Petite sélection de films de monstres/animaux pas contents pour Kurapika

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Après un rapide passage sur la fiche du film, il semblerait que tu n'aies pas encore vu ce film (ou pas noté, ou oublié, ou plus assez de souvenirs)
Bon, malgré mon envie de remplir cette liste de films moins "connus", je suis obligé de mettre celui là, qui, pour faire simple, est à mon sens le plus grand film de monstre de tous les temps.

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J'avais prévenu, je ne classe rien du tout dans cette liste bordélique.

Ce film, c'est un coup de coeur depuis sa sortie en video club, une vhs qui a tourné et tourné... Un film qui s'embarasse de bien peu de choses : Un scénar très simple (vers géants attaquent petite ville perdu dans le désert et avalent bétail, gens et aspirent tout ce qui traîne.. mais s'il fallait des scénarios développés pour faire de grands films du genre, ça se saurait.), acteurs qui s'en donnent lourdement à coeur joie, humour gras, répliques cool, gros flingues, explosions et surtout, une très bonne mise en scène et des effets spéciaux très efficaces pour ce bijou de série B (un des derniers très bons films du genre en date, c'est dire si ça remonte...)

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Chuck Russell, futur réalisateur de The Mask, réalise ici un remake du film de 58 et s'en tire haut la main. Gore, bien dégueulasse et très efficace, c'est de la pure série B dans toute sa splendeur, proposant un gros tas de morve vorace engloutissant les badauds, les digérant en partie ou encore les aspirant dans les canalisations par le trou d'un évier... Moi j'appose ma mention "culte" direct.

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Pour commencer dans les années 50, apogée du film de monstre sur grand écran, rien de mieux que le génial Jack Arnold (j'hésite à mettre carrément ses deux autres films les plus connus, à savoir "L'étrange créature du Lac Noir" de 53 et "L'homme qui rétrécit" de 57, son chef d'oeuvre absolu.
Arnold est le dieu de l'image par incrustation, le seul qui pouvait tenir tête avec brio aux effets implacables des génies du stop-motion qu'étaient Willis O'Brien et Ray Harryhausen, se permettant bien souvent d'apporter une certaine profondeur dans ses films qui dépassait la simple intrigue horrifique.

Comme je limite ma liste à 10 films et que j'essaie de varier les réalisateurs, j'insère ici un mot sur les deux autres films suscités :

L'étrange Créature du Lac Noir : Jack Arnold y dépeint une fresque entre le romantique et le cynique où l'homme campe son sempiternel et pourtant très juste rôle de destructeur sans état d'âme, faisant passer sous le nom tout puissant de la Science ses actes dévastateurs. L'étrange créature, au delà d'avoir inspiré les plus grands du genre jusqu'à aujourd'hui, fait partie de ces film qui ne fait que montrer une certaine mélancolie sur l'être humain de façon à la fois subtile et désabusé, presque lasse.

L'homme qui rétrécit, adaptation du roman de Matheson, est à n'en pas douter LE chef d'oeuvre de Jack Arnold, tant au niveau technique que dans sa mise en scène imparable. Je le conseille vivement.

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Bon, puisqu'on parle de Ray Harryhausen, commençons par ce film. Sorti en 53, le film d'Eugène Lourié conte l'histoire d'un monstre du passé réveillé par des essais nucléaires. Harryhausen en profite pour illustré de manière exceptionnelle la nouvelle "La Corne de Brume" de son ami Ray Bradbury, un autre gamin qui avait vu sa vocation définitivement tracée à la première de King Kong en 1933.

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Restons un peu avec Ray puisqu'il n'y a pas encore de tyrannosaure dans cette liste (DIANTRE). Ou d'allosaurus. La limite entre les deux étant ténue ici, ce théropode présentant 3 doigts à ses membres antérieu... bref !

Donc ce film est également un coup de coeur (je m'aperçois d'ailleurs que je l'ai sous-noté, ça n'me ressemble pas...). On a d'abord droit à un petit western palot délavé et niais au possible avant que Ray Harryhausen débarque avec son bestiaire et transforme ça en festival technique au charme sans pareil. Tricératops, ptéranodon, gallimimus (ou struthiomimus) et bien entendu, Gwangi, cet ersatz de Kong version écailleuse, injustement capturé et arraché aux terres inconnues où il régnait en maître.
Quelques scènes mémorables.

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Parce-ce que je tiens à faire une liste bordélique au possible, revenons en 2013 avec ce petit film à tentacules qui vaut tous les Pacific Rim du monde (oui ça n'a aucun rapport, mais ça parle de monstre)
Peu de prétention, peu de médiatisation (bien qu'on en entendait parler depuis un bout de temps pour ceux qui traquent les films de ce genre), l'histoire de créatures extraterrestres prenant d'assaut un pub dont les occupants se bourrent la gueule jusqu'à peut plus pour rendre leur sang dégueulasse et se préserver des actes vampiriques de la créature.
Une des meilleures surprises de l'année.

Annotation :

Restons dans le contemporain avec ce film que "soit t'aimes soit tu détestes". Gareth Edwards (dont on va trèèès bientôt entendre beaucoup parler) réalise un film avec 500 000 dollars et contourne les manques de tune avec un art qu'on a oublié depuis à peu près 20 piges : La suggestion.
Pour moi un des meilleurs films de monstre du 21ème siècle, mais c'est un métrage qui partage (et ça se comprend).

Annotation :

Certainement un des films qui a le plus réussi son effet anxiogène sur moi.
Choisissant l'épuration, l'atmosphère étouffante et des images de documentaires filmées sur une musique pesante, Saul Bass limite le spectaculaire pour mettre en scène cette rébellion des fourmis dans un climat de tension lancinante. Et il y parvient de manière incroyable, proposant une série de scènes folles, entre poésie et drame poignant, culminant vers un sentiment de menace et de fatalité assez exceptionnel.
A la fois totalement terrifiant, parfois beau, mélancolique et très intrigant.

Annotation :

L'animateur de King Kong revient 24 ans plus tard pour offrir son art à des scorpions gros comme des immeubles.
Un film qui se passe de scénario et d'acteurs réellement pertinent pour offrir du pur spectacle à la cime de ce qui se faisait à l'époque. Techniquement irréprochable sur bien des points, c'est certes le point fort de ce film, et peut être un des seuls, mais ça frappe dur et c'est extrêmement charmant.

Annotation :

Terminons cette liste par l'histoire d'un dindon géant extraterrestre protégé par un bouclier d'antimatière et provocant l'apocalypse sur Terre. (...) (oui oui, c'est ça l'histoire)

1h14 de bonheur garanti... (si si...)