sur les auteurs concernés...

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Lecture libre.

+ Critique

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Lu pour la prépa.

Annie Ernaux a un talent singulier : celui d'émouvoir aux larmes par la sincérité du style. La platitude, la banalité également, sont revendiquées comme une nécessité, et la vie de ses (anti)personnages n'en ressort que plus singulière. La Place est bien moins puissant que Les Années, et ferait presque tâche dans l’œuvre de l'auteure, surtout une fois comparé au chef d’œuvre de celle-ci. Mais c'est du fait de son honnêteté désintéressée, et presque voyeuriste, qu'il y trouve (ironiquement) : une place de choix.

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Lecture libre.

Un livre fort, porté tout du long par ses thématiques foisonnantes et le savoir qu'il transmet avec humour et légèreté. Malheureusement, la trame romanesque et la noirceur de certains passages pèchent par le trop fort contraste qu'ils installent avec le reste du livre. L'ensemble en devient bancal, jusqu'à tirer vers l'incohérence de ton. Mais comme toujours avec Beigbeder, le plaisant et la plaisanterie finissent par l'emporter, et satisfont un lecteur venu, avant tout, passer un bon moment.

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Lecture libre.

De cette histoire, il ne reste que des cendres. Celles de cette maison à laquelle il a mis le feu par une nuit de Janvier, et celles d'une vie qui n'aura été rien d'autre qu'un continuel incendie. Carrère fait de cette réalité morbide un conte cruel remarquable, troublant du fait de l'obsession qu'il suscite. Les pages se dévorent, je les ai dévorées.

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Lu pour la Fémis.

Cet essai est simplement merveilleux. En retraçant l'histoire, en narrant ses propres expériences, en avançant des théories (brillantes de poésie) dont il admet la relativité subjective, Walter Murch fait plus que rendre hommage aux monteurs. Il les élève au rang qu'ils méritent : celui d'artistes qui, par amour de leur art, acceptent de demeurer dans l'ombre, mais dont la présence et le génie se retrouvent délicatement dans l'interstice des cuts bâtisseurs de cinéma.