Mon Étrange Festival 2021

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Une énorme baffe dans la gueule. Il s'agit là non seulement du meilleur film de Fabrice du Welz au côté de Alléluia, du meilleur rôle de Benoît Poelvoorde, et très clairement de la plus belle photographie de Manu Dacosse.
Il est difficile de parler intelligemment du film, tant celui-ci s'avère être une expérience sensorielle intense. La seule chose que l'on puisse dire, c'est que là mise en scène de Du Welz est comme toujours d'une puissance rare, où chaque plan est réfléchi avec une intelligence rare et ne semble jamais en trop, ou chaque coupe à une véritable signification et semble nous faire basculer dans un nouveau point de l'intrigue.

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Un film thématiquement fascinant, un objet esthétique comme il en existe finalement pas tant que ça.
Une bonne grosse claque à redecouvrir.

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Bien que légèrement en deçà du premier film d'Atsushi Yamatoya, force est de reconnaître que l'on se trouve face à un petit bijou d'inventivité, d'une beauté visuelle renversante. Yamatoya réussi à utiliser brillamment la commande d'un polar érotique avec la volonté d'en faire un film lui appartenant réellement, ou sa personnalité se fait ressentir à chaque instant.
Mais le fait d'être face à une œuvre moins profonde que son premier film donne un sentiment d'avoir vu une œuvre plus mineure, même si constamment jouissive.

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Même si le film ne parvient pas totalement à sortir de la forme classique de la comédie française et donne par moment le sentiment que l'on assisté plus à une suite de sketch qu'à une vraie grande histoire, il s'agit là (de loin) du meilleur film de Fabrice Éboué. On rigole souvent, grâce à des dialogues et des situations réellement osées par moment, et le vrai plaisir du film provient surtout de cette volonté de ne jamais faire tomber le film dans de la bien-pensance ou dans le moralisme, assumant jusqu'au bout ses personnages de psychopathes cannibales.
Une belle surprise.

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Une vraie jolie surprise. Un petit film de créature original, drôle, et même touchant par moment. La mise en scène inspirée du cinéma muet est assez maligne pour nous permettre de rentrer dans cet univers finalement assez complexe sans que l'on ai jamais le sentiment de ne pas connaître le monde que l'on nous montre.
Pas un grand film, mais une jolie curiosité.

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Un petit court-métrage de Yann Gonzales. Pas inoubliable, mais un très bel exercice de style, rappelant que Gonzales sait tenir une caméra, et que tout en étant très arty, son style dépasse de lui l'image de poseur que l'on pourrait redouter au premier abord lorsque l'on ne connaît pas son travail.
Et voir ce court métrage juste après le Mandico a fait un bien fou, rappelant que malgré leur proximité, il n'y a pas de comparaison possible entre eux (comme Tarantino et Rodriguez quoi).

Annotation :

Un sentiment particulier s'installe lors du visionnage de ce film, et persiste des heures après l'avoir découvert. On est tiraillé entre l'admiration pour l'intelligence de la mise en scène, constamment inventive tout en n'étant jamais ostentatoire, et le sentiment d'être face à une œuvre froide et jamais immersive. Se rajoute à cela le sentiment de n'avoir jamais réussi à cerner ou le réalisateur souhaitait en venir, donnant le sentiment d'être finalement complètement passé à côté du film...

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Une assez grosse déception de la part de Sono Sion, qui semble en petite forme sur ce film là. Hormis quelques jolies scènes, le film ne semble jamais vraiment savoir où aller ni sur quel pied danser.
On se retrouve donc avec une œuvre bâtarde, où la croisée des genres ne semble servir que d'un prétexte pour son imagerie au lieu de servir son intrigue, qui elle ne semble se limiter qu'au minimum syndical. Le film fou qui nous était promis paraît bien loin...
Mais malgré tout, Sono Sion reste un cinéaste talentueux, ce qui lui permet de pondre certaines scènes esthétiquement somptueuse. Il aurait juste fallu que celle-ci s'intègre vraiment au récit.

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Un petit film d'animation sympathique, sans prétention autre que d'amuser durant ses 25 minutes. Mais la forme répétitive finie par lasser, et on fini par suivre sans réelle émotion ce petit film. Pas désagréable, mais complètement dispensable.

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Une bonne grosse déception: un concept intéressant et une mise en place de l'histoire extrêmement efficace lors des 20 premières minutes laissent rapidement la place à une mise en scène poseuse pour tenter de camoufler un scénario répétitif.
Résultat: on s'emmerde sec au bout de 30 minutes. Le hic: le film fait deux heures...

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Première vraie grosse déception pour moi lors de cet étrange festival. Fruit Chan à réalisé une œuvre complètement maladroite, à la narration bordélique et à la mise en scène hasardeuse, rendant impossible tout début d'intérêt pour cette histoire de fantôme.
On se retrouve donc face à un film où chaque effet comique laisse de marbre, ou le discours asséné grossièrement surprend particulièrement de la part du réalisateur de Made In Hong Kong, comme si celui-ci ne savait pas vraiment comment véhiculer son message.

Annotation :

Du pur foutage de gueule. Un film qui se persuade qu'avoir une histoire simple signifie que ce n'est pas la peine de raconter quoi que ce soit, que les effets gores suffisent à compenser le vide face auquel on se trouve. Le hic, c'est qu'une histoire simple signifie tout de même qu'il y a une histoire à raconter, et les effets gores ne peuvent pas avoir d'impacts si l'on eprouve aucune empathie pour les personnages à l'écran. En plus de cela, le film est particulièrement mal fabriqué, donnant un sentiment d'œuvre plus bâclée qu'autre chose.
On assiste donc impuissant à une succession de séquences "choc" jamais choquantes, à un film d'infecté sans aucun suspense, à une série Z ne cherchant jamais à être inventive, allant jusqu'à pomper certaines scènes d'autres films pour les faires en moins bien (coucou la référence à Serbian Film), à des dialogues insipides filmés, montés et joués sans aucune exigence de rythme. Bref: on se fait chier sec devant ce truc qu'on oublie hyper rapidement (j'ai déjà oublié la quasi totalité du film, j'en suis sorti il y a 1h30). Nul.

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La plus grosse daube que j'ai vu depuis le début du festival, mais également l'une des plus grosses daubes que j'ai pu voir ses dernieres années.
Mise en scène pompeuse au possible, prétentieuse comme on en voit rarement, le tout au service d'une histoire servant de prétexte à Mandico pour essayer de faire croire qu'il a un regard profond sur notre monde. Sauf que ce regard n'est qu'un fantasme masturbatoire pour Mandico qui essaye apparemment de se convaincre lui-même qu'il n'est pas en train de nous pondre une énorme supercherie.
Les garçons sauvages laissait déjà présager de ce positionnement "intellectuel", mais avait au moins pour mérite une recherche esthétique par moment intéressante, à défaut d'être pleinement réussie. Ici, même de ce côté là, c'est la débandade totale. L'esthétique cherchant à retrouver le style du cinéma érotique français 70's tendance Spermula est d'une laideur sans nom, jamais cohérente à l'intérieur de son propre univers, et n'arrive jamais à camoufler le néant intellectuel qui nous est offert.
J'aurai aimé pouvoir dire qu'il s'agit là d'un nanar, mais même si on rigole de certaines absurdités par instant, les 2h10 du métrage paraissent absolument interminable (notamment les 30 dernières minutes, qui paraissent durer 3 semaines).
PS: j'espère sincèrement que l'affiche actuelle sur senscritique est l'affiche officielle du film (même si on sait tous que c'est pas le cas). Parce qu'une photo de ce tocard de Mandico ayant pour le visage le renard d'Antichrist, c'est la meilleure blague qui pouvait arriver à ce film.