Plus aucun film ne sort... et moi non plus... Deuxième confinement (P.... ça devient lourd ces conneries !)

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Dimanche 1er novembre

L'affaire Chelsea Manning est à la base passionnante et elle aurait donc mérité un tout autre traitement que celui offert par ce documentaire qui évacue rapidement le fond politique pour ne finalement s'intéresser, et en plus grossièrement , qu'à l'intime.

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Samedi 7 novembre

Autre sujet intéressant sur le papier, autre doc tentant et autre déception, la faute à une narration qui n'évolue jamais. Un film qui bégaie en quelque sorte.

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Dimanche 8 novembre

Si le sujet de ce documentaire est passionnant et essentiel son traitement est somme toute un peu scolaire et trop classique, les interviews alternant avec les extraits de films

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Dimanche 8 novembre

Des plans-séquences à la Sokourov mais contrairement à ce dernier qui sait provoquer l'hypnose et la sidération, Alexey German Jr. est lui doué pour l'ennui mortel. Caricatural et ampoulé, comme tant de biopics.

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Dimanche 8 novembre

Bien entendu ce film plaira principalement à ceux qui s'intéressent au travail de Yayoi Kusama ou au minimum à l'art contemporain, cependant ce documentaire a l'intelligence de mettre l'accent sur un phénomène : la création comme rempart au mal de vivre, à la dépression.

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Lundi 9 novembre

Une bien belle m..., presque un pléonasme quand on parle de Jeannot Szwarc.

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Mardi 10 novembre

Dans le cadre de la liste "C'est toi qui décides" : https://www.senscritique.com/liste/C_est_toi_qui_decides_Liste_tournante_participative_interact/2556401

Une œuvre de jeunesse qui prouve qu'en 1948 Bergman était déjà Bergman, avec ce cinéma à la fois psychologisant et flamboyant, torturé et sans concession, mais surtout stimulant à chaque instant.

A noter ce face caméra de Bengt Eklund comme Harriet Andersson 5 ans plus tard dans "Monika"...

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Mardi 10 novembre

Une relative déception tant René Clair est régulièrement un cinéaste qui m'excite follement par l'inventivité de sa mise en scène, alors qu'ici il se contente d'un classicisme un brin engoncé. Si on ajoute à cela ma passion plus que fraîche pour le jeu de Gérard Philipe...

Mais il y a Michèle Morgan, et quand elle apparaît il n'est plus un seul instant question de fraîcheur.

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Mardi 10 novembre

Katharine Hepburn dans une romance de David Lean, ça donne envie. Peut-être aurait-il été utile d'écrire un scénario...

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Mardi 10 novembre

Une première fiction québecoise d'une grande sensibilité et surtout d'une remarquable justesse, un regard porté sur l'adolescence qui évite tous les poncifs du genre.

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Mercredi 11 novembre

Kiyoshi Kurosawa est clairement l'un des réalisateurs contemporains dont le travail m'intéresse le plus, tant il ose tout en terme de genres, de fond et de forme.

Et c'est encore le cas ici, avec ce dytique ambitieux formé par "Avant que nous disparaissions" et "Invasion". En tant qu'objet isolé celui-ci est probablement plus facile d'accès grâce à son côté fun, moins radical. Mais c'est justement ce que j'avais aimé dans 'Invasion", et qui m'a ici manqué, sa façon de ne jamais céder à l'explicatif ni à la tentation de faire une seule seconde un objet sympathique.

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Mercredi 11 novembre

Avant-première (Prévisionnement privé confiné)

Un très beau doc, fauché mais qui parle avec cœur et énergie du Liban, des traces indélébiles de la guerre civile, de l'art comme ultime défense face au désespoir.

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Mercredi 11 novembre

Julie Delpy est probablement l'actrice-réalisatrice française au parcours le plus singulier, donc pas franchement surprenant de la voir à la tête de cette production germano-française. La surprise vient plutôt du résultat, épique et très ambitieux formellement.

Aux antipodes d'un autre film évoquant lui aussi la vie incroyable de cette Comtesse Báthory, "Les Lèvres rouges", grande œuvre fantastique saphique ultra-esthétique des 70's, avec la sublime Delphine Seyrig. Ce qui intéresse Delpy c'est la tragédie shakespearienne, la violence des sentiments, mais aussi LA femme, en proie à l'amour, à la dépendance affective symbolisée par sa soif de sang et de jeunesse.

Si le récit balbutie un peu parfois, l'ensemble est très impressionnant, flamboyant, inquiétant, puissant.

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Jeudi 12 novembre

Bien sûr on a vu des adaptions de Simenon plus brillantes mais on passe un vrai bon moment, en grande partie grâce à un Raimu qui comme souvent dévore l'écran.

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Vendredi 13 novembre

On a certes souvent vu Michel Simon dans ce genre de rôles et de films, on pense d'ailleurs ici souvent à "La Vie d'un honnête homme" de Guitry mais son duo avec Jules Berry fonctionne à merveille et le rire est au rendez-vous toutes les 2 minutes grâce à une maîtrise remarquable du comique de situation.

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Vendredi 13 novembre

C'est un peu kitsch, ça navigue entre les genres, western, romance et comédie musicale, mais sous son innocence de façade ce "petit" film délivre un message féministe surprenant, et le trio Loretta Young - William Holden - Robert Mitchum fait des étincelles.

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Vendredi 13 novembre

Incroyable que ce René Clément soit si peu connu, alors qu'on y trouve pourtant en tête d'affiche le duo Michèle Morgan - Jean Marais. C'est de la romance contrariée, parfois retorse mais malgré tout très émouvante, et ce personnage de femme complexe est assez fascinant, surtout si on considère l'année de sortie du film, 1950, et encore davantage celle du roman dont il est l'adaptation, 1935.

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Vendredi 13 novembre

Il y a des cinéastes dont l'humanisme forcené semble forcé, chez Jean-François Stévenin pas une seconde. Ça rit, ça pleure, ça aime, ça vit tout simplement et ça fait un bien fou.

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Samedi 14 novembre

"Les Cadavres ne portent pas de costard" est typique du film à concept qui ne parvient jamais réellement à dépasser celui-ci, et si on n'est pas touché, comme ce fut mon cas, par le type d'humour pratiqué, ces 85 minutes peuvent finir par en paraitre 120, et ce malgré un Steve Martin qui se démène comme un beau diable, avec sa finesse habituelle. ;-)

Reste alors un blind test Films noirs assez réjouissant...

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Samedi 14 novembre

Cette trop peu connue "Course du lièvre à travers les champs" est probablement dans la carrière de René Clément le film qui se rapproche le plus du "Passager de la pluie". Avec sa façon étonnante de glisser progressivement du polar basique (Il s'agit également ici d'une adaptation de la Série noire) à la romance, au mélo.

Et c'est là qu'un autre point commun prend toute son importance : la partition créée par Francis Lai, encore une fois bouleversante, enrobant des dialogues à la mélancolie qui ne fait pas semblant de ne pas en être.

A voir aussi pour un duo magnifique : Jean-Louis Trintignant - Lea Massari.

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Samedi 14 novembre

Robert Wise, efficace réalisateur de films de genre, fait une fois de plus le boulot, ici dans le western. Mais malgré la présence de Robert Mitchum au casting et la solidité du scénario, je n'ai pas trouvé la touche d'originalité qui m'aurait permis de réellement m'immerger dans le récit.

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Samedi 14 novembre

Minnelli signe ici de la fresque pour le moins épique, parfois même un peu trop tant il ne fait pas dans la dentelle et se vautre régulièrement le kitsch et le symbolique pompeux.

Malgré ça ces 2h30 passent à une vitesse folle, et le mélange histoire de famille au long cours et Grande Histoire est réellement palpitant et politiquement très fort.

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Dimanche 15 novembre

Ah la belle caricature de film US faussement indépendant avec paquet de stars un peu à la ramasse !

En tout cas pendant 1h30 car tout à coup le classique règlement de compte familial en pilotage automatique devient un objet assez insaisissable, avec de la vraie mise en scène, du montage, bref du cinéma.

Sam Levinson, comme avec son intéressant "Assassination Nation", a donc le c.. entre deux chaises mais il a visiblement un petit talent entre les mains.

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Dimanche 15 novembre

Fruit Chan livre là une œuvre majeure de la Nouvelle vague hongkongaise, une sorte de mélange fait de l'ultra-esthétisme d'un Wong Kar-Wai période "Nos années sauvages" - "Chungking Express" - "Les Anges déchus" (au point de pouvoir agacer car l'hommage et l'influence sont régulièrement à deux doigts de tourner au plagiat) et de la violence brute d'un John Woo avec par exemple "Une balle dans la tête".

Impossible également de ne pas penser au dément et désespéré "Cyclo" de Tran Anh Hung, avec son même mélange de polar et de romance.

La bande-son et la photo splendides peuvent enfin donner leur pleine mesure dans cette nouvelle restauration 4K somptueuse. Encore un grand coup des copains de Carlotta !

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Lundi 16 novembre

Tanner c'est un peu Eustache qui rencontre Godard, non sans jeter un œil du côté du "Jules et Jim" de Truffaut, alors inutile de vous dire que certains vont crier à l'escroquerie, à la branlette intellectuelle.

Et pourtant que ce portrait d'une époque, d'une femme, est beau, généreux, profond et même drôle, ce qui je l'avoue ne saute pas aux yeux immédiatement. Certains films semblent touchés par la grâce, on a alors le sentiment que chaque corps de métier qui le compose était à cet instant-là à son meilleur : les dialogues, la photo, la mise en scène, la bande-son, ici comme dans le cochon tout est bon.

Et il y a bien sûr ce casting : le moins connu, Jacques Denis, grand comédien de second rôle, Jean-Luc Bideau, la cool attitude par excellence, et Bulle Ogier, à qui le film semble dédié, qui n'a jamais été filmée ainsi. A l'image d'une dernière scène où la caméra se rapproche d'elle, comme son personnage se rapproche de sa vérité, jusqu'à l'effleurer comme une main frôle une peau.

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Lundi 16 novembre

Amos Gitaï est un cinéaste au parcours plus qu'irrégulier mais fin des années 90 début des années 2000 il a accouché de quelques films bien bien puissants.

Comme ce "Kippour" qui décrit la guerre, et sa bêtise, avec sécheresse, sans jamais tenter de convoquer le spectaculaire pour mieux faire passer son propos. Une œuvre étouffante, sans concession.

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Lundi 16 novembre

Un autre Amos Gitaï très fort, où la sensualité se veut acte politique, avec une Yaël Abecassis impressionnante.

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Lundi 16 novembre

6 de moyenne ? A part une consommation excessive de drogue et d'alcool de la part des membres, je ne vois rien qui puisse expliquer cette moyenne.

Perso si la note négative était possible je n'aurais pas hésité une seconde tant le visionnage de ce western comique (????) hystérique avec chansons de m... intégrées fut pour moi un chemin de croix.

Même la présence de Jane Fonda dans le rôle-titre n'a pu apaiser cette souffrance.

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Lundi 16 novembre

Pas un Dario Argento à la hauteur des chefs-d’œuvre que le maître du giallo nous offrira plus tard, en particulier "Les Frissons de l'angoisse" et "Suspiria", mais ce second volet de la trilogie animalière est à voir dans la continuité du premier, "L'Oiseau au plumage de cristal", en possédant d'ailleurs les qualités et les défauts.

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Lundi 16 novembre

Avant-première (Prévisionnement privé confiné)

Ça me fait un peu mal de ne pas soutenir plus que ça ce film fragile, doublement fragile puisque les films sénégalais sont rares sur les écrans et que sa sortie le 6 janvier prochain risque d'être pour le moins discrète.

Mais je ne vais pas faire semblant de m'être éclaté face à ce "Père de Nafi" loin d'être mauvais mais malgré tout très très inoffensif.