Marathon cinématographique 2016 d'une tortue

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01/01

Sorti en même temps que Pulp Fiction, avec qui il partage quelques similarités (alchimie sonore et visuelle, influences pop, non-linéarité, joyeux bavardages). La première partie est très réussie, avec son ambiance nocturne urbaine somptueuse, ses touches mélancoliques de jazz, les digressions sentimentales et légères de Kaneshiro, un duo magnifique à l'écran (la femme à la perruque blonde, très cinégénique)... Hélas, le film perd de son charme nocturne dans sa seconde partie, même si elle est légère et plein de bonnes idées aussi, mais moins intéressante, moins envoûtante, un peu brouillon et anecdotique.

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06/01

Portrait étonnant d'un amour enfantin, et film merveilleusement rythmé, poétique, initiatique, avec une galerie de beaux personnages, et une belle utilisation de Hank Williams et de Françoise Hardy. Très joli.

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08/01

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14/01

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15/01

Mouais, le procédé est sympa au début, les premières scènes de chaos sont plutôt impressionnantes... Mais on s'ennuie assez rapidement, forcément, quand il n'y a absolument pas de mise en scène, comment peut-on avoir la prétention de bien orchestrer la destruction massive d'un espace tel que Manhattan et de donner du relief à ses personnages ? Plein de bonnes idées mal exploitées.

C'est là où on se rend compte que Le Projet Blair Witch tient quand même du génie, le found footage n'empêchant pas d'installer une véritable mise en scène ainsi qu'une atmosphère des plus folles et des plus immersives. Toujours imité, jamais égalé.

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24/01

Il n'y a pas grand chose de cinématographique dans ce "documentaire" grinçant sur les moments importants de la politique française, composé à 90% d'images d'archives, mais derrière la farce narrative se trouve toutefois un propos ironique mais juste sur le réel problème politique de la mentalité française. Et c'est très drôle, sans tomber dans le rustre ni dans le populisme grossier.

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06/02

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11/02

Un peu de mal avec la teinte de la photographie, sorte de sépia grisâtre qui n'est pas du meilleur goût ni de la plus grande finesse, comme si le cinéaste avait l'intention et la prétention de livrer de suite un classique, une oeuvre phare... Mais sinon, Scola dresse deux portraits superbes incarnés par une immense actrice et un immense acteur, en plus de ne jamais verser dans le théâtre filmé avec cette sorte de huis clos qui possède une véritable grâce de mise en scène, une fluidité de mouvement qui sert autant la forme que le fond : tout le propos sur l'aliénation n'est servi que par la mise en scène, le non-dit, des dialogues et regards pudiques qui laissent transparaître une détresse infinie des deux personnages. Très sobre, assez austère, peut-être un peu trop.

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14/02

Le film oscille entre le teen-movie typiquement eighties et la comédie horrifique, en ne versant jamais vraiment ni dans l'un ni dans l'autre. Ce qui fait que tout le côté horrifique est annihilé, et les 20-30 dernières minutes, censées être un feu d'artifices horrifique, sans grand intérêt. Le film est déjà plus intéressant lorsqu'il dresse la chronique de ces adolescents, mais dans l'ensemble ce n'est ni fou ni remarquable (mais jamais désagréable). On ne peut toutefois pas ôter à la mise en scène un certain charme - sauf à la fin ou ça devient vraiment n'importe quoi, que ce soit au niveau de la caméra ou de la direction des jeunes acteurs, même si Tom Atkins relève le niveau.

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15/02

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16/02

D'une certaine manière, c'est un film choc, animé par une violence sourde. Un film terrible, âpre sur le deuil, toutefois ponctué par des éclats de lyrisme grâce au tube grandiose de Jeanette. Je préfère rester extérieur à ce genre d'oeuvre, mais force est de reconnaître la très juste direction des acteurs (et notamment les enfants, Ana Torrent en tête) et la quasi-perfection minimaliste de la mise en scène.

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24/02

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27/02

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12/03

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12/03

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17/03

Il y a un tas de choses très belles dans ce film qui viennent contrecarrer le kitsch aujourd'hui un peu désuet de certains choix esthétiques et de certaines scènes (les cris interminables d'Oedipe s'attaquant à la garde de Laios) : je pense notamment à cette très ingénieuse introduction du tragique par le déclenchement répétitif de la mélodie de la flûte et du tambour, mais aussi les jeux de lumière et particulièrement cette manière de filmer frontalement le soleil, donnant une symbolique très camusienne aux gestes du héros. C'est un film évidemment très riche, à un niveau hallucinant, mais loin de moi la volonté d'en faire une étude scolaire. En tant que fan de la pièce de Sophocle, je regrette que le potentiel de suspense hitchcockien n'ait pas été utilisé, mais Pasolini fait du Pasolini, et fait d'Oedipe Pasolini, et rappelle alors à quel point la figure d'Oedipe est universelle.

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05/04

J'ai toujours eu un peu de mal avec Rohmer, mais celui-là est un peu plus à mon goût, peut-être parce que le cinéaste accorde moins d'importance au verbe et davantage aux gestes, aux mouvements de son acteur et de ses actrices, qui laissent transparaître tout le marivaudage, la discrétion du jeu de séduction et la naissance de sentiments contrariés. De ce point de vue, Rohmer filme avec superbe ses acteurs. Mais j'avoue que - et c'est un avis plutôt futile - il y avait plus romantique et plus propice à la sensualité que ces chants de marins et tout le folklore breton.

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06/04

C'est, globalement sans intérêt : chiant, pas drôle, vain, satire inintéressante... Mais puisque les Coen sont des cinéastes plutôt malins, le tout arrive à se suivre sans grand déplaisir.

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06/04

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10/04

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11/04

Bon film-documentaire vulgarisateur de la crise de 2008, fascinant de bout en bout. Rien à dire de plus.

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20/04

Road-movie qui s'avérait très sympathique et avec une belle brochette d'acteur (Carell en tête évidemment), mais plombé par sa fin stupide et le mitraillement de petites leçons de morale dégoulinantes, tombant exactement dans les discours motivateurs puérils dont le film se moquait pourtant allègrement.

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22/04

En dépit de l'aspect rom-com mièvre parfois trop appuyé (mais au moins, le film n'a pas la prétention tellement mainstream d'être faussement subversif), c'est un film que je trouve réussi de bout en bout, tant sur le plan de la mise en scène, soignée et élégante et avec une très bonne direction d'acteurs (Carell, Gosling, Moore, Stone ou même les plus jeunes.. rien à redire), que sur le plan des situations scénaristiques savoureuses. J'ai pris mon pied.

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29/04

Visiblement, les acteurs n'ont pas saisi l'absurdité des rôles de la pièce de Wilde... A partir de là, c'est ennuyeux, surtout que le réalisateur s'évertue à enchaîner des effets de mise en scène au goût très douteux. Ça se rattrape un peu vers la fin...

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29/04

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13/05

Comédie très drôle, qui est surtout un prétexte pour réunir une telle brochette d'acteurs et un cocktail de bons mots, le tout saupoudré d'une esthétique très "Hammer" qui conserve un certain charme...compensant des rebondissements scénaristiques sans grand intérêt.

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20/05

Film d'atmosphère qui surfe sur la vague de films esthètes contemplatifs très poseurs comme Drive avec le parfum de cynisme et de misanthropie habituel, mais c'est ici franchement efficace, maîtrisé de bout en bout, portant un regard acerbe sur le voyeurisme des médias et sur une société de plus en plus pornographique. Avec en prime un Jake Gylenhaal impressionnant en prédateur sociopathe au sourire carnassier et au regard exorbité.

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24/05

Thriller efficace porté par un Gene Hackman tout simplement immense, mais aussi une oeuvre devenue très scolaire, ce qu'elle ne devrait pas être : tout les ficelles scénaristiques sont orchestrées de manière à ce que le spectateur ressente une véritable catharsis au final, où la loi du talion devient un happy ending et la morale de l'histoire, ce qui est franchement douteux (et qui, pourtant, a inspiré tous les autres films sur cette période de l'Histoire américaine, prônant la paix mais dressant la même perversion). La manière dont Parker filme le Mississippi, d'une manière presque psychédélique et cauchemardesque, permet toutefois de passer outre cette morale adolescente.
Sinon, je suis en train de regarder la saison 1 de True Detective en ce moment et il est évident que c'en est là la première source d'inspiration, c'en est même flagrant.

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02/06

Sympa mais ultra scolaire... On ne fait pas des films dans le but d'occuper les classes de collège et de lycée en fin d'année en prétendant délivrer un beau message.

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09/06

Le tout manque peut-être un peu de folie mais cela reste un film magnifique, qui peut être d'une grande importance politique. La grande force du film est surtout cette direction magistrale des actrices, qu'Erguven filme avec une grâce infinie, obtenant des moments de complicité et d'oisiveté sublime qui n'a absolument rien à envier d'un Virgin Suicides de Coppola.