Périple cinématographique en 2014 (avec commentaires ou sinon ça n'a aucun intérêt!!!)

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28/12

Le décalage entre le sujet et son traitement visuel me gêne beaucoup. Comment Haneke peut filmer de la même manière un thriller ambigu comme Caché ou une œuvre austère comme le Ruban Blanc et un drame émotionnel comme Amour?
Il faudrait tout de même un minimum d'adaptation, une autre façon de véhiculer les émotions car elles sont loin d'être les mêmes que celles des films précités.
Ce décalage rend la mise en scène bien superficielle: ces plans fixes extrêmement longs ne sont que esbroufe pour moi (on me dira que c'est pour exprimer une banalité dans la cruauté du quotidien de ce couple mais ça inhibe tout ressenti tellement que c'est répétitif et inadapté à pas mal de scènes) alors qu'ils étaient tellement évocateurs dans le Ruban Blanc, Funny Games ou Caché.
Ce manque de chair aussi, de pleurs, de musique, de vie est tellement poussé à l'extrême pour une telle histoire...quel froideur bon sang!
Ce gros défaut fait tomber un peu ce métrage dans la caricature du film d'auteur chiant et sommaire (ce titre bien pompeux n'empêche, alors que c'est abordé tellement en surface), ce que les autres œuvres d'Haneke que j'ai vues avait su brillament éviter d'ailleurs...

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14/12

Un polar bien kiffant, étonnamment très bien réalisé je trouve, ambiancé par une belle musique lancinante et l'immersion dans un New York 70's bien crasseux est réussi! Charles Bronson joue toujours aussi mal, ce n'est pas une nouvelle et ça sent bon le viligente movie bien réac! Mais comme dit SanFelice dans sa critique que je vous conseille de lire, c'est beaucoup plus ambigu que ça...un peu comme pour "Solo" et "Big Racket".
Un film fondamental du cinéma américain que tout fan des seventies se doit de voir!

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Un bon gros délire "de palma" qui lorgne parfois aussi chez Argento (le méchant peut tout à fait sortir d'un de ses films) et qui est ébouriffant la 1ère demi heure grâce à son concept visuel incroyable où le réalisateur s'amuse avec les nouvelles technologies et les maltraite. Il y a même parfois des moments surprenants de poésie, je pense à la fin WTFesque par exemple.
Malheureusement, après la 1ère partie où est hypnotisé par la réalisation si unique en son genre, elle nous surprend beaucoup moins au fil du temps et Vigalondo étire trop son concept au lieu de le réinventer. Il ne reste plus donc qu'une histoire de série Z totalement improbable qui se suit sans plus et se termine n'importe comment après le twist final bien fumeux (j'ai rien compris).
Ça aurait pu faire un excellent moyen métrage par contre, pas un long!
Néanmoins, ce cinéma de genre espagnol actuellement me surprend de plus en plus! Je compte pas m'arrêter là...

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30/11

Pwoa, l'arnaque du siècle quoi. Il parait que c'est un film d'une noirceur incroyable, malsain et dérangeant mais je suis mort de rire tellement que c'est tout à fait l'inverse. Les 30 premières minutes pour appuyer l'intention de départ genre "Warning, ça va être choquant les ménagères": on voit un autiste coucher avec sa grosse mère les seins pendants en l'air...génial! Et puis, il s'amuse à disséquer des cafards et à étrangler son chat pour voir ça fait quoi "de ne pas respirer"...génial! Après cette 1ère partie fort passionnante, le gars quitte enfin son foyer après y avoir vécu plus de 35 ans sans foutre un pied dehors. Évidemment, comme il est asocial et qu'il essaye de s'intégrer à un monde qui lui est étranger, il est fasciné/effrayé par tout ce qu'il voit et il imite les gens qu'il croise (le running gag le plus éculé au cinéma pour ce genre de personnages tu vois)...génial! Je ne vais bien sûr pas énumérer tous les incroyables péripéties de cet anti-héros fort touchant et tellement orignal, je vous laisse le plaisir de découvrir la suite par vous-même (hum hum). Puis, l'Australie, c'est super moche quoi, y a rien de cinématographique. Ca me fait un peu le même effet que les films se passant dans les horribles bourgades britanniques... Bref, cette purge n'est qu'une accumulation de poncifs misérabilistes et pseudo-trashs en vrai totalement inoffensifs. Bien la preuve que sans un réel propos subversif et une mise en scène qui va avec (Seul contre Tous), ce genre de films est parfaitement diffusable en prime time sur TF1! Allez, poubelle!

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J'ai connu Greenaway beaucoup plus vivant que ça, beaucoup plus viscéral...
Ce film, c'est aussi froid et chiant qu'une exposition d'art contemporain! Peu importe que le génie de cadrage et de composition picturale des plans de notre cher Peter soit toujours présent (on peut ajouter une incroyable mise en abime du spectateur et du metteur en scène), ce n'est rien face à la lourdeur des dialogues excessivement ampoulés (j'ai décroché les sous titres au bout d'1/2 heure), à la photo inégale et à l'intrigue d'un ennui mortel (on les voit 9 fois sur 10 affalés sur des divans en train de blablater de je sais quelle connerie)! Ca m'énerve car vu le concept de base de ouf, Greenaway aurait pu pondre un chef d'oeuvre...

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Note SC avec "John Carpenter" écrit au générique: 7.1/10 (1300 notes)
Note SC sans "John Carpenter" écrit au générique: 5/10 (20 notes)

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Très belle satire sur nos futurs dirigeants cyniques qui libéralisent déjà leurs premiers émois d'adolescents. La réal est au top, le casting est parfaitement crédible (1ère fois depuis un bail où on voit des jeunes joués aussi correctement dans un film français), les personnages sont attachants et délicieusement caricaturaux, Chapiron ne se perd que très rarement entre les différents sujets qu'il aborde (même si c'est en surface, c'est fluide) et il y a un vrai compromis entre le teen movie bas du front et le "film sérieux". Ca me rappelle un peu Social Network, peut être en moins "profond" (même si ça veut rien dire pour ce film) mais en BEAUCOUP plus fun c'est sûr.
La carte du cynisme est joué à fond pour mon grand plaisir sauf à la fin:

SPOILER
Le côté "derrière l'immoralité de cet univers peuvent se cacher des réels sentiments comme l'amour entre une prolo et un fils de bourge blabla", c'est amené un peu grossièrement quoi!
Ca aurait du aller jusqu'au bout du délire comme la scène de séparation entre la métisse et le juif, c'était bien cruel et tellement dans le propos du film.
SPOILER

Fin bref, malgré ce petit déconvenue, c'est très bon et je suis impatient de découvrir le prochain film de cinéaste à part et tellement prometteur...

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9/11

C'était un projet beaucoup trop ambitieux pour Nolan. Il est bien plus à l'aise avec ses thrillers labyrinthiques de petit malin!
C'est exactement le genre de film qui est réussi seulement grâce une mise en scène géniale et évocatrice, qui transcende tout sur son passage et arrive à tout véhiculer (dans ces dernières années, Moon est l'exemple ultime dans le genre). Le souci, c'est que Nolan n'a jamais été un grand réalisateur mais plutôt un faiseur habile (cela n'empêche pas que ce soit aussi un auteur, avec ses propres obsessions et son univers personnel). Il se reposait toujours sur ces scénarios et un montage réussi (Inception, Memento, TDK ou Insomnia) et ici, ça cloche grave car ça n'a pas sa place pour ce type d’œuvre... Surtout qu'il trimballe les mêmes défauts habituels dans son cinéma dont cet aspect explicatif insupportable et ce "réalisme", ce sérieux d'une platitude déconcertante!

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12/10

ZzzzzzzzZzzzzzzz!
En plus d'être d'un chiant assez hallucinant (vous savez, le cinéma d'auteur et son délire insupportable de "tranches de vie"), ce téléfilm pour Arte est enrobé d'un esthétisme juste poseur, jamais au service d'un semblant d'histoire (heureusement que la musique joliment electro rattrape superficiellement l'inexistence de charge émotionnelle). Aussi mignonnes soit les gamines du film, elles jouent toutes comme des pieds et donc aucune situation est un tant soit peu crédible (Sciamma qui essaye de "capter" la tchatche des jeunes de cité, ça rend mal à l'aise...).
Le sujet sur la condition des filles en banlieue aurait pu être intéressant mais la réalisatrice ne se limite qu'à la surface ou à la caricature boboisante (le traitement des personnages masculins...)!

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J'avais déjà préparé la couette en croyant me taper un ersatz du déjà bien naze Millenium (nan je déconne mais bon, j'ai déjà vraiment amené un oreiller au cinéma haha...pour le dernier Transformers et ça été très utile) mais la surprise fut assez agréable. Pas d'enquête soporifique ni de sérieux bien plombant! Non, on a affaire à une pure satire teintée de sordide à la Fincher (ouais bon, sordide en apparence, c'est pas non plus du Cronenberg, ça reste conventionnel). La mise en scène glaciale et "sur-clean" du réalisateur, la lenteur terrifiante, le suspense maitrisé, la musique chelou de Reznor/Ross et le choix ingénieux de Ben Affleck (pas pour son jeu mais bien pour ce que cet acteur représente) sont ici en adéquation parfaite avec le propos et ça marche du tonnerre par moments!
6/10 tout de même car quelques jours après, j'ai déjà oublié une bonne partie du film. Ca m'a donc pas si touché et marqué que ça (oui, j'ai vraiment un problème systématique avec le cinéma de Fincher et je vais pas le répéter encore ici).
Et puis, scénaristiquement parlant, la dernière partie est moyenne faut bien le dire...
En tout cas, c'est le meilleur film du monsieur depuis Seven...

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12/10

Petit trip psyché-pop tout droit sorti de la fin des sixties.C'est cosmopolite (ce film est la jonction parfaite entre les USA, la France, l'Italie et l'UK), gentillement satirique et envahit d'un casting 4 étoiles et totalement improbable qui s'amuse (Marlon Brando croise Charles Aznavour et Ringo Starr quand même). C'est assez inoffensif, c'est pas si dingue comme je l'aurait cru (un peu comme Danger: Diabolik!) mais c'est bien amusant, parfois drôle (la séquence avec Walter Matthau en archétype du militaire américain beauf et ridiculement patriotique), la BO pop-rock est totalement dans l'esprit de l'époque et cette bombe atomique qu'est Ewa Aulin...woaw!

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Ce film est drôlement daté car il est beaucoup trop ancré dans le début des années 80, dans son esthétisme de publicité, de clip d'Indochine. Ca a son charme parfois (Bohringer dans sa baignoire, c'est un des plus beaux plans de cette année) mais ça n'opére pas globalement car c'est contrebalancé par l'interprétation nanardesque des acteurs et la platitude hallucinante des dialogues. Beineix n'a pas du tout envie de faire un film, créer un tout cohérent mais juste de se la péter avec sa caméra.
C'est con car je trouvais assez belle la relation entre le héros et cette fameuse diva (très charmante au demeurant), y avait énormément de potentiel ce film!

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5/10

Mouais, un peu trop mou quand même. Puis le film ne se prend pas pour de la merde en voulant faire genre le film socio-criminel (ça blablate pour rien, un truc de ouf) alors qu'il n'a que les moyens très modestes pour n'être, au mieux, qu'un polizio efficace...ça coince de dingue et on se fait chier!

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Un petit vent de fraicheur dans le cinéma d'auteur français et un gros doigt d'honneur au CNC avec sa production totalement indépendante, Donoma fait vraiment du bien.

La direction des acteurs est phénoménale, ça m'a rappelé un peu Kechiche, sans le travail titanesque en amont (genre 300 prises pour un plan de 30 secondes) car Donoma est largement improvisée et fait à l’arrache. Pour cause, le film a couté seulement...150 euros! D'où ce naturel incroyable et cette urgence qui ressortent des scènes et du jeu des acteurs.

Donoma se démarque aussi des autres films français grâce à ses "nouvelles" têtes (woaw, des noirs qui jouent autre chose que des banlieusards ou des sans papiers, incroyable!) et les thèmes abordés (relation trouble entre une prof et son élève, une jeune fille en pleine crise spirituelle, un marginal assez perdu, une photographe autiste etc...)!

C'est un premier film hein, donc quelques maladresses évidentes comme une narration "chorale" pas très aboutie et qui part dans tous les sens, des effets de mise en scène type "Nouvelle Vague" bien foireux, des aléas de petit budget (erreurs de montage), une photo faussement arty et l'intrigue de l'adolescente qui vire dans un trip mystique bien trop ambitieux pour une 1ère œuvre.

Mais voilà, je n'ai retenu que l'amour que porte Carrenard pour ses personnages et le talent brut qui se dégage de tout ça!Un très bon alternative au cinéma français habituel...

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21/09


Coincé entre une Nouvelle Vague poseuse et des influences Jules Dassin, Louis Malle a un peu le cul entre 2 chaises et ça se ressent pendant tout le film!
Les 30 dernières minutes sont un océan d'ennui...
Dommage pour le magnifique noir&blanc et la BO signée par le grand Miles Davis. :(

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Une satire sociale assez féroce sur les rapports sociaux où Bunuel tape autant sur sa chère bourgeoisie et l'Eglise que sur les domestiques. Jubilatoire!
Le rôle de Jeanne Moreau est magnifique...
Ça fait du bien aussi que Bunuel délaisse sa mise en scène surréaliste un peu chiante du Charme discret de la bourgeoisie pour une approche plus classique, plus instinctive mais qui raconte très bien l'histoire cette fois-ci!

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Voilà, le scénario et les personnages sont peut-être génériques mais moi, comme avec Drive par exemple, tant qu'il y a une mise en scène élégante, une ambiance recherchée, un anti-héros supra cool et une musique tout aussi classe, ça me va largement!

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Un giallo qui n'est pas à la hauteur de son titre.
Un peu trop classique, je m'attendais à quelque chose de vraiment dérangeant et trouble vu sa réputation de chef d’œuvre du genre...
Ah et la fin rappelle GRAVE celle de L'emmurée vivante!
Woaw, cette Edwige Fenech...
Vu sur Google Images ce qu'elle est devenue, toujours aussi magnifique même à plus de 60 ans balais! <3

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14/09

Une commedia del arte qui a le mérite de ne pas être trop inégale pour un film à sketchs (les mini-sketchs intermédiaires sont souvent ratés et certaines histoires se reposent trop sur une idée de départ, donc la chute ne marche pas). J'ai régulièrement ri, grâce en grande partie aux 2 stars principaux du film (Tognazzi et surtout Gassman, ce mec est un génie comique) qui ont l'air tellement de s'éclater à se déguiser et à se glisser dans la peau d'une multitudes de caricatures de la société italienne.
C'est bien fun et la musique est cool aussi!

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Je vois que Kechiche ne sait pas c'est quoi un montage (on aurait pu amputer son film d'1h easy sans que ça entache la narration). Il étire indéfiniment ses scènes sans aucune raison à part vouloir nous faire mortellement chier. On voit bien ce qu'une scène apporte à l'histoire et le gars nous dis "Je crois qu'ils ont pas bien compris qu'un tel a trompé une telle et qu'elle est pas contente: rajoutons 10 minutes en plus pour que ce soit plus clair!".

Il filme tout ça style documentaire, le truc tellement galvaudé dans le cinéma d'auteur actuel et il oublie juste de faire...du cinéma: ce n'est qu'un documentaire Arte sur la vie quotidienne passionnante d'une famille rebeu. Avec une belle vision occidentale en bonus, pour flatter la caste parisianiste qui encensera le film aux Césars bien évidement: du donnant-donnant! On se demande parfois si Kechiche est vraiment tunisien...

Allez, +1 car faut bien avouer que Kechiche, à défaut de bien filmer a le mérite d'être un excellent directeur d'acteurs, ce qui est rare dans le cinéma français aujourd’hui: tous les acteurs, amateurs majoritairement, sont crédibles et tellement naturels. Il y a une réelle véracité dans leur jeu, on y croit à fond! Ils apportent vraiment quelque chose d'intéressant qui rappelle l'énergie bouillonnante du casting d'Entre les Murs de Cantet.

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Étonnant polar voilé d'une ambiance désuète, hors du temps avec ce anti-héros au don presque fantastique de jeter la malchance partout autour de lui et cette magnifique analogie entre le casino et le hasard d'une vie: tout peut changer sur un coup de carte, le destin est en permanence chamboulé, rien n'est prédestiné. En plus de cela, des acteurs mortels, une BO jazz bénie des dieux et un beau triangle amoureux.
Juste dommage pour ces 10 dernières minutes qui font tâche à côté du reste, non-stop dans la surprise.

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L'histoire est vraiment plaisante à suivre, un bon divertissement réussissant un mélange assez ouf des genres (film de guerre, espionnage, sous marin, prison etc...) et des tons.
Le souci, c'est que ces personnages ne m'ont jamais touché (ni même leur amitié) et j'en attendais un plus de la part de Verhoven, un pur délire subversif comme il avait fait pour Starship par exemple.
Là, c'est un film de guerre assez conventionnel, sans grande surprise même si on retrouve sa patte si mordante et ironique sur certains passages (je pense à la scène du tango, au traitement de certains personnages ou institutions assez pathétiques etc...).

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Ah ben ça va, c'était pas aussi chiant que prévu!
En fait, moi j'aime bien quand Kurosawa réalise un pur divertissement totalement assumé (comme avec le très bon "La Forteresse cachée") sans jamais oublier son sous-texte humaniste habituel. Ici aussi ça marche plus ou moins et Kuro a toujours un don particulier pour l'humour nippon (franchement, Mifune prenant de haut la bande de bras cassés qui l'appellent à l'aide, c'est toujours bien marrant).
Malheureusement, les vieux démons de ce cher cinéaste reviennent toujours le hanter: le rythme putain, toujours un souci avec ce fichu rythme jamais bien réglé. Le traitement des femmes est toujours aussi naze et insupportable aussi!
Mais bon, après 15 films de ce mec, j'étais tellement saturé de ces conneries de samourais que c'est vraiment un miracle que le visionnage de ce Sanjuro se soit finalement plutôt bien passé!

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Vu en anglais sans sous titre, un peu chaud avec my english level très bancal. J'ai pas compris à partir de la dernière demi-heure, on sent que les multiples rebondissements s'enchainent.
Moi ce que j'ai surtout aimé c'est comment le réal exploite la ville de Venise, c'est vraiment beau. Le reste, c'est pas génial, c'est du giallo assez basique sans grandes étincelles (il y a aucune scène de meurtre mémorable par exemple).
Sympa mais sans plus.

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Abel Ferrara est à ses tous débuts et balance ses tripes dans cette petite série B, très brute et violente. L'impuissance de cette femme muette et violée nous est renvoyée dans la gueule et l'émancipation à travers le meurtre éclate! Le contraste entre le visage angélique de la jeune actrice principale à peine majeure (la très hypnotique Zoe Lund, qui connaitra malheureusement un destin aussi tragique que son personnage...) et l'immersion dans un New York crasseux marche à mort, tout comme l'évolution psychologique de cette fille.
Thana, la plus grande (anti-)héroine de cette année!

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7/09

Raaah, très déçu.
J'en attendais beaucoup de Labro au cinéma, surtout dirigeant Trintignant (un de mes acteurs préférés) et Sanda (la magnifique muse de Bertollucci) dans un polar 70's.
Ça foire assez, sa mise en scène est bien trop maladroite et les choix de montages sont souvent très hasardeux. L'intrigue policière est bien trop mécanique aussi, ce défaut est renforcé par le jeu des acteurs, tous très peu impliqués (on se demande qu'est ce que fout Marielle dans cette galère). C'est mou, ça manque de souffle, c'est vraiment dommage car Labro avait à son service un joli décor niçois et la musique de Morricone, bref une atmosphère intéressante déjà préexistante....

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Un peu exaspéré par les notes assez hypocrites de SC. On encense des tonnes de séries B 80's mais dés qu'il y en a un, un peu plus récent, qui s’inscrit dans cette mouvance, on le bâche d'un revers de la main. Faut savoir ce que vous voulez les mecs!
Oui car Del Toro écrit ses lettres de noblesse à un genre de divertissement décomplexé comme on savait faire à l'époque, joyeusement gore et ultra jouissif! Les dialogues bas du front, la pose bad ass, le cabotinage des acteurs, les plans iconiques, les scènes d'action qui en jettent à mort...tout y est! L'artisan mexicain y apporte son savoir faire incroyable et son amour immodéré des monstres et du mythe des vampires (ce n'est donc pas qu'un gros délire geek bien gonzo). C'est un blockbuster mais le réal porte ses couilles jusqu'au bout et c'est que du bon...

Annotation :

Le brio du montage et d'effets de mise en scène apportent beaucoup à la narration éclatée et à la représentation psychologique du héros campé par un Kirk Douglas qui se lâche.
Mais bon, moi, les tourments existentiels d'un bourgeois qui fout sa vie en l'air alors que n'importe qui l’envierait, m'agacent très vite. Surtout que c'est pas très subtile tout ça, c'est même fichtrement lourdingue par moments (olala, tous les passages avec le père) et prévisible comme pas possible. Bref, excellent pour la forme mais le fond je me le cale bien profond...

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J'aime beaucoup Big Racket mais là, faut pas déconner.
On est à la limite de la grosse purge, Castellari faisant le minimum syndical de ce qu'on attend d'un western. Il déballe son histoire (à chier comme pas possible au demeurant) sans le panache et la rage qu'on retrouvait dans son génial poliziottesco, couplé à des personnages aussi désincarnés les uns que les autres (mention spéciale à Franco Nero avec son look qu'il a du piquer à Barry des Bee Gees...ridicule)! Toutes les tentatives d'émotion ou de spectacle sont donc tuées dans l'oeuf. Le film tombe si bas que les gunfights ne sont que de la contre-façon de Peckinpah, c'est dire!
Faut-il parler de ce viol auditif qu'est censé être la bande-son? Allez, non, je suis sympa.
Grosse déception (les 1ers plans du village des indiens décimé promettaient du lourd) de la part de Castellari mais je compte voir quand même son film de guerre avant de le juger définitivement.

Annotation :

On voit que le réalisateur, sans grande personnalité, essaye de surfer sur la vague du cinéma subversif français des années 70, jusqu'à embaucher 2 des acteurs qui le représentent le mieux (Carmet et Depardieu, qui se caricaturent dans leurs rôles respectifs d'éternel loser et de voyou quelque peu emphatique). Le film, qui essaye de s'attaquer à la bourse, n'est en fait qu'une satire très gentillette, pas très mordante ni même un tant soit peu drôle.
En fait, c'est plus un comédie FR des années 2000 que des années folles, avec un pitch qui promet un peu de transgression mais qui n'est en fait bon que pour un prime time sur TF1 (et c'est pas parce que tu réalise une scène se passant dans une salle de cinéma porno ou un plan de Gégé pelotant une nana que t'es le nouveau Blier...il faut que les dialogues et les situations suivent).