Maradona, les Malouines, Evita et maintenant un cinéma très très vivant

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Un court aux petits oignons...

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Il vaut mieux être de bonne humeur pour aller voir un tel film, d'humeur à regarder une bulle de savon voler durant 1h18 en trouvant ça poétique. C'est modeste, doux, délicieux, presque timide comme cette merveilleuse Teresa, campée par la sublime actrice chilienne Paulina García, sans qui "La Fiancée du désert" ne serait rien qu'un énième film argentin à la mode "Puzzle".

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Santiago Mitre est brillant, le début de son dernier film donne de très très grands espoirs, sa mise en scène est souvent à tomber, mais à force de vouloir en mettre plein la vue, à vouloir dire trop de choses et parcourir quinze genres cinématographiques à la fois, il a fini par me perdre...

A voir cependant, la présence une fois de plus majestueuse du grand Ricardo Darín méritant à elle seule le prix d'un ticket de cinéma.

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Un drame social argentin qui soudain tourne au western dans la neige, comme si Ken Loach allait soudain se balader dans "Le Grand Silence" de Corbucci. Âpre, sans concession, "Patagonia" fait partie de ces films qui nécessitent l'abandon. Inabouti mais par instants assez fascinant.

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Je pense avoir définitivement un problème avec Julia Solomonoff. Son cinéma a pour moi les défauts de ses qualités : elle aborde des sujets graves en douceur, en retenue, en pudeur. On s'y sent comme dans de la ouate, et certes la ouate c'est agréable, mais si confortable qu'on finit parfois par s'y endormir.

Et tout comme dans "Le Dernier été de la Boyita", j'ai trouvé ses personnages terriblement désincarnés, sans parler de l'acteur principal, Guillermo Pfening, qui a à peu près le charisme d'une huître.

En résumé, un film qui dit des choses importantes, d'une actualité brûlante, mais avec tellement de tiédeur.

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Après la vague horrifique hispanique qui a fini par s’essouffler, voici donc un Argentin, Gustavo Hernandez, qui reprend le flambeau et de façon plus que prometteuse.

Si l'atmosphère, la photo et la manière de jouer sur nos peurs enfantines ne peuvent que rappeler les Balaguero, Amenábar ou encore Cerda, ce "No dormirás", plutôt que de filer comme très souvent dans le genre la métaphore politique, choisit sous couvert d'horreur efficace de poser la question de la mise en danger ou non de l'artiste.

Jusqu'où est-on prêt à aller pour créer ou faire l'acteur ? Doit-on pour cela être dans le contrôle ou l'abandon ? Doit-on passer par la destruction pour parvenir à la création ? L'artiste est par définition joueur, de là à fricoter avec des "Jeux dangereux" ?

Plus intelligent qu'il n'y parait au premier abord, une jolie petite curiosité à découvrir dans nos salles le 16 mai.

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Santiago Esteves signe avec son premier long un beau récit sur l'adolescence et la transmission. Sobre, sans aucun effet de mise en scène, ce film ennuie autant qu'il séduit. Une certitude cependant : il se passe des choses dans le cinéma argentin et voici encore un réalisateur à suivre.

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L’Argentin Luis Ortega est une sorte de mix entre Sorrentino, Larrain et Almodovar, d’ailleurs producteur de cet "Ange" électrisant, fun, qui ne débande pas durant 2 heures ponctuées d'une BO d'enfer

Il ne psychologise pas un instant le portrait de ce monstre, créant ainsi un pur acte de cinéma à l'esthétisme remarquable, et symbolisant remarquablement la gratuité apparente de cette violence extrême.

Par contre je peux parfaitement entendre ceux qui me rétorqueront que cet esthétisme est complaisant et l'absence de recul immorale. Mais l'art et la morale...

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L’Argentin Gastón Duprat signe, après l’excellent "Citoyen d’honneur", un nouveau film plein d’intelligence, de fun. Chez lui art et usurpation se rejoignent pour former une comédie qui régale autant qu’elle tient en haleine.

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Fernando E. Solanas signe un film riche mais qui ne prêche (comme trop souvent les documentaires politiques ou écolos) que les convaincus. Si cependant vous ne connaissez pas grand chose aux dégâts de l’agriculture industrielle, allez voir "Le Grain et l'ivraie" qui sort le 10 avril, l’exemple de l’Argentine est frappant et cruel.

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"L’Homme à la moto", présenté lors de la dernière Quinzaine des réalisateurs, est un joli petit film venu d’Argentine, simple mais plein d’humanité malgré le pessimisme de son propos.

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Rares sont les films d'horreur, et plus précisément ici de monstre, nous venant d'Amérique du Sud. Et il est fort à parier que celui-ci aurait eu du mal à être distribué chez nous sans sa sélection à Cannes dans la section Un Certain Regard.

Et un conseil à tous les amateurs de frisson et / ou de curiosités : notez la date du 15 mai car cette œuvre est certes imparfaite mais totalement folle et à mille lieues du cinéma horrifique servi par les gros studios.

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Pif paf pouf, un petit point sur les sorties de ce mercredi.

En commençant par l'énorme déception. La première scène de "Rojo" est tellement vertigineuse qu’on se croit parti pour un grand thriller politique intrigant. Malheureusement si l’exercice de style est séduisant, ce film argentin se limite trop à cela, ne se développant réellement jamais. Très très frustrant...