Cover Péril Filmique (annoté, 2019)

Péril Filmique (annoté, 2019)

Après le périple, voici le péril !
L'année dernière fut celle de la découverte du cinéma. Vraiment. J'espère que celle-ci s'inscrira dans la même lignée en voyant, peut-être, entre 150 et 200 films. Tant pis si je ne regarde pas autant de films ; l'important étant de les comprendre et de les ...

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161 films

créee il y a environ 5 ans · modifiée il y a presque 3 ans

L'Homme fidèle
5.5

L'Homme fidèle (2018)

1 h 15 min. Sortie : 26 décembre 2018. Comédie romantique

Film de Louis Garrel

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier] Un film réalisé par Louis Garrel, pour Louis Garrel, manifestement.
Je n'ai pas vu beaucoup de ses films, que ce soit en tant qu'acteur ou réalisateur, mais j'ai pu remarquer une répétition des thématiques : le triangle amoureux, Paris, la grande présence d'une voix off monocorde, un cinéma proche de la nouvelle vague... Alors, je n'ai pas été surprise du tout. Ce film, je l'oublierais sans doute. Ce triangle amoureux ne tient pas debout, entre une Lily-Rose mièvre et une Laetitia Casta faussement manipulatrice. L'intrigue "meurtrière" est vite occultée, ce qui est dommage, car le personnage du fils de Laetitia est un élément assez captivant du film : un gamin passionné par les enquêtes policières et un peu dérangé. Pourtant, en dépit des moments gênants - surtout quand Louis Garrel, qui a réalisé et en partie réalisé le film est considéré comme un bellâtre par Lily-Rose... Bonjour l'égo, haha -, je n'ai pas passé un mauvais moment. Les personnages sont certes un peu vides, mais je trouve le côté "opportuniste" du rôle joué par Louis Garrel fascinant. De même que son lien avec l'enfant. Je pense que ce film a voulu être une réflexion sur l'Amour, le Temps etc. mais en vain.

Des vies en rouge

Des vies en rouge (2016)

1 h 05 min. Sortie : 23 novembre 2016.

Documentaire de Jeanne Menjoulet

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier] Attention, les monteurs, ce film risque de vous esquinter la rétine ! Ce documentaire retrace l'histoire du PCF de 44 aux années 80 avec l'intervention de Paul Boulland. Ainsi, on y découvre les différents au sein du parti après la Libération. Il y a une petite scission entre ceux qui veulent remettre en avant les ouvriers au centre des luttes comme avant la 2ième guerre mondiale à l'image de Maurice Thorez et les résistants qui prennent de plus en plus de place dans le pouvoir. A travers les biographies, où il faut noter son travail, les ouvriers qualifiés vont être plus favorisés à passer les échelons dans le PCF. Idem pour les femmes. Du moins, en théorie. Au fil des années, le PCF va être davantage représenté par des professeurs, des gens de "la classe moyenne" et ce, dans une tentative d'ouvrir le parti, de rassembler ouvriers, ingénieurs, artisans, paysans... Mais les ouvriers vont moins investir le PCF, comme tant à montrer ce documentaire, car ils se sentent peut-être moins concernés par les volontés du PCF dans les années 80 qui se mêle au socialisme.
Un documentaire clair et précis, surtout pour quelqu'un qui n'y connait pas grand chose comme moi.

La Cité des enfants perdus
7.1

La Cité des enfants perdus (1995)

1 h 52 min. Sortie : 17 mai 1995 (France). Aventure, Fantastique, Science-fiction

Film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

Blackfly a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier] Voilà un film à l'univers très marqué, bien steampunk et poisseux. Un univers qui ferait pâlir Burton et qui rappelle surtout l'Imaginatorium du docteur Parnassus de Gilliam. Ce film me rend perplexe dans la mesure où je ne sais pas à qui il s'adresse. Trop monstrueux, lugubre et glauque pour les enfants, puis avec des personnages trop folâtres et un peu de niaiserie qui ne conviennent aux adultes. Même en étant entre les deux - tout de même plus proche des adultes, forcée de le reconnaître, hum -, j'ai été parfois perdue par les codes proposés par le film. Je ne sais avec quels yeux le regarder - peut-être avec ceux de One, l'adulte fort avec une âme candide ? J'imagine que ce n'est pas clair. Je retiendrais de ce film une chose en particulier : son atmosphère. Il a réussi là où Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Brad Silberling avait échoué : instaurer une ambiance folle et oppressante, brumeuse, sale et comme le désenchantement de l'esthétique victorienne.
Je remarque aussi que les femmes, dans ce film, ont juste un putain de tempérament. Ce n'est qu'un détail, mais là, aucune ne fait exception à la règle. Pour toucher un mot sur les personnages, ils sont justes burlesques. Entre le rire et l'exaspération.

Le Secret
6.5

Le Secret (1974)

1 h 42 min. Sortie : 9 octobre 1974. Drame, Thriller

Film de Robert Enrico

Blackfly a mis 8/10.

Annotation :

[Janvier] Film de Robert Enrico, un réalisateur connu pour "Le vieux fusil". Le secret retrace l'évasion de David qui se dit traqué et victime d'un complot. Or, on ignore si celui-ci est un "malade mental" pour reprendre les termes du personnage joué par Marlène Joubert ou s'il est véritablement en danger de mort.
L'ambiance de ce film rappelle beaucoup "Le vieux fusil", que ce soit par l'utilisation des flash backs ou le décor. Ce film est anxiogène, notamment à travers les séances de torture en sépia avec une courte focale qui donne une perception "bombée", "déformée" des scènes. Jean-Luc Trintignant (David) livre une performance hallucinante. Le couple Frédéric Noiret et Marlène Jobert est assez fascinant, dans le sens où le personnage de Frédéric Noiret se lasse du bonheur dans lequel il vit et espère que David lui apportera de l'aventure, là où Marlène Jobert oscille entre l'envie de retrouver sa quiétude passée ou l'anéantir. Le couple formera par la suite un "trouple" pour le moins étrange. Peut-être est-ce l'élément du film le moins concluant.

Le vent se lève
7.3

Le vent se lève (2006)

The Wind that Shakes the Barley

2 h 04 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Ken Loach

Blackfly l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]. Point de note pour ce film ! Je pense qu'il faut que je le revois, dans la mesure où mes connaissances historiques sur l'Irlande des années 20 étant faibles et m'empêchent, je pense, d'apprécier ce film dans son entièreté. J'ai un peu le même ressenti pour "Land and Freedom", qu'on peut mettre d'ailleurs en parallèle avec "Le vent se lève" où il est aussi question de trahison, de guerre idéologique et d'anciens alliés qui finissent par s'entretuer. Les deux films sont poignants, presque à tirer des larmes devant les scènes où d'anciens camarades se tuent. Mais je manque de recul, car il s'agit de films historiques dont je ne maîtrise pas le sujet, surtout pour "le vent se lève" alors, à mon sens, je ne peux pleinement les comprendre.

La Métamorphose des cloportes
6.7

La Métamorphose des cloportes (1965)

1 h 35 min. Sortie : 1 octobre 1965 (France). Policier

Film de Pierre Granier-Deferre

Blackfly a mis 5/10.

Annotation :

[Janvier] J'ai du le voir en deux fois puisque je me suis endormie devant... Et en général, cela n'augure rien de bon. Le film a mal vieilli et c'est un de ses principaux défauts. Les dialogues, pourtant signés Audiard, sont loin de faire mouche et sont plutôt forcés. L'utilisation de la voix off est souvent non pertinente, la musique de fond est trop omniprésente, les personnages assez oubliables malgré un casting de choix... Ce film n'est tout de même pas mauvais, il reprend les codes des films de bracage de l'époque sans apporter ni suspens, ni originalité (sauf peut-être la chute de fin).

Dernier domicile connu
6.5

Dernier domicile connu (1970)

1 h 45 min. Sortie : 25 février 1970 (France). Policier, Thriller

Film de José Giovanni

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier] Ce film contient beaucoup de défauts. Tout d'abord, il manque de lisibilité, que ce soit au niveau de l'intrigue assez confuse et surtout au niveau des plans. Je ne compte pas les plans grues inutiles, les échelles de plans incohérentes... Ce qui ne sert pas le propos du film et le rend encore plus illisible. Marlène Jobert minaude plus qu'elle joue - il faut dire que son rôle est un peu niais. Cependant, "Dernier domicile connu" se montre intéressant à la fin, à propos de la question de la protection du témoin et sur l'éthique policière : entre un policier désabusé, blasé par les dérives de la justice et une novice très naïve qui s'est engagée afin de protéger les citoyens, qui va finir par déchanter.

Les Invisibles
6.8

Les Invisibles (2019)

1 h 43 min. Sortie : 9 janvier 2019. Comédie dramatique

Film de Louis-Julien Petit

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier] "Les invisibles" évoque la menace de fermeture de l'Envol, un centre de jour pour femmes SDF dont les travailleuses sociales vont tout faire pour le sauver, quitte magouiller ou à héberger clandestinement. Ce film met en lumière "Les invisibles", les femmes dans la rue qu'on ne voit pas, dont on semble oublier l'humanité parfois. Ce film est touchant sans tomber dans la miséricorde. Cependant, d'un point de vue cinématographique, il peut se montrer assez pauvre et les effets comiques ne sont pas toujours réussis. Néanmoins, "Les Invisibles" réussit à l'essentiel : sensibiliser sur la cause des femmes SDF, trop souvent oubliées des médias.

La Mort de Staline
6.5

La Mort de Staline (2017)

The Death of Stalin

1 h 46 min. Sortie : 4 avril 2018 (France). Comédie, Historique

Film de Armando Iannucci

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier] En allant voir ce film, je m'attendais plutôt à un film historique, en fait. Du coup, le comique m'a pris un peu de cours. Bon, ceux qui me connaissent irl savent que, hum, je n'ai aucun sens de l'humour. Cependant, l'humour absurde peut parfois me plaire, je pense notamment à "Joyeuses Funérailles" où j'ai rarement autant ri devant un film. Mais là, l'humour était juste lourd et répétitif. Néanmoins, les références historiques n'étaient pas brouillonnes. Les caricatures de Beria et Malenkov - le pauvre oublié de l'histoire - étaient très réussies.

Loin de la foule déchaînée
6.4

Loin de la foule déchaînée (2015)

Far from the Madding Crowd

1 h 59 min. Sortie : 3 juin 2015 (France). Drame, Romance

Film de Thomas Vinterberg

Blackfly a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

[ Janvier ] Alors, c'est un peu le genre de films sur lequel je n'ai pas grand chose à dire. A part que j'ai passé un bon moment, même si longuet ? J'atteins le creux de l'avis cinéma, là. Je dirais qu'il s'agit d'une bonne tourmente amoureuse qui réussit à capter les passions. Puis bon, les rebondissements, les happy end... Ca fait du bien, parfois.

Les Suffragettes
6.5

Les Suffragettes (2015)

Suffragette

1 h 46 min. Sortie : 18 novembre 2015 (France). Drame

Film de Sarah Gavron

Blackfly a mis 8/10.

Annotation :

[ Janvier ] Ce film qui me donnera encore plus envie de dire "Men are trash" *clin d'oeil insistant*. Je plaisante - à demi -. Je connais assez peu l'histoire des suffragettes, donc bien entendu, je dois me méfier de ce film. Le casting est incroyable. Helena Bonham Carter en suffragette convaincue, c'est juste magnifique. Si je devais retenir une chose de ce film, ce serait que le militantisme ne se fait pas sans heurts. En cours, on a tendance à oublier que le droit de vote des femmes en Angleterre s'est fait avec violence, avec des attentats ! "Les suffragettes" est en ceci paradoxal : il montre les attentats, la violence policière tout en conservant un style très académique. Ce qui peut expliquer la faible moyenne ; néanmoins, j'ai apprécié ce paradoxe, puis ce film me donne bien envie de combler mes lacunes historiques concernant les suffragettes !

Vivre l'utopie !
7.7

Vivre l'utopie ! (1997)

Vivir la utopía

1 h 35 min. Sortie : 15 novembre 1997 (Espagne). Société

Documentaire de Juan Gamero

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier] Ce documentaire est beau. Il est à montrer à tous ceux qui osent qualifier l'anarchie de chaos. Au contraire, "vivre l'utopie" montre à quel point le système anarchiste est organisé et ce en dépit de la guerre civil qui fait rage. L'anarchie, ce n'est pas que l'égalité à tout prix, c'est surtout la liberté, mais aussi la culture, l'apprentissage...
Par contre, après la lecture de "Autogestion et anarcho-syndicalisme : analyse et critique", je pense que les témoignages des personnes du film sont peut-être un peu nostalgiques et idéalisent peut-être la période qu'ils ont vécu, car ce système contenait quelques failles (sans doute dérisoires face au capitaliste).
Ce film donne envie d'y croire, et pourtant, c'est tout sauf évident.
Ah, et quand je dis que ce documentaire est beau, c'est bien entendu au niveau du message, parce que, hum, la forme laisse bien à désirer.

Nestor Makhno, paysan d'Ukraine
6.7

Nestor Makhno, paysan d'Ukraine (1996)

58 min. Sortie : 1996 (France).

Film de Hélène Châtelain

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier] Arte = source de documentaires sur l'histoire révolutionnaire infinie.
Ce documentaire ne présente que très succinctement Makhno - ou bien de manière très concise -, et s'axe surtout tantôt sur le regard des films où il paraissait comme un bandit ou des habitants de Gouliaï-Polié, sa ville de naissance, où il paraît surtout comme un héros. Ardu de faire la part des choses et de lever le mysticisme qui entoure ce personnage, ce qui me donne bien envie de lire ses mémoires ( en parallèle de l'autobiographie de Trotsky, histoire d'être cohérent ) !

La Folie des grandeurs
7.1

La Folie des grandeurs (1971)

1 h 48 min. Sortie : 13 décembre 1971 (France). Aventure, Comédie, Historique

Film de Gérard Oury

Blackfly a mis 5/10.

Annotation :

[Février] Alors, j'adorais ce film enfant, en particulier le début avec le fameux réveil "c'est l'or". Eh bien, j'aurais du garder la magie du souvenir et ne jamais le revoir.
Fond vert et cadrage horrible, on ne peut pas dire que ce film séduit par son esthétique. Mais je m'y attendais un peu. Le comique sera ici l'élément moteur, plus que l'intrigue farfelue. Ce comique, hormis la première demi heure est assez pesant. Après, je ne dis pas, peut-être que j'étais fatiguée, pas d'humeur à rire, mais je me suis bien ennuyée.

Drugstore Cowboy
7

Drugstore Cowboy (1989)

1 h 41 min. Sortie : 11 avril 1990 (France). Comédie dramatique

Film de Gus Van Sant

Blackfly a mis 8/10.

Annotation :

[ Février ] NE POSEZ PAS DE CHAPEAU SUR VOTRE LIT.
"Drugstore cowboy' est un film qu'il est possible de qualifier de "juste". Que ce soit dans l'humour noir corrosif, ou dans l'émotion, il est juste. Puis le traitement de la drogue, souvent diabolisée à outrance afin de servir une fin moralisatrice, est ici juste. On comprend pourquoi ces personnages se droguent. L'adrénaline, les combines, la vie en communauté... Ils ont choisi cette vie. Et quand l'un des personnages succombe à une overdose, le groupe de junkies va se dissoudre : le meneur décide de se sevrer tandis que les deux autres l'abandonnent et poursuivent leurs combines. Question de volonté, encore une fois.
La patte de Gus Van Sant est toujours reconnaissable, notamment avec l'usage du super 8 au début et à la fin du film - fin émouvante, où on voit le groupe heureux, vivant, loin de se douter que leur trajectoire vont prendre un bien autre virage.

The War Zone
7.2

The War Zone (1999)

1 h 38 min. Sortie : 26 janvier 2000 (France). Drame

Film de Tim Roth

Annotation :

[Février] Je ne sais que dire au sujet de "The war zone". Je ne parviens non plus à le noter.
Cette critique retranscrit mieux mon impression que je l'aurais fait :
https://www.senscritique.com/film/The_War_Zone/critique/19872637

Tout ce qu'il me reste de la révolution
6

Tout ce qu'il me reste de la révolution (2019)

1 h 28 min. Sortie : 6 février 2019. Comédie

Film de Judith Davis

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Février] Le synopsis avait titillé ma curiosité, et telle ne fut pas joie de voir que "Tout ce qui me reste de la révolution" passait dans le cinéma du coin.
Joie éphémère. Ce film; à l'image du personnage principal "Angèle", s'avère aussi haut en couleur qu'agaçant.
Angèle, c'est la militante naïve qui ne sait pas ce qu'elle veut, si ce n'est que "changer le monde". Naïve voire niaise, mièvre, bien que enhardie par la colère, adoucie par la nostalgie.
Je ne la comprends pas. Je comprends sa hargne, mais pas ce qu'elle veut. La révolution, oui, mais laquelle ? Vers quel paradigme ? Bref, le manque de réflexion derrière le militantisme d'Angèle la rend creuse, ce qui est censé provoquer un effet comique - j'imagine -, mais cela suscite plutôt mon exaspération, hormis quand elle évoque son projet de co-existence à travers l'urbanisme.
Néanmoins, ce film respire, on y voit quelques fragments de vie, notamment à travers la complicité entre Angèle et sa meilleure amie.
Le manque de nuance du film m'avait d'abord irrité, entre les militants naifs et les "requins" obsédés par leur réussite sociale et financière. Cependant, ces deux blocs se mêlent et se nuancent, comme le montre la scène où le beau-frère d'Angèle part en vrille, tant accaparé, épuisé par son travail qu'il en devient fou. Ce passage montre que le personnage d'apparence antipathique du beau-frère est surtout un homme qui tente de faire au mieux, de réussir, au point de mettre de côté sa vie de famille et toute valeur qu'il pourrait avoir. "Pas d'état d'âme". Il finit par rejoindre le groupe de militants d'Angèle. Et des passages coups de poing comme celui-ci, il devrait y en avoir plus.
Bon, je passe sur l'histoire d'amour mièvre et inutile... Le message du film serait-il qu'il ne reste que l'amour, l'élan vers l'autre malgré les obstacles mis en place, de la révolution ? Bouarf.

Espagne 36, révolution autogestionnaire

Espagne 36, révolution autogestionnaire (1994)

Sortie : 1994.

Documentaire de REDHIC

Annotation :

[ Février ] Ajouté sur SC.
Je crois qu'il faut que j'arrête de subir ce purgatoire audio-visuel.
Je sais bien qu'un documentaire à un but surtout informatif, mais il ne faut pas oublier que si on a choisi le média qu'est le film, ce n'est pas pour rien.
Là, le montage est horrible, les voix offs se contentent de lire d'une voix monocorde leur texte, ou alors sont étouffées par des effets vocaux ignobles puis parfois coupées avant qu'elles finissent leur phrase. De plus, le documentaire se compose surtout d'un diaporama d'images. Bref, j'ai arrêté de voir le film. Je l'ai écouté comme une émission de radio car je n'en pouvais plus de voir un diaporama.
Je n'ai pas appris grand chose, peut-être parce que je n'ai pas suivi ce documentaire avec grande attention mais surtout parce que j'ai lu "Autogestion et anarchosyndicalisme : une analyse critique de l'Espagne de (1931 - 1990" de Frank Mintz qui est très complet sur le sujet.
Bref, au lieu de subir cet enfer audio-visuel, je vous conseille de lire l'ouvrage mentionné plus haut.
Je ne vais pas noter ce film, qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs, je n'ai pas envie de casser le travail qui a été mis en oeuvre, qui, sur les chiffres et les faits, s'avère précis mais...
"qu'est-ce que c'est pénible, ah !"

Inglourious Basterds
7.4

Inglourious Basterds (2009)

2 h 33 min. Sortie : 19 août 2009 (France). Drame, Guerre

Film de Quentin Tarantino

Blackfly a mis 8/10.

Annotation :

[Février] Seulement le troisième film que j'ai vu de Tarantino. Et oui. Pourtant, on peut reconnaître sa patte entre mille : hémoglobine, rock et humour cinglant - et sanglant -. Je ne vais pas m'attarder sur les personnages que je trouve vraiment bien écrit, en particulier la vengeresse Shosanna ou encore Hansa Landa, l'officier SS, aussi fin et malicieux que sadique et tordu. Les "héros" du film, les Inglorious Basterds sont surtout des caricatures - je pense à l'accent de Brad Pitt, on dirait qu'il mâche des pommes de terre en permanence -, ce qui ajoute un réel effet comique à un film qui serait plutôt sombre sans. J'imagine que Tarantino a puisé dans quelques films d'espionnages de série B, mais je n'ai pas les références.
Cependant, "Inglorious Basterds" fourmille d'affiches, de plans à prendre en compte. Je pense à un magnifique plan où on voit Shosanna, en haut de son échelle qui affiche un film d'Henri Georges Clouzot et où, derrière elle, il y a un panneau publicitaire "byrrh", peut-être une référence à "Panique" de Duvivier. Or, Clouzot a tourné avec "la continentale", la boite de production allemande, tandis que Duvivier dans "Panique", montre la France antisémite. On peut aussi entrevoir dans le film une affiche de "l'assassin habite au 21", ainsi que beaucoup de références au cinéma, à Chaplin, par exemple. L'intérêt du film repose à mes yeux surtout sur le regard qu'adresse Tarantino au cinéma. Le cinéma a une influence certaine, il peut être un outil de propagande comme de révolte - cf la scène de fin -, il faut donc penser ce média, penser ses codes. Je n'ai pas vu, ni saisi toutes les références filmiques de "Inglorious Basterds", mais je pense qu'il nous pousse à prendre du recul sur le cinéma, en particulier en temps de guerre, que le cinéma peut être une arme. A nous de nous l'approprier.
Attention, encore une fois, il s'agit d'une interprétation. N'hésitez pas à partager la vôtre - si toutefois quelqu'un lit ceci -.

16 Blocs
5.7

16 Blocs (2006)

16 Blocks

1 h 42 min. Sortie : 5 avril 2006 (France). Drame, Thriller, Policier

Film de Richard Donner

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[ Février ] Je n'ai pas grand chose à dire à propos de ce film. Certes, les personnages sont à la limite de la caricature : le policier dépressif-alcoolique-suicidaire, le ripoux... Mais, on peut y remarquer une maîtrise certaine du suspense, les scènes de course poursuite sont parfois haletantes. Puis, la fin est pleine de bons sentiments ( Bruce Willis en même temps ). Bref, un film agréable à regarder, parfois creux et longuet, mais ça va. Agréable à regarder malade sous un plaid.

Une femme sous influence
7.9

Une femme sous influence (1974)

A Woman Under the Influence

2 h 35 min. Sortie : 14 avril 1976 (France). Drame

Film de John Cassavetes

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[ Février ] Dérangeant. Avec un Peter Folk pour le moins inattendu dans le rôle du marié de Gena Rowlands qui livre ici une prestation époustouflante. Un sentiment de malaise en pensant à ce film resurgit encore deux semaines après son visionnage.

Trust
6.3

Trust (2010)

1 h 46 min. Sortie : 18 janvier 2012 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de David Schwimmer

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Février] Très brièvement, il s'est écoulé plus d'une quinzaine de jours après le visionnage de ce film. Néanmoins, il m'a marqué par son message : une critique juste de la culture du viol. Ici, l'adolescente, parce que n'étant pas "la victime idéale" est blâmée par son père, qui tente de tout faire pour réclamer justice, quitte à nuire à sa propre fille, qui essaye de se reconstruire tant bien que mal. Ce film dénonce la sexualisation des jeunes filles, la banalisation des agressions sexuelles dans un "couple"... Non, vraiment, "Trust", parfois dur à voir porte un bon message, une dénonciation de la culture du viol et un appel à soutenir les victimes de viol, qu'importe leur situation.

Land and Freedom
7.4

Land and Freedom (1995)

1 h 49 min. Sortie : 4 octobre 1995 (France). Drame, Guerre

Film de Ken Loach

Blackfly a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars] Revu. Ce film est encore plus captivant qu'à mon premier visionnage, car auparavant, j'ignorais tout de la guerre d'Espagne qui est presque devenu l'un de mes sujets de prédilection. Tout y est. Je le sens bien inspiré d'Hommage à la Catalogne d'Orwell. Les chants révolutionnaires y sont majestueux. Je vous conseille de regarder le film en VO, ne serait-ce que pour l'accent à la limite de l'incompréhensible de Ian Hart - je comprenais mieux les personnes qui parlaient en Espagnol, c'est dire -. "Land and Freedom" est un film historique excellent, qui retrace à la fois les espoirs de révolution du POUM ainsi que l'amateurisme total de son armée au départ et ses armes miteuses.

Kiss Kiss Bang Bang
7.1

Kiss Kiss Bang Bang (2005)

1 h 43 min. Sortie : 14 septembre 2005. Action, Comédie, Policier

Film de Shane Black

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Mars] Revu deux ans plus tard. Ce film m'était sorti de la tête, hormis la fameuse réplique "Bz ! bz ! Allez oust, monsieur mouche !". Je pense l'oublier de nouveau d'ici quelques années. "Kiss kiss bang bang" utilise des fils de narration classique : un anti héros paumé à L.A, amoureux d'une belle femme et embourbé dans un complot. La voix off à la première personne est souvent lourde, avec des classiques "arrêt sur l'image", retour en arrière. Cependant, on ne passe pas un mauvais moment devant ce film ; certaines situations sont cocasses et prêtent au sourire.
Dans le genre, je vous conseille Under the silver lake de David Robert Mitchell, qui utilise les mêmes éléments : anti héros, complot, belle femme, disparition, mais pour nous transporter dans un monde décousu et excentrique.

Les Étendues imaginaires
6.5

Les Étendues imaginaires (2018)

Huan tu

1 h 35 min. Sortie : 6 mars 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Siew Hua Yeo

Blackfly a mis 6/10.

Annotation :

[Mars] Je ne peux pas lancer d'appréciation. Je dirais juste que ce film est un patchwork : monceaux de rêves, de disparition, de critique sociale aux couleurs tantôt ternes, tantôt éclatant la rétine à la manière de la bande sonore parfois horripilante. Une volonté de montrer le Singapour ouvrier, entre labeur et loisirs. J'ai commis l'erreur de m'accrocher dès le début à une trame narrative. Un conseil : ne le faites pas. Sans doute, faut-il se laisser bercer par ces étendues imaginaires bien tumultueuses pourtant.

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Blackfly a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars] Enfin vu. Je me rappelle que un certain nombre d'amis étaient déçus à sa sortie. Puis le film a été primé, beaucoup ont trouvé son succès injustifié. Je suis donc contente de l'avoir vu bien plus tard, sans attente, sans le comparer avec les autres films primés de l'époque.
Alors, oui, ce film, dans quelques années, je ne vais sans doute pas m'en souvenir. Peu de plans ont attiré mon attention, si ce n'est que la scène de la prison en feu, par exemple. Là où Three Billboard se fait fort, c'est par son humour, décalé voire noir qui rend le film plus supportable. Car après tout, il retrace l'histoire d'une mère qui remue ciel et terre pour retrouver le meurtrier de sa fille assassinée, calcinée et violée. Aussi, l'écriture des personnages est saisissante, ils évoluent et surtout, sont nuancés. Même le personnage du policier abruti, ivrogne et raciste peut se montrer touchant, et la mère est loin d'être la figure de l'épleurée, elle agit, violente, est froide et par conséquent, ne plaît guère car elle transgresse l'idée qu'on se fait d'une mère en deuil.

Les Statues meurent aussi
7.6

Les Statues meurent aussi (1953)

30 min.

Documentaire de Ghislain Cloquet, Alain Resnais et Chris Marker

Blackfly a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars] Revu et annoté lors du périple filmique de 2018.

Critique de la séparation
7.3

Critique de la séparation (1961)

17 min. Expérimental

Court-métrage documentaire de Guy Debord

Blackfly a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars] Critique singulière du cinéma, comme lieu du spectacle, de la mort, de la dépossession de la vie du spectateur. Le cinéma documentaire se pavanerait en présentant le vrai, à travers un sujet. Or, pour Debord, le vrai est sans sujet. La communication entre les êtres est lourde de confusion, ce que le cinéma ne retranscrit pas. Elle ne retranscrit pas le vrai, mais une illusion du vrai. Debord nourrit son propos en usant des photos, des vidéos d'une jeune fille qu'on ne connait pas et qu'il ne présentera pas, des personnes, de lieux que je ne connais point non plus. Ce film pose une interrogation : faut-il savoir qui sont ces gens pour mieux comprendre le propos de Debord ? Mais cette interrogation est erronée. Ce n'est pas un film. C'est ce que Debord décrit comme un monologue d'ivrogne. Il ne faut pas quêter un sens précis à ce "non film", mais une déclaration bourrue à la vie, à "l'émancipation du spectateur".
Et là, encore, je suis dans la quête de sens, probablement erronée.
Bref, je suis perdue.

Jeux dangereux
8.2

Jeux dangereux (1942)

To Be or Not to Be

1 h 39 min. Sortie : 21 mai 1947 (France). Comédie, Guerre

Film de Ernst Lubitsch

Blackfly a mis 7/10.

Annotation :

[Mars] Un comique de répétition parfois bien mené, parfois lourd. Néanmoins "To be or not to be" est savoureux à voir, avec des personnages bien farfelus, des retournements de situation imprévisibles.
Je pense que Tarantino a du piquer quelques plans et idées pour le film Inglourious Bastards.

Hurlements en faveur de Sade
5.7

Hurlements en faveur de Sade (1952)

1 h 06 min. Sortie : 30 juin 1952. Expérimental, Essai

Film de Guy Debord

Annotation :

[Mars] ,Le titre n'a rien à voir avec le contenu, ne vous attendez pas à des cris, à du Sade - dissolution du sujet chez Debord -, mais peut-être à une forme de sadisme à regarder ce film. Il est ardu à suivre, entre propos décousus et blancs interminables sous fond noir, censés nous pousser à réfléchir sur les propos précédemment entendus. Tout y fait pour contraindre le spectateur. Il faut croire que c'était réussi, pendant sa diffusion, le film a été hué, des gens se sont battus. Puis ici témoigne une vague féroce de "un" sur dix. En même temps, c'est une expérience désagréable. Soit elle pousse à la réflexion, soit à l'exaspération, on peut très vite taxer ce film de "conceptuel de mes deux".

Blackfly

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