Les yeux plus gros que le ventre (pour la BD aussi) : 2017

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Le dessinateur est très bon mais ce qu'il dessine n'est pas toujours très fin. Le scénario de ce tome 2 est plutôt faible et la solitude du héros est accompagnée de grandes phrases pompeuses.

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A partir de 8 cases muettes dessinées par J.C. Menu, Lewis Trondheim crée 100 strips de 4 cases. C'est amusant et il est intéressant de voir les thèmes que Trondheim utilise comme fil rouge, afin de donner une continuité à l'ensemble.

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Le dessin d'Emmanuel Guibert est assez magique. Il est précis et il se transforme souvent en photo, sans être vraiment réaliste. Alan, soldat a priori quelconque, raconte son entrainement effectué aux USA avant son départ pour la guerre de 39-45. Le tracas et les émotions du quotidien côtoient des anecdotes surprenantes, sur fond d'évènements historiques. Ce qui fait de cette BD au petit format une grande BD, c'est peut-être la surprenante candeur d'Alan et le recul que le narrateur et l'auteur arrivent à donner à cette (auto)biographie.

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Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

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C'est un grand plaisir de retrouver Moebius et ses personnages. Cependant, j'ai été un peu déçu par la simplicité du dessin et le lettrage parfois à peine lisible. Je m'imaginais aussi lire de petites histoires mais il ne s'agit en fait que d'un seul récit, semblant un peu improvisé et s'étirant en longueur.

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Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

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Le dessin d'Aude Picault est toujours aussi beau, tout en rondeur et en douceur, libéré des cases. L'histoire qu'elle raconte est enrobée, au moins au début, dans une confortable couche d'humour. Mais la dure réalité apparaît rapidement : une jeune femme qui se bat pour quitter le célibat et pour vivre en couple. Mais jusqu'où est-elle prête à aller garder son couple ?

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Une très belle série qui finit en tenant ses promesses. Et ce tome est très émouvant. Un tel niveau de perfection vaut 10.

Prix de la Série, FIBD Angoulême 2017.

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Je trouve le dessin toujours aussi fascinant de beauté et de perfectionnisme mais (et je ne spoile pas car on l'apprend dès le début), je n'aime pas l'histoire : des ados qui se mettent en danger de façon répétée parce qu'ils ont eu un traumatisme du cerveau...

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Un dessin épuré et zen. Une belle réflexion mélancolique sur la solitude de l'homme du futur. Toute ressemblance avec notre présent...

Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

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Le dessin est intéressant mais je préfère les vues de Lisbonne et les paysages aux personnages. L'histoire, qui enrobe le drame d'humour, est très bien mais la fin est un peu décevante.

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Encore un auteur que je ne connaissais pas. Au début, j'ai été très accroché par le style de dessin, joliment dépouillé et anguleux, par le comique des situations et le rythme. Ensuite, cela pat un peu dans tous les sens et les personnages apparaissent de plus en plus artificiels. Il y a une vraie fin mais on quitte les personnages sans regret.

Annotation :

Suite de la Guerre d'Alan, qui est maintenant en Europe. Alan et l'auteur nous font vivre l'absurdité de la guerre et le caractère imprévisible des évènements subis pour les soldats qui la font.

Annotation :

Fin de la Guerre d'Alan. Il est démobilisé et doit maintenant tenter de retrouver une vie normale. J'ai été un peu moins aimé ce dernier tome, plus introspectif. J'ai néanmoins été intéressé par la tentative d'Alan, âgé de 50 ans, de se réapproprier sa vie en se remémorant son passé et en renouant, autant que possible, avec ses anciens amis.

Annotation :

J'ai lu il y a longtemps "Les situationnistes - L'utopie incarnée" de Laurent Cholet, paru en 2004 dans la collection "Découverte Gallimard", une mini-encyclopédie très illustrée. Christophe Bourseiller est un des spécialistes reconnus des situationnistes et il apporte un éclairage intéressant sur ce mouvement dont les objectifs ne sont pas simples à expliquer. Cependant, l'illustration de Jake Raynal, qui reprend des images d'archives, n'apporte pas grand-chose et même donne un caractère triste et vieillot à ce volume.

Annotation :

Une auteure que je ne connaissais pas. Le dessin est mignon mais très naïf et les personnages sont des animaux, un arbre et un caillou. La BD est constituée de petites séquences durant lesquelles les personnages parlent de leurs états d'âme et s'interrogent sur leur existence, en traitant finalement de psychologie voire de philosophie. Je ne sais pas si c'est à cause de la naïveté du dessin mais j'ai trouvé cela un peu futile.

Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

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J'ai mis 7 au tome 1 car j'ai trouvé ce début de série original et j'avais envie de savoir ce qui allait arriver à ce personnage attachant qu'est Gus, l'enfant au bois de cerf sur la tête. Mais je n'arrive pas à me faire au dessin de Jeff Lemire, que je trouve vraiment moche. En plus, je ne suis pas friand des histoires post-apocalyptiques, surtout quand, une fois de plus, un virus est apparemment en cause. C'est ma 6ème BD de Jeff Lemire (Trillium : 6, Jack Joseph : 6, Sweet Tooth T1 : 7, Descender T1 : 8, Descender T2 : 5) et il faut peut-être que j'arrête de m'entêter... Mais il faudrait quand même que j'essaie de lire Essex County.

Annotation :

Avec un dessin que je qualifierais de "naïf" (j'ai lu quelque part "expressionniste"), l'auteur nous raconte la vie très dure de Ibro, un enfant croate vivant dans l'orphelinat sordide d'une ville industrielle au bord de la mer. Seuls le hasard et la loi du plus fort règnent autour de lui. Le quotidien est fait, dans l'institution et dans la rue, de bagarres entre bandes à coups de barres de fer, de passages à tabac gratuits, d'alcool et de drogues, et aussi de rencontres avec des adultes qui sont la plupart du temps détestables ou paumés. La misère dans toute sa noirceur et son anachronisme dans une ville qui paraît dynamique et ou les riches ne se cachent pas.

Les couleurs du dessin (au moins de certains d'entre eux) apportent une beauté grotesque, carnavalesque, au récit, mais le désespoir domine. La fumée, des cigarettes et des cheminées d'usines, enveloppe l'ensemble.

Annotation :

Le tome 2 suit moins les groupes, comme le faisait le tome 1, que Ibro lui-même. Encore plus noir et triste que le tome 1, d'où ma note.

Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

Ma critique du tome 1 : Tu n'es que poussière et tu retourneras en poussière (noté 7)
https://www.senscritique.com/bd/L_ete_l_automne_Pelote_dans_la_fumee_tome_1/critique/119828328

Annotation :

Ce 2ème tome est un peu plus original que le 1er. Le dessin reste simplifié mais les couleurs de Moebius donnent du relief. Comme dans toutes les séries, on devient "addict" aux personnages et on a envie de les revoir dans le prochain tome.

Annotation :

C'est spécial ! De la BD expérimentale. 14 petits récits aux styles de dessin très différents et très originaux. Et les scénarios sont au moins aussi étonnants et déstabilisants que les dessins. On peut au moins reconnaître à l'auteur un talent pour créer des univers visuels totalement inédits mais cohérents.

Sélection officielle FIBD Angoulême 2017.

Annotation :

Passons sur le fait que je n'aime pas du tout ce genre de BD : un polar glauque dont le personnage principal est un fonctionnaire insignifiant qui perd les pédales, où l'on plonge aussi dans l'Angola en guerre civile pendant laquelle les pires horreurs ont été commises, puis dans prostitution des jeunes africaines mises sur le trottoir par des proxénètes esclavagistes et sadiques. La lecture est pénible.

Mais ce qui justifie ma note de 4 plutôt que de 5, c'est le dessin réaliste et sans caractère et le scénario qui tente sans succès d'utiliser l'argument du "fantastique" pour associer un petit polar citadin et un documentaire sur les "diamants de conflits".

Sélection polar SNCF, FIBD Angoulême 2017.