Oeuvres-clés de la musique classique moderne

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OEUVRE-CLE :

"Asyla" (1997)
Symphonie.

"Cette pièce pour orchestre prend soin de faire appel en son troisième mouvement à un rythme disco, trouvaille qui unifie un discours jusqu'alors désarticulé et engendre un effet de sidération rare dans la musique d'aujourd'hui. La musique d'Adès est aussi coupante qu'un rasoir. Tendue comme un fil, et ce jusqu'à l'exaspération dans de grands éclats tonitruants, elle semble jouer avec les frontières du rationnel. À la manière du "Sacre du printemps" en 1913, "Asyla" parle juste à notre époque : signifiant en latin à la fois la notion de «refuge, havre» et «d'asile d'aliénés», elle dit admirablement l'enfermement et l'hystérie modernes."
(Laurent Vilarem, Altamusica)

https://www.youtube.com/watch?v=p9YGQ86vIps (vidéo)
(Frankfurt Radio Symphony Orchestra dirigé par Markus Stenz, 2014)
Le concert commence après une présentation en allemand de 8 minutes par le chef d'orchestre.

A DECOUVRIR :

"Totentanz" (2013)
Arrangement pour deux voix et orchestre.

La Mort est interprétée par un baryton, et toute l’espèce humaine chantée par une mezzo-soprano.

https://www.youtube.com/watch?v=2G8ySgSayK8 (vidéo)
(BBC Symphony Orchestra, dirigé par Thomas Adès,
Christianne Stotijn, mezzo-soprano, Simon Keenlyside, baritone, 2013)

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OEUVRE-CLE :

"Related Rocks" (1997)
pour 2 pianos, 2 percussions et dispositif électronique.

"Utilisant toutes les ressources de l'informatique musicale, Lindberg y cherche des concepts servant à la composition même de l'œuvre et à la réalisation d'objets sonores qui sont déclenchés par les pianistes à l'aide de claviers Midi pilotant l'ordinateur. Clairement, Lindberg développe des continuités entre des sonorités très diverses, des formations harmoniques et/ou rythmiques très différenciées, voire des allusions stylistiques éloignées, à tel point que certains critiques n'ont pas hésité à parler de patchwork musical. Mais cette diversité tient avant tout au matériel et aux instruments pour lesquels la pièce est écrite : les pianistes approchent toutes les formes d'écriture pour l'instrument développées depuis deux siècles, tandis que la percussion révèle ses relations étroites avec la musique minimaliste, le jazz ou les musiques non-occidentales."
(Eric de Visscher, Ircam)

https://www.youtube.com/watch?v=14mMuWyaxJM (video)
(Ensemble intercontemporain, Percussions : Samuel Favre, Victor Hanna, Pianos : Hidéki Nagano, Sébastien Vichard, 2015)

A DECOUVRIR :

"Piano Jubilees" (2000)

Six courts mouvements pour piano seul ayant une relation lointaine avec les études de Chopin et de Debussy.

https://www.youtube.com/watch?v=tQAZaIa-MJU (video)

Annotation :

OEUVRE-CLE :

"Blood on the floor" (1996)
Composition pour quatuor de jazz et grand orchestre.

L'oeuvre est une expérience sonore mêlant musique écrite et improvisation jazz. Elle contient neuf parties avec en commun le thème de la toxicomanie, la section intitulée « Elegy for Andy », étant une lamentation pour le frère de Turnage, mort d'une overdose d'héroïne.

(Pour le moment, pas de document disponible sur la toile)

A DECOUVRIR :

"Scherzoid" (2004)
Composition pour orchestre

Turnage a le don de franchir les frontières : voici un exemple de sa capacité à incorporer des éléments harmoniques issus du jazz à un orchestre.

https://www.youtube.com/watch?v=w85OZidC1xE (video)
(Orquesta Sinfónica de RTVE, dirigé par Kirill Karabits, 2015)

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OEUVRE-CLE :

"Veni, Veni, Emmanuel" (1992)
Concerto pour percussions et orchestre.

"James MacMillan a commencé à écrire "Veni, Veni, Emmanuel" le premier dimanche de l’Avent 1991 et l’a achevé le dimanche de Pâques 1992, dates qui ont leur importance dans la substance même de l’œuvre. Commandée au compositeur par la société Christian Salvesen PLC, elle a été créée le 10 août 1992 au Royal Albert Hall de Londres par Evelyn Glennie et le Scottish Chamber Orchestra, sous la baguette de Jukka-Pekka Saraste. La pièce, d’une durée de 25 minutes, est en un seul mouvement, et prend sa source dans le chant de l’Avent du même nom. L’œuvre comporte cinq sections principales : à l’introduction succède une section «pulsée» (qui représente, selon le compositeur, «la présence humaine du Christ»), suivie d’une danse «hoquetée»; des passages de transition introduisent et concluent le Gaude central, après quoi la danse reprend. La composition atteint son point culminant avec le déploiement du plain-chant sous forme de chœur; l’œuvre se conclut ensuite par une coda qui fait la part belle au motif pulsé et aux cloches tubulaires. Veni, Veni, Emmanuel est le plus joué de tous les concertos composés dans les années 1990."
(Centre National des Arts)

https://www.youtube.com/watch?v=2FRQqc9_oSY (vidéo)
(Scottish Chamber Orchestra dirigé par Jukka-Pekka Sarasteet, Evelyn Glennie, percussions, 1992)

A DECOUVRIR :

"Concerto pour percussion n°2" (2014)

Second concerto pour percussions après "Veni, Veni, Emmanuel"

https://www.youtube.com/watch?v=a6YaYlNtBkQ (vidéo)
(Orchestre du Capitole de Toulouse, dirigé par Tugan Sokhiev,
Colin Currie, percussioniste, 2014)

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OEUVRE-CLE :

"Sonate pour piano n°1" (1990)

Une de ses oeuvres les plus acclamées est cette sonate complexe utilisant des harmonies et tonalités changeantes avec une dynamique et énergie extrême reflétant l'origine dansante de la pièce.

Dans la quatrième édition de "The Record Shelf Guide to Classical CDs & Audio cassettes", Jim Svejda écrit que "cette sonate pour piano est une des oeuvres les plus significatives dans cette forme depuis la grande Sonate pour piano d'Elliot Carter"

https://www.youtube.com/watch?v=qrZaQ-Oc8lM (vidéo)
(Spencer Myer, piano, 2005)

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OEUVRE-CLE :

"Kakadu" (1988)
Composition pour orchestre et didgeridoo.

Cette oeuvre tire son nom du Parc National de Kakadu. Cette énorme étendue sauvage comporte à côté des marées de la côte, des plaines ainsi que des hauts plateaux robustes et l'on peut y trouver la culture vivante de ses habitants aborigènes datant de 15.000 années.

Elle reflète les impressions du compositeur par rapport au paysage, les changements de saison et le cycle de la vie et de la mort. En trois parties, la partie centrale, plus introspective et dominée par un cor anglais est entourée de deux parties énergiques et dansantes. Le material sonore étant suggérée par les rythmes et mélodies des chants aborigènes.

https://www.youtube.com/watch?v=uhXoYfFX6ZA (video)
(SCM Symphony Orchestra dirigé par Eduardo Diazmuñoz,
William Barton, didgeridoo, 2014)

A DECOUVRIR :

"Earthcry" (1986)

Cette oeuvre évoque les sons et les sentiments de la nature de son pays.

https://www.youtube.com/watch?v=TIMCyGB3sQc (video)
(Sydney Symphony Orchestra, dirigé par Vernon Handley, 1988)

Annotation :

OEUVRE-CLE :

"Antara" (1987)
Composition pour 16 instrumentistes et électronique.

Le titre de cette pièce est le nom inca de la flûte de Pan. En introduisant les sons échantillonnés de l'antara et une variété de timbres transformés par l'ordinateur dans la 4X, et en la reliant à deux claviers de synthétiseur, Benjamin a créé une sorte de flûte de Pan « idéale », adaptée aux besoins d'une partition moderne et capable de produire des microtons avec exactitude. Cette flûte de Pan « platonique » est donc jouée en direct pendant l'exécution de l'œuvre sur deux claviers de synthétiseur, à côté des flûtes classiques et des cordes alliant ses sonorités à celles de l'ensemble. Il n'y a pas de bande enregistrée ni de modulations de sons en direct.

https://www.youtube.com/watch?v=zUkHAXgSAE4
(extrait audio)

A DECOUVRIR :

"Three Inventions" (1995)
Composition pour orchestre de chambre.

Les "Three Inventions" sont une pièce maîtresse du compositeur, et dans l'ampleur de son parcours — ce passage imprévisible de la candeur initiale au dramatisme de la fin —, comme l'une de ses plus grandes réussites, le portrait le plus profond de l'homme et du compositeur.

https://www.youtube.com/watch?v=F7h4XVaMOHo (video)
(Ensemble Intercontemporain, dirigé par George Benjamin, 2013)

Annotation :

OEUVRE-CLE :

"White Man Sleeps" (1986)
Quatuor à cordes

Quand Kevin Volans, compositeur anglo-sud-africain écrit cette œuvre, l’apartheid est à son paroxysme, les townships se révoltent et l’état d’urgence est déclaré pour mieux réprimer les populations noires. Le morceau utilise de nombreux éléments de musiques rurales noires Sud-africaines retravaillés à l’aide de « techniques de composition occidentales ». Kevin Volans « est allé sur le terrain en Afrique, un peu comme Brahm ou Dvorak partirent à la recherche de chansons folkloriques. Il s’est ainsi imprégné des sons du veldt, de la mélopée zoulou, des flûtes des bergers dont les échos résonnent dans les vallées du Lesotho et ainsi, sans être pour autant « ethnique », et a produit une musique moderne totalement nouvelle »

https://www.youtube.com/watch?v=uENZhNnP2Mk
(extrait audio, Kronos Quartet, 1992)

A DECOUVRIR :

"She Who Sleeps with a Small Blanket" (1985)

Le compositeur a indiqué que cette œuvre a déjà été considérée, par erreur, comme une pièce de percussion africaine, mais qu’en réalité, « la seule chose ouvertement africaine est le titre », une expression signifiant « celle qui dort toute seule, sans amant ». Volans l’a écrite comme une pièce virtuose aussi bien pour l’interprète que pour lui-même.

https://www.youtube.com/watch?v=q5cojayoQlI (vidéo)
(Jeff Stern, percussioniste)

Annotation :

OEUVRE-CLE

"Troisième Symphonie dîte Symphonie des Chants plaintifs" (1976)
Pour orchestre symphonique et chanteuse soprano

Górecki se démarque de la tradition classique ou baroque en ne découpant pas sa symphonie en trois mouvements de tempos contrastés de type vif-lent-vif ou même lent-vif-lent, mais en trois mouvements lents.

Le premier mouvement, commence par un vaste prélude orchestral préparant à une complainte qui s'inspire d'une lamentation des Chants de Lysagora du monastère de la Sainte Croix, écrits au XVe siècle. Le thème est celui de l'amour d'une mère pour son fils, en l'occurrence de Marie pour son fils.

Le deuxième mouvement est une prière à la Vierge Marie inscrite par une prisonnière sur le mur de sa cellule dans le siège central de la Gestapo à Zakopane, situé dans le sud de la Pologne.

Le troisième mouvement, dans lequel la soprano déclame le texte d'un chant populaire écrit dans le dialecte de la région d'Opole, a pour thème le deuil d'une mère pour son fils.

Au niveau de l'orchestration, on a un orchestre symphonique, divisé en deux masses sonores :
- Registres médiums et aigus qui présentent la future mélodie de la voix ;
- Registres graves, des notes qui ne bougent pas.

À tout ceci s'ajoute une voix de soprano soliste. Cette soprano chante, tout d'abord pendant un certain temps, dans un registre grave. Elle ne « décolle » que très tard dans l’œuvre pour accéder au registre aigu, en passant par le médium.

« La Symphonie des Chants Plaintifs » procure une ambiance monotone, triste, pesante, mais apaisante.

En dépit du tragique de la situation évoquée, cette œuvre respire la paix et le calme plutôt que la peur et la douleur. La musique s'achève sur des accords ininterrompus et très longs, ce qui montre l'éternité ...

https://www.youtube.com/watch?v=v_pn_cVqGJQ
(Narodowa Orkiestra Symfoniczna Polskiego Radia w Katowicach dirigé par Antoni Wit - Zofia Kilanowicz, soprano)

A DECOUVRIR

"Concerto pour clavecin et orchestre à cordes" op. 40 (1979)

Le concerto pour clavecin est l'une des pièces modernes pour cet instrument qui connait le plus de succès, notamment avec son utilisation par la chorégraphe Lucinda Childs en 1993 pour sa pièce de danse contemporaine Concerto.

https://www.youtube.com/watch?v=tyXjX-IOP6s
(Elżbieta Chojnacka, clavecin et l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise dirigé par Stanisław Wisłocki)