Pépites méconnues et obscurs chef d'oeuvres

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(Taïwan)
Fresque fascinante des mutations sociales taïwanaises, dirigée de main de maître par un génie sous-estimé (Edward Yang). Plus qu'un chef d'oeuvre, un indispensable, quatre heures parfois dures à avaler mais quatre heures de maîtrise narrative et visuelle à couper le souffle. En espérant qu'un jour un éditeur ambitieux (Criterion, par hasard) décide de restaurer ce film et de lui donner l'édition qu'il mérite.

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(Corée du Sud)
Voyage poétique et onirique dans un temple bouddhiste dont on suit le quotidien, une réflexion subtile sur la vie et la mort, sur le matérialisme et la fuite du quotidien. C'est magnifique, et c'est d'autant plus impressionnant quand on sait que Bae Yong-Kyun a mis 7 ans à réaliser son film dont il assure tous les rôles (réalisateur, scénariste, producteur, caméraman, monteur...) qu'il voulait en plus pourtant garder pour lui. Quand « l'amateurisme » devient du grand Art.

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(Italie)
"D'amore si vive" déborde d'humanité. Sept portraits, plus ou moins développés, de personnalités très différentes les unes des autres, aux histoires singulières, avec, pour chacun, rapport à l'amour et à la sexualité différent. C'est sublime, tragique, bouleversant. Drôle et pourtant si touchant, fascinant et choquant. Une leçon de vie, d'humanité, objet d'analyse gigantesque et consécration pour Silvano Agosti, qui prouve en tout cas que son cinéma mériterait d'être redécouvert. Inoubliable.

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(Royaume-Uni)
Un conte tragique et bouleversant, porté par un casting d'enfants absolument incroyable, une mise en scène sobre mais qui sait capté les émotions et une bande-originale magnifique de Georges Delerue. Un film oublié qui a récemment eu droit à une seconde jeunesse grâce à la Caverne des Introuvables. Une belle petite claque à voir au plus vite.

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(Corée du Sud)
Belle découverte. Réflexion autour du massacre de Gwangju et de son empreinte sur la Corée du Sud moderne. Magnifique mise en scène, entre psychédélisme et réalisme social, acteurs excellents (particulièrement Lee Jung-Hyun). Sans oublier une excellente bande-originale.

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(Royaume-Uni)
Parfois lourd, mais toujours classe et original, le réalisateur de "If...", Lindsay Anderson, revisite "Candide" et en livre une version moderne aux sous-textes pas très subtils mais qui proposent une image presque unique et surtout très réaliste des problèmes sociaux et politiques des années 60 et 70. Un objet sociologique des plus intéressants, qui a le mérite d'être en plus de cela un produit fun et rafraîchissant qui amusera le plus réfractaire des spectateurs.

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(Japon)
Impressionnante mise en scène, Shimizu est un anti-Ozu, filmant avec mouvance (travellings, caméra portée). Un sens de la profondeur, du cadre et du décor assez impressionnant - de même qu'une direction d'acteurs de très grande qualité. Pas un chef d'oeuvre mais un excellent film d'un cinéaste qui mériterait sans doute d'être redécouvert. On regrette juste que l'histoire soit finalement assez simplette (mais est-ce réellement une tare ?), même si c'est un moyen-métrage (ou un court long).

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(Royaume-Uni)
Sorti seulement en 2014 en France, "Comrades" c'est le chant du cygne méconnu du trop rare Bill Douglas. Cinéma social et socialiste toujours fin et savoureux, deux parties bien distinctes pas aussi intéressantes l'une que l'autre mais toutes deux assez singulières pour ne pas perdre le spectateur durant les trois grosses heures que dure le film de Douglas.

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(Japon)
Road movie simple qui use de son réalisme psychologique pour nous faire ressentir une empathie énorme pour ses deux protagonistes. Rarement un réalisateur aura réussi à faire ressentir autant la relation qui lie ses deux personnages principaux d'aussi belle façon. "Ramblers" peut diviser, mais pour qui parvient à se laisser emporter pour cette dramédie paumée, il en restera une agréable surprise.

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(Pologne)
"O-bi, O-ba" c’est beaucoup de choses à la fois. Critique acerbe du communisme, récit d’anticipation pas totalement sérieux, série B inventive, expérimentation visuelle accomplie mais surtout perle injustement méconnue. A l’image de sa splendide affiche, le film de Szulkin est un objet intriguant, loin d’être unique et encore moins ce qui se fait de mieux dans le genre, mais un projet d’une rare ambition et d’un courage admirable qu’il faut recontextualiser pour en apprécier l’ampleur.

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(Corée du Sud)
Adaptation d'une pièce de théâtre aux accents miyazakiens, un conte un peu barré mais complètement tragique, casting de bonnes gueules et une maîtrise technique d'une ambition folle. Non sans défauts mais un plaisir énorme et une belle claque, jusqu'au magnifique final qui vous hantera encore longtemps (si vous avez un cœur).

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(Japon)
Oeuvre pivot de Shuji Terayama, un trip hypnotique aux accents Jorodorowskyen. Il suffit d'être réceptif au réalisateur chilien pour apprécier ce "Cache-cache pastoral", film culte qui n'a malheureusement pas été vu par énormément de monde. A découvrir au plus vite !

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(Italie)
Oeuvre assez particulière puisqu'elle apparemment incomplète, même si sa forme est abordable l'ensemble ressemble parfois fortement à de l'expérimental -- l'expérience est effectivement étonnante et le film d'Agosti assez singulier pour mériter l'attention.

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(Japon)
Un Naruse méconnu mais pourtant un vrai grand film. Un sujet assez unique pour l'époque, l'empreinte d'un maître. Chef d'oeuvre.

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(Royaume-Uni)

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(Corée du Sud)
Cheap, classique, mais pourtant si jouissif avec ses flics qui fument sous la pluie, ses combats énergiques et ses courses poursuites en avance rapide. Grosse inspi' HK pour ce polar coréen à l'esthétique très marquée, qui ravira autant les aficionados de Tsui Hark / John Woo que les amateurs de thrillers SK sur fond de vengeance. Très bonne surprise.

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(Japon)
Petite perle de la japanimation présentée à Annecy il y a deux ans mais qui n'a pas été édité ou eu droit à une sortie cinéma en France. Si bien que "Niji-Iro Hotaru" s'affiche comme un film injustement méconnu, alors que son atmosphère et son aspect très réussi "Tranche de vie" puise à merveille dans l'univers Miyazakien, ce qui devrait plaire à beaucoup de monde. Facilement trouvable sur le net en attendant qu'il soit licencié.

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(Taïwan)
Sobre et minimaliste, le film de Zhi Wei Jow se formule comme un objet d'étude fort - la naissance, la vie, les souvenirs, la mort. Comme mille cinéastes avant lui, il apporte son point de vue : il ressemble à d'autres, bien sur, mais n'en demeure pas moins un traitement sans détour et pourtant d'un calme hypnotique.

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(Corée du Sud)
"National Security" est effroyable - effroyable car réaliste et dérangeant. On sait tous que la torture c'est pas bien, mais le film la rend même douloureuse pour le spectateur. On souffre avec le personnage principal, on gagne et on perd espoir au fur et à mesure qu'avance l'histoire. Il manque sans aucun doute la goutte qui aurait fait du film un grand film (qui aurait sans doute gagné à accentuer encore plus sa critique du pouvoir politique, mais ça n'en reste pas moins très pertinent), mais ce serait bien faire la fine bouche que de passer à côté. Rude, brutal et désespéré, un hommage magnifique aux victimes quotidiennes de la torture dans le monde. Belle claque qui ne vous lâche pas pendant presque deux heures, préparez-vous à une véritable torture - séquelles garanties.

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(Irak)

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(Japon)

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(Hong Kong)
Oh mon Dieu. C'est sublime. Vraiment. La caméra de Chow flotte dans ce Hong Kong coloré que n'aurait pas renié Wong. La subtilité de la mise en scène, d’une intelligence remarquable, de même que le message du film ajoute au magnifique de la chose. On voit certes venir la fin, mais sa finesse d'écriture et le talent des acteurs pour la rendre encore plus forte la font résonner éternellement. Énorme claque, chef d'oeuvre, à un doigt de la note ultime. Must-see.