Rétrospective Disney

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Pas le premier film d'animation eva (on nous ment), mais un landmark quand même. Le niveau d'animation n'avait jamais été aussi excellent, d'ailleurs je le surnote rien que pour ça. Un classique dont le revisionnage aurait du donner naissance à mon projet de rétro, mais ça remonte déjà à il y a 1 ans et demi. Enfin, maintenant, on est partis.

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Rétrospective Disney, deuxième volet (sachant que j'ai revisionné Blanche Neige il y a plus d'un an, je pense qu'on est pas près d'en voir le bout). Bilan : une claque, sans doute parce que je le replace dans son contexte mais tout de même. Certes, on est encore loin de la perfection, la morale est un peu bateau voire limite réac mais au delà de ça. Waw. Que c'est beau. Par rapport à Blanche Neige, déjà très bon, on passe à la vitesse supérieure. Visuellement ça n'a pas pris une ride, l'animation est même d'une fluidité qu'on perd un peu de nos jours. Le rythme est aussi bien mieux géré qu'avec Blanche Neige, qui était creux, et même si certains passages sont plus longs que nécessaires, ils ne sont jamais ennuyeux. Bref, un film techniquement proche du parfait, qui imposera les standards du cinéma d'animation pour... bah, jusqu'à aujourd'hui en fait. Et c'est aussi d'ici que vient la plus emblématique des chansons Disney.

~When you wish upon a star
Makes no difference who you are
Anything your heart desires
Will come to you~

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Troisième classique Disney, on ne lui enlèvera pas son statut de tournant essentiel de l'histoire du dessin animé. Avec lui, le cinéma d'animation devient abstrait d'une part, symphonique d'autre part, plus adulte, faisant passer beauté, rythme et émotion avant le sens. Bref, Fantasia fait entrer définitivement l'animation dans le monde du cinéma, et le cinéma dans le monde de l'art. Et franchement, son importance n'est pas qu'historique. La toccata et fugue de Bach, illustrée uniquement par des formes et des couleurs, est révolutionnaire, audacieuse, proche de Kandinsky. Casse-noisette est très réussi, l'apprenti sorcier est culte, et la nuit sur le mont chauve donne à voir des créatures fantasmagoriques aussi épatantes qu'effrayantes. Mais, car il y a un mais, vous le sentiez venir, le niveau est loin d'être constant. Et on se surprendra à se lasser, au cours du trop long et oubliable passage sur l'origine de la terre, à s'ennuyer pendant l'assez banale promenade en terres mythologiques (pourtant illustré par une sublime symphonie de Beethoven), et à bailler lors du poussif Ave Maria final. Et c'est dommage, parce qu'aussi longuet que puisse être le film, pour un enfant comme pour un adulte, d'ailleurs, il a une façon de célébrer la beauté et l'émerveillement assez unique, sans avoir besoin d'y aller par quatre chemins. Et, mais ça c'est une constante chez les premiers Disney, le niveau est bien entendu impressionnant, et pas seulement pour l'époque.

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Etrange, je me souvenais (ou plutôt m'imaginais, mes souvenirs de Dumbo se résumant à la parade des éléphants roses) d'un sommet de l'animation, dans la continuité des trois premeirs classiques Disney. Or Dumbo est clairement en dessous techniquement, et moins ambitieux. On a ici plutôt affaire à un cartoon étiré sur une heure, avec tout ce que ça implique de simplicité et d'effet comique. Cela dit on est sur du cartoon de haut niveau, avec ses coups d'éclats. Premièrement, le très drôle et dynamique spectacle de clowns, et surtout, deuxièmement, l'indispensable, inimitable, le sommet du film : la parade des éléphants roses. Si vous ne devez voir que cinq minutes du film, regardez celles-ci. Le reste n'est pas mauvais, mais un poil cheapos. Et c'est dommage, parce que la fable sur la différence était intéressante. Mais bon, moralement, c'est encore loin d'être parfait, puisque Dumbo s'émancipera via une idée très américaine du succès, avec l'aide d'une souris qui m'évoque plus un manager véreux et exploiteur qu'un allié sincère. Et le racisme dans les personnages stéréotypés des corbeaux fera un peu grincer des dents aujourd'hui. Mais ça reste un dessin animé sympathique, parfois même poétique. Reste qu'on est loin du chef d’œuvre de l'animation.

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Sans doute celui qui m'a le plus claqué, lors du revisionnage, parmi les premiers Disney. Bon, abrégeons les points faibles, sa vision de la famille et de ce qu'est devenir adulte est grave datée et réducteur. Mais soyons francs : ce film est sublime. Visuellement, bien sûr, comme les autres avant lui. Ses points forts ? Les décors, quasis impressionnistes, les couleurs souvent très marquées, et surtout les mouvements des personnages. Car c'est vraiment sur le point de l'animation que ce film est une avancée colossale. Entendez-moi bien : Disney maîtrisait déjà avant Bambi. Sur Bambi, il atteint le divin. Quant à la structure et l'histoire, si elles peuvent décontenancer, je trouve qu'elles font toute la magie du film. Car il y a finalement qu'assez peu de trame, dans ce court long-métrage. Simplement une ode à la nature, à l'enfance, au temps qui passe. C'est de toute beauté. Finalement un film assez contemplatif et presque (presque) expérimental, à l'image de Fantasia (l'utilisation de la musique, rythmant toujours l'action, est d'ailleurs magistrale), en moins radical, certes, mais en plus réussi pour moi.

Annotation :

Ma rétrospective Disney était restée quelques temps, trop longtemps, en suspens, reprenons-la donc, avec le film qui met fin, justement, à la pause dans les longs métrages ambitieux de Disney. En effet, depuis Bamby n'étaient sortis que des compilations de courts métrages mineures et plutôt oubliées aujourd'hui. Alors Cendrillon, retour au grand Disney ? Pas vraiment. De ceux que j'ai revus pour l'instant, c'est le plus faible. Graphiquement, c'est toujours au top, mais n'ayant plus la fraîcheur des débuts, on aura du mal à lui pardonner ses longueurs, ses vides et son manque de focus. Restent quelques scènes cartoonesques d'un bel effet, qui offrent une espèce de Tom & Jerry du pauvre gentillet. Mais quand dans un film qui s'appelle "Cendrillon", mes scènes préférées sont des courses-poursuites entre chats et souris, c'est mauvais signe.

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Facilement un de mes Disney préférés, en tout cas mon préféré de la période classique. Psychédélique avant l'heure, d'une façon toute britannique. Pour le coup c'est surtout dû à l’œuvre originale, qu'il faudrait que je songe à enfin lire un de ces quatre d'ailleurs. Mais le film se démène pour avoir sa patte, fourmillant de trouvailles graphiques qui le rendent passionnant, si bien que je pense que son impact sur la culture hippie doit être comparable à celui du roman de Lewis Carroll.

Annotation :

Vraiment pas mon Disney préféré, puisque je le revois enfin. Bien animé, quelques pépites, mais aucun enjeu, et surtout une niaiserie presque insupportable.