la nature hostile

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Quatre citadins partent le temps d'un week-end pour une tranquille randonnée en canoë et parties de pêche dans des paysages voués à disparaître à cause d'un projet imminent de barrage. La nature est d'abord havre de paix et paradis, la caméra en donne une vision toute rousseauiste. Puis la rencontre avec les rustres autochtones transforme l'escapade ludique en cauchemar. Les paysages se font plus sombres, inquiétants, le danger peut venir de partout, les rapides de la rivière sont devenus non plus un terrain de jeu mais un parcours d'obstacles mortels.

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D'abord dominée par le héros qui se considère comme le créateur d'une nouvelle civilisation ("la glace est la civilisation!"), la nature reprend ses droits dans la deuxième partie de l'histoire, mettant en échec l'ingénieur mégalomane aux projets aussi pharaonesques que vains. La morale éclot dans ses derniers mots : "la nature est tordue. Or je voulais des angles droits, des lignes droites."

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Cheryl décide sur un coup de tête de se lancer en solitaire dans la traversée du légendaire pacific Crest Trail, long sentier ininterrompu de 1700 kilomètres. Dans une nature majestueuse mais surtout menaçante et implacable, où la douleur physique est présente à chaque pas, elle laissera de côté ses écorchures intérieures et ses bleus à l'âme pour se forger au bout du chemin une identité heureuse et délestée du passé.

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Semblable à Wild dans sa structure et ses éléments narratifs, l'histoire d'une jeune femme un peu paumée, instable mais déterminée, qui se lance dans une improbable traversée du désert australien à dos de chameau, à la quête d'elle-même et d'un sens nouveau à donner à sa vie. La nature est l'opposant. Il faut affronter la fournaise, le manque d'eau, les attaques d'animaux sauvages. Ce sont les êtres dressés sur sa route qui, par leur bienveillance, lui permettront de surmonter tous les obstacles de son périple. Et au bout, la mer, immense et salvatrice, dans laquelle l'héroïne entrera avec ferveur, comme pour se purifier de son passé trop lourd.

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Le colonel Kurtz et une poignée de soldats ont décidé de se retirer des tapages de la guerre et de la civilisation en s'installant au fin fond de la jungle du Vietnam. le film montre comment la jungle tropicale étouffante a déteint sur l'âme de ces êtres, les conduisant peu à peu à adopter des comportements désaxés marqués par un retour à un ordre primitif.

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Des jeunes filles d'un pensionnat disparaissent lors d'une promenade à Hanging Rock, sorte de gros rocher sacré posé au milieu du bush australien. Aucune réponse rationnelle ne viendra à bout de l'énigme, le sortilège de la nature nous place sur une autre dimension explicative. Déifiée, personnifiée, elle s'impose comme le personnage principal du film.

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Aux yeux de Christopher Mac Candless, nourri de ses rêves adolescents et de la lecture de Kerouac et de Thoreau, la nature est le symbole de la vie et de la compréhension de soi et du monde. Son but est d'atteindre l'Alaska afin d'y vivre en accord avec les principes de la nature. Se construire en apprenant à apprivoiser un environnement sauvage et vierge de l'empreinte de l'homme moderne. Mais, sans matériel approprié ni préparation, il déchante vite et affronte une nature hostile et cruelle qui l'engloutira rapidement.

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La forêt tropicale, exotique et inconnue, est associée au danger, à la sauvagerie et au droit du plus fort. Elle est dépeinte en opposition au monde civilisé. Inquiétante, elle abrite des espèces animales dangereuses, des tribus sauvages effrayantes.

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La nature est ici représentée dans sa forme chaotique puisque le néant s'empare peu à peu et inexorablement de tous les paysages de Fantasia. C'est tout un monde qui disparaît avec ses idéaux, les hommes ne rêvent plus, et le néant est l'allégorie du dépérissement de notre imagination dans la civilisation du tout scientifique. Nos paysages intérieurs sont alors voués à la stérilité sans les rêves qui les façonnent.

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Les captifs évadés du goulag vont devoir affronter une nature écrasante dans ses extrêmes climatiques : tour à tour le froid glacial dans le désert de Sibérie puis la chaleur aride dans le désert de Gobi. Ils comprennent que ce n'est pas les hommes qu'il faut redouter (poursuivants, dénonciateurs,soldats communistes) mais la nature.

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Le film est insipide mais la scène d'ouverture décrivant le tsunami est saisissante d'effroi.

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"Un couple en crise profite d'un week-end dans la nature sauvage pour tenter de se réconcilier. Mais, entre désirs mesquins et frustrations égoïstes, ils ne feront que s'éloigner- et s'éloigner aussi de leur environnement. Ils le salissent, l'agressent, le détruisent. Au point de subir la vengeance de la nature. Plurielle et indéfinissable, totale et abstraite, elle traque alors ses bourreaux." (Nicolas Tellop dans "La 7ème obsession")

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C'est un peu bourrin, la psychologie des personnages est très cliché mais le spectacle du déchaînement des éléments naturels est impressionnant.

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La nature se venge de l'humanité en libérant dans l'air des neurotransmetteurs qui provoquent une vague de suicides.