Mes rencontres dans les salles obscures — 2018

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26 Janvier.

Le gros défaut de In the Fade est certainement son manque de subtilité. Le film n'est pas forcément prévisible mais juste évident. Ses dialogues sont lourds, les effets voyants et pas forcément toujours pertinents. La musique ne marque pas et le film semble indécis dans ses choix esthétiques, comme si il n'avait pas d'identité propre. L'introduction est survolée et empêche toutes attaches émotionnelles du spectateur, ou du moins en créer peu. In the Fade est de moins en moins accrocheur au fil du récit, on se retrouve de plus en plus désintéressé par l'intrigue. Mais ce qui rattrape tout cela c'est la performance de Diane Kruger. Auréolée du prix d'interprétation féminine à Cannes, l'actrice est saisissante dans sa performance. À chaque nouveau chapitre, elle change totalement de palette d'émotions et est à chaque fois pleine de justesse. Certainement que le film serait passé inaperçu sans l'actrice.

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9 Février.

Jusqu’à la garde n’est pas juste un film ayant le vent en poupe à cause de son thème. Non, Jusqu’à la garde est bon film. Sur la réalisation, il suit le chemin déjà tracé par de nombreux drames sociaux français, c’est-à-dire qu’il possède une mise en scène épurée, froide, qui n’est pas pour autant sans inspiration. Ce qui marquera le plus, ce sont les illustrations des rapports de forces entre les protagonistes par le cadre (cf. l’affiche par exemple). Néanmoins, c’est dans le jeux de ses acteurs que Jusqu’à la garde tient son meilleur atout. Denis Ménochet et Thomas Gioria en tête, qui livre tout deux une performance bluffante de réalisme.

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20 Février.

Malgré le fait que je l'ai maintenant vu quinze fois, j'ai énormément de mal à parler de Grave. Ça peut paraître paradoxal mais c'est surtout parce que les mots ne peuvent pas décrire à quel point j'aime ce film. Plus que de l'amour, je pense qu'on peut parler d'obsession quand on voit un film quinze fois en moins d'une année. Grave m'a terrifié, m'a fait rire et m'a même fait pleurer. Il m'a bouleversé et j'irai même dire qu'il a, d’une certaine manière, changé ma vie, même si cela peut paraître puéril pour certains. Je conçois que le film ne soit pas parfait mais ça renforce presque mon amour pour lui. J'aime ses défauts autant que ses qualités car ils rendent le métrage sincère. Je ne me lasse pas de revoir ce film tous les mois et je ne m'en lasserais probablement jamais. Grave restera mon film préféré, un film que j'aime et que je défendrai envers et contre tous, et ce pour encore longtemps.

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22 Février.

Je ne me suis jamais vraiment intéressé au cinéma de Paul Thomas Anderson et après ce visionnage je n’arrive toujours pas à mettre les mots sur ce qui me dérange dans son cinéma. Néanmoins, Phantom Thread reste un bon film avec un travail du son et de la lumière particulièrement abouti. Je n’ai cependant pas été convaincu par les costumes du film, pourtant le point central, mais c’est aussi assez rare que ça me marque. J’ai trouvé la réalisation quelque peu bizarre et, à part pour quelque scènes, assez lambda. Ce film m’a vraiment déstabilisé par son scénario, ses personnages et son utilisation de la musique, bien qu’elle soit très belle, et je n’arrive pas vraiment à savoir si c’était le but recherché par le réalisateur. C’est un peu compliqué de juger les performances de Daniel Day-Lewis et Vicky Krieps vu que je ne les ai jamais vu jouer avant mais, dans l’ensemble, je les ai trouvés plus que convaincants. Je donne au film la note de 6 pour l’instant mais il y a de grandes chances qu’elle monte à 7 ou plus avec le temps ou un nouveau visionnage.

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22 Février.

Je vais me faire détester pour cette note mais bon. The Shape of Water se veut comme un conte pour adulte mais a tout d’un film pour enfant, et pas forcement un bon. Les personnages sont manichéens au possible, et pas juste les méchants. Quitte à faire un film destiné aux adultes, autant donner un peu de profondeur aux personnages parce que là on est au niveau Marvel, voir encore plus bas. Aucun acteur ne brille vraiment, Michael Shannon fait du Michael Shannon, Octavia Spencer du Octavia Spencer et le fait que le personnage de Sally Hawkins soit muet ne donne pas vraiment la chance à l’actrice d’exposer son talent. La romance entre son personnage et la créature est niaise au possible et je n’ai personnellement jamais pu m’investir émotionnellement dans le film, au mieux il m’a fait rire à des moments non voulus.

Le message du film est répété encore et encore et à force j’ai vraiment eu l’impression que Guillermo del Toro prenait le spectateur pour un débile au bout d’un moment. En plus, le message du film est vu et revu et se rapproche de celui qu’on pouvait voir dans Frankenstein, il y a déjà un siècle. Et puis je passerais sur le design de la créature, un hommage à celle du film L'Étrange Créature du lac noir. Je trouve juste dommage que le film ne tente pas de proposer quelque chose de nouveau sur ce point, même si je dois avouer que les effets de la créature sont, à deux trois exceptions, assez bluffants. J’ai me suis tout de même senti assez mal à l’aise face à tout ce fétichisme de la créature mais c’est peut-être juste moi, quoique j’en doute .

Il y a quelques incohérences ici et là concernant le scénario et les personnages, la mise en scène de del Toro est, comme la musique, assez oubliable. Et puis le film est hautement prévisible. Sans déconner tout se voit à des milliers de kilomètres et tous les pics dramatiques sont éculés, limite clichés, depuis longtemps. Le film ne mérite pas tous les prix qu’on lui attribue et certainement pas 13 nominations aux Oscars. C’est un film totalement oubliable, mais au moins il montre qu’avec Hollywood il suffit de caresser la critique dans le sens du poil, en rendant hommage au classique de l’époque, pour être considéré comme un chef d’œuvre.

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22 Février.

Bon, comme vous l’imaginer on n’est pas face à du grand art. Si je lui met la note de 3 et pas en-dessous c’est parce que j’ai mis la même à Raid Dingue et je pense que les deux films se valent. Si j’avais néanmoins un grand reproche à faire au film, ce serait sa gestion des différents tons. Toutes les scènes "émotionnelles", comprendre tire-larmes, sont extrêmement mal amenées et toujours accompagnées de morceaux au piano qui rendent ces passages très lourds, voir risibles. Sans cela, j’aurais peut-être mis la note de 4 au film.

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23 Février.

Critique : https://www.senscritique.com/film/Seule_sur_la_plage_la_nuit/critique/131563355

Et des annotations plus bas.

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23 Février.

Le gros intérêt de Vers la lumière c’est la découverte du métier d’audio-descriptrice mais je me suis dit tout au long du film que le choix du format documentaire aurait été plus pertinent. Parce que si on fait abstraction du métier de Misako, Vers la lumière a peu de chose à offrir et devient assez vite ennuyeux. Le film est majoritairement composé de gros plans sur les yeux des personnages et je les ai trouvé extrêmement oppressants. Quand le film n’utilise pas des gros plans, il utilise l’idée maintenant éculée de filmer ses personnages en contre-jour avec une caméra à l’épaule chancelante. Alors certes, ça fait de très belles images mais c’est déjà vu et revu. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans le film et est trouvé qu’il cherchait trop à être poétique par instant. Il y a trop de sous intrigues sans dénouements qui sont juste là pour servir une symbolique un peu lourde. Enfin, j’ai trouvé que la romance entre Misako et Masaya n’avait pas vraiment de particularité, à part la cécité de ce dernier, et n’offrait pas grand-chose au film. Pour néanmoins nuancer mon propos, on peut saluer le travail de la bande son qui créer une véritable atmosphère et, je dois avouer, que tous les points qui m’ont irrités pendant le film sont assumés par la réalisatrice. Cela n’empêche pas Vers la lumière d’être très moyen mais je vais tout de même laisser une seconde chance à la réalisatrice car son film montre un énorme potentiel.

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27 Février.

Une jolie surprise, pas une énorme surprise mais une jolie surprise tout de même. Grâce au lieu où se déroule ses événements, Black Panther arrive à créer un univers unique tout en respectant celui établi par les précédents films du MCU. Les visuels et la musique sont superbes et participent à donner une identité propre au film. Cependant, mis à part ça, Black Panther a peu à offrir. Il s’essouffle au bout de 30 minutes, après la séquence en Corée, ce qui est bien dommage car il commençait sur les chapeaux de roues et était assez original. Les effets spéciaux sont très mauvais, le scénario est aussi classique que prévisible et l’action est parfois totalement illisible. Et c’est la première fois en voyant un film du MCU que j’ai l’impression qu’il est destiné à des enfants, malgré la dimension politique du métrage. Black Panther fait le taff en attendant Infinity War, qui reste la grosse sortie de l’année 2018, sans pour autant être un teaser de 2h30. En dépit de ses défauts, il fait parti des quelques films du MCU que je revisonnerais avec plaisir.

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28 Février.

Lady Bird était, sans aucun doute, ma plus grosse attente ciné du mois de Février. Je n’ai pas été du tout déçu, j’ai aimé le film du début à la fin mais ce qui m’empêche de mettre plus qu’un 6, ce qui est déjà bien quand même, c’est une simple réflexion que je me suis fait dès l’arrivé du générique. C’est classique, que ce soit les thèmes, la réalisation ou la narration, je sais qu’un film dans le même style sortira dans un ou deux mois. Après tout, c’est juste une énième histoire du passage à l’âge adule car, malgré son côté (pseudo) autobiographique, Lady Bird suit le chemin de nombreux films indépendants provenant des États-Unis. Il est assez mesuré, trop mesuré, ce qui l’empêche de sortir du lot. Lady Bird est tout de même original, un film avec une vraie personnalité, rien que visuellement, même si c’est assez redondant, et est porté par une Saoirse Ronan au top de sa forme. C’est un film totalement maîtrisé, soigné et plein de petit détail sympa mais qui manque d’un léger grain de folie. Toutefois, cela ne m’a pas empêché d’adorer Lady Bird, c’est un film drôle et rafraîchissant, que j’ai déjà très envie de revoir car il a pas mal à offrir, surtout lors d’un second visionnage je pense. Second visionnage qui fera peut-être monter ma note, qui sait ?

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28 Février.

Call me by your name est grand film, on ne peut le contester. Le film traite du premier amour sous la forme du souvenir, ce qui donne un petit côté onirique au métrage, notamment dans la photographie et la musique. Là où le film m’a profondément marqué, c’est dans son utilisation de la musique. Au-delà d’être belles, les compositions accentues cette idée du souvenir, par des récurrences, des variations au fil du récit. L’être humain associe souvent un souvenir à une image, une odeur ou un son, et ici j’ai eu comme l’impression que c’est la musique qui était, en quelque sorte, la porte menant au souvenir de cette idylle pour le personnage d’Elio. Chose d’autant plus pertinente que la musique joue un rôle majeur dans sa vie. La réalisation est pleine de finesse mais je l’ai trouvé en même temps très visible. Ça peut paraître paradoxal, et ça l’est, mais c’est juste que j’ai eu l’impression que chaque effet était évident sans pour autant être trop appuyé. Les acteurs sont fantastiques, bien que dans certaines scènes en français ils m’ont semblé un peu en-dessous des prestations qu’ils ont dans le reste du film. Mais, ce qui m’a surtout dérangé dans Call me by your name ce sont certaines scènes qui dénotes complètement des autres. Pour ne pas spoiler, je dirais juste qu’un des exemples de cela est une scène impliquant une pèche. J’ai immédiatement pensé à un autre film, bien moins grandiose, et je suis totalement sorti du récit. Si ce n’était arrivé qu’une seule fois, j’aurais pu mettre un 9 sans problème cependant c’est arrivé à de nombreuses reprises pendant le film.

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28 Février.

Je n’ai aucune connaissance en ce qui concerne l’affaire Nancy Kerrigan. Je pense que c’est important de le souligner car ça a joué un grand rôle dans mon appréciation du film. Moi, Tonya est un biopic conventionnel sur un personnage non conventionnel. On suit toute l’histoire du point de vue de Tonya ce qui donne un ton particulier au film. Parfois très appréciable, on ne peut qu’admettre que ce choix conduit tout de même à des défauts flagrants. La manière de traiter la violence conjugale par exemple, qui est ici source de moments comiques. Cela s’inscrit néanmoins dans la continuité du propos du film donc plus que des défauts, on est plus face à de l’inconscience. Outre cela, Moi, Tonya est un film destiné aux Oscars, en tout cas dans le produit final, la scène de Tonya devant le miroir où Margot Robbie déploie toute une palette d’émotions en une quinzaine de seconde est une des preuves les plus flagrantes de cela.

Pendant une majeure partie du film, je me suis concentré sur la réalisation, le jeu d’acteur, la musique, etc. Mais jamais sur l’histoire elle-même en fait. C’est lors de la scène du lacet, plus précisément, tout le passage avec les juges, que je me suis rendu compte de toute la portée tragique du film.  Tonya Harding est née avec un don et n’a jamais eu la chance de montrer au monde ce qu’elle valait vraiment, même si elle est aujourd’hui dans l’histoire, force est de constater qu’elle a raté tous ses grands moments, à l’exception d’un. Cette soudaine réalisation m’a profondément bouleversé et m’a montré toute une autre facette du personnage, jusqu’ici insoupçonnée. J’aimerai donc revoir ce film au plus vite car il m’a profondément marqué et j’aimerai le revoir avec une vision complète du personnage et de son histoire. En plus, je ne sais vraiment pas quelle note mettre, ça oscille entre 4 et 7, c’est dire à quel point je suis indécis ! Peut-être que je noterais le film dans les prochains jours mais mon avis final ce fera après un nouveau visionnage.

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13 Avril.

Cette annotation spoile un peu le film.

Ça m’embête un peu de mettre seulement 6 à un film qui m’a autant plu. J’ai adoré mais je ne peux nier la présence de nombreux défauts, bien qu’il y ait aussi des qualités. Dans la brume est un alien dans le paysage cinématographique français. En prenant comme point de départ le genre du film catastrophe, il cache en réalité un drame familial au message écologique qui, bien qu’assez banal, me plaît particulièrement. Néanmoins, le film souffre de ce double registre. Par son identité film catastrophe, il possède un scénario simpliste et quelque peu prévisible tout en restant efficace. Mais c’est surtout vers la fin que la dualité des genres le fait souffrir le plus. J’ai tout de même trouvé cela très beau et ai été surpris d’être autant impliqué émotionnellement dans un film catastrophe, c’est même sûrement une première. Dans la brume est intelligent, haletant et impressionnant mais la timidité dont il fait preuve l’empêche de se démarquer et, probablement, de rester dans les mémoires.

Les performances de Romain Duris et d’Olga Kurylenko sont plutôt bonnes mais là où le film m’a plus que déçu c’est avec Fantine Harduin. Il suffit d’avoir vu Happy End d’Haneke pour connaître l’étendu de son talent. Malheureusement la direction d’acteur du film, couplée à la situation dans laquelle évolue son personnage, l’empêche de montrer son talent et c’est dommage car elle aurait pu, avec ce film, être révélée à un plus large public. Je reste tout de même sur mes positions, Fantine Harduin est pour moi le plus grand espoir féminin français à ce jour, avec Garance Marillier. Autre point assez dérangeant, les effets spéciaux, surtout ceux de la brume. Quand les scènes sont à l’intérieur d’elle, c’est plus que convaincant et ça donne un joli côté post-apo, mais quand la caméra est au-dessus de la brume c’est assez ignoble. Pour finir sur une note plus positive, la musique est particulièrement belle – bien que parfois un peu trop mélo à mon goût – et l’utilisation de (faux) plans-séquences est très réussie et pertinemment utilisée, notamment celui du chien, absolument brillant que ce soit dans la manière de cacher les cuts et les mouvements de caméra.

En résumé, j’ai aimé, j’ai été surpris, en bien comme en mal, mais j’espérais un peu plus.

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25 Avril.

Parler des qualités d’Infinity War reviendrait à en spoiler la majeure partie. C’est pourquoi je vais plutôt me concentrer sur les deux gros points négatifs qui m’empêchent de mettre plus de 7 au film pour l’instant. Tout d’abord, la réalisation est totalement banale, très loin de ce qu’avait pu faire Joss Whedon avec le premier Avengers. Ça se ressent particulièrement lors des scènes de combat, qui sont parmi les pires de la saga. Le second point qui m’a dérangé, c’est l’humour. C’est une habitude pour les films Marvel mais jamais l’humour – bien qu’il soit efficace - n’a été autant en dichotomie avec le ton global du film. J’aurais pensé qu’il s’estomperait graduellement mais il n’en est rien. C’est dommage car ça m’empêche personnellement toute attache émotionnelle à l’histoire et aux personnages, et ça gâche des scènes superbes, notamment une avec Quill et Gamora.

Pour néanmoins pallier à ce que j’avance, je dirais simplement qu’Infinity War m’a donné envie de continuer de suivre la saga du Marvel Cinematic Universe au cinéma pour répondre aux interrogations que j’ai en tête, chose qui n’était pas gagnée en début de film. Je n’ai qu’une envie, être à l’année prochaine pour découvrir ce que nous réserve Avengers 4. Non pas qu’Infinity War nous laisse sur notre faim, il nous rend juste impatient de connaître la suite, et je ne sais pas à quand remonte le dernier film Marvel qui m’a fait ressentir cela. Infinity War est un film audacieux et qui remplit toutes les attentes qu’on pouvait avoir pour un tel film produit par Marvel, en bien comme en mal, mais surtout en bien.

1er Mai.
+1

Et c’est sans hésitation. Enfin, je me laisse le droit de redescendre à un 7 en fonction des événements d’Avengers 4 et leurs impacts sur ceux d’Infinity War. Car Infinity War est un film impactant, dramatique et riche. C’est maintenant mon film préféré du MCU, et cela est aussi sans hésitation.

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1er Mai.

Au risque d’en choquer plus d’un, je ne suis pas fan de Wes Anderson. C’est donc un peu sans surprise que je n’ai pas apprécié plus que ça L’île aux Chiens. Néanmoins, il est flagrant que c’est un film aussi excellent qu’original. L’animation est d’une précision ahurissante, on sent le travail colossal derrière et toute la minutie qu’il a fallu pour pouvoir la rendre aussi réaliste – dans les limites du réalisme qu’implique le stop motion évidemment. La superbe animation est accompagnée par un scénario assez simple – même si je suis assez fan du message qu’il porte – et la musique d’Alexandre Desplat est efficace à chaque instant, bien qu’elle ne soit pas exceptionnelle en elle-même. En somme, L’île aux Chiens plaira certainement aux fans de Wes Anderson, chose que je ne suis pas, et qui explique le peu d’engouement que j’ai à son égard.

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21 Juin.

J'ai voulu voir How to Talk to Girls at Parties depuis son annonce au Festival de Cannes 2017, soit depuis plus d’un an. Donc, autant dire que j’avais de grosses attentes concernant ce film. Et How to Talk to Girls at Parties les a toutes comblées, en m’offrant même plus que ce que j’attendais. Le film est exactement ce qu’il promet d’être : une comédie alien et punk totalement déjantée. Forcément qu’avec un style aussi à part, il va diviser. How to Talk to Girls at Parties est avant tout une expérience, aussi bizarre qu’imprévisible. Mais si, comme moi, on rentre dans l’esprit de l’œuvre, alors on est tout simplement ébahi pendant les 1h42 de film.

L’ambiance, la musique, les acteurs – Nicole Kidman est particulièrement surprenante (et bien sûr Elle Fanning est géniale, mais ça va sans dire) –, la mise en scène, les costumes, le scénario, les dialogues, l’humour ; je veux dire, il y a tellement de chose extraordinaire dans ce film que je ne sais même pas sur quels points accentuer mon annotation. Je suis sorti du cinéma avec des étoiles pleins les yeux, j’ai adoré le film de bout en bout et il faudrait que je le revois – ce qui arrivera sûrement dans la semaine – pour rédiger une annotation plus détaillée, quoique je doute d’être capable de mettre les mots justes sur ce film tellement le ressentit prend le pas sur "l'objectivité".

How to Talk to Girls at Parties m’a foutu une claque. C’est clairement mon film préféré de 2018 à ce jour, et ça le restera très probablement. Je ne peux pas le recommander à tout le monde car si le film ne vous paraît pas être à votre goût, il ne le sera pas. Néanmoins, s’il attise un tant soit peu votre curiosité, alors foncez ! Je vous garantis qu’il ne vous décevra pas, enfin je vois difficilement comment on peut être déçu par un film aussi original et rafraîchissant, qui excelle dans tout ce qu’il entreprend, sans pour autant se prendre au sérieux, et qui encapsule si bien l’esprit et l’énergie punk dans tous les domaines de création cinématographique.

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28 Juin.

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1er Juillet.

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2 Juillet.

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2 Juillet.

J’avoue être assez perplexe concernant Tully. Quand je lis les avis d’autres membres, j’ai l’impression que nous n’avons pas vu le même film. Pourtant, je suis du genre à avoir un avis ferme concernant le cinéma, même si je ne suis pas borné au point de penser que j’ai toujours raison. Je ne pense pas spécialement avoir mal compris Tully et j’ai pas mal poussé la réflexion avec ce film en tentant de comprendre ce que le réalisateur avait voulu dire avec son film mais j’arrive toujours à la conclusion que le message du film, bien que louable, est mal amené dans le déroulé.

Quelques minutes avant la fin, j’étais prêt à donner un cinq à Tully. Cinq car le film est une comédie somme toute classique, avec tout de même un brin de candeur et de moralisme, qu’on pouvait toutefois facilement attendre d’un tel film, ainsi que des éléments plus que convenus, et où le piquant de Jason Reitman (réalisateur de Juno et Thank You for Smoking) ne se fait malheureusement pas sentir. Tully, cinématographique parlant, n’est ni bon ni mauvais mais juste très académique. Il ne m’a pas fait forcément rire mais je le trouvais assez sympathique dans l’ensemble et c’est pourquoi la note de cinq me paraissait logique.

Sauf que, quelques minutes avant la fin, Tully use d’un procédé dont j’ai trouvé que l’utilisation était malhonnête et qu’elle détruisait tout ce qui a été fait jusqu’alors. C’est amené assez maladroitement, n’ajoute rien au film et n’est en rien nécessaire pour faire passer l’idée développée avec ce procédé. C’est là juste pour donner une sorte d’effet choc qui fait vraiment poudre aux yeux et qui gâche tout le reste du film selon moi. Ça aurait pu fonctionner mais Tully ne développe pas assez cet aspect avant-coup avec son style, ses thèmes ou son écriture.

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3 Juillet.

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4 Juillet.

Les Indestructibles 2 est de ces films où la note de cinq m’est apparue comme une évidence lors de l'arrivée du générique de fin. Tout simplement car Les Indestructibles 2 est un des films les plus prévisibles que j'ai vu. Il accumule un nombre impressionnant de clichés en tout genre comme on a rarement vu cela de nos jours. En plus de l'écriture feignante, il n'y a aucune prise de risque ou d'originalité de la part du studio Pixar qui, mais ce n'est pas nouveau, fait toujours le choix de la facilité et, plus récemment, mais comme pour beaucoup de studio cela dit, choisit de jouer sur la fibre nostalgique du spectateur plutôt que de créer quelque chose d’inspiré et original.

La réalisation est vide, les personnages sont dénaturés pour permettre de faire avancer le récit (ce qui est d'autant plus flagrant que Les Indestructibles 2 se passe presque là où le premier s'est arrêté), l'aspect film d'espionnage a totalement disparu pour laisser place à un film de super-héros totalement banal. Tout cela, et encore plus, fait que Les Indestructibles 2 est finalement oubliable. Le film s'adresse à un public jeune, certes, mais cela ne veut pas dire qu'il faut faire un film plat et stupide, le premier film Indestructibles étant un bon exemple de cela (pas le meilleur cela dit). 

Après, oui, c'est correct. Il n'y a pas de gros défauts, c'est divertissant, assez drôle dans l'ensemble – bien que je ne comprenne pas pourquoi tout le monde dans la salle trouvait les scènes, beaucoup trop nombreuses d'ailleurs, avec Jack Jack hilarantes. Ça brosse le spectateur dans le sens du poil en offrant pas mal de fan service mais, voilà, c'est sans aucun fond, sans âme, il n'a rien de spécial ou d'original avec Les Indestructibles 2. Le film me laisse personnellement indifférent, en plus de me laisser ce goût amer de film fait avant tout pour l'argent, avec supplément de feignantise et sans aucune passion derrière le projet. Ce n'est ni bon ni mauvais, c'est moyen et aseptisé pour plaire au plus grand nombre sans qu'il n'y ait autre chose que du divertissement derrière.

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9 Juillet.

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9 Juillet.

Quel meilleur pays que l’Islande pour livrer un film altermondialiste, à tendance écologique et féministe, aussi engagé et pourtant aussi original à la fois ? Malgré un petit peu de manichéisme, toutefois assez ambigu, Woman at War pose l’éternelle question qui est : la fin justifie-t-elle les moyens, même pour une juste cause ? Au-delà de cette question, Benedikt Erlingsson invite son spectateur à réfléchir aux conditions actuelles de notre mode vie et de son impact sur la planète. Quoi de mieux alors que les splendides paysages sauvages de l’Islande, magnifiquement mis à l’écran, pour motiver le spectateur à vouloir sauver la planète ? Sans être un appel aux armes, Woman at War essaye plutôt d’alerter son spectateur sur le futur désastreux qui se rapproche inexorablement et tout ce que cela pourrait entraîner – ce qui est magnifiquement encapsulé par le plan de fin à mes yeux. Le message est fort louable mais peut-être un peu trop frontal et peu nuancé.

Heureusement, l’aspect engagé de Woman at War n’est pas tout ce qu’il a à offrir. Woman at War est un film loufoque, une comédie d’action musicale à l’humour décalé, dont le meilleur exemple de bizarrerie absurde est probablement la surprenante manière qu’a le film de mettre en scène sa bande originale. Une petite comédie fraîche venue du nord et portée par une Halldóra Geirharðsdóttir vraiment convaincante dans les divers registres de jeu, tâche d’autant plus ardue qu’elle tient deux rôles, pas si semblables qu’il n’y paraît, dans ce film. La fraîcheur de Woman at War est toutefois assez éphémère car il a du mal à tenir le rythme et le ton qu’il s’est lui-même imposé avec ses premières minutes explosives, même si les fissures apparaissent surtout dans la dernière demi-heure. On peut effectivement regretter la prévisibilité du scénario et des retournements de situation à l’approche de la conclusion, ainsi que des invraisemblances assez voyantes qui font tâche dans un film où plusieurs autres aspects sont si bien maîtrisés.

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18 Juillet.

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18 Juillet.

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18 Juillet.

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27 Juillet.

Pas de grandes surprises au sujet de Ant-Man et la Guêpe, et par conséquent pas grand-chose à dire à son sujet. Il souffre des mêmes problèmes que les autres films du MCU (réalisation impersonnelle, scénario prévisible, humour parfois trop invasif, méchant oubliable, etc.) et mises à part les scènes dans le monde quantique qui sont visuellement assez jolies – sans égaler un film comme Dr. Strange toutefois – on est face à quelque chose de très banal dans l’ensemble, même pour le MCU. Néanmoins, j’ai légèrement préféré ce film-ci au premier Ant-Man car plusieurs éléments me paraissent un peu mieux dosés et gérés dans ce nouvel opus, notamment les scènes d’action qui sont un peu plus dynamiques et inventives. Même si c’est encore la même recette, on passe un assez bon moment devant ce film grâce aux thèmes qu’il aborde (le rapport entre les super-héros et l’enfance – ce n’est pas pour rien que le générique de fin est fait avec des figurines –, ou celui de la famille, par exemple), ses personnages (Luis en premier lieu, évidemment !) et l’humour (le personnage de Randall Park m’a particulièrement fait rire soit dit en passant). Toutefois pas de grandes fulgurances, ce qui était parfaitement attendu de ce film car Ant-Man et la Guêpe n’est là que pour nous faire patienter pour Avengers 4.

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19 Août.

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19 Août.

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