Mon Top 1968 des meilleurs films

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Le Lauréat est une petite révolution en soi dans le paysage cinématographique américain en 1967. Mike Nichols bouscule les codes de la narration en vigueur en n'évitant pas des ellipses et avec un montage inhabituel, il aborde un sujet encore très surveillé celui de l'adultère (d'autant qu'il a lieu entre une femme d'âge mûr et un jeune homme). Les personnages sont tous géniaux (et interprétés), de Ben le timide étudiant dragué par Miss Robinson, belle femme en manque d'amour, mais Ben va tomber amoureux de la craquante fille de Miss Robinson. Mais il n'y a pas que le contenu qui a rendu mythique ce film, on a tendance à oublier que la mise en scène était une merveille avec des plans surprenants, et d'une grande diversité accompagnés par des chansons de Simon and Garfunkel, une des plus belles associations entre musiques et images.

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Ce long-métrage est un des plus grands moments de l'Histoire du cinéma. S. Kubrick révolutionne non seulement la science-fiction mais le Septième Art tout entier. Des images fascinantes, la musique grandiose et une histoire absolument fabuleuse, une vraie symphonie de l'espace. Une réflexion sur l'homme, la beauté et l'univers.

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La Nuit des morts-vivants est un film culte, c'est toujours un plaisir de le revoir. La force de cette histoire est dans sa simplicité. Un groupe de survivants de calfeutrent dans une maison isolée alors qu'une horde de morts-vivants tentent d'y entrer. Les personnages sont caractéristiques du genre même si, hormis celui de Ben, ils sont très passifs voir même deméurée (Barbra). Des monstres façon "old school" d'ailleurs, ils sont appelés ghouls et non pas zombies, ce qui est significatif. L'ambiance sombre, les images en noir et blanc contrasté et rugueux effecant assez bien les petits détails techniques dépassés. Mais il faut aussi savoir reconnaître que ce film à un petit peu veillit, tout en restant une oeuvre fondatrice d'un genre toujours aussi présent sur les écrans.

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Bullitt est un film culte car à une époque ou le polar américain se traînait dans des productions pépères, ce film bousculait tout ça. L'enquête en elle-même n'a rien d'extraordinaire mais l'ambiance (agrémenté de la B.O. de Lalo Schifrin) et le déroulement du récit sont particuliers avec notamment des scènes quasi sans dialogues. La scène mythique de poursuite dans San Francisco est un bel exemple de la maîtrise de la réalisation, loin de l'académisme classique du film policier. Steve McQueen interprète un héros rentré dans l'inconscient collectif, il est entouré par un beau casting et la sublime J. Bisset. Puis c'est le premier d'une série qui renouvelera le genre avec The French connection et L'Inspecteur Harry.

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Une grande force visuelle se dégage de cette oeuvre du cinéaste tchécoslovaque Frantisek Vlacil. Le film raconte l'entrée forcée d'un jeune seigneur dans un ordre de chevalerie, bien des années plus tard celui-ci décide de trahir son serment. On retrouve comme dans le chef-d'oeuvre Andreï Roublev de Tarkovski, la folie du Moyen-Âge, le mysticisme des gens, le servage et la peur d'ailleurs esthétiquement les deux longs-métrages sont proches. La mise en scène est faite de plans magistralement imaginés, tantôt très symétrique tantôt volontairement moins. Là ou je suis plus sceptique, c'est en ce qui concerne le son, parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas de prises directes, tout a été effectué. Cela donne un résultat bizarre car les voix des acteurs ont dans certains passages de l'écho (est-ce volontaire ?) et les bruitages par contre apportent à cette ambiance si étrange.