Penser la société contemporaine en bonne compagnie

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Morceaux choisis pertinents, de la polémique fondamentale avec Bauer à quelques pages du Capital en passant par la critique de Hegel. Manque (il me semble) le chapitre fondamental sur le fétichisme de la marchandise. Il faudrait quand même ajouter les Manuscrits de 1844, les Grundrisse (l'introduction générale à la critique de l'économie politique), et le Capital (c'est tout petit).

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Coïncidence ? Je ne crois pas !

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C'est dans ce livre qu'est développé le concept de réification qui suit les intuitions de Marx sur le fétichisme de la marchandise. Concept absolument central et qui ne cesse d'être plus visible dans les comportements à l'heure du néolibéralisme.

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ou la Modernité oublieuse de sa mythologie fondatrice. Voir aussi dans une perspective plus large les textes théoriques d'Horkheimer, théorie traditionnelle et théorie critique ou d'Adorno, l'actualité de la philosophie ou Société, pour se faire une idée du projet qu'est celui de ce(ux) que l'on regroupe sous L'Ecole de Francfort.

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L'un des seuls traduits en Français...

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notre dinosaure maoïste forcément...

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Un peu massif comme première approche, aller voir du côté des Carrefours du labyrinthe.

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Le plus "achevé" de ses essais sur le fait technicologique (vous me l'accorderez). La subversion du christianisme ou Anarchie et christianisme sont aussi, dans une autre perspective, à lire.

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Il me saoule Anders, il me semble un peu niais. Mais bon, faudrait le lire sérieusement.

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Derrida, c'est le plus malin et pis c'est tout.

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L'émancipation PAR le peuple se fait toujours contre l'Etat, essentiellement oligarchique - c'est simple, intelligent et ça répond à beaucoup de questions. Voir aussi La mésentente, sur les rapports de la philosophie et de la politique et Le philosophe et ses pauvres, l'histoire de la philosophie lue comme l"histoire du peuple devant rester à sa place, de Platon à Bourdieu en passant par Marx et Sartre.

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Le projet de ouf de Latour.

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Voir aussi son essai récent dans la même perspective : L'Avenir de l'économie : sortir de l'écomystification.

Dupuy défend l'idée à mon sens tout-à-fait fondamentale que l'avenir dépend causalement de la manière dont il est appréhendé (en l’occurrence anticipé). Ce n'est pas de la mystique, simplement le fait qu'en décrivant l'avenir d'une certaine manière le déterminera en retour. La vérité n'est en aucun cas indépendante de la manière dont on la transmet. Voilà pourquoi il faut à la fois sortir de l'économie comme science pour la remettre au cœur de l'activité politique et parier sur une politique du pire pour l'éco-système.

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Extrêmement efficace, non sans un brin de nostalgie, la pensée d'Illich mérite d'être connue, en particulier ses thèses sur l'industrie scolaire par exemple. La proximité avec Ellul est nette.

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Immense historien, tous ses ouvrages à mettre entre toutes les mains.

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Ses analyses m'avaient frappées il y a quelques années, j'espère que ce n'était pas pour de mauvaises raisons. Voir aussi : Après la démocratie.

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Chomsky est une grosse star, mais ça ne l'empêche pas d'être extrêmement intéressant.

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Fils (pas caché) d'Illich et d'Ellul, pour ne citer qu'eux.

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Michéa! (à clamer sur le ton d'Ikéa)

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Le "deux-poids, deux-mesures" des libéraux.

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Voir aussi La société des affects, intéressant mais Spinoza me paraît quelque peu sollicité à tout prix, quitte à ce qu'on frise le tirage de cheveux.

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Piketty ne veut pas abolir le capitalisme, il n'en est pas question ; il n'est pas là pour jouer au prophète, reste que son analyse historique du capitalisme donne beaucoup à penser. Toutefois, ses propositions, en plus d'être très concrètes et faciles à mettre en place (au point personne ne peut lui balancer le classique "utopiste" ou je ne sais quoi), sont peut être en fin de compte extrêmement révolutionnaire. Porter un projet visant à taxer le capital est peut être moins clinquant que de parler de refus de dettes ; il est, en réalité, bien plus révolutionnaire.

Après Piketty, c'est quand même le mec capable de se faire passer pour un communiste (quand il parle avec Badiou) et dans l'après-midi dire aux gouvernements en place qu'ils font des choses pas trop mal.

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"L'Europe et la France sur un tissu bleu à douze étoiles dorées"
On ne se lasse pas de la plume élégante sinon brillante de notre guérillero venu se réfugier dans les couloirs de l’Élysée.

"L'Union européenne est une machine antipolitique, dont certains rêvent qu'elle devienne un acteur politique et attendent même qu'elle se constitue, un jour, en puissance, quand sa raison d'être est de fuir toute idée de puissance.
Résumons l'intrigue. Sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens, les deux premiers acteurs de la pièce, avaient eu, au lendemain de la guerre, pour prévenir tout retour de flamme, l'excellent projet de faire prévaloir l'intérêt commun sur le particulier. Contre le péché national, la rédemption fédérale. Soit. Pourquoi pas ? Après quoi l'on vit les socialistes du cru démanteler les protections sociales, déconstruire l’État, le seul et dernier bien de ceux qui n'en ont pas, démonter les services publics et introniser en loi suprême celle du profit, tandis que les maîtres d’œuvre spiritualistes mettaient sur pied une entité sans âme ni cœur, la plus grossièrement matérialiste des agrégations humaines où le lobby est roi, le réfugié un ennemi et reine la calculette. L'Union européenne n'est pas sortie de l'histoire pour la raison qu’elle n'y est pas entrée."