Journal de lectures 2020

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Ecriture poétique mais ennuyeuse (tout à fait représentatif de la vie dans le Valais telle que je me la représente), nécessaire d'avoir des connaissances sur le contexte religieux / historique local.

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Comme j'avais déjà vu le film, je connaissais déjà la fin: ça ne m'a pas gâché le plaisir de découvrir un auteur brillant et dont je compte bien lire les autres oeuvres.

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C'est le genre d'oeuvre dont on ne ressort pas indemne et pour laquelle tout commentaire de ma part sonnerait bien plat. Je bascule définitivement du côté des fans de W. Mouawad.

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Certains contes sont complètement loufoques et très amusants.

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Dur dur de noter, d'autant plus lorsque tout ce qu'on lit d'un auteur ébranle des heures/jours après la fin de la lecture. C'est une fois de plus une pièce pleine de poésie et de réflexions pénétrantes.

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Sans vraiment adhérer à la redondance poussée à l'extrême des références musicales de Vian ou des détails surréalistes, je l'ai lu avec plaisir et mélancolie. Mais cette mélancolie n'était pas liée à un attachement aux personnages sans profondeur (on m'avait vanté un roman bouleversant?!), froids.

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Merveilleux roman que celui-ci: je suis remplie d'admiration pour le travail titanesque que Vargas Llosa a entrepris pour raconter la vie de Roger Casement: multiples voyages, plongées dans les archives, interview, etc, et ce alors que des documents ont été cachés, falsifiés, détruits.
Ce roman relate de manière passionnante la vie d'un des plus grands combattants anticolonialistes et défenseurs des droits humains, et l'un des plus grands héros (et martyr...) de l'indépendance de l'Irlande. On le suit au Congo, en Amazonie puis en Irlande. D'abord naïf et convaincu du bien fondé de la colonisation, il se mue peu à peu en fervent opposant engagé dans la lutte contre les horreurs perpétrées au nom de ce cher Leopold II (Belgique) et de la Couronne. Certains passages sont horrifiants.
D'abord adulé et décoré en Angleterre pour son travail, il sera ensuite capturé durant la lutte pour libérer l'Irlande et sa réputation sera plus que bafouée, son exécution n'ayant pas suffi aux Britanniques pour en faire un exemple. Ce qui rend R. Casement aussi attachant, c'est peut-être aussi qu'il n'était pas le prototype du héros parfait, mais un être humain fait de contradictions, de contrastes, de faiblesses et de grandeurs.
Aujourd'hui il ne reste quasiment rien de cet homme, hormis désormais ce magnifique roman.

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C'est peut-être l'un des romans de Murakami qui a le plus parlé à mon coeur. De toute façon, je ne ressors jamais de ses livres le coeur complètement sec. Encore une oeuvre magistrale où l'auteur revient sur ses thèmes obsessionnels, où réalisme, étrange, suspense, musique, sexualité, solitude et réflexions métaphysiques se nourrissent les uns les autres au fil des pages qui glissent à toute vitesse sous nos doigts sans qu'on veuille pour autant vraiment arriver à la fin et se retrouver, une fois de plus, orphelin.

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Pourtant fan absolue de Murakami, j'ai eu un petit peu de mal à avancer dans ce roman et trouve que l'auteur a grandement affiné son style avec le temps: il manie bien mieux aujourd'hui son art de conter et d'entretenir le suspense tout en plongeant son lecteur dans la confusion philosophique (ça se dit ça?). J'y ai malgré tout trouvé mon compte mais il ne m'aura pas marquée. Peut-être un peu trop perché à mon goût.

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Personnages désincarnés et fades (ceci dit on n'a pas envie d'en savoir plus sur eux...), phrases simplistes, vocabulaire pauvre et réflexion de bas-étage, dire que le roman est classé dans la collection "sagesse" et qualifié de "conte philosophique": ce ne sont pas des amoureux et encore moins des connaisseurs de littérature qui ont osé. Ennuyeux au possible, ce livre m'est tombé des mains. Vite, un classique pour se remettre de ça...

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On retrouve beaucoup de lieux communs de la poésie romantique, en particulier de celle de Lamartine bien sûr. L'histoire, autobiographique, révèle des pages magnifiques sur le sentiment amoureux.

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Pas totalement conquise par le style (hormis quelques exceptions, la littérature contemporaine me laisse toujours sur ma faim niveau descriptions et qualité de la langue), j'ai pourtant été complètement prise dans l'histoire dramatique de Tituba. On se dit à chaque fois que c'est bon, qu'elle a eu son lot de malheurs, et non ça repart... Ce récit décrit l'esclavage au 17e et m'a révoltée sur le moment, tant la chose est arbitraire, immonde: comment se fait-il que les Blancs ne prennent pas en pleine face les haines de tous les peuples qu'ils ont opprimés, colonisés, convertis, esclavagés, massacrés? D'où vient cet extraordinaire sentiment de toute puissance et de supériorité étasunien, à l'origine d'horreurs dont il serait bien fastidieux de faire une liste exhaustive?

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A ce stade, je ne sais pas trop si j'aime ou si je déteste le style de Despentes et cette histoire. Je me prononcerai quand j'aurai terminé la trilogie.
... Par contre je peux déjà dire que comparer ça à la Comédie humaine (Balzac, donc) comment dire... faut pas pousser mémé dans les orties quand même.

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Je ne sais trop que dire, à l'issue de ce 3e tome. On finit par s'en foutre complètement de Vernon (relégué en arrière-plan) et de ses délires, en fin de compte pourquoi vire-t-il autant de bord, quelle est sa philosophie, quels sont ses idéaux? Je n'ai pas adhéré à ce qui le concerne, les convergences et cette "sectarisation", encore moins la toute fin. En revanche j'ai beaucoup aimé suivre les histoires personnelles, toujours singulières, et avais envie de toujours plus de "portraits", de "suites". J'ai fini par me faire au style...!

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Je ne suis pas en accord avec toutes les considérations de Virginie Despentes, mais que ce livre fait du bien à lire!!

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Des textes qui permettent à Saïd de revenir notamment sur certaines notions de "L'Orientalisme" et de les (ré)expliciter. Il évoque également son contexte d'écriture, l'accueil de ses essais, dont on a tendance à croire (à tort) qu'ils furent systématiquement bien reçus par ses éditeurs.

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ça fait toujours du bien de lire quelqu'un dénoncer la banalisation de l'islamophobie en France, mais par contre Edwy Plenel est à un demi-cheveu de se comparer à Zola (un "j'accuse" version moderne quoi), et ça... c'est mal. En outre, son plaidoyer ne prend pas de grands risques mais ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes.

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Lectrice de Mona Chollet journaliste, j'entame avec une délice particulier son oeuvre en commençant par "Beauté fatale", un livre qui fait du bien sans livrer sur un plateau une marche à suivre, des "solutions" mais qui regorge de pistes de réflexion et de références bibliographiques qui nourriront mes prochaines lectures. Les anecdotes relatées et documentées par Chollet sont tellement aberrantes qu'on savoure d'autant mieux ses petites touches d'humour et d'ironie, toujours fines.

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Histoire poétique qui me permettra d'aborder des sujets ô combien importants et actuels avec mes chers élèves.

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Histoire touchante certes (j'ai mal choisi mon moment pour la lire d'ailleurs), qui a un certain intérêt pédagogique mais qui tire vraiment trop sur la corde sensible. ça ne sera pas ce roman non-plus qui me fera adhérer au fan club d'EES.

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Je vais voir si je trouve, plus tard, quelque chose d'intelligent à dire sur cet essai, mais je crains de ne pas trouver les mots: chaque livre de Mona Chollet m'élève, m'éclaire, me porte, fait bouger quelque chose en moi, profondément (mais qu'est-ce que je vais devenir quand j'aurai tout lu?!). Ses pages feront partie de celles qui m'ont changée, confortée, et ce exactement au bon moment.