Mes Années 2010 au cinéma

Annotation :

Nous emmenant au cœur d'une communauté où mystère et angoisse sont présents partout, Winter's Bone permet à Debra Granik de proposer un fort portrait de femme où la recherche du père va se transformer en quête initiatique.

Annotation :

En voilà une excellente surprise, Dreamworks proposant avec Dragons une oeuvre mêlant aventure, fantastique, tendresse, fraîcheur ou encore humour, réunissant chacun de ces points et nous immergeant dans un univers mêlant vikings et dragons. Les personnages sont attachants, à commencer par les deux protagoniste, et la mise en scène parfaite, prenant bien le temps de présenter le contexte puis en offrant un superbe spectacle dans la dernière partie, s'appuyant aussi sur une écriture de qualité, tant dans les dialogues, que l'humour ou les personnages.

Annotation :

Centurion est avant tout une traque, une longue et barbare traque en plein territoire Picte alors qu'Hadrien consolidait les frontières britanniques de l'empire avec son mur.
Le film est avant tout cruel, il n'ambitionne pas de jouer dans la même cour qu'un Gladiator mais réussi ce qu'il entreprend, à savoir un film sanglant et sous tension d'un bout à l'autre.
Neil Marshall ne juge pas, il ne fait pas de cours d'histoires, bien qu'il n'y ait rien de choquant de ce point de vue-là, mais cherche avant tout à nous faire ressentir l'odeur du sang de la bête traquée, ici des romains. On n'échappe pas à des personnages un peu stéréotypés, mais franchement ça ne pose pas de problème, car la mise en scène ne se concentre pas sur ça.

Annotation :

Hong Sang-soo filme une tranche de vie, avec simplicité et décontraction. Ses personnages sont humains, terriblement humain, ils font des erreurs, trompent, ont des petits moments de joies et avancent tant bien que mal dans la vie.
C'est ça qui fait la force du cinéma d'HSS, une mise en scène à la hauteur des personnages, une écriture simple et pleine de vie et des comédiens aux diapasons.

Annotation :

Michaël Youn signe une sympathique caricature du monde musicale populaire moderne avec Fatal, n'oubliant pas de s'éclater, toujours accompagné par un bon sens de la punchline, mais aussi un casting à la hauteur, à l'image du fidèle Vincent Desagnat. Le rythme est maîtrisé, ce n'est pas toujours transcendant, parfois même un peu lourd, mais une bonne partie de l'humour marche et l'ensemble est captivant.

Annotation :

Oncle Boonmee, loin d'avoir fait l'unanimité lors de sa victoire à Cannes, peut se voir comme un rêve, ainsi qu'une méditation entre la vie et la mort, où l'on se retrouve face à son passé, son présent et son destin.
C'est là que le film fonctionne, lorsqu'il nous invente dans son univers si particulier, très imagé et donnant l'impression d'être dans un rêve. C'est un film simple, impressionnant lors de certaines séquences mais profondément simple, sur la vie, ce qu'on a fait de la sienne et ce qu'on laisse derrière nous.
Il manque principalement une réelle émotion, une invitation plus profonde pour convaincre davantage, mais ça reste un film rare, et réussi.

Annotation :

En signant J'ai Rencontré le Diable, Kim Jee-Woon propose une oeuvre aussi fascinante que dérangeante, où le mal se trouve partout et derrière un questionnement moral se trouve une traque aussi intense que féroce.

Annotation :

Comme souvent avec sa série 30 for 30, ESPN propose, ici avec Jordan Rides the Bus, une oeuvre aussi bien documentée que passionnante, sachant élever encore plus Michael Jordan au rang d'icône et mettant en avant une face plus ambiguë de sa vie, triste notamment mais toujours fascinante.

Annotation :

En signant Incendies, Denis Villeneuve propose une oeuvre forte et chargée émotionnellement, alternant habilement deux époques, mais aussi différents thèmes, notamment la famille, le passé, la douleur, la religion, le terrorisme ou encore la guerre. Il aborde avec intelligence et justesse des thématiques difficiles, on s'attache aux jumeaux et la recherche de la vérité qu'ils entreprennent, et Villeneuve parvient à instaure un climat prenant, parfois angoissant, d'autres fois dramatiquement fort, mais toujours captivant.

Annotation :

On prend les mêmes et on recommence, Ip Man 2 reprend le metteur en scène, le protagoniste et même la construction du premier film, où l'envahisseur japonais est remplacé par les Britanniques (le film se déroule à Hong Kong alors sous protectorat anglais).
Déjà, c'est un plaisir de voir l'arrogant britannique humilié, ça je ne vais pas le cacher !
Sinon, le film garde une structure très classique et la position d'Ip Man se confondant avec la figure héroïque. Les excès sont moins justifiés que dans le premier et le côté "propagande" se fait un peu plus ressentir (même si, comme dit plus haut, il en devient plaisant face aux anglais).
Enfin, ça reste réussi, car plutôt jouissif, au niveau des combats, de la propagande, du côté "Rocky" du personnage (ici Rocky IV) etc.
On notera la sympathique venue du génial Sammo Hung pour délivrer son savoir-faire en matière de combats.