Philosophies de l'amour

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Empédocle (495-430), avec son couple cyclique amour/haine, est l'un des premiers philosophes de l'amour.

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Le Lysis est un dialogue de jeunesse de Platon, concernant l'amour et l'amitié. Il annonce des thèmes qui seront développés en profondeur dans le Banquet, le Phèdre et la République, comme l'idée que l'amour recherche le bien suprême.

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Le meilleur livre sur l'amour pour moi. Contrairement à ce que dit l'adjectif "platonique", Platon n'omet pas le corps dans l'amour, il en est même le point de départ. Platon élabore certes une philosophie idéaliste de l'amour, pour lui l'amour nous conduit par un mouvement ascendant du sensible vers la Forme du Beau. Mais sans l'expérience sensible, rien ne nous éveille à la beauté.

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Platon décrit dans le Phèdre l'une des premières mystiques de l'amour, magnifique et immortelle. On y trouve la description de l'âme qui voit ses ailes pousser à la vue de la beauté, et qui s'élève vers la réalité intelligible.

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L'une des plus anciennes démystifications de l'amour, au livre IV. Lucrèce y décrit l'amour comme un sentiment qui nous asservit et nous pousse hors de nous, cherchant à atteindre un but illusoire.

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Le Traité 50 est consacré à l'amour. Pour Plotin, l'amour est un moyen pour l'âme de se rapprocher des réalités spirituelles. Contrairement à ce qui se passe chez son maître Platon, chez Plotin le corps joue un rôle minime dans le désir des réalités invisibles.

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"Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses. Je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer ; dévoré du désir secret de l'amour, je m'en voulais de ne l'être pas plus encore. Comme j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour, j'avais horreur de la paix d'une voie sans embûches. Mon âme avait faim, privée qu'elle était de la nourriture de l'âme, de vous-même, mon Dieu, mais je ne sentais pas cette faim. J'étais sans appétit pour les aliments incorruptibles, non par satiété, mais plus j'en étais privé, plus j'en avais le dégoût. Et c'est pourquoi mon âme était malade et, rongée d'ulcères, se jetait hors d'elle-même, avec une misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles. Mais si ces créatures n'avaient pas une âme, à coup sûr, on ne les aimerait pas. Aimer et être aimé m'était bien plus doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence ; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche. Repoussant et infâme, je brûlais dans mon extrême vanité de faire l'élégant et le mondain. Je me ruai à l'amour où je souhaitais être pris. Mon Dieu, qui m'avez fait miséricorde, de quel fiel, dans votre bonté, vous en avez arrosé pour moi la douceur ! Je fus aimé, j'en vins secrètement aux liens de la possession, et mon bonheur fut pris dans un réseau de tourments : je fus battu des verges de fer brûlantes de la jalousie, des soupçons, des craintes, des colères et des querelles."

(III, 1, trad. Trabucco)

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Le christianisme, c'est aussi une profonde mutation de l'amour avec la refonte du mariage.

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Les "Aphorismes du désir", de Vatsyayana, auteur des VIe-VIIe siècles.
C'est l'art d'aimer indien.

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Ibn Hazm est un théologien andalou (994-1064). Il écrit des histoires courtoises célébrant les plaisirs de l'amour et finit par un traité moral plutôt rigoriste.

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Abélard et Héloïse, théologiens des XI-XIIe siècles ont eu une histoire d'amour tumultueuse et violente dont nous avons la correspondance.

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Soufisme persan.

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Ibn Arabi est un soufi de la période médiévale, qui vivait en Andalousie et était influencé par le néoplatonisme.

Il construit une véritable psychologie des passions liées à l'amour, en plus d'une mystique de l'union avec l'Aimé. Il célèbre aussi l'amour conjugal.

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Rûmî (1207-1273), grand mystique persan.

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Le Roman de la Rose est imprégné de discours philosophiques et théologiques, présentés sous une forme littéraire. Il se sert d'Ovide, Cicéron, Boèce. Éros y coexiste avec Dieu...

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Parmi les nombreux mystiques du Moyen Âge, je mets ce traité en particulier consacré à l'amour de Dieu, qui a valu le bûcher à son autrice.

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Entre 1410 et 1434. La sexualité et l'humour sont abordés ici sans tabous. Il s'agit d'une encyclopédie et d'un manuel de la chose, avec des contes humoristiques.

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Néoplatonisme italien de la Renaissance.

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Tullia d'Aragona est une néoplatonicienne italienne de la Renaissance tardive.

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Figure du Séducteur, par Molière

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Spinoza analyse les passions humaines et leur lien avec l'imagination, surtout dans le livre III.
Le livre IV aborde la servitude et le V l'amour de Dieu.

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Rousseau élabore une théorie des passions sociales, de l'amour et de la jalousie, opposés au simple instinct de reproduction.

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Rousseau critique le théâtre, accusé d'aviver les passions et le vice.