Quand la khâgne sera terminée et que je lirai pour le plaisir

Annotation :

L’homme, face à face avec la nuit, s’abat, s’agenouille, se prosterne, se couche à plat ventre, rampe vers un trou, ou se cherche des ailes. Presque toujours il veut fuir cette présence informe de l’Inconnu. Il se demande ce que c’est, il se courbe, il ignore ; parfois aussi il veut y aller.

Annotation :

Mais plus souvent, assis l'un près de l'autre, nous parlions des hommes et de la vie qui nous attendait. Qu'était-ce donc que Dieu ? Que restait-il de l'âme après la mort ? Et l'amour, simplement l'amour...
- Je peux te parler, disait le Basco, et j'en sais long. Mais tout de même, imagines-tu ça !

Un beau nom, et qu'il serait doux de prononcer un jour, l'amitié venue.

Le printemps éclata ; ce fut un autre monde. En vérité il me semble que je ne vis jamais printemps d'une plus brusque violence.

Je t'ai attendu si fort, si longtemps !

Et, vois-tu, chaque jour, c'était un jour de moins avant de te revoir, bien entendu ; mai aussi un jour de plus depuis que tu m'avais quittée, encore un jour sur tes souvenirs ; à la fin, est-ce que tu n'allais pas m'oublier ?

Nous étions entrés dans un monde que nous ignorions jusqu'alors, monde où la joie et l'angoisse se rejoignaient au point d'offrir la même figure, monde violent et brûlé.

Mais déjà le ciel blanchissait ; et regardant çà et là l'horizon, je n'y découvrais aucune source de lumière : c'était du ciel tout entier que l'aube semblait naître. Comme j'aimais la surprendre, loin des draps et des pauvres rêves quotidiens !

Quelle lumière, quelle aventure, quelle grâce tombée du ciel viendraient un jour donner à ma vie le visage qu'elle recélait encore et que je pressentais à peine ?

Tu sais : attendre, attendre... Et maintenant que je n'attends plus, je suis toute drôle, toute vide.

Annotation :

Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

Annotation :

Il me faut être nu et plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celle-ci dans celle-là et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer.

Annotation :

Je n’ai aucune leçon, aucune sagesse à proposer. Mais l’écriture est amour et attente. Si je parle de moi, c’est qu’il me semble parler pour beaucoup d’autres. De loin ou de près, qu’ils se retrouvent et m’accueillent ; je n’aurai pas écrit en vain.