Père et fille

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Quand Levy Strauss médite sur l'universalité du tabou de l'inceste,on se demande s'il a lu "Peau d'âne". Jugez-en: à sa mort, la reine a fait promettre au roi de n'épouser que plus belle qu'elle. Mais, de tout le royaume, il n'en est qu'une qui puisse y prétendre : leur propre fille.
Merveilleuse adaptation par J.Demy avec Catherine Deneuve, Jean Marais,et Delphine Seyrig en fée-marraine qui va user de ses pouvoirs magiques pour conjurer l'inceste et épouser elle-même le roi.

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Au premier plan, c'est dans la méconnaissance par Lear de l'amour authentique que lui porte Cordélia que réside la puissance tragique du texte. Freud en propose une interprétation étonnante dans un très beau texte, "Le thème des trois coffrets", dont voici un extrait.
"Lear porte le cadavre de Cordélia sur la scène. Cordélia, c'est la Mort. En retournant la situation, celle-ci nous apparaît compréhensible et familière. C'est la déesse de la Mort qui emporte du terrain du combat le héros mort, comme la Valkyrie de la mythologie germanique. La sagesse éternelle drapée dans le vêtement du mythe antique conseille au vieil homme de renoncer à l'amour, de choisir la mort, de se familiariser avec la nécessité de mourir." https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CCEQFjAAahUKEwjMpJvL2unIAhXGuBoKHRWXANU&url=http%3A%2F%2Fclassiques.uqac.ca%2Fclassiques%2Ffreud_sigmund%2Fessais_psychanalyse_appliquee%2F06_theme_trois_coffrets%2Ftheme_trois_coffrets.html&usg=AFQjCNG1NlhPG-qbfdVA9T5qu0QPVkEUEg&sig2=2gAulTf6B7NbpLgviWMJ6w

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Un roman profondément marquant, dans lequel seule la folie permet au héros de concilier la déchéance de son enfant et la force de l'amour paternel.

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Ici le père préfère perdre sa fille que de tolérer son émancipation; non sans déchirement, comme on l'entend dans ces célèbres adieux de Wotan.
https://youtu.be/i64IIfIbtDo

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La fidélité d'une fille à son père lui-même déprimé et sous l'emprise d'un idéologue provoque son suicide. Pas d'investigation plus efficace dans les drames que couve tout fanatisme.

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Puberté, sauvagerie de la passion, conflit entre civilisations.

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La relation entre père et fille est un des fils de ce roman court mais superbe de Dickens.

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Une version moderne du mythe. Livret d'un opéra également audacieux de Richard Strauss.
https://youtu.be/WrQSvlRZjek

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On aborde insensiblement l'inceste. Adapté par Schlondorf.

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Aurea que je remercie me suggère ce roman dont l'un des axes est, je la cite, le mépris d'un père pour sa fille parce que celle-ci n'a pas hérité de la grâce et de la beauté de sa mère morte en couches.
A associer à l'adaptation cinématographique par W. Wyler sous le titre "L'héritière".

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Au cours de cette nouvelle, la relation en apparence abusive que le conseiller Krespel impose à sa fille en l'empêchant de produire son chant en public se dévoile comme la marque du plus émouvant des dévouements paternels.

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Schiningjane nous plonge dans les abimes ouverts par Julien Green scrutant le couvercle de l'oppression familiale. Et Aurea atteste: "Jeune et belle, Adrienne Mesurat s'étiole entre un père tyrannique et borné et une sœur plus âgée, aigrie et malade."

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Merci Aurea! Permets-moi de citer ton résumé : une jeune fille de 17 ans passe les vacances d'été avec son père, veuf attirant multipliant les aventures et une joyeuse complicité les lie, jusqu'à l'arrivée d'une femme intelligente, au charme discret mais prégnant : Anne.

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Rappelé également par Aurea. Goriot s'éteint dans la misérable pension Vauquer après avoir donné sa dernière goutte de sang pour l'élévation de ses filles. Et Shiningjane voit dans les funérailles de
Goriot le symbole suprême de la sécheresse de leurs coeurs: "Cependant, au moment où le corps fut placé dans le corbillard, deux voitures armoriées, mais vides, celle du comte de Restaud et celle du baron de Nucingen, se présentèrent et suivirent le convoi jusqu'au Père-Lachaise."

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Le héros est un avocat. Veuf, usé, il cohabite avec sa fille et est conduit à réaliser que celle-ci mène une seconde vie. Jusqu'à réveiller son talent pour défendre l'homme qui la lui enlève.

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L'indispensable approche de ce thème par un maître du roman noir. Une jeune fille du "milieu" est partagée entre la fidélité à son père crapuleux et l'autre voie que lui ouvre l'amour d'un jeune homme.

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De l'adoption arrachée aux infâmes Thénardier jusqu'à la fuite dans les égoûts de Jean Valjean sauvant Marius, le jeune homme qui a rompu son lien fusionnel avec Cosette, le formidable roman de Hugo que propose Aurea pour cette liste est entre autres une sublime plongée dans les ressorts de l'attachement d'un homme mûr à une enfant.

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Le recueil de Victor Hugo est innervé par le deuil insupportable de sa fille préférée.
"Elle était pâle, et pourtant rose,
Petite avec de grands cheveux.
Elle disait souvent : je n'ose,
Et ne disait jamais : je veux."

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Quelque chose d'apparemment sulfureux: espérons que nous n'aurons pas la censure sur le dos. Ne vous en prenez qu'à Aurea qui m'informe qu'on assiste à une « éducation sentimentale et sexuelle"(soulignons le "et") : en effet, sans être une jeune vierge effarouchée, l'héroïne est encore mal à l'aise avec son corps et apprendra peu à peu à se sentir mieux dans sa peau.
Elle fera également connaissance avec son père, qu'elle connaît très peu, découvrant notamment des bribes de son passé.

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Parmi les merveilles littéraires que sont ces contes, il en est qui terrassent vraiment par la hauteur de leur inspiration, la liberté de leur conception. Notamment "Le Vent raconte l'histoire de Valdemar Daae et de ses filles".

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Proposition d'Aureaquicommente ainsi le livre: l'auteur évoque ses parents et notamment son père, de façon assez distanciée, sans émotion apparente, mais on sent bien la place qu'il occupait.

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La pièce pourrait s'intituler "Au nom du père", l'héroine gardant le nom du sien bien que mariée.Auteur préoccupé précocement par la question de l'émancipation féminine (La maison de poupée), Ibsen présente ici un personnage dressé contre les accommodements mesquins dont un mari fallot se contente pour faire carrière. Mais cette érection du personnage n'est pas autonome et ne peut s'appuyer que sur l'image du père, impasse qui aboutira comme dans "Le canard sauvage" au suicide.
"Te rappelles-tu quand elle faisait du cheval avec son père sur le chemin? Dans sa longue robe noire? Une plume au chapeau?"