Mon journal en 2017 : un nouveau départ

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Le premier film de l'année que j'ai vu au cinéma. Si La La Land n'est peut-être pas un chef-d'oeuvre à mes yeux, il m'a quand même beaucoup plu. Surtout sa première moitié. J'ai accroché dès le début à cette belle histoire intemporelle, entre passé, présent et futur.

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Un premier film très honnête d'un réalisateur prometteur dans ce qu'il propose, plein de sincérité et de sensibilité, porté par des acteurs investis dans leur rôle. Lion, c'est une histoire extraordinaire plutôt bien transposée à l'écran, en particulier cette première moitié qui sait et ose prendre son temps. Jamais surjoué et presque toujours juste, le film m'a ému et ne m'a à aucun moment semblé tire-larmes.

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Entre Tim Burton et moi c'est une longue histoire d'amour qui remonte à mon enfance bercée par certains de ses films. J'ai regardé Miss Peregrine sur un coup de tête et j'ai adoré renouer avec son univers, ce qui m'a d'ailleurs donné envie de regarder tous ses films que je n'avais encore jamais vus. Son dernier film est tout sauf parfait, mais il est plein de charme et il a une ambiance bien à lui.

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Même si j'ai le DVD chez moi depuis longtemps, Big Fish n'a jamais fait partie des Burton que je regardais étant petit.

Ce film m'a pas mal surpris, Big Fish c'est du Burton tout en étant autre chose de différent. Il ne ressemble à rien de ce qu'il a pu faire avant mais son univers est bel et bien là, représenté notamment par le personnage joué par Helena Bonham Carter, toujours aussi sensible dans son jeu.

Cette histoire d'histoires m'a emporté, fasciné, touché et même bouleversé. Big Fish c'est une ambiance magique, un aspect volontairement kitsch que Burton maîtrise si bien, et le récit d'une vie sublimée et enjolivée qui mène à un final magistral où le sourire combat les larmes.

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Une atmosphère et une ambiance uniques, un Johnny Depp très inspiré dans son jeu et une histoire que Burton a parfaitement su mettre en scène me font me demander pourquoi je ne l'avais encore jamais vu car je suis persuadé que j'aurais adoré ce film au même titre qu'Edward aux mains d'argent ou que Beetlejuice que je regardais très souvent quand j'étais petit.

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Au fond, je n'y connais rien en cinéma. Je ne parle même pas des procédés et des termes techniques de réalisation qui me dépassent complètement.
Je sais pourtant que la réalisation de ce film est intelligente, pertinente même, mais je serais bien incapable de dire pourquoi. Je peux au moins dire une chose, que la technique est ici entièrement au service du propos et en fait ce qui m'a tellement touché : un film hypnotique, fascinant et obsédant par ses errements où l'être humain transparaît dans toute sa complexité.

J'ai vécu avec Jackie une expérience cinématographique très particulière, que j'ai trop rarement l'occasion de vivre. Je m'estime d'ailleurs heureux d'avoir été aussi sensible au propos du film là où il semble être passé inaperçu ou jugé moyen par une bonne partie des personnes l'ayant vu...

Je tiens aussi à ajouter que c'est la première fois que le jeu d'une actrice m'impressionne à ce point. Je trouvais jusqu'alors le jeu de Natalie Portman correct, mais dans Jackie il dépasse absolument tout ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. Elle qui souhaitait être Jackie sans la singer, le pari est plus que réussi.

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Mitigé. D'un côté le film enchaîne quelques très belles séquences où la réalisation montre toute sa force mais d'un autre côté il y a certaines scènes qui sont très pauvres voire affligeantes même si la bonne volonté dont fait preuve Peter Jackson transparaît malgré tout.
Ces petites et plus grandes déceptions accumulées tout au long du film m'ont empêché de me sentir réellement impliqué et donc d'être touché par cette histoire pourtant prometteuse et chargée d'émotions. Dommage.

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Je ne sais honnêtement pas trop quoi dire sur ce film tant j'ai eu l'impression d'être passé à côté et de ne pas avoir su lui trouver toutes les qualités pour lesquelles il est apprécié.

C'est une déception que j'ai d'autant plus de mal à accepter et à comprendre puisque que j'étais pourtant sûr d'apprécier le film même si je n'avais pas d'attentes particulières le concernant.
Transposer à l'écran quelque chose de viscéral, un élan qui vient littéralement du fond de notre être et qui a une portée presque philosophique, c'était un pari plutôt risqué qui m'a semblé à moitié réussi ou à moitié raté, voilà.

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Comment ne pas accrocher directement à cette histoire toute en subtilité avec une introduction d'une telle qualité ? Un film enchanteur porté par une Audrey Tautou sensible, avec des scènes particulièrement marquantes (celle du parc étant sûrement ma préférée) qui fait d'Amélie Poulain un vrai plaisir cinématographique.

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8.5

"Comédie musicale" en effet. La comédie s'illustre à merveille par un certain côté jouissif et jubilatoire pour mieux s'opposer à cette tragédie qu'on attend fébrilement au cours de l'histoire. Un film où le style sert à souligner son propos de la plus belle façon qui soit : brillant.

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Ce film n'a pas réussi à m'emporter comme je l'espérais. La réalisation m'a paru banale même si elle reste tout à fait correcte, et l'histoire est touchante par moments dans ses enjeux malgré quelques choix scénaristiques un peu trop faciles qui servent néanmoins à mieux mettre en valeur la relation qui unit les deux personnages principaux.
Au final, je retiens une histoire humaine où les relations ne sont jamais simples, portée par deux bons acteurs et une belle musique, mais qui ne m'a pas vraiment touché.

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Je mets très rarement 10 mais c'est une note (donc un chiffre qui ne représente pas grand chose au final) qui s'impose généralement d'elle-même, au premier visionnage ou aux suivants. Si ce 10 est peut-être hâtif, il n'en reste pas moins le reflet du bouleversement, au sens large, que j'ai ressenti devant ce film, pendant et après.

1er film de Xavier Dolan que je vois, il ne me faisait pourtant pas spécialement envie mais mes goûts en matière de cinéma commencent petit à petit à évoluer et j'ai fini par m'intéresser à ce Mommy. Si je l'avais regardé trop tôt, j'aurais peut-être été hermétique au film par manque de maturité ou tout simplement parce que je n'aurais pas été dans le bon état d'esprit pour le voir. Je l'ai donc sûrement vu au bon moment, mais ce que je retiens avant tout, c'est une histoire humaine, profondément humaine qui, même si elle ne se cache pas de vouloir susciter un effet chez le spectateur, m'a touché en plein coeur comme très peu d'oeuvres sont capables de le faire.

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Depuis le temps que ma meilleure amie me presse de voir Retour vers le futur, il fallait bien que ça arrive un jour. C'était d'ailleurs le film parfait pour passer derrière Mommy : typique d'une époque et d'une génération mais qui a très bien vieilli, ce film est un excellent divertissement qui n'a certainement pas usurpé son statut de "film culte" comme on l'entend un peu partout et que je confirme désormais.
Les meilleurs scènes sont évidemment celles entre Marty et le Doc, en particulier la première qui est tout simplement excellente.

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Je m'attendais à pas mal de choses avant de lancer le film mais certainement pas à ce qu'il fasse autant écho en moi ni à ce qu'il fasse ressortir certaines choses que mon subconscient avait pourtant tenté d'enfouir. Au parcours de Conor se sont mêlés mes propres souvenirs et mes expériences, ce qui a été pour le moins déstabilisant.

Mais mise à part mon implication personnelle, cette histoire brille par sa simplicité, sa sensibilité et son universalité. Quelques minutes après minuit est un film bouleversant d'humanité.

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Passer de Jackie à V pour Vendetta, c'est constater à quel point une actrice a gagné en maturité et est capable d'évoluer de la plus belle façon qui soit. Si le jeu de Natalie Portman est honnête dans ce film, c'est surtout V qui crève l'écran à chacune de ses apparitions.
Malgré une binarité que je pensais voir moins marquée, le film n'en reste pas moins plaisant et propose un divertissement plus que correct. Je ne me suis d'ailleurs pas du tout ennuyé même si je n'ai pas accroché plus que ça pour autant.

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Film étonnant que ce Labyrinthe de Pan qui parle de l'Histoire et de l'histoire d'une jeune fille qui cherche à échapper à une réalité qui ne lui convient pas. Avec une réalisation de qualité malgré quelques transitions pas toujours très soignées, et de bons acteurs, ce film m'a envoûté par son mélange des genres maîtrisé et très bien fait mais il n'a pas vraiment réussi à me "parler" plus que ça pour autant. A revoir avec plaisir dans quelques temps pour m'en faire une idée plus précise.

Pourquoi "Pan" d'ailleurs ?

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Les mots me manquent pour exprimer correctement ce que j'ai ressenti devant ce film qui est... Dérangeant, déstabilisant, percutant ? Oui, mais c'est bien plus que ça encore.

Le sujet du harcèlement scolaire a souvent été abordé mais finalement assez peu comme thématique centrale. Ce qui fait d'ailleurs qu'il a été traité de façon pas toujours très juste car ce n'était alors pas le propos principal de l'oeuvre en question. Mais dans ce film, contrairement à d'autres que j'ai pu voir à la télé par exemple, le sujet m'a toujours paru juste. Sans cliché ni excès.

Dans cette interview très intéressante du réalisateur http://www.silence-moteur-action.com/interview-yan-england-154/, on apprend notamment que des spectateurs ont trouvé certaines réactions exagérées dans le film. Mais c'est parce que si le harcèlement est une réalité connue, elle est bien souvent mal connue dans ce qu'elle implique vraiment et jusqu'où elle peut aller. A ce titre, le fait que le réalisateur ait utilisé des faits réels pour construire son histoire témoigne de la qualité de sa démarche.

1:54 n'est peut-être pas un grand moment de cinéma, encore que. Il n'est pas divertissant ni ne passionne. Pourtant, l'histoire accroche indéniablement et bouscule. Sauf que le truc qui importe vraiment avec ce film et qui fait toute sa puissance, c'est qu'il dérange, il questionne et il bouleverse à la fois.
J'ai envie de croire que le visionnage de ce film a pu permettre la prise de parole ou la prise de conscience, comme ça a été le cas pour toutes ces personnes qui sont venues témoigner de leur situation au réalisateur.

1:54 est un film qui ne laisse pas indifférent et qui m'a personnellement retourné au plus haut point.

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Ed Wood (autant le film que le réalisateur) m'était complètement inconnu les quelques mois qui ont précédé mon premier visionnage du film.

Ce film est assez atypique dans la filmographie de Burton. A chaque nouveau film que je découvre je suis surpris par la réinvention perpétuelle de son cinéma. Je n'ai cependant pas pu juger de son évolution de la même façon que ceux qui suivent le réalisateur depuis ses débuts ou presque. Il n'empêche que j'ai toujours trouvé les propos récents sur lui un poil exagérés mais c'est parce que je ne partage pas cette déception.
Je reconnais en tout cas que Burton est très inspiré dans ce Ed Wood. Si la photographie fait le charme du film, ce sont surtout les acteurs qui impressionnent, en particulier Johnny Depp et Martin Landau qui sont tous deux exceptionnels dans leur rôle.

Burton réussit quand même l'exploit de donner envie de regarder les films d'Ed Wood et ce n'est pas rien. Bon, je n'ai pas encore vu Plan 9 mais de là à ce que ça se fasse il n'y a qu'un pas à franchir. Sa vie est racontée sous le prisme de l'insouciance car au fond c'est la vie d'un rêveur et d'un passionné de cinéma qui n'a pas toujours eu de chance qu'on voit là dans le film. Mais Burton n'oublie pas pour autant de rattacher son histoire à la réalité avec les commentaires de fin notamment qui nous rappellent que tout n'a pas été rose, loin de là.

Et honnêtement, quand on voit Martin Landau clamer "Pull the string, pull the string!" je crois que tout est dit avec cette réplique aussi comique que tragique à la fois sur le film et sur le réalisateur.

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Tom à la ferme a l'air d'être le film de Xavier Dolan le moins apprécié, c'est en tout cas l'impression que j'ai eue. Ce qui est marrant avec ce film, mis à part le fait qu'il semble confirmer que j'aime bien le style de Dolan, c'est qu'en le regardant j'ai tout de suite vu et compris ce qu'on reproche tant au réalisateur. Dolan dirige clairement mieux ses acteurs qu'il ne joue même si son jeu m'a ici plutôt convaincu et ne m'a jamais semblé artificiel (si on omet quelques tics d'expression).

En fait c'est assez difficile d'expliquer pourquoi j'ai aimé le film. Si certains trouvent que la réalisation est prétentieuse, joue un peu trop avec ses effets de style et la musique, je trouve au contraire qu'elle est très efficace et qu'elle marche très bien comme ça. A mon avis, Tom à la ferme ne se veut pas du tout être d'une finesse incroyable et j'en veux pour preuve le début du film où Tom arrive à la ferme déserte et erre avec en fond la musique stridente, très bonne d'ailleurs. Là où cette même scène aurait pu revêtir des aspects très différents selon le contexte, elle plante ici directement le décor et annonce ce qui est à venir (même si l'effet de surprise n'est jamais bien loin dans cette histoire malsaine).

Le film ne cache pas non plus son origine théâtrale, surtout dans les scènes avec la mère qui est déconcertante jusqu'au bout, et cet aspect m'a bien plu. L'histoire trouve son unité et sa cohérence par la relation entre Tom et Francis qui est vraiment le moteur du film. Je ne sais pas si j'irais jusqu'à qualifier Tom à la ferme de thriller, mais c'est en tout cas un très bon film d'ambiance qui m'a fasciné et auquel j'ai accroché dès le début.

Puis cette scène de danse... L'inculte que je suis l'associe directement à celle dans Shall we dance (avec Richard Gere) alors forcément je jubilais à ce moment-là.

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2e film de Jeunet que je vois et je constate que j'aime manifestement beaucoup ce qu'il fait. Que ce soit Amélie Poulain ou T.S Spivet, c'est comme une sorte de parenthèse ou de bulle d'optimisme bienvenue et qui fait du bien. Je comprends très bien qu'on puisse ne pas accrocher à ce genre d'univers un peu particulier, presque fantastique d'une certaine façon, mais personnellement j’accroche totalement et même mieux, ça me touche.

Je m'attendais à une histoire sympathique, ce qui est le cas, mais le film a réussi à me surprendre en allant bien au-delà de mes attentes. Au fond, le voyage de T.S est très symbolique et il prend dès les premières minutes un aspect clairement intimiste. J'ai été touché par cette histoire sur une famille particulière, comme le sont un peu toutes les familles en fait. Si on peut facilement lui reprocher une dernière partie plus faible au niveau de l'écriture et pas toujours très pertinente, le film n'en reste pas moins sincère et joue avec sa symbolique jusqu'au bout. Car avant tout, il est question d'un drame très personnel qui prend une dimension métaphorique à travers ce voyage.

Les rares faux pas du film sont largement compensés par les émotions sincères qui en ressortent et par l'excellente prestation d'Helena Bonham Carter qui m'impressionne décidément toujours autant si ce n'est même plus alors que je ne croyais pas ça possible (le magnifique plan sur son visage après le discours de T.S...).

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Les premières minutes ne m'ont pas rassuré même si j'ai été assez surpris par la tournure des événements à ce moment-là, plutôt osée, du coup j'ai continué le film sans premier avis réellement positif ou négatif. Mais j'ai vite déchanté par la suite. L'histoire, si elle n'est pas inintéressante et est chargée de quelques émotions, m'a semblé totalement artificielle. Les événements dans le film sont tous très convenus, ce n'est pas tellement ça que je reproche mais plutôt cet aspect factice qui m'a empêché de "croire" à cette histoire. Rien n'est vraiment mauvais mais le film n'a aucune identité propre à mes yeux.
Le problème, c'est que le film m'a très vite déplu et qu'il a continué sur cette lancée jusqu'à la fin. A partir de ce moment-là, je n'étais plus vraiment dans l'histoire et j'avais presque quelque chose à redire pour chaque scène. La seule chose qui m'ait agréablement surpris, c'est la scène intimiste entre Grace et son père, c'était beau et j'étais honnêtement pas loin d'être ému.

Un autre problème du film à mes yeux, c'est l'impression qu'il donne de devoir remplir certains cotas : la scène de vol au début (une des rares scènes montrant le lien fort entre Peter et Elliott, je le dis car j'ai eu du mal à croire à leur relation quasi inexistante le reste du temps à l'écran) ou pire la dernière partie et sa séquence d'action dont on se serait bien passé et qui est d'ailleurs très mal amenée. La fin m'a aussi paru interminable, et je le regrette car la toute dernière scène est vraiment belle mais je n'ai absolument pas su en profiter.

Je suis le premier surpris par ma déception car je suis en général particulièrement sensible à ce genre d'histoire familiale pleine de bons sentiments. Mais là, dès le début je n'ai pas accroché, je n'y ai pas cru et c'est dommage car le film fait pourtant preuve de bonne volonté, c'est évident. Pour ne pas finir sur une note négative, je tiens quand même à dire que la musique m'a beaucoup plu et elle accompagne très bien le film dans son ensemble (la chanson du générique est très sympa aussi dans le genre).

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Après Peter et Elliott le dragon, je me suis quand même demandé si je n'avais pas un peu perdu de mon âme d'enfant ou si je n'étais tout simplement plus sensible à ce genre de récit. C'est pour cette raison que j'ai ensuite enchaîné avec Pan qui a d'ailleurs de très bonnes notes chez mes éclaireurs malgré une moyenne franchement pas terrible. Et le constat est très positif. Pour Pan, j'ai accroché dès le début avec cette scène d'introduction qui annonce que cette histoire sera bien différente de celle qu'on connaît. Je le savais déjà avant de lancer le film et c'était franchement pas pour me déplaire vu que je n'ai jamais vraiment accroché au Peter Pan de Disney ou à son remake.

Si Pan ne conserve pas sa qualité tout au long du film et qu'il s'embourbe un peu dans sa deuxième moitié, il n'en reste pas moins un excellent divertissement jusqu'au bout. Ok c'est globalement très convenu, l'humour est loin de toujours faire mouche et certaines répliques sont parfois foireuses, mais le but premier du film qui est de divertir est toujours rempli. Les personnages ne sont pas d'une finesse remarquable mais ils sont plutôt bien écrits. Le développement de Peter est là aussi convenu mais suffisamment bien traité pour ne pas alourdir inutilement le récit. Le film est d'ailleurs assez sombre par moments, la mort n'est jamais montrée mais suggérée sans être cachée, et certaines scènes sont particulièrement étonnantes : je pense notamment à celle de l'arrivée au pays imaginaire. D'autres effets de mise en scène se démarquent, comme les séquences sur la mère de Peter qui sont très bien faites. John Powell, qui m'avait déjà impressionné dans Dragons, m'a prouvé (si besoin il y avait) dans Pan qu'il avait le talent de sublimer un film par sa très belle composition, lyrique et puissante quand il le faut.

Au final, ce Pan a bien des défauts mais il m'a diverti tout du long et c'est bien tout ce que je lui demandais. Donc un 7 bien mérité à mes yeux, surtout au vu de l'avis général.

"Es-tu venu pour me tuer, Peter?"

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C'est à croire que je m'en veux de ne pas avoir aimé Peter et Elliott car c'est bien grâce à ce film que j'ai ensuite regardé Pan et Le BGG. Si l'appréciation de ce genre d'histoires tient beaucoup à la subjectivité et à la sensibilité du spectateur, la réalisation du BGG est nettement plus maîtrisée que celle de Peter et Elliott qui ne brille à aucun moment selon moi.

Là où la relation entre Peter et Elliott doit être acceptée d'emblée sans qu'on ne la voit évoluer, celle entre Sophie et le géant se développe tout au long du film et c'est là qu'est la différence majeure entre les deux films, dans Le BGG j'y ai cru. Mais le développement des deux personnages ne m'a pas toujours convaincu, la faute notamment à Sophie que j'ai trouvée assez insupportable. L'actrice qui la joue est également très décevante (la direction des jeunes acteurs est certes loin d'être évidente) mais elle tient suffisamment la route pour ne pas plomber le film pour autant, je ne vais quand même pas tomber dans la mauvaise foi. J'espérais cependant une meilleure alchimie entre les deux qui les aurait rendus plus attachants.

Gros point fort du film : sa réalisation par laquelle Spielberg (même si je ne suis pas un fin connaisseur de son travail) montre tout son savoir-faire. Le moment où le géant emmène Sophie avec lui au début du film est sûrement la scène que j'ai préférée. D'autres scènes sortent également du lot, comme celle de l'arbre aux rêves ou encore celle où les géants cherchent Sophie avec son jeu d'échelles très bien fait. Mais les autres géants sont le gros point faible du film à mes yeux tant ils alourdissent le récit. Le BGG est également plombé par quelques problèmes de rythme, en particulier dans sa dernière partie qui est bien trop longue pour pas grand chose au final. Le dernier tiers est ainsi une mauvaise farce certes pas dénuée d'intérêt mais il n'empêche que la longueur de cette scène nuit à l'ensemble. Quant au fameux gag du film, s'il est gênant la première fois, j'avoue avoir ri la deuxième fois qui s'y prête mieux.

Le BGG est donc un conte sympathique mais qui peine à dépasser ce simple postulat, c'est déjà pas si mal.

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Malheureusement pour moi le film n'a pas ce capital nostalgie qui a l'air d'être une des raisons pour lesquelles il est tant apprécié. La qualité du Roi et l'Oiseau n'est pas à prouver je pense, elle est indéniable même si la construction en elle-même du long-métrage peut rebuter et empêcher de totalement adhérer au film, c'est en tout cas ce qui m'est arrivé.

L'univers du Roi et l'Oiseau est clairement son gros point fort, il est inventif et regorge d'idées en tout genre. Je pense notamment à la technologie (avec l'ascenseur et les moyens de locomotion) mais surtout au château lui-même qui est exceptionnel. Plus que le robot dans Laputa, il est clair que l'inspiration de ce film se retrouve dans Le château de Cagliostro de Miyazaki, autre château impressionnant qui contient de multiples trappes et pièces secrètes. Mais là où Miyazaki se distingue de ce dernier, c'est dans sa capacité à donner une unité à son film et dans sa maîtrise à raconter une histoire. Le Roi et l'Oiseau se casse un peu la gueule dans certains passages qui ont tendance à traîner en longueur, même si ça n'enlève rien à la beauté du long-métrage et à la puissance de son message et des thèmes évoqués.

S'il y a bien une scène qui m'a marqué dans ce film, c'est sans conteste celle dans les appartements secrets du roi où l'art prend littéralement vie. J'ai été sidéré par la beauté que dégage cette scène très poétique et qui reste inégalée à mes yeux. Même la dernière scène que beaucoup trouvent magnifique m'a semblé presque dispensable dans ce qu'elle ajoute.

Dernière petite chose, au final je n'ai pas réussi à percer l'Oiseau à jour : éveilleur de conscience ou fin manipulateur?

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Excellente surprise qui confirme le talent du réalisateur après (techniquement avant) Quelques minutes après minuit. Je n'ai pas vu suffisamment de films d'horreur pour que le genre marche encore très bien sur moi mais je considère l'Orphelinat plutôt comme un film d'épouvante que d'horreur, qui joue sur la peur de son personnage principal et donc la nôtre. Il n'empêche que j'ai bien flippé devant ce film et que je n'étais pas très serein après en étant seul chez moi (quelle petite nature).

Mais si l'Orphelinat m'a plu à ce point, c'est bien parce qu'il n'est pas qu'un simple film destiné à faire peur, au contraire même vu que cet aspect est secondaire devant celui psychologique de l'histoire. Le brio du scénario est de brouiller les pistes entre ce qui est réel et ce qui est fantasmé de telle sorte que chaque événement peut avoir une cause aussi bien rationnelle que surnaturelle sans que l'une ne soit privilégiée par rapport à l'autre. C'est assez déroutant mais très plaisant à suivre puisqu'on a accès à différentes informations tout au long de l'histoire pour mieux reconstituer le puzzle initial. L'actrice principale qui porte littéralement le film sur ses épaules est très convaincante, les autres acteurs le sont aussi et en particulier Géraldine Chaplin qui joue une médium à l'origine d'une des meilleures scènes du film.

L'Orphelinat est pour moi un grand film à l'ambiance très travaillée, jouant parfois avec les codes du film d'horreur pour mieux surprendre lors de certaines séquences très bien faites (tous les jeux auxquels se livre la mère) mais aussi un divertissement intelligent et touchant dans les thèmes évoqués. Et honnêtement, il s'agit à mes yeux de la meilleure variante autour de l'histoire de Peter Pan...

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Il n'est jamais trop tard pour rattraper son retard dans les grands classiques dont fait indéniablement partie Jurassic Park. J'avais très envie de le regarder ce film en plus. Si je n'ai pas été déçu et que j'ai même pas mal apprécié, je n'y ai pas vu pour autant le grand film dont presque tout le monde parle.

Si on compare Jurassic Park et Retour vers le futur, on peut dire que les deux sont des blockbusters modestes au sens où il ne font pas dans la surenchère. Il aurait été très tentant de mettre de l'action plus tôt dans Jurassic Park ou bien de multiplier les dinosaures en tout genre, mais ça aurait été une erreur à mes yeux. La construction de ces deux films est intelligente et sait faire en sorte d'intéresser même quand ça ne s'agite pas de partout. Mais là où Jurassic Park m'a semblé maladroit, c'est qu'il a le cul entre deux chaises. Je n'ai pas cru une seule seconde à la tension du film (à la limite pour la 1ère apparition du T. Rex même si ça ne dure pas très longtemps). Par contre, difficile d'échapper au ridicule des situations qui est excellent par moments. Mais même en prenant le film pour une sorte de nanard, ça ne marche pas car les scènes de ce genre sont finalement assez peu nombreuses. Je retiens néanmoins la dernière scène avec Dennis qui est savoureuse ("Je t'écraserai au retour").

Jurassic Park est donc à mes yeux un film d'aventure comique qui se laisse suivre avec un certain plaisir mais qui ne m'a jamais emballé malgré le postulat de départ magique de l'histoire. Peut-être que le fait de le découvrir seulement maintenant et que je n'ai jamais été un fana des dinosaures y est pour quelque chose ? Il n'empêche que ça m'a quand même donné envie de voir les suites, c'est donc que ça m'a bien plu dans l'ensemble.

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"Putain qu'est-ce que c'est beau" voilà ce que je me suis dit à maintes reprises pendant le visionnage de ce film. D'un point de vue purement visuel et esthétique, je pense qu'il s'agit d'un des plus beaux films d'animation aux côtés du Conte de la princesse Kaguya et du Chant de la mer.

Mais si le propos ne suivait pas derrière ces magnifiques dessins, l'intérêt du film aurait été limité. Le garçon et le monde touche le sublime par sa capacité de suggestion qui en fait un film poétique. Le propos est universel et identifiable par des symboles plus ou moins évidents. Là où le même message aurait perdu de sa puissance en étant transmis par les mots, la bonne idée de ce long-métrage est de le transmettre par les images et d'éviter ainsi toute lourdeur (si ce n'est dans une brève séquence type documentaire pas très subtile mais utilisée pour illustrer le désespoir total de la situation à ce moment-là). Le réalisateur ne remet pas totalement en cause le capitalisme et la mondialisation mais plutôt la façon dont l'homme s'en sert, c'est quand même bien vu et pas si manichéen que ça.

C'est beau, très beau, autant la forme que le fond, et j'ai été très touché par le voyage onirique de ce petit garçon. Les images de ce combat entre oiseaux m'ont marqué car le film est finalement assez peu optimiste. Un film d'animation touché par la grâce (si, si) qui mérite assurément l'attention de tous.

Annotation :

Si je n'avais pas été pris d'une soudaine envie de voir ce film que j'ai découvert dans les derniers ajouts d'un site de streaming, je ne l'aurais sûrement jamais regardé.
About Ray est un film sans aucune prétention qui parle du changement de sexe de façon assez juste dans l'ensemble. C'est académique et stéréotypé par moments mais l'histoire se suit sans déplaisir. Même le drama de la dernière partie, pas très subtil ni pertinent, ne m'a pas gâché mon plaisir. Un plaisir surtout dû aux quatre actrices qui sont toutes super dans leur rôle respectif, en particulier les deux grands-mères dont Susan Sarandon.

Feel-good movie qui traite d'un sujet souvent mal compris, About Ray s'en sort globalement bien malgré quelques maladresses (la discussion sur le pénis dont on se serait très bien passé) et ça m'a plu. Mention spéciale pour leur appartement et la scène de la chaussure.

Edit : passé de 6 à 5, le film est quand même très anecdotique.

Annotation :

Comment est-ce que les - rares - moments de grâce peuvent-ils côtoyer une nullité pareille ? Je me le demande encore. Le prophète est franchement un beau gâchis. L'impression qui en ressort, c'est celle d'avoir tenté de relier les unes aux autres plusieurs expériences visuelles qui sont clairement les meilleurs moments du film par une histoire très pauvre. La jeune fille est insupportable et le devient encore plus quand on lui pardonne tout alors qu'elle ne se remet jamais en question, soit. Si Mustafa est déjà plus intéressant, le film en fait quand même des tonnes en l’élevant au rang de messie adoré par une foule sans âme. Soit. C'est le propos de l'histoire après tout, mais l'écriture de cette même histoire jusqu'à l'arrivée au port est au niveau zéro si ce n'est justement pour ces séquences au type d'animation changeant qui sont très belles d'un point de vue purement visuel. Je retiens en particulier la première avec les oiseaux et l'arbre qui est d'une grande beauté.

Même la poésie du film tombe à côté selon moi. Je ne sais pas si les poèmes de Kahlil Gibran ont été retranscrits tels quel dans les paroles de Mustafa mais je trouve ça très plat en fait. La puissance de la poésie passe à mes yeux par la suggestion, or là il ne fait que dire, énoncer, et souvent des banalités qui plus est. L'intérêt principal du Prophète, pour ne pas dire le seul, ce sont les passages racontés par Mustafa qui montrent le talent des différents artistes qui ont participé au film. Et peut-être aussi la fin plutôt jolie et sa petite réflexion sur l'art, c'est déjà pas si mal. Une belle déception pour ma part en tout cas.