Métro-Lecteurs

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23 sept. 2014. Ligne 13. 8h47.
Femme debout, accrochée à la barre centrale. Stable sur ses jambes. Vêtue entièrement de jean.
Cheveux mi-longs et frisés. Soyeux.
Elle passe de temps en temps une main dans ses cheveux, les ramenant en arrière.

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25 sept. 2014. 18h22. Ligne 5.
Un pantalon rouge. De longs doigts fins qui se posent parfois sur les lèvres. Absorbée, elle se prépare à tourner la page longtemps avant de l'avoir terminée.

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25 sept. 2014. 9h16. Ligne 13.
Après 30 minutes de trajet, je vois enfin le titre du livre.
Jeune femme d'abord assise sur un strapontin, moi debout, ne voyant que les lignes de son livre ouvert et ses cheveux frisés tombant au dessus.
Du monde entre dans le métro, elle se lève mais se retourne. Je ne vois plus rien.
Des va et viens dans le métro, elle lève parfois la tête pour voir les arrêts qui défilent. J'ai beau tordre le cou, je ne vois rien de son titre.
Un type remarque mon manège. Petite gêne.
Enfin un autre mouvement de foule, puis à Champs Elysées Clémenceau, elle vise un siège libre, j'en vois un juste en face du sien. Je la talonne.
Immédiatement, je vois qu'elle sourit en voyant que j'ai également un livre et ses yeux en trouvent le titre. Moi je ne vois toujours pas le sien.
Enfin, un type veut sortir du métro, pour ne pas le gêner, elle met son livre ouvert contre elle... et je vois le titre !!!

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27 sept. 2014. Ligne 13. 10h10.
Nous sommes entrées en même temps dans la rame, presque assises de concert chacune sur son strapontin.
La rame est vide.
Elle est penchée sur son livre, foulard tête de mort, peau noire, et baskets blanches look vintage. Ecouteurs dans les oreilles, bercée par le rythme de la probable musique et par le mouvement du métro, elle lit.

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27 sept. 2014. Ligne 13. 00h18.
De grandes créoles d'un autre temps. Une coupe de cheveux (perruque ?) bouffante fifties. Vaguement plongée dans son livre, se laisse facilement distraire par son téléphone. Appel auquel elle répond rapidement grâce au kit main libre. Elle sort de ma rame de métro presqu'aussitôt.

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28 sept. 2014. Ligne 13. 16h25.
Assis sur un strapontin. Tout de noir vêtu. Chemise, col déboutonné, veste de costume qui semble avoir été portée des millions de fois. Jean. Chaussures un petit peu pointues. Se gratte parfois le menton sur une barbe naissante.
A l'air d'un prof de philo.

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29 sept. 2014. Ligne 13. 19h59.
Bien assise. Elle semble complètement absorbée par son livre, et ne pas vouloir de contact avec qui que ce soit. Elle se lève au tout dernier moment pour sortir à sa station. Habituée à ne pas perdre un instant. Habituée à se faufiler entre les gens. Elle disparaît.

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(gros doute sur le titre)
30 sept. 2014. Bus. 9h59.
Grand soleil qui tape contre les vitre. Bus presque vide mais chaleur presque étouffante.
Je tourne la tête à droite, et vois une lectrice assise de l'autre côté du couloir. Il est difficile de distinguer le titre, elle remarque mon regard, je détourne les yeux, continue à guetter du coin de l'oeil.
Elle se gratouille parfois le nez, ses boucle d'oreilles ondulent dans le vide. Lorsqu'elle tourne une page, j'aperçois le titre : tristes errances ?

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01 oct. 2014. Ligne 6. 17h42.
Debout, contre une porte de métro. Elle lit en remuant légèrement les lèvres.

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02 oct. 2014. Ligne 6. 19h25.
Chaleur infernale. Un homme est debout entre les fauteuils. D'une main il se tient à la barre de soutien, de l'autre il tient un livre de poche.
Il a des écouteurs énormes sur ses oreilles, qui les couvrent entièrement, il ne doit rien entendre du dehors.
Il est à la 20ème page de son livre.
A un moment, il lève la tête et observe tranquillement toute la foule amassée dans la rame, puis reprend sa lecture.

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08 oct. 2014. Ligne 6. 18h.
Long manteau d'hiver bleu, qui bouloche un petit peu. Coupe au carré dégradé vaguement entretenue. Lunettes qui donne des airs d'instit.

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09 oct. 2014. Ligne 13. 20h13.
Cet homme à côté de moi, coude à coude, lit la Trilogie New Yorkaise. Je me souviens de ce doux plaisir de lecture.
L'homme a des dread.

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Entre le 10 et le 20 oct. 2014.
Croisement rapide. Elle est dans une rame, moi sur le quai. Le métro part, j'ai juste le temps de voir son titre de livre.

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Mercredi 22 oct. 2014. Ligne 13. 10h38.
Face à moi.
Lunettes rondes, crâne dégarni, veste en cuir marron. Résolument décontracté, mais bien habillé. La trentaine.
Il survole tranquillement au-dessus des pages.

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Samedi 24 oct. 2014. Ligne 6. 11h47.
A côté de moi, le livre posé sur un gros sac en cuir marron est refermé à l'approche d'une station.

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Samedi 24 oct. 2014. Ligne 6. 11h47.
Deuxième lectrice.
Vingtaine d'années.
A côté de moi.
Pas moyen de voir le titre, même en me tordant le cou discrètement.
Lorsque quelqu'un veut sortir de la rame, un éclat d'écharpe rouge en mouvement, je vois un bout de titre finissant par -an, auteur Gaudé.

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08 nov. 2014. Ligne 13. 10h10.
Un type à barbe pas taillée.
Casquette kaki. Petites lunettes.
Dégaine de syndicaliste.
En pleine discussion (a priori en japonais) avec sa jolie voisine. Puis il reprend sa lecture. Elle aussi (le manga hikigami). Après deux-trois minutes, il relance la conversation. A propos du livre, j'ai l'impression.
La jeune femme se penche sur son épaule, et "boit" ses paroles.

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09 nov. 2014. Ligne 8. 19h45.
Je rentre dans la rame, un gars penché au-dessus de son livre est assis sur un strapontin. Je m'assois à côté, comme un chat viendrait se mettre à l'affût de sa proie. Mais pas de jeu de mouvements de cou et de roulements d'yeux. Le titre du livre est écrit en haut de chaque page. Presque déçue que ce soit si simple.
Il sort rapidement du métro, à peine le temps de voir qu'il était très brun, avec une barbe de trois jours, et un blouson de cuir.

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10 nov. 2014. Ligne 13. 8h50.
Je suis debout au milieu de la rame. Le métro a des problèmes et stationne de longues minutes. Un homme se pose juste à l'entrée et sort son bouquin.

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12 nov. 2014. Ligne 5. 18h28.
Une flopée de gens sortent à Bastille, une jeune fille se glisse et trouve une place sur strapontin, armée de son livre qu'elle ré-ouvre sitôt assise.
Elle est loin mais je déchiffre le titre juste avant qu'elle n'ouvre trop grand son livre.

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13 nov. 2014. 8h41.
Je valide mon Navigo, en même temps qu'une jeune femme. Elle valide de la main droite, et tient un livre dans la main gauche. Elle le tient haut. Le livre a l'air de me faire un clin d'oeil.

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26 nov. 2014. Ligne 5. 18h.
Je suis sur le quai. En face, sur l'autre voie, le métro est à l'arrêt. Un homme s'assoit très près de la fenêtre et sort sur livre. La couverture colle presque à la vitre.

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12 déc. 2014. Ligne 7. 20h.
Assise sur un strapontin, une jeune femme tient fermement sa vieille édition poche de Bilbo, les pages sont jaunies et doivent sûrement avoir cette petite odeur particulière qu'ont les vieux livres.

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14 déc. 2014. Ligne 6. 9h36.
Femme d'une cinquantaine d'années. Je reconnais immédiatement la collection Babel Noire, format poche. Distingue le nom de l'auteur, et le mot Pékin. J'arrive à lire le titre dans son intégralité lorsque la femme est obligée de se mettre en biais sur son siège car les jambes de son voisin d'en face sont longues et empiètent sur espace.

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16 déc. 2014. 13h30. Ligne 13.
Un vieux monsieur, chauve. Tient son livre de poche d'une seule main. Il en est au tout début de son livre.
Je me dis que s'il reste absorbé ainsi dans son livre tout le long de la ligne, il arrivera probablement à terminer ce roman.

Annotation :

20 déc. 19h30. Ligne 7.
Une dame aux cheveux bouclés et au blond virant au blanc éclatant. Elle s'assoit à côté de moi. De son sac d'où dépassent deux baguettes de pain, elle sort son livre, et se plonge aussitôt dans sa lecture.

Annotation :

24 décembre. 9h32. Ligne 13.
Bloqués à un arrêt, en face de moi, un homme en grosse doudoune rouge lit le livre de Piketty, un stylo à la main. De temps en temps, il souligne des phrases.

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13 janvier. 17h15.
Plongée dans mon propre livre, je ne remarque qu'au moment de sortir de la rame qu'à deux sièges de moi, une femme, avec ce qui ressemble à un étui à violon dans le dos, lit une très vieille édition - si vieille que les pages ont une étrange couleur roussie - un livre qui a pour titre l'exilée (je suppose que c'est celui de Pearl Buck, mais n'en suis pas certaine).

Annotation :

12 février. Ligne 13. 8h56.
Assises face à face, une femme lit Brusque Chagrin de Philip Meyer et une autre lit Tromper la mort de Maryse Rivière.
Celle de Meyer, à l'arrêt du métro, se décale d'un siège. Une autre femme prend place à côté d'elle, sort un livre.
Je suis frustrée de ne pouvoir sortir mon propre livre, faire partie de ce quatuor de lectrices que nous pourrions être, mais je veux savoir ce que lit la troisième femme qui s'est installée. Et mon arrêt est pour bientôt.
Heureusement, ma patience est récompensée : soudain je vois le titre : Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre.

Changement de métro. Ligne 6.
En face de moi, une femme lit L'île du Dr Moreau d'HG Wells.

Le 12 février, toutes les lectrices étaient de sortie !)

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12 février. Ligne 13. 8h56.
Assises face à face, une femme lit Brusque Chagrin de Philip Meyer et une autre lit Tromper la mort de Maryse Rivière.
Celle de Meyer, à l'arrêt du métro, se décale d'un siège. Une autre femme prend place à côté d'elle, sort un livre.
Je suis frustrée de ne pouvoir sortir mon propre livre, faire partie de ce quatuor de lectrices que nous pourrions être, mais je veux savoir ce que lit la troisième femme qui s'est installée. Et mon arrêt est pour bientôt.
Heureusement, ma patience est récompensée : soudain je vois le titre : Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre.

Changement de métro. Ligne 6.
En face de moi, une femme lit L'île du Dr Moreau d'HG Wells.

Le 12 février, toutes les lectrices étaient de sortie !)