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Mon siècle de cinéma

Une tentative, sans prétention aucune, de lister plusieurs œuvres majeures de chaque décennie du cinéma dont j'ai vu des films (le plus vieux étant : "Le cabinet du docteur Caligari", de 1920). Plusieurs œuvres citées par décennie : ma préférée sur la période, et d'autres, qui marquent ma découverte ...

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30 films

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a 2 mois

Sherlock Junior
8.3

Sherlock Junior (1924)

Sherlock Jr.

45 min. Sortie : 28 octobre 1924 (France). Muet, Comédie, Action

Moyen-métrage de Buster Keaton

Aramis a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 1920 - 44 films vus, moyenne : 6.84

Les plus vieux films que j'ai vus datent des années 20, je n'ai pas encore eu l'occasion de tester plus ancien (mais je compte bien y remédier). Je suis venu à la période grâce à un cours en ligne sur Coursera "The Language of Hollywood" (voir ma liste correspondante) que je recommande chaudement.

Sur la période, mon préféré est sans doute "Sherlock Junior", de Buster Keaton, qui est par ailleurs un acteur/réalisateur dont le cinéma est très intéressant à mes yeux (on trouve pas mal de similarités avec Chaplin, même si leurs styles sont différents).

L'Ange de la rue
8.1

L'Ange de la rue (1928)

Street Angel

1 h 42 min. Sortie : 19 août 1928 (États-Unis). Drame, Muet

Film de Frank Borzage

Aramis a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

L'opéra visuel de Frank Borzage

Sur la période des années 20 et du film muet, le réalisateur Frank Borzage est l'un de ceux que je trouve les plus fascinants. Sa capacité à raconter des histoires qui sont extraordinairement expressives, visuellement, est remarquable, autant que son aisance à filmer la sublime Janet Gaynor et son grand partenaire, Charles Farrell.

Le muet est un genre assez lent et figé, n'ayons pas peur des mots. Néanmoins il y a deux genres cinématographiques qui y collent parfaitement : la comédie de geste, assez physique, à la Buster Keaton, et le mélodrame sentimental. Dans ce dernier domaine, Borzage est le roi et Gaynor est la belle.

Applause
6.9

Applause (1929)

1 h 20 min. Sortie : 7 octobre 1929 (États-Unis). Drame, Romance, Musique

Film de Rouben Mamoulian

Aramis a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'arrivée du parlant

"Applause" marque la fin de l'ère du muet au profit du parlant. Si le premier "all-talkie" est un film de gangsters new-yorkais réputé médiocre, "Applause" est le premier film à réellement tirer parti de l'innovation que représente le parlant. Il offre de vrais dialogues, et la réalisation, compte tenu des contraintes de l'époque, est magistrale.

New York-Miami
7.9

New York-Miami (1934)

It Happened One Night

1 h 45 min. Sortie : 12 septembre 1934 (France). Comédie romantique, Road movie

Film de Frank Capra

Aramis a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

ANNEES 1930 - 62 films vus, moyenne : 7.27

Dans les années 1930, il y a deux phénomènes majeurs qui se produisent à Hollywood, le premier étant évidemment l'arrivée et la démocratisation du parlant, qui équipe très vite toutes les salles et met brutalement fin au muet : les stars de l'ancienne époque disparaissent.

"New York - Miami" est mon film préféré sur la période, ce qui ne représente pas encore grand chose. Amoureux des dialogues cinglants depuis toujours, j'ai tout de suite été acquis à la cause du duo composé par Clark Gable et Claudette Colbert, qui, deux heures durant, s'envoient des piques et font assaut de réparties acérées.

Le film a remporté les cinq Oscars majeurs, et notamment ceux d'interprétation masculine et féminine, amplement mérités pour ces deux acteurs qui réalisent une performance remarquable. Encore aujourd'hui, 80 ans plus tard, "New York - Miami" n'a pas pris une ride, et rares sont les films actuels à proposer des dialogues de la même qualité.

Scarface
7.6

Scarface (1932)

1 h 33 min. Sortie : 17 février 1933 (France). Gangster

Film de Howard Hawks et Richard Rosson

Aramis a mis 7/10.

Annotation :

Le code Hays

"Scarface" de 1932, a eu une existence mouvementée. Il est notamment financé par le fantasque Howard Hughes, le célèbre milliardaire américain qui produira de nombreux films. Le souhait de Hawks et de Hughes, en réalisant "Scarface", des de faire un film subversif, à une époque où le code Hays de censure n'est pas loin.

Le résultat est un film incroyablement violent pour l'époque, où les rafales de mitraillettes "à camembert" (les fameux "Tommy Guns") succèdent aux jurons et aux bris de verre. La mise en scène est maîtrisée (nous ne sommes pourtant qu'aux débuts du parlant, les restrictions techniques sont encore nombreuses), et le film est pionnier : il identifie chaque personnage à son rituel propre, ce qui permet de le reconnaître. Paul Muni est impressionnant dans son rôle, et les seconds rôles sont de très bon niveau. "Scarface" donnera lieu à un remake de De Palma, également très bon.

À partir de ces années là apparaît le code Hays (à la suite de l'affaire de Roscoe Arbuckle), qui va grandement restreindre ce que les réalisateurs ont le droit de montrer ou non dans les films. Il restera en application sévère jusque dans les années 60.

Les Aventures de Robin des Bois
7.4

Les Aventures de Robin des Bois (1938)

The Adventures of Robin Hood

1 h 42 min. Sortie : 24 novembre 1938 (France). Action, Aventure, Romance

Film de Michael Curtiz et William Keighley

Aramis a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le technicolor à trois couleurs

Une nouvelle révolution, après le cinéma parlant, survient dans les années 30 : le technicolor à trois couleurs, qui permet alors, pour la première fois, de réaliser des films aux teintes vibrantes et chatoyantes. "Blanche neige et les sept nains" est un immense succès, et l'on étend alors le procédé aux vrais films. La consécration arrive avec les succès invraisemblables du "Magicien d'Oz", et de "Autant en emporte le vent".

"Les Aventures de Robin des Bois" est l'un des premiers films à exploiter ce technicolor. Curtiz met ici en scène l'une des meilleures paires du 7e art, Olivia de Havilland et Errol Flynn, et propose une démesure de costumes tous plus colorés les uns que les autres. Le film, une grande aventure géniale, est une réussite aussi bien visuelle que narrative.

Indiscrétions
7.6

Indiscrétions (1940)

The Philadelphia Story

1 h 52 min. Sortie : 2 avril 1947 (France). Comédie romantique

Film de George Cukor

Aramis a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

ANNEES 1940 - 87 films vus, moyenne : 7.47

Les années 1940 sont marquées par la deuxième guerre mondiale, qui va durablement bouleverser l'industrie cinématographique (décès multiples des hommes à tous les niveaux de la production, du technicien de lumière au réalisateur en passant par l'acteur). C'est aussi l'une des décennies majeures du cinéma, et, personnellement, celle pour laquelle j'ai la moyenne la plus élevée.

Mon film préféré sur la période est "Indiscrétions", un film de genre "screwball comedy" avec un trio d'acteurs absolument génial : Katharine Hepburn (l'une de mes actrices préférés), Cary Grant et James Stewart (mes deux acteurs préférés). Cukor s'impose dans cette période comme l'un des réalisateurs les plus habiles dans le domaine de la comédie.

Assurance sur la mort
7.9

Assurance sur la mort (1944)

Double Indemnity

1 h 47 min. Sortie : 31 juillet 1946 (France). Film noir

Film de Billy Wilder

Aramis a mis 9/10.

Annotation :

Le film noir classique

Dans les années 40 apparaît un nouveau genre cinématographique, le "film noir", avec "Le Faucon Maltais" de John Huston, sorti en 1941. Le mouvement ne durera pas très longtemps (jusqu'en 57 avec "Touch of Evil"), mais donnera lieu à des films devenus incontournables, et continuera d'influencer les réalisateurs des années après.

Le premier film de Billy Wilder que j'ai vu était "La grande combine", une comédie survitaminée avec les excellents Walter Matthau et Jack Lemmon. Dès lors, j'ai beaucoup aimé le style Wilder, par ailleurs le réalisateur préféré de mon père, qui m'en a du coup fait découvrir d'autres, tout aussi excellents.

"Double Indemnity" ou "Assurance sur la mort" est un polar avec une Barbara Stanwyck d'une noirceur délicieuse. Tous les acteurs proposent une interprétation remarquable, l'histoire et le scénario se tiennent, et l'on assiste à la chute programmée de Fred MacMurray, qui sait qu'il va dans le mur, mais ne peut se soustraire de l'influence dévastatrice de la vénéneuse Barbara. L'un des films noirs de Wilder, et un excellent moment de cinéma.

Le Port de l'angoisse
7.5

Le Port de l'angoisse (1944)

To Have and Have Not

1 h 40 min. Sortie : 10 octobre 1947 (France). Aventure, Romance, Thriller

Film de Howard Hawks

Aramis a mis 8/10.

Annotation :

Un couple de légende

Il faut également créditer, dans ces années-là, Howard Hawks pour la découverte de Lauren Bacall et la formation d'un des plus grands duos du cinéma, le couple qu'elle va bien vite former avec Humphrey Bogart (voté premier acteur de légende d'Hollywood par l'American Film Institute).

"Le Port de l'angoisse" est le premier qui réunira ce couple légendaire. C'est un polar à l'ambiance assez sombre, avec une histoire plutôt simple, qui tient son succès dans l'interprétation brillante de ses acteurs, et de l'atmosphère extraordinaire qu'il propose.

Boulevard du crépuscule
8.2

Boulevard du crépuscule (1950)

Sunset Boulevard

1 h 50 min. Sortie : 18 avril 1951 (France). Film noir

Film de Billy Wilder

Aramis a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

ANNEES 1950 - 102 films vus, moyenne : 7.37

"Sunset Boulevard" est le plus grand polar de Billy Wilder, un film exceptionnel sous tous ces aspects. L'incroyable Gloria Swanson y interprète Norma Desmond, l'un des personnages les plus mémorables du cinéma, une ancienne star du muet qui se complait dans la contemplation de sa gloire passée, et qui recueille un scénariste raté.

Billy Wilder, l'un des réalisateurs les plus doués de l'histoire, réalise son chef d'œuvre en 1950 avec "Sunset Boulevard", également l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Ce film, mon préféré sur cette période glorieuse, met Hollywood face à ses déviances, et l'on y retrouve, dans une scène satirique, quelques stars du muet.

Ève...
8.2

Ève... (1950)

All About Eve

2 h 18 min. Sortie : 18 avril 1951 (France). Drame

Film de Joseph L. Mankiewicz

Aramis a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La fin de l'âge d'or

Il y a beaucoup de films que j'adore sur cette période. Je mentionnais plus tôt cette élégance et cette classe inhérente aux acteurs des temps jadis, cela se retrouve aussi ici, chez Mankiewicz, où le cast au complet du film est impressionnant. J'ai été bluffé par l'immense Bette Davis qui livre une prestation géniale dans ce rôle.

Je parlerai également de "Cat on a Hot Tin Roof", sorti dans les années 50 avec Paul Newman et Elizabeth Taylor : j'ai beaucoup d'affection pour ces films très théâtraux, avec des personnages qui crèvent l'écran (et c'est le cas pour Newman, Taylor et Davis), où le dialogue est roi.

Les années 1950 marquent aussi la fin de ce qu'on appelle la "période classique" d'Hollywood ; dans les années 60, le succès du cinéma américain va décroître, et l'on ne retrouvera jamais les merveilles et les stars de ces trois décennies bénies (30's, 40's, 50's).

Rio Bravo
7.9

Rio Bravo (1959)

2 h 21 min. Sortie : 21 octobre 1959 (France). Western

Film de Howard Hawks

Aramis a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

L'âge d'or du western

Le western américain est l'un de ses genres les plus importants, et qui a donné le plus de films indispensables. C'est la grande époque du divertissement, du film en technicolor et du héros. Le western réunit tout cela, et propose de redécouvrir la légende américaine, filmée par les plus grands cinéastes et mettant en scène les plus grands acteurs.

"Rio Bravo" est l'un des films emblématiques de la période : un acteur mythique (John Wayne), le plus grand cinéaste de tous les temps (Howard Hawks), réunis pour deux heures vingt de génie.

Les Oiseaux
7.5

Les Oiseaux (1963)

The Birds

1 h 59 min. Sortie : 6 septembre 1963 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Aramis a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 1960 - 88 films vus, moyenne : 7.17

Les années 60 sont marquées par un certain déclin de la toute-puissance d'Hollywood, la démocratisation de la couleur (notamment pour les films de genre "épouvante", comme "Les Oiseaux"), et l'introduction de nouvelles thématiques, liées à la disparition du code Hays et aux bouleversements de la société.

"Les Oiseaux" est l'un de mes films préférés, celui de Hitchcock que j'ai le plus aimé. Le pitch est simpliste : une ville est attaquée par des meutes de volatiles arrivés là, semble-t-il, par pur hasard. Mais, une fois de plus, le maître a su réaliser son œuvre avec sa virtuosité habituelle, et propose un polar glaçant à l'atmosphère surréaliste, absolument géniale. Un coup de cœur immédiat et durable (et aussi pour Tippi Hedren, je l'admets volontiers).

Point limite
8.4

Point limite (1964)

Fail-Safe

1 h 52 min. Sortie : 25 février 1965 (France). Drame, Thriller

Film de Sidney Lumet

Aramis a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

La psychose de la guerre froide

Dans les années 1960, on est au cœur de la guerre froide. En 62, le pire a été évité de justesse à Cuba, en quinze jours qui ont décidé du sort de l'humanité. Evidemment, le traumatisme marque durablement, et, en 64, deux films sortent pour exploiter ce thème. Kubrick choisit la voie de l'humour avec "Docteur Folamour", tandis que Lumet privilégie le réalisme avec "Point limite".

Il y dépeint des systèmes d'armes automatisés, trop perfectionnés, et qui échappent au contrôle humain, obligeant les dirigeants à prendre des décisions terribles pour sauver le monde. Une plongée vertigineuse dans un monde où psychologie et technologie sont rois.

La Poursuite impitoyable
7.9

La Poursuite impitoyable (1966)

The Chase

2 h 15 min. Sortie : 15 septembre 1966 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Arthur Penn

Aramis a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Violence, sexe, racisme

Aux Etats-Unis, les années 60 marquent également la fin de la stigmatisation raciale (légalement, en tous cas...) des noirs, la révolution sexuelle, et l'abrogation progressive du code Hays, qui offre alors une plus grande latitude aux réalisateurs.

Avec "La Poursuite impitoyable", Arthur Penn dresse un portrait sans concession de cette Amérique des petits lotissements bourgeois, un peuple d'une crétinerie infinie et chez qui la cruauté et la violence ne sont que des moyens de flatter les plus bas instincts.

Nous nous sommes tant aimés !
7.9

Nous nous sommes tant aimés ! (1974)

C'eravamo tanto amati

2 h 04 min. Sortie : 5 mai 1976 (France). Comédie dramatique

Film de Ettore Scola

Aramis a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 1970 - 108 films vus, moyenne : 6.94

Les années 70 sont marquées par l'émergence de ce que l'on appelle "Le Nouvel Hollywood", et le triomphe de la méthode de "L'Actors Studio", amorcé dans les années 60 par Marlon Brando, et confirmé dans les années 70 avec Robert De Niro, Al Pacino et Jack Nicholson.

Mon film préféré sur la période vient de l'autre côté de l'Atlantique, de la vieille Europe. Le réalisateur italien Ettore Scola réalise son chef d'oeuvre, l'un des plus grands films de l'histoire : "Nous nous sommes tant aimés !".

Trente ans d'histoire de l'Italie y sont rejoués au travers de la plus touchante histoire d'amitié jamais représentée à l'écran - à l'exception d'un certain film de femmes, dix-sept ans plus tard. Acteurs merveilleux, scènes d'anthologie, musique, photographie... Tous les éléments du film s'accordent harmonieusement pour former l'une des partitions les plus géniales de la grande histoire du 7e art.

Voyage au bout de l'enfer
8.3

Voyage au bout de l'enfer (1978)

The Deer Hunter

3 h 03 min. Sortie : 7 mars 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Michael Cimino

Aramis a mis 9/10.

Annotation :

Le traumatisme vietnamien

Les Etats-Unis se sont enlisés dans une guerre qu'ils n'arrivent pas à remporter au Vietnam depuis le milieu des années 50, mais surtout des années 60. L'opinion populaire, de plus en plus défavorable, conduit à un désengagement progressif, et à un retrait total des troupes américaines en 1973. Cela crée un traumatisme durable, qui donnera lieu à de multiples films.

L'un des plus fameux d'entre eux est "Voyage au bout de l'enfer", qui est également l'un de mes films préférés. Outre un casting d'exception, le film constitue une épopée absolument virtuose d'une longue durée, et reste, à ce jour, le meilleur film sur la guerre du Vietnam.

Nashville
7.2

Nashville (1975)

2 h 40 min. Sortie : 12 novembre 1975 (France). Comédie, Drame, Comédie musicale

Film de Robert Altman

Aramis a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le nouvel Hollywood

On assiste dans cette décennie à l'émergence d'une pléiade de nouveaux réalisateurs, qui font leurs débuts dans les années 60 et atteignent petit à petit une certaine notoriété et reconnaissance.

L'échec commercial et artistique des années 1960 et la perte de vitesse des grands studios américains va donner le pouvoir aux réalisateurs pour la première fois. On assiste à l'émergence d'un "nouveau" courant de cinéma, qui change durablement la manière de penser l'image et l'histoire.

Les genres sont bouleversés (westerns crépusculaires de Peckinpah, road-movies, films de société), de nouvelles stars apparaissent et certains des cinéastes emblématiques de la période sont encore actifs de nos jours. Un mouvement de courte durée, mais à l'importance artistique indéniable.

"Nashville" est un film choral de Robert Altman, un des cinéastes qui trouve ses premiers succès dans la période. Une fresque musicale et culturelle passionnante aux multiples histoires entremêlées !

Il était une fois en Amérique
8.4

Il était une fois en Amérique (1984)

Once Upon a Time in America

3 h 49 min. Sortie : 23 mai 1984. Drame, Gangster

Film de Sergio Leone

Aramis a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 1980 - 95 films vus, moyenne : 6.35

Les années 1980 sont marquées par l'apparition de plus en plus de nudité à l'écran, par l'inexorable essor des blockbusters, et par l'arrivée des systèmes vidéo permettant aux films qui ne réussissent pas en salle d'amortir tout de même leurs coûts de production.

Sur la période, mon film préféré est "Il était une fois en Amérique", aussi l'un de mes films préférés entre tous. C'est une fresque immense, extrêmement longues, mais où il est impossible de s'ennuyer tant Leone a réalisé un exploit sur ce film.

Plus encore que "Il était une fois dans l'ouest", ce film m'a bouleversé pour son histoire, par sa musique et par ses personnages. Mélancolie, amour et haine passées dans la ville de New York accueillent un Noodles vieillissant, incarné par Robert de Niro, l'un des plus grands acteurs de son temps.

À noter : l'un des premiers rôles au cinéma de la belle Jennifer Connelly.

Breakfast Club
7.3

Breakfast Club (1985)

The Breakfast Club

1 h 37 min. Sortie : 11 septembre 1985 (France). Comédie, Drame

Film de John Hughes

Aramis a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le teen-movie

Le terme de "teen-movie" est intrinsèquement lié à John Hughes et au "brat-pack", ce groupe d'acteurs qui apparaît dans "Breakfast Club" et "St. Elmo's Fire", deux des films sur l'adolescence qui sortent dans ces années-là.

Le teen-movie est passionnant car il met en scène l'adolescence, une chose qui n'avait encore que très peu été représentée au cinéma. On s'intéresse à cette jeunesse et à ses problèmes pour la première fois, et, encore aujourd'hui, ces films possèdent une vraie valeur, car, si les technologies évoluent, les jeunes restent largement les mêmes...

Le plus représentatif reste "The Breakfast Club", un film où l'on nous montre un groupe d'étudiants aux abords caricaturaux (un personnage = un cliché), qui sont en retenue. Ils vont faire connaissance et se rendre compte qu'ils ne sont pas si différents les uns des autres.

Les Aventuriers de l'arche perdue
7.7

Les Aventuriers de l'arche perdue (1981)

Raiders of the Lost Ark

1 h 55 min. Sortie : 16 septembre 1981 (France). Aventure, Action

Film de Steven Spielberg

Aramis a mis 8/10.

Annotation :

Le blockbuster, l'ère Spielberg

Une tendance démarrée avec "Star Wars" dans les années 70 prend maintenant ici une place prépondérante, la mode du blockbuster est lancée, pour le meilleur et pour le pire.

Si les suites de "Star Wars" sont d'immenses succès, d'autres réalisateurs parviennent également à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas de Steven Spielberg, qui va s'imposer comme "l'entertainer" numéro 1 de Hollywood en réalisant 5 des 10 plus gros succès de la période.

La trilogie d'Indiana Jones, dont chaque film est un hit qui se classe dans le top 10 au box-office de la décennie, me paraît être la plus représentative. Spielberg réalise ici un film avant tout de divertissement, une grande histoire d'aventure, mais qui ne prend pour autant pas son spectateur pour un con.

Thelma et Louise
7.5

Thelma et Louise (1991)

Thelma and Louise

2 h 09 min. Sortie : 29 mai 1991 (France). Road movie, Drame, Aventure

Film de Ridley Scott

Aramis a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 1990 - 114 films vus, moyenne : 6.58

Les années 90 partent sur la même base que la précédente, et seront donc majoritairement dominées par un cinéma de divertissement, de blockbuster. Elles sont toutefois marquées par la naissance d'un certain cinéma indépendant, et la révolution de l'image de synthèse.

La plus grande merveille des années 1990, et le plus beau film de l'histoire du cinéma, arrive tout au début de la décennie. Ridley Scott, l'homme de "Blade Runner" et de "Gladiator", s'allie avec Callie Khouri pour réaliser "Thelma et Louise".

La plus belle histoire d'amitié du cinéma, et son plus beau voyage, mettent en scène deux copines qui partent pour un weekend à la montagne. Un arrêt funeste à un diner d'autoroute va compromettre leurs plans et bouleverser leurs vies.

Le film, parfait sous tous ses aspects, fut une revendication féministe importante doublée d'une des plus grandes histoires jamais contées. Personnellement, c'est exactement pour ce genre d'émotion que j'aime le cinéma : ce film me retourne à chaque fois, et j'en sors le cœur en boule, les yeux humides, mais toujours plus conquis.

Jurassic Park
7.6

Jurassic Park (1993)

2 h 07 min. Sortie : 20 octobre 1993 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Steven Spielberg

Aramis a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

L'avènement de l'image de synthèse

"Jurassic Park" est un film que j'ai adoré, probablement en raison de mon amour immodéré pour les gros dinosaures monstrueux...

Pour l'époque, le film est une véritable prouesse technique, qui repousse les limites de l'image de synthèse. Il y a clairement un avant et un après "Jurassic Park", qui est novateur, et brillant. Encore aujourd'hui, les dinosaures numériques du film sont criants de réalisme.

Les vrais stars de ce film ne sont pas les insipides Sam Neill et Laura Dern, ni même l'excellent Goldblum. Ce sont le T-Rex gigantesque et les vélociraptors terrifiants, qui reprennent le contrôle du parc alors que les humains fuient.

Pulp Fiction
8.3

Pulp Fiction (1994)

2 h 34 min. Sortie : 26 octobre 1994 (France). Gangster, Comédie

Film de Quentin Tarantino

Aramis a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Un certain cinéma indépendant

Dans les années 90 naissent de studios de cinéma indépendants, tels Miramax, Lions Gate ou New Line. L'un des meilleurs représentants est "Pulp Fiction".

Dans les années 90, Tarantino réalise ses premiers faits d'armes, et obtient la consécration planétaire avec "Pulp Fiction", qui lui vaut la palme d'or à Cannes. Le film est nominé aux Oscars, mais en concurrence avec un autre immense ténor de 1994 (Forrest Gump), ne repart qu'avec une récompense consacrant son scénario.

"Pulp Fiction" est le film qui m'a fait aimer le cinéma, et avoir envie d'en voir plus. C'est celui qui m'a fait découvrir Tarantino, dont j'aime beaucoup l'ensemble de l’œuvre, un réalisateur qui ne m'a encore jamais déçu. Pour sa construction non linéaire, ses dialogues excellents et ses situations absurdes, "Pulp Fiction" est maintenant devenu un film culte. En tous cas, c'est l'un de mes films préférés.

Gran Torino
7.7

Gran Torino (2008)

1 h 56 min. Sortie : 25 février 2009 (France). Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Aramis a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

ANNEES 2000 - 223 films vus, moyenne : 5.65

Ce sont les années où j'ai commencé à voir pas mal de films au cinéma, et à voir un certain nombre de films téléchargés.

"Grand Torino" est mon film préféré, et de loin, sur la décennie. J'aime beaucoup le cinéma de Clint Eastwood, qui est un réalisateur capable d'une grande finesse, et surtout qui a énormément progressé depuis ses débuts : je suis sensible à cette évolution, à cette volonté à travailler et à s'améliorer.

Le personnage de Walt Kowalski dans "Gran Torino" est à mon sens le meilleur rôle d'Eastwood, touchant, grinçant et délicieux dans son humour cynique et misanthrope. Le film propose une très belle histoire, de beaux personnages, et est réalisé avec une grande maîtrise ; je n'en demande pas plus.

Gladiator
7.6

Gladiator (2000)

2 h 35 min. Sortie : 20 juin 2000 (France). Péplum, Aventure, Drame

Film de Ridley Scott

Aramis a mis 9/10.

Annotation :

La renaissance du péplum

Dans les années 2000, on assiste à une certaine renaissance d'un genre qui avait connu ses heures de gloire avec Cecil B. DeMille à l'époque classique d'Hollywood, le péplum.

Le genre est ressuscité par Ridley Scott, qui sort, en 2000, "Gladiator". Le film constitue à la fois une claque esthétique inoubliable, tant il est impressionnant, bien filmé et photographié, mais également une expérience sonore incroyable, avec Hans Zimmer qui signe sans doute sa meilleure bande sonore et qui ne fera jamais aussi bien dans le futur.

Si "Gladiator" est l'un des plus grands chefs d'œuvre des années 2000, ce ne sera pas le cas de nombre de péplums plus ou moins mythologiques qui suivront ("Troie" le premier...).

Juno
6.8

Juno (2007)

1 h 36 min. Sortie : 6 février 2008 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Jason Reitman

Aramis a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Subsistance de quelques productions indépendantes

Mention spéciale à deux films que j'aime beaucoup sur cette décennie : "Little Miss Sunshine", et surtout "Juno". Les deux mettent à l'honneur une héroïne décalée, mais particulièrement juste, et, géniale.

Ce sont aussi des films plus 'indépendants', aux budgets plus réduits, qui misent sur une atmosphère particulière, des dialogues et des personnages développés. C'est un cinéma qui me touche beaucoup plus que la majorité des blockbusters qui sortent dans cette période et qui constituent le gros de la production hollywoodienne.

"Juno" est un film pour lequel j'ai beaucoup d'affection, un excellent rôle pour Ellen Page, qui n'a depuis, hélas, pas fait grand chose d'intéressant.

Boyhood
7.3

Boyhood (2014)

2 h 46 min. Sortie : 23 juillet 2014 (France). Drame

Film de Richard Linklater

Aramis a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

ANNEES 2010 - 240 films vus, moyenne : 5.54

La décennie actuelle, celle où l'on peut décemment dire "c'était mieux avant". Je vais désormais régulièrement au cinéma, et je ne vais pas voir que les films dont je suis assuré qu'il me plaise ; corollaire, je vois pas mal de merdes...

En dehors des films de superhéros que je ne citerai pas ici, parce qu'il y en a beaucoup trop, et que ce sont bien trop souvent de grosses daubes, les années 2010 sont marquées, pour moi, par le déclin du cinéma d'auteur original. Outre les films d'actions décérébrés, et les suites innombrables (le mal du siècle), l'on ne fait guère plus que de grandes adaptations/biopics assez mauvais.

"Boyhood" est mon film préféré des années 2010, et j'aime tout ce qu'il représente. Au-delà de son histoire, simple et puissante, et de la prouesse absolument remarquable accomplie par Richard Linklater (filmer les mêmes acteurs pendant 12 ans), de ses acteurs et actrices géniaux, "Boyhood" marque pour moi le triomphe d'un cinéma plus modeste que les celui des blockbusters américains, et c'est pour moi encourageant pour la suite.

Inception
7.5

Inception (2010)

2 h 28 min. Sortie : 21 juillet 2010 (France). Action, Thriller, Science-fiction

Film de Christopher Nolan

Aramis a mis 7/10.

Annotation :

L'ère Nolan & consorts

Il me semble indispensable de faire figurer un film de Christopher Nolan, qui s'est imposé sur cette décennie comme un réalisateur majeur du cinéma contemporain. Chacun de ses films, des mastodontes au budget énorme et générant des recettes colossales dans le monde entier, est désormais un évènement en soi.

Je choisis "Inception", qui est l'archétype du gros blockbuster qui fonctionne. Pour cela, Nolan réunit un casting de haute volée avec des acteurs incontournables. Le scénario est original, les effets spéciaux sont impressionnants, le rythme est rapide et la fin est volontairement ambiguë, laissant le choix au spectateur : le public est ravi et y trouve son compte.

Bon, pour moi, ça a marché sur ce film, mais je suis de moins en moins sensible à ce genre de soupe.

Gravity
6.8

Gravity (2013)

1 h 30 min. Sortie : 23 octobre 2013 (France). Drame, Thriller, Catastrophe

Film de Alfonso Cuarón

Aramis a mis 6/10.

Annotation :

La 3D, l'IMAX, la motion capture...

Le triomphe de l'ordinateur, le niveau technologique des studios permet désormais ce genre de grand spectacle, aux effets visuels somptueux. Ne s'apprécie néanmoins que dans une immense salle avec un énorme écran, et, s'il faut en passer par là, des lunettes 3D. Au moins, pour ce film, l'intérêt est réel, c'est assez rare pour le signaler.

Par contre, une nomination à l'Oscar pour un rôle et une performance comme ceux de Sandra Bullock, c'est un peu excessif... enfin, elle a bien réussi à en avoir un, tout est possible.

Aramis

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