Les ondulations d'une mélodie texturée (top albums 2018)

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Les maîtres du technical death achèvent leur quadrilogie de façon spectaculaire. Deux ans se sont écoulés depuis le déjà-génial Akroasis, et la bande à Steffen Kummerer a réussi l'exploit de pousser plus loin encore le bouchon de l'excellence. Raffiné, alambiqué, puissant et varié, "Diluvium" est un concentré d'hymnes cosmiques qui feront jubiler tous les amateurs de metal "extrême". Un apogée stylistique.

Key tracks : Diluvium, Ethereal Skies

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The Amazing, c'est un peu le petit lait du rock aérien. Méconnu et pourtant si généreux, leur musique invite à une escapade délicieusement rétro, avec une grosse emphase sur l'atmosphérique. Redoutables faiseurs de mélodies, les suisses ne démordent pas en qualité avec "In Transit". Un album qui fait réellement du bien au monde parfois tristounet du rock contemporain.

Key Tracks : Voices Sound, Je travaille dans la banque, Never Be

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Un nouvel album en forme de magnifique mue : là où Haken délaisse en longues galopades progressives, il le gagne en force de frappe. Avec ses rythmiques dévastatrices, et un sens toujours très fin de la mélodie et des cassures, Haken livre son album le plus intense et organique, et prouve qu'il est désormais un ponte du prog metal.

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Que de créativité qui se dégage de ce cocktail de saveurs ! En l'espace de quelques titres, Fantastic Negrito nous font valdinguer du blues au rock pêchu, puis aux mélopées gospel, aux lancinements soul ou aux vibrations de la funk. Avec un fin sens de la composition, et une exécution bien gratinée, "Please Don't Be Dead" s'impose comme la claque éclectique et dansante de l'année.

Key Tracks : Plastic Hamburgers, A Boy Named Andrew, Bullshit Anthem

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Un mélange osé de post-rock, de nu-jazz et de sonorités plus électroniques. C'est déconstruit, ça ondule en tout sens, c'est étonnement feutré ou extraverti. Exigeant, mais résolument novateur.

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Déjà 7 virées dans le monde cotonneux et à-fleur-de-peau du duo Beach House ? Le temps file ... et les réminiscences de l'immense "Bloom" (2012) sont presque là lorsque l'on tend une oreille rêveuse à ce (sobrement intitulé) "7". A l'instar de sa pochette psychédélique et old-school, Beach House dégaine ses meilleurs mélodies pop-shoegaze et les mâtine d'un soupon de sonorités électroniques. C'est toujours très touchant, lumineux de mélodies contrastées et mélancoliques. Quel groupe, mais quel groupe alors ! Précieux.

Key Tracks : Dark Spring, Lemon Glow, L'inconnue

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Depuis la fin de l'Empereur, sa tête pensante Ihsahn a enchaîné les projets de black metal en repoussant chaque fois les limites de l'audace et du progressif. Deux ans après un "Arktis" éclectique et complet, Ihsahn continue d'explorer les terres de la darkwave et de la "pop metal". Étonnement, les sonorités avant-gardistes d'Ihsahn n'ont jamais paru aussi tourmentées. Un creuset de créativité, qui fera grincer des dents les puristes et mouiller les curieux.

Key Tracks : Arcana Imperii, One Less Enemy, In Rites of Passage

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Primordial continue d'explorer les dédales sombres d'un metal païen, avec des envolées celtiques d'outre tombe, toujours très vibrantes, et une patte "punk" prononcée lors des moments les plus toniques. Globalement, l'album s'avère plus équilibré que "Where Greater Men Have Fallen", et réserve quelques moments de frissons. Primordial n'est plus le groupe extrême d'antan, il a muté vers un son plus ambiancé et mature, sans perdre une once de sa classe. Bien au contraire.

Key Tracks : To Hell the Hangman, Sunken Lungs

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Malgré deux derniers albums de très bonne facture, Amorphis risquait de plus en plus de sombrer dans une pâle parodie de son melodic-folk death tinté de prog. Mais avec "Queen of Time", le groupe nous prend quelque peu de contre-pied : tout en restant viscéralement très identifiables, leurs compositions ont gagné en ampleur et en (menues) liberté. L'ajout d'un orchestre, de structures plus longues et d'un teint plus "death" a dopé les mélodies toujours aussi entêtantes de ces éternels faiseurs de tubes. "Queen of Time" est un concept-album bien plus qu'honorable. Totalement jouissif et réussi. En espérant que les finlandais continueront à pousser vers cette fraîcheur créatrice (et ainsi rester parmi les maîtres du metal mélodique) ...

Key Tracks : The Bee, Daughter of Hate, Heart of the Giant

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Chronométrés pour sortir un album tous les 2 ans, le trio de jeunes british revient cette année avec un excellent cocktail d'habitudes et de nouveautés. L'habitude, se sont ses ambiances jazz à la fois très feutrées, groovy et chaudes. La nouveauté, c'est l'incursion plus poussée d'éléments atmosphériques ou "downtempo". Un métissage presque progressif qui confère à "A Humdrum Star" énormément de finesse.

Key Track : Raven