Popoésie

Annotation :

C'est Bukowski qu'est aux toilettes et qui crie à sa femme :
- Chérie, j'ai plus d'papier !
- Papier pour écrire ou...
- Peu importe !

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C'est Albert Camus qu'est aux toilettes et qui crie à sa femme :
- Chérie, j'ai plus d'papier !
- Ah je vais au magasin... au fait, on vient d'appeler, ta mère est à l'hôpital.
- Ah... prend du triple épaisseur.

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C'est Rabelais qu'est aux toilettes et qui crie à sa femme :
- Chérie, j'ai plus d'papier !... Mais t'inquiète je vais trouver..

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C'est Louis XIV qui invite tout le monde aux toilettes mais qui a oublié La Fontaine. D'où l'odeur.

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C'est Kundera qu'est aux toilettes et qui crie à sa femme :
- Chéri, j'ai plus d'papier !
- Je vais au magasin, je prends quoi ?
- Un truc solide. Pas de la marque, mais avec des beaux motifs. En sept épaisseurs si possible.

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C'est Kafka qui va aux toilettes et qui se transforme en rouleau d'PQ. Et qui perd son boulot du coup.

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C'est Sophocle qui va aux toilettes et qui par faute de frappe (et de goût) nous fait une cacatharsis.

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C'est Dan Brown au transit explosif, qui sur les toilettes aime se refaire les comédies de Shakespeare, grandes sources d'inspiration pour lui. Notamment « Beaucoup de bruit pour rien ».

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SPLEECH

Il est loin le temps du caca gaulé
Qui passe par effraction, comme cagoulé.
Fini le démoulage d'or
Saturne m'abandonne à mon sort.

Il est loin le temps des fantômes
Dans le vieux mobile homme
Qui passaient inaperçus
Opportuns, tout à mes goûts.

Le ventre éloquent n'est plus
Délaissé par l'étron commun
Dans l'âge de pierre revenu.
Déboulé dur comme le pain,

Fécalome qui prend la mer.
Va, fend les vagues et nage
Je ne t'en veux pas d'avoir souffert
Tu étais mon otage.

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C'est Toto qui va aux toilettes et qui fait un prout.

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C'est Stephen King qu'est aux toilettes et qui crie à sa femme :
- Chéri, j'ai plus d'papier !... Chéri?
- REEDRUUUM !

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C’est Dieu qu’est aux toilettes mais qu’a pas besoin de papier. C’est un perfect.

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C'est Stendhal qu'a des hémorroïdes.

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Être aux toilettes, c'est ça qui compte. Ça se déguste. Avoir envie de faire caca finalement, c'est du bonus imposé, dont on se passerait bien parfois.

(Mais peut-on s'en passer ?)

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C'est Kafka qui va aux toilettes et qui se retrouve avec un procès au cul. Et qui comprend pas ce qu'il a bien pu manger pour en arriver là. Et qui finit par se dire que la viande n'était pas fraîche mais que c'est un peu de sa faute quand même.

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C'est Montesquieu qui va aux toilettes en se disant que chez les Turcs c'est quand même plus simple.

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C'est BHL qui se soulage dans un Tupperware qu'il réchauffe tous les jours depuis 35 ans à l'intention des médias.

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C'est San Antonio qui va aux chiottes et qui se torche bien la rondelle à coups de papelards à motif pour vieilles qui sentent le sapin (les papelards, sentent le sapin).

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ANTONOMASE D'UNE FEUILLE D'ÉPINARD

La nourriture elle-même est-elle manducatrice ?
Absolument pas. Pfff… manger,
Amphitryon de nos propres corps.
Diversion moire, habitudes ancillaires,
Petit caca atavique, souvenir d'un moment gourmet,
Petit anus gourmé
Qui lâche son oblation polymathe
Dans tous les trous, qu'ils soient turcs ou français.
Caca tombe en pointe à l'eau,
Petit plouf alacre, Méphistophélique,
Goutte sur la fesse,
Petit miracle aussi
Au-delà du foie.

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C'est Voltaire qui a abusé de la sauce pili-pili et qui se dit que l'optimisme a ses limites.

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Fausse alerte. Comme Toto.

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C'est J.K. Rowling qui écrit une série de best-sellers sur le tube digestif pour rassurer son enfant apopathophobe.

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C'est le Marquis de Sade qui se reboutonne et qui, se retournant avant de partir, croit voir dans le fond de la cuvette la réponse à toutes ses questions. La légende dit qu'il y passera la moitié restante de ses jours, en séjour.

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C'est Cioran qui adore aller aux toilettes parce qu'il n'aime pas l'odeur.

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C'est Blaise Cendrars qu'est obligé de tirer d'un coup sec pour couper la feuille et qui finit toujours par tout dérouler sur le sol mouillé.

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C'est Gabriel Garcia Marquez qu'est assis depuis trop d'années sur la céramique, et qui nous raconte par le menu détail la disparition de la circulation dans ses jambes. Il tient des propos farfelus, car le sang lui monte à la tête.

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C'est Céline qu'a un des plus beaux papiers qu'on ait vu depuis longtemps et qui s'en torche pas moins le cul.

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C'est Richard Bach qui pense qu'aller aux toilettes est une obligation contingente, et qu'à grand renfort d'imagination et de pugnacité il est possible de transcender la matière fécale au point de s'en passer. Personne ne sait si sa théorie se vérifie, mais elle a le mérite de l'avoir rendu célèbre.

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C'est Kafka qui est constipé et qui se dit que c'est parce que ses toilettes déconnent.

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C'est Sénèque qu'a plus de papier et qui se dit que c'est très bien comme ça.