M. Night Shyamalan

Annotation :

D'une certaine manière et même si j'ai pas la banane en le disant, ça doit être un peu Shyamalan qui a entrainé l'assiduité cinématographique que j'ai acquise par la suite.
Le film a un peu bousculé le monde à l'époque, j'suis passé par chance au travers des spoils incessants, j'ai donc eu l'impact de la première vision, j'ai creusé la palette lors de la seconde, ça m'a aidé à capter la sournoiserie de l'écriture, la mise en place des plans et l'importance de la musique sur l'impact des scènes, mais surtout avec Incassable concernant ce dernier point.

Malheureusement plus je grandis, plus je me rend compte que les films du mec se rapproche plus du "cinéma de qualité pour les nuls" que d'autre chose.
Ça se regarde construire des scènes comme pas possible, ça sent la fierté de se sentir assez malin, et honnêtement c'est plus trop mon délire.

Alors concernant Sixième Sens ça fonctionne quand même hein, même en connaissant l'astuce et que de ce fait le semblant de "frayeur" a complètement disparu, ça reste assez intéressant de déceler les artifices les plus finauds, parce-qu'il y en a un peu partout, Willis fait bien le travail sans effort, Osment est impeccable, Tony Collette aussi, et faut évidemment mettre au crédit du mec d'avoir trouvé le bon filon pour lancer sa carrière, qui sans grand acharnement supplémentaire engendrerait forcément une bonne dizaine de films par la suite.

Bref je reste sur mon ressentis du moment, convenable, et on verra bien si j'ai envie d'y rejeter un oeil plus tard, beaucoup plus tard je pense.

Annotation :

Quand j'ai commencé à me sentir imbriqué dans le septième art, je crois que Incassable est le film que j'ai le plus regardé.
J'ai vu la séquence Orange Man 50 fois, j'ai énormément écouté la bande originale, et même si ça fait de nombreuses années que j'ai pas jeté un oeil dessus, je me souviens parfaitement de chaque passages.

Bref, difficile du coup d'avoir du recul, mais la vision était quand même intéressante même si finalement je n'ai vu que les défauts.

Shyamalan semble signer son film à chaque instants, parfois adroitement avec des plans séquences qui paraissent malins, parfois inutilement histoire d'étaler son savoir faire, ça parait un peu grotesque avec du recul, mais bon, dès qu'on décroche un peu l'autre Howard fait tourner ses violons qui donnent un sacré cachet au film.

À plus tard.

Annotation :

Gentil, mignon, amusant, agréable, pas vraiment compliqué pour un producteur d'investir là-dedans, Gibson et Phoenix avec, bien évidemment.

Après je sais pas trop, pas certain que Spielberg aurait mieux fait, pas certain que Shyamalan en soit hyper fier non plus, on divertit la famille un dimanche soir tous les deux ans et puis c'est bon.

Annotation :

J'suis des années Shyamalan moi, comme la jeune génération actuelle fera partie des années Nolan.
A l'époque c'était hyper novateur pour un cinéaste en herbe, l'écriture était censée et inspirante, chaque plans étaient travaillés et donnaient envie de s'intéresser à la mise en scène, James Newton Howard s'est toujours imbriqué à merveille, et tous les acteurs de la planète voulait en être, en témoigne ce casting ébouriffant : B.D.Howard, Phoenix, Brody, Hurt, Weaver, Gleeson, Michael Pitt et autre Jesse Eisenberg qui n'était pas encore connu à l'époque.

J'avais un peu peur que le film sente la dorade avec le temps, évidemment, ça semble d'ailleurs être un peu le cas au départ, les premières réactions de Brody sont moyennes, les discussions autour des "Those" sont un peu grotesque, et la première apparition fait un peu sourire... mais... quelque chose fonctionne.

La musique ?
Oui c'est certain, l'association avec ce qu'en fait le Night est judicieuse, mais non c'est pas ça qui fait tourner convenablement la machine.
A mon sens la pierre angulaire du film, qui reconnecte dès qu'on se détache un peu, c'est William Hurt.
Bah le type y croit, c'est tout. Impliqué, fervent, passionné, il crédibilise à lui seul le grotesque de ce qu'il se passe, rend Phoenix intéressant, Howard magnifique, Brody plus éloquent, et évite aux cinéphiles aguerries de pouffer lors des nombreuses occasions qu'ils ont de le faire.

Bref, j'y crois encore un peu de mon côté, c'est le principal.

Annotation :

Même si l'on finit par ne plus vraiment croire à cette histoire au fur et à mesure de son déroulement, j'ai néanmoins une certaine affection pour ce film qui me procure un sentiment agréable une fois terminé.
Giamatti est touchant et la musique y est pour beaucoup sur mon impression.
Je valide.

Annotation :

C'est dommage, mais Phénomènes de marche pas.
On ne croit jamais à cette histoire, aux personnages, à la narration, et encore moins devant la volonté de Night de rester le plus sérieux possible.
La mise en scène reste toujours très intéressante, mais à mon sens ne suffit pas cette fois-ci à garder un bon souvenir.
Ça arrive.

Annotation :

Perplexe, j'ai attendu de montrer ce film à des enfants afin de me rendre compte de l'impact que ça pouvait avoir sur eux. Résultat? Carton plein! Mais je m'en doutais un peu.
Avec des yeux d'adulte qui essai de se mettre à la place d'un enfant, Le Dernier Maitre de l'Air parait quand même bien bien naze.
On y croit pas un seul instant, le casting est pas terrible, voir ridicule, et rien n'est vraiment fait pour s'attacher aux personnages.
NÉANMOINS, encore de encore une fois, Shyamalan réussit à m'instiller un peu d'émotion, en mettant bien en valeur les moments cruciaux du film, au travers d'une mise en scène toujours aussi prenante quand elle est cumulé à la formidable musique de son comparse J.N.Howard.
Mais bon, ça reste un peu du gâchis quand même.

Annotation :

Ce qui pèche le plus dans After Earth, hormis qu'un aigle géant sauvage se sacrifie pour un adolescent, c'est le manque de charisme absolue de Jaden Fucking Smith, qui est censé porter le film à presque lui tout seul, mais qui n'y arrive au grand JAMAIS.

Après je rechigne jamais à y jeter un oeil, va savoir.

Annotation :

J'ai relu ce que j'avais écrit lors de ma vision à sa sortie... putain... embarrassement total, j'ai vite tout effacé dans la foulée.
Mec hyper emballé, j'avais un peu flippé lors d'un passage, ça faisait longtemps, j'avais dû voir ça avec ma meuf de l'époque aussi, des fois ça biaise le ressenti, ou alors j'étais encore un peu sous l'emprise du mec, bref je sais pas.

Là je m'aperçois vite que ce qui avait semblé malin fonctionnera pas, en même temps je sors de la saison 3 de Twin Peaks, tout parait fade à côté, c'est peut-être à cause de ça, bref je sais pas.

Je veux dire, c'est bien joué, y a une bonne énergie, les effets horrifiques fonctionnent très correctement, notamment un en particulier qui m'a encore fait sursauter, très intéressant, mais niveau écriture, bon sang, c'est assez terrible et je reste encore sceptique de même pas l'avoir soulevé la première fois.

La tentative d'expliquer pourquoi les enfants vont voir, seules, des grands parents dont ils ne connaissent même pas le visage, est assez pauvre à la source, voir tristement irresponsable, mais le twist final dépasse tellement l'entendement qu'il est compliqué d'y trouver des raisons, et je parle même pas de la bonne humeur incompréhensible sur laquelle le documentaire se termine après un tel traumatisme.

Bref je sais pas, je vais m'en débarrasser comme ça je changerais plus d'avis.

Annotation :

Moins virtuose qu'a son habitude au niveau de ses plans, Shyamalan attirera néanmoins toujours mon intérêt par l'originalité de ses histoires et son aptitude à proposer un spectacle suffisamment novateur.
S'auto-produire dans des films à moindre budget est une excellente idée pour rester focus sur sa créativité, s'obliger à sélectionner de très bons acteurs et ne pas tout miser sur des effets numériques.
Il est vrai que le sujet de Split est si attirant qu'il aurait mérité d'y pénétrer plus en profondeur sans que l'aspect thriller ne prenne le dessus, mais le clin d'oeil final permettra de comprendre un peu mieux cette approche.
Intriguant et agréable à suivre, comme toujours.

Annotation :

Je vais dire un truc que j'ai pas envi de lire, mais un film de super-héros à 20 millions, aussi bien foutu, j'en voit pas des masses, voir pas du tout.
J'ai vécu Glass intrigué, captivé, puis lassé, puis ennuyé, avant de sortir de mon indifférence en ressentant soudainement un peu de respect pour le travail effectué, en me disant aussi que j'en avait probablement attendu un peu trop, car si je dois choisir entre ça et une production Marvel, je me glisse Shyamalan sous le bras et je m'en vais en courant.

Annotation :

Terriblement embarrassant à regarder, c'est un peu comme si Phénomènes sortait aujourd'hui, Au bout de 40 minutes ça devient tellement con que je me suis demandé comment Rufus Sewell avait pu endurer le tournage, ça schlingue le cinéma dépassé, l'écriture à la cave, l'inspiration miséreuse, je mettais pause toutes les 5 minutes pour me demander si c'était pas une blague, le type se permet même ses petits effets de style comme s'il voulait rappeler qu'il maitrise son art, mais bon sang quel désastre.

J'ai gardé Incassable et le Village par nostalgie et j'ai éjecté tous les autres films du Night de ma bibliothèque.

Passe à autre chose gros, ça devient urgent là.

Annotation :

Je crois que après 20 ans de films dans la trogne, j'ai complètement dépassé ce genre de structure narrative, qui hormis me procurer un petit confort de divertissement du vendredi soir, me provoque surtout une certaine moquerie intérieure.
Au bout de 30 minutes j'ai mis pause et je me suis fait la remarque suivante :
"Bon sang si c'est vraiment vrai, c'est absolument l'approche la plus mongolienne possible dans l'idée de la survie de l'humanité".
Bref c'est plus trop pour moi, et je me demande bien si cela fonctionne sur la nouvelle génération, au point de se dire "Tient il a fait quoi comme autres films lui ?".
Assez ridicule sur la fin hein...