Films découverts en 2022

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Interior Design : 3/10
Merde : 9/10
Shanking Tokyo : 7/10

Difficile de juger ce film comme un tout tant les segments sont extrêmement différents les uns des autres et portent chacun la patte artistique de leur auteur.
La partie de Michel Gondry partait d'une bonne intention mais s'avère trop laborieuse dans son développement. Bong Joon-ho arrive quant à lui à transcender son postulat assez classique par une mise en scène donnant du corps à l'univers et de l'empathie pour les personnages. Mais c'est surtout Leos Carax qui sort son épingle du jeu avec un court-métrage d'une poésie surréaliste préfigurant l'excellent Holy Motors.

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D'habitude j'adore ce genre de thriller psychologique mettant en scène le glissement vers une folie de plus en plus exacerbée, d'autant plus lorsqu'ils sont portés par de solides acteurs. Mais là, j'ai seulement eu l'impression que le film était dans une posture. Se contentant de reproduire, non sans talent faut-il le reconnaître, tous les codes de l'expressionnisme allemands sans y apporter aucune plu-valu et avec trois fois trop de longueur. Certaines scènes fonctionnent, en particulier le dernier acte et surtout grâce à l'implication des comédiens, mais le film aurait gagné en intensité si il avait facilement coupé 1h de métrage.

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J'aurais pu accepter cette assommante intrigue de télénovela à la Demain nous Appartient à partir du moment où Milena Smith vient élire domicile chez Pénélope Cruz, devient sans le savoir la baby-sitter de sa propre fille et débute une idylle avec la véritable mère de sa fausse fille défunte. Là le film semblait prendre une direction plutôt prometteuse. Hélas Almodovar a bien vieillit et si autrefois, il aurait sûrement poussé cette grotesque situation à son paroxysme, ici elle prend fin par une larmoyante scène de confession qui débouche sur la séparation des deux amantes, Smith qui récupère la garde de sa fille de sang alors qu'elle ne la connais que depuis quelques semaines et Cruz qui s'en remet très vite parce qu'elle est à nouveau enceinte....Bref tout ça pour ça quoi, ça valait le coup hein ?

Ah et puis, qu'est ce que les fosses communes du Franquisme viennent foutre dans cette histoire ? Non pas que le sujet est inintéressant, bien au contraire. Mais je ne vois absolument pas le lien avec le sujet principal du film, et même si il existe, il est de toute manière beaucoup trop éloigné thématiquement et politiquement avec les atrocités du franquisme pour avoir la moindre pertinence dans ce scénar.

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A l'instar des Mitchell, autre grand film d'animation sortit cette année, le dernier Hosoda s'inscrit esthétiquement et thématiquement dans son époque. Décrivant avec brio la vie parallèle que nous pouvons mener sur les réseaux sociaux avec ses codes spécifiques, ses bails internes ou sa myriade de célébrités numériques totalement inconnu du monde réel. Le long-métrage rappelle également la force première du monde virtuel qui, par son abstraction, peut nous permettre d'exprimer une part de nous-même que l'on ne pourrait ou n'oserait pas exprimer autrement. D'où l'idée de l'avatar personnifié, généré à partir de ce qu'est intrinsèquement son utilisateur, indépendamment de sa forme irl et transformant ainsi une ado asocial mutique en une magnifique diva de la chanson, ou un enfant maltraité en une bête immonde détruisant tout sur son passage.

D'un sujet aussi terre à terre que notre rapport aux réseaux sociaux, Hosoda parvient néanmoins à disséminer une certaine poésie dans la relation que tisse ses protagonistes principaux, couplée à une véritable féérie visuelle de sa mise en scène.
En outre, il a su apporter une ampleur cinématographique à quelque chose d'aussi immatériel que des interactions virtuelles par claviers interposés.

Loin de l'univers minimaliste de Summer Wars, celui de U apparaît au contraire comme un gigantesque monde ouvert fourmillant de détails et de mouvement. Avec une profusion d'images, de messages, d'émojis ou de mèmes caractéristiques des médias japonais, contrastant fortement avec le monde réel et ses décors photoréalistes plats volontairement immobiles.

Certes, le film est souvent assez cul cul, difficile à suivre du fait de son rythme effréné, donne parfois trop d'exposition à des personnages dont on se fout éperdument, abuse de facilités scénaristiques assez visibles ou de gags burlesques à la japonaise qui, personnellement, me mettent toujours mal à l'aise.
Mais il est suffisamment riche, créatif et original pour que nous pussions passer outre ses petits défauts. Et je suis persuadé que tous ceux qui, comme moi, passent trop de temps sur Twitter, Instagram ou Sens Critique, ne resteront pas insensible à l'histoire du film ou à la représentation esthétique de son univers.

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Si dans la première partie Lana Wachowski aborde non sans humour l'impact culturel de son œuvre sur la société contemporaine, rappelle son véritable propos à tous ceux qui l'auraient détourné de son sens initial et tourne en dérision les gros studios ne cherchant qu'à capitaliser sur leurs licences sans en comprendre la portée artistique ou les raisons de leur succès auprès du public. La seconde partie s'articulant autour du sauvetage de Trinity semble davantage faire office de prétexte pour que Lana fasse de Matrix Ressurection le blockbuster débile, bourrin et auto-référencé qu'il se doit d'être.

Et si l'intrigue ne nous laisse pas totalement indifférent grâce à l'attachement que l'on a développé pour les personnages principaux au cours des précédents épisodes, celle-ci est tout de même sacrément plombée par une réalisation indigente, pétrie de scènes d'actions digne des pires actioners de l'an 2000.

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Compilation de tranches de vie prenant place dans l'Amérique des années 70 et s'articulant autour de deux jeunes gens qui s'aiment mais pas pas trop, sont en couple mais tant que ça.
Le film rappelle évidemment le cultissime Boogie Night mais en moins rythmé, avec moins d'enjeux, moins de fond et beaucoup moins de péripéties exaltantes.

D'autant que les histoires d'amour à la Je t'aime moi non plus où les tourtereaux se tournent autour sans jamais rien concrétiser, tout en piquant une crise de jalousie dès que l'un dans d'eux va papillonner ailleurs ; ça a tendance à vite me gaver.
Heureusement que les personnages sont suffisamment bien campés et développés (surtout celui d'Alana Kane) pour demeurer attachants malgré la redondance de leur romance. Il en va d'ailleurs de même pour tous les seconds-couteaux qui prennent un plaisir communicatif à incarner leurs personnages hauts en couleur, quel que soit leur temps à l'écran.

En résulte une comédie romantique suffisamment bien écrite et réalisé pour divertir sur le moment mais qui ne laissera pas un souvenir intéressante sur le long terme et dont le manque de fond et d'enjeux nous laisse immanquablement sur notre faim.

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Film froid et mal-aimable qui conte néanmoins avec brio la naissance et la déliquescence d'un couple toxique composé d'une jeune étrangère pleine de vie, et d'un vieux styliste névrosé qui pour se protéger de la vie, règne en maitre sur son petit monde rigide où chaque chose se doit de rester à sa place. Le tout porté par une mise en scène au cordeau, épousant à merveille la rigidité de son personnage principal.

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On sent un peu le documentaire prétexte à la thérapie familiale que Charlotte Gainsbourg tente maladroitement de justifier par des dispositifs cinématographiques assez vain, si ce n'est lors d'une séquence tournée dans l'antre de Serge Gainsbourg restée intacte depuis 1991, et au cours de laquelle mère et fille se remémorent avec émotion leur vie passée dans cette incroyable demeure.

Finalement, le documentaire n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il laisse les deux femmes parler de leurs névroses respectives, essayer de verbaliser la distance qui s'est instaurée entre elles au fil des années, ou revenir sur des éléments importants de leur parcours sur lesquels elles n'ont jamais eu l'occasion de s'exprimer.
Et c'est à travers cet ensemble de conversations intimes ponctués par de petits moments de vie que se dessine l'amour de Charlotte vis à vis de sa mère et l'image qu'elle souhaite garder d'elle avant qu'il ne soit trop tard.

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Film d'horreur fauché ne tenant que sur sa mise en scène sensitive d'une efficacité redoutable. Sachant généré du suspens, mettre en valeur les superbes effets spéciaux de l'équipe technique et retranscrire visuellement le point de vue du personnage principal ou de ses antagonistes.

La première partie est un peu plombé par ses personnages agaçants campés par des comédiens en roue libre. Mais dès que Bruce Campell se retrouve seul face aux créatures démoniaques, le film nous emporte dans son torrent de gore esthétisé et de folie visuelle jamais réfrénée

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Emmanuel Carrère porte à l'écran le témoignage de Florence Aubenas qui vécu incognito parmi les prolos pendant près d'un an, afin de mieux comprendre le quotidien des femmes de chambre frappées de plein fouet par la crise financière de 2008.
Racontant avec précision et sans misérabilisme la précarité et les conditions de travail éprouvantes de ces agents d'entretien, tout en questionnant également l'infiltration de cette écrivaine bourgeoise s'accaparant le travail d'une personne qui en aurait réellement besoin et développant des relations amicales tronquées par un rapport de classe dissimulé. Tout ça pour informer une élite déconnectée de ces réalités sociales qui retiendra davantage la performance de l'autrice que les conclusions de son enquête.

En cela, je trouve la démarche de faire jouer Juliette Binoche, comédienne bobo multi césarisée, aux côtés de comédien.es non-professionnels ayant tous réellement travaillés en tant qu'agent d’entretien sur le ferry de Ouistreham, infiniment plus cohérente que ce qu'avait pu faire Chloé Zhao avec son Nomadland, dans lequel les vrais nomades ne servaient qu'à mettre en valeur le talent de l'actrice oscarisée pour son rôle.

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Version plus aboutie du premier volet où Sam Raimi a enfin les moyens pour exprimer la pleine mesure de son talent.
Les acteurs sont aussi plus convaincants et le film lorgne vers un humour burlesque qui le rapproche immanquablement des premiers films de Tim Burton et de Peter Jackson.
Après j'adhère pas à 100% au délire. L'outrance permanente du métrage à de quoi lasser à la longue. Et puis, qu'est ce que c'est que cette fin WTF digne des Visiteurs 3 ?

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Ascension grandiose et chute fulgurante d'un illusionniste talentueux qui, à force de manipuler avec précision les sentiments de ses victimes, finit par se prendre pour un démurge, avant de se heurter au pouvoir d'une femme fatale manipulant aussi bien les esprits que lui ; et de se bruler les ailes face à de trop gros poissons.

Del Toro prend son temps pour poser le cadre dans lequel se construit son anti-héros, les nombreuses relations qui participeront de près ou de loin à son évolution, ainsi qu'une multitudes d'éléments hautement symboliques qui prendront tout leur sens lors du dernier tiers. Il en découle une intrigue captivante qui doit sûrement beaucoup au roman dont elle est tirée et justifierait à elle seule le visionnage du long-métrage.

J'ai toujours un peu de mal avec la réalisation du cinéaste, notamment à cause de tous ces travellings incessants dont je ne comprendrais jamais l'intérêt formel. Mais au contraire de ces précédents travaux, j'avoue avoir été beaucoup plus réceptif à l'ambiance de "Film Noir" que confère à la fois la direction artistique, le rythme, la musique et surtout la prestation incroyable de chaque comédien à l'écran.

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Sur le papier, l'histoire de ce scientifique défiguré à la suite d'une immolation forcée et qui sombre dans la folie meurtrière en cachant son monstrueux visage sous de multiples masques, avait de quoi me passionner.
Mais même si il en est l'auteur d'origine, Sam Raimi n'était peut-être pas le meilleur choix pour la porter à l'écran.

Car si un Tim Burton de l'époque en aurait sûrement fait un conte gothique dans la lignée de Batman Returns, Raimi en fait une Bande-dessinée cartoonesque dont l'exubérance burlesque et l'esthétique cheapos jurent totalement avec la noirceur poétique du récit.

Reste quelques belles idées de mise en scène et l'implication totale des interprètes, dont l'excellent Liam Neeson qui joue peut-être ici son meilleur rôle.

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Je ne me sens pas légitime à parler de ce film dans la mesure où je n'ai jamais subit d'harcèlement durant de mon enfance. Quelques intimidations occasionnelles, mais rien de comparable à ce qui est montré ici. Par conséquent, j'ai une vision totalement différente du monde de l'enfance et de la violence qui peut y régner et en cela, les bouquins du Petit Nicolas ou les écrits de Riad Sattouf à ce sujet, résonnent infiniment plus avec mon propre vécu que ne le fait ce long-métrage soit disant plus réaliste.

C'est pourquoi je vous invite à me corriger si vous avez l'impression que je dis une bêtise. Peut-être que pour certains, cela fait sens de filmer une école primaire comme la prison de Fleury-Mérogis, mais personnellement je n'y vois qu'un traitement caricatural, manichéen et sur-dramatisé totalement détaché du réel et m'empêchant de croire à la véracité du "monde" que l'on me présente. Un monde filmé à hauteur d'enfant mais déformé par les yeux adultes de sa réalisatrice.

D'autant que, si le film montre frontalement la violence dans les cours de récré, jamais il ne se questionne sur les raisons de cette violence ou n'essaye de l'inscrire dans un contexte sociologique plus complexe. Dès lors, difficile de le percevoir autrement que comme un interminable spot de prévention gouvernemental contre le harcèlement scolaire.

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Film de commande dans lequel Sam Raimi livre sans doute l'un des travaux les moins intéressants de sa carrière. On y retrouve certes quelques effets stylisés rappelant les westerns spaghettis de Sergio Leone, mais rien d'aussi créatif que ce qu'il a pu produire sur les sagas Evil Dead et Spider-Man et surtout, ça ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce Battle Royal soporifique au possible.

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Encore un biopic hollywoodien sur une rockstar bourrée de talent et de cachetons qui plonge à corps perdu dans les affres de la drogue et de l'autodestruction. Sauf qu'ici, James Mangold montre la descente aux enfers de son anti-héros par une succession de séquences fortes, traduisant l'ampleur de sa déchéance mentale, surtout lorsqu'on le compare au gentil campagnard idéaliste qu'il était au début du film.
Le réalisateur donne du poids au mal-être de Johnny Cash en le dotant d'un traumatisme éprouvant qui fait écho à celui de son interprète. Ce dernier semble d'ailleurs comprendre le crooner plus que personne d'autre et livre l'une des prestations les plus touchantes de sa carrière.

Toute la réussite du film tient également dans cette mise en scène simple mais efficace, au rythme impeccable, sachant parfaitement retranscrive l’effervescence provoquée dans les 50's par une musique aujourd'hui tombée en désuétude.

Seule ombre au tableau, la relation hautement toxique entre John et June qui n'est certes pas édulcorée mais qu'on n'essaye malgré tout à faire passer pour une belle histoire d'amour alors que, mdr !
On comprend mal comprend pourquoi la chanteuse country accepterait la demande en mariage d'un homme qu'elle n'a pas arrêté de friendzonner durant tout le long-métrage alors qu'il revenait continuellement à la charge, devenant de plus en plus insistant scène après scène, même en étant totalement sobre.
Faut croire que ce type de "romance" était encore considéré comme "romantique" dans les années 2000.

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Un juif français échappe de justesse à la mort en apprenant le persan à un chef nazi alors qu'il ne connaît pas la langue et doit de fait en inventer chaque mot à partir des patronymes de ces nombreux collègues déportés.

Avec un tel postulant, il était difficile d'aboutir à un mauvais film et en effet, Vadim Perelman réussit parfaitement tous les aspects de son récit.

Que ce soit la tension générée par le danger de mort qui plane continuellement au dessus du personnage principal, la vie quotidienne dans un camp de concentration autant du côté des opprimés et que celui des oppresseurs, la culpabilité du héros a échappé au massacre du IIIème Reich et bien-sûr, l'apprentissage de cette langue imaginaire portant en elle la mémoire des milliers de juifs génocidés qui finit par devenir un authentique dialecte entre l'officier nazi et son prisonnier, leur permettant d'en apprendre plus l'un de l'autre et même commencer à développer un semblant d'amitié sincère.

Certes on devine assez bien là où l'histoire va nous amener mais cette dernière demeure terriblement touchante grâce au traitement humaniste des personnages jamais brocardés de manière caricaturale, ainsi qu'au jeu tout en finesse de leurs interprètes.

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J'ai du mal à comprendre l'intérêt du film, si ce n'est peut-être démystifier la figure du punk anar des années 70 et montrer les limites d'un mode de vie nihiliste et auto-destructeur.
La mise en scène réaliste façon Ken Loach, couplée à l'incarnation du tout jeune Gary Oldman, génère une certaine empathie à l'égard du bassiste, sans pour autant nous captiver de bout en bout par sa courte vie et encore moins par son ennuyeuse romance avec une groupie, campée par l'insupportable Chloe webb.

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9 ans d'attente pour un épisode de Black Mirror trois fois trop long, reprenant tous les poncifs de la science-fiction robotique, combinés à des sous-intrigues de vaudeville mettant en scène des personnages tous plus insupportables les uns que les autres.
Le concept et la narration décousue rappelle vaguement Delicatessen, la noirceur et l'inventivité visuelle en moins.Si Jean-Pierre Jeunet ne se trouvait pas derrière la caméra, j'aurais arrêté au bout de 10min.

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Un diptyque sorti la même semaine avec un second volet racontant la conception du premier, le projet avait de quoi m'intéresser. Autant vous dire que maintenant, je suis beaucoup moins enthousiaste à l'idée de retourner en salle m'infliger 2 nouvelles heures de mélo bourgeois ennuyeux, accumulant tous les clichés affiliés aux relations toxiques et dévitalisant totalement son récit répétitif par une lenteur léthargique, des comédiens sous xanax aux dialogues ampoulés et une mise en scène purement cérébrale, tentant vainement d'insuffler une épaisseur intellectuelle à la banalité de son scénario.

Aussi, même si la seconde partie semble montrer comment transformer son vécu personnel en œuvre d'art, tout en s'appuyant sur les évènements racontés dans le premier film. J'ai peur que le style de la réalisatrice me rende totalement hermétique à sa proposition filmique.

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Peu ou prou les mêmes qualités et les mêmes défauts que pour Evil Dead 2.
Le trip moyennageux n'apporte finalement pas grand chose alors qu'il appelait à un scénario un peu plus ambitieux qui ici, semble faire un peu défaut compte tenu du renforcement des enjeux, de la multiplication des personnages et de l'élargissement de l'univers.
Alors qu'il avait toutes les cartes en main pour faire de son film une aventure épique et décalée, Raimi persiste dans son délire cheapos et nanardesque qui devient franchement lassant à la longue.

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L'histoire de cet escroc à la Arrête moi si tu peux aurait pu bénéficier d'un meilleur storytelling. Mais l'affaire est suffisamment intéressante pour nous maintenir en haleine tout du long, comme un bon épisode d'Enquête Criminelle. Ni plus, ni moins.

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Certes on a droit à une intrigue faiblarde prétexte à enquiller du gag et les développements de personnages y sont terriblement artificiels. Mais à côté de ça, le film tient bien la route. Il est assez créatif dans sa réalisation comme dans sa direction artistique et suffisamment rigolo, avec un mélange de blagues burlesques et de vannes référencées pour taper dans l’œil des milenials, pour être pleinement divertissant.
En tout cas c'est mieux que 88% de ce qu'a pu produire cette licence en 40 ans, ce qui est déjà assez admirable pour être souligné.

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3H07 c'est peut-être un poil longuet, mais il fallait peut-être ça pour rendre compte de l'extraordinaire histoire d'amour de deux marginaux qui démarre dans un village de vacances au bord de la mer et se termine dans un petite ville de campagne, en passant par la capitale où la pétillante Betty tentera désespérément d'introduire son amoureux dans le monde très fermé de la littérature française.

La narration décousue faite de petites tranches de vie autour d'un jeune couple un peu barré rappelle fortement celle du récent Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson, si ce n'est qu'ici chaque changement d’environnement donne lieu à plusieurs rencontres avec des personnages hauts en couleur, ainsi qu'à une multitudes de péripéties plus ou moins drôle ou tragique permettant d'approfondir la personnalité de nos protagonistes tout en les faisant évoluer dans un contexte précis, celui de la France des années 80.

La magie opère grâce au talent de Jean-Jacques Beineix, magnifiant le quotidien ou les drames personnels de ses héros par une mise en scène stylisée mais jamais trop démonstrative, et surtout, grâce à l'alchimie perceptible entre les deux comédiens qui portent le film sur leurs épaules. Certes, la toute jeune Béatrice Dalle n'a pas la justesse ni l'intensité de son partenaire Jean-Hugues Anglade, mais son assurance couplée à son magnétisme naturel compensent largement ses faiblesses de jeu.

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Media Crash a plus l'allure d'un reportage TV que d'un vrai documentaire de cinéma et le gauchiste convaincu déjà abonné à la chaîne Youtube de Mediapart, n'apprendra pas grand chose de neuf en le regardant alors qu'il sera pourtant le seul à le voir en salle.
Mais il a toutefois le mérite d'apporter des exemples représentatifs du problème de la concentration des médias, détenus par quelques milliardaires copains comme cochons avec les hommes politiques, qui ont tous les moyens en leur possession pour censurer, intimider ou espionner les journalistes pouvant nuire à leurs intérêts personnels.

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Film de propagande caractéristique du cinéma hollywoodien des années 40, visant à inciter le jeune américain moyen à s'engager dans une guerre qui ne le concerne pas en diabolisant l'ennemi nazi et en le mettant en prise avec un ricain bien de chez lui. Les 20 premières minutes laisse entrevoir une palpitante chasse à l'homme. Mais mise à part deux autres séquences de tension en milieu et fin de métrage, le film s'enlise dans un ventre mou ennuyeux développant une histoire d'amour pas crédible pour un sous, servant uniquement à rajouter un enjeu émotionnel au climix final.
Aussi, l'engagement du chasseur dans le conflit armé à la toute fin souligne grossièrement les intentions politiques de la production.

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Agréablement surpris par cette adaptation de Zai Zai Zai que j'ai trouvé plus drôle et aboutit que l’œuvre originale.

Certes ce n'est pas la comédie du siècle et la mise en scène y est assez rudimentaire. Mais on sent que François Desagnat a prit soin d'adapter chaque gag pour restituer ou amplifier sa puissance comique sur le grand écran. Qu'il s'est échiné à créer de nouveaux gags dans le même style que Fabcaro pour atteindre la durée réglementaire des 85min. Qu'il a tenu à donner plus d'importance et de personnalité aux personnages principaux afin de rentabiliser le cachet de leurs interprètes. Et surtout, qu'il s'est évertué à lier le plus possible cette multitude de saynètes disparates dans le but de donner à tout ce bazar absurde une véritable construction scénaristique aboutissant à une remarquable séquence de procès.

Le casting est impeccable et quel que soit leur temps à l'écran, chaque comédien prend un plaisir communicatif à apporter leur pierre à cet hilarant édifice de 1h25 sans temps mort.

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Moins ambitieux que la première folle histoire du Palmashow, ce projet plus modeste touche néanmoins par sa tendresse à l'égard de tous ces amateurs qui s'investissent corps et âmes dans la pratique de leur art, quitte à accoucher d’œuvres nanardesques au possible, mais dont la sincérité absolue inspire forcément la sympathie.
En cela, les deux "vedettes" campées par David & Grégoire paraissent beaucoup plus humains que celles de leur précédent métrage. Malgré leurs innombrables défauts, ils restent des prolos cherchant à se faire une place dans un monde qui se gausse de leur authenticité pour mieux l'exploiter par derrière dans des programmes TV qui eux, en sont totalement dépourvus.

Cette incursion de nos loustics dans le petit écran donne au duo l'occasion de revenir à ses premiers amours. Sauf que cette fois, il ne parodie pas seulement les codes esthétiques de la télévision mais s'en prenne également à l'envers du décor. Du présentateur arrogant et harceleur sexuel, jusqu'au producteur hypocrite manipulant à sa guise le déroulement de l'émission, en passant par l'équipe de production chargé de repérer les traits de caractère les plus ridicules de leurs candidats pour mieux les tourner en dérision au cours du show.

Certains trouveront peut-être que le Palmashow enfonce des portes ouvertes. Mais à l'instar de leurs personnages, je ne peux m'empêcher de ressentir une profonde sincérité dans leur propos de fond. Comme si les humoristes avaient été eux-même témoins d'un certain cynisme télévisuel qu'ils s'exècrent et s'identifier pleinement à ces artistes provinciaux naïfs et passionnés.

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Film éminemment personnel pour Kenneth Branaght qui y raconte son enfance dans un quartier pauvre d'une Irlande en pleine guerre civile. Une démarche intéressante qui éclaire sur les conditions de vie et les problématiques auxquelles pouvaient être confrontée une famille ordinaire dans le Belfast des années 60, le tout à travers le regard candide d'un petit garçon (hélas piètrement interprété par un agaçant blondinet digne d'une pub pour céréales). Mais en l'absence de scènes fortes, d'enjeux conséquents et d'une véritable intriguant permettant de lier cet ensemble de petites tranches de vie quotidienne. Belfast ressemble davantage à un album de photos souvenirs illustré. Pas forcément déplaisant, mais au final très anecdotique.

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Avis Complet :
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