Cover Rétrospective Radiohead - 2019

Liste de

9 albums

créee il y a environ 5 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

Pablo Honey
6.3

Pablo Honey (1993)

Sortie : 22 février 1993 (France). Alternative Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 6/10.

Annotation :

Janvier

Un premier album qui ne laisse en rien entrevoir les futurs virages négociés dans la carrière du groupe : il s'agit d'une collection de morceaux de rock alternatifs pourvus de mélodies étonnamment chaleureuses et ensoleillées exerçant un attrait pop certain. Bâties pour la plupart sur des structures très classiques couplet calme/refrain énergique ces chansons traitent du mal-être adolescent (l'incontournable Creep) s'apparentent à des tentatives d'écrire des hymnes indie pop (Stop Whispering, Anyone Can Play Guitar) ou prennent la forme de chansons d'amour plus traditionnelles (You, Thinking About You) sans qu'aucune d'entre elles se distingue comme un effort majeur de songwriting. Reste Blow Out, la conclusion de l'album, qui emprunte des éléments au shoegaze sans vraiment emporter la conviction. Pas désagréable donc, mais un album que tout le monde aurait sans doute oublié si le groupe s'était arrêté là.

Morceaux préférés : You, Creep, Stop Whispering, Anyone Can Play Guitar.

6-

The Bends
7.5

The Bends (1995)

Sortie : 8 mars 1995 (France). Alternative Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 8/10.

Annotation :

Février

Avec cette première éclatante réussite de Radiohead, les faiblesses et les inconsistances de Pablo Honey sont immédiatement oubliées : dès son deuxième album, le groupe s'affirme comme un artiste majeur de notre époque, posant un regard désabusé et lucide sur la société de consommation et sur un monde en recherche d'une authenticité se perd de jour en jour. The Bends bénéficie d'une unité et d'une cohérence exceptionnelles, reflétant différentes faces de l'expérience humaine et des sentiments qui peuvent s'y greffer : les lignes de guitare de Jonny Greenwood épousent parfaitement ces émotions, qu'elles reposent sur des riffs puissants ou des ruptures chaotiques (le fascinant My Iron Lung qui annonce Paranoid Android) pour exprimer une nervosité angoissée et une instabilité inquiétante, ou qu'elles contribuent au contraire par leur douceur ouatée à souligner la mélancolie et la lassitude profonde qui émanent de compositions comme High and Dry, Fake Plastic Trees ou Street Spirit (Fade Out). S'appuyant sur une inspiration mélodique qui ne montre jamais de failles, le groupe insuffle un renouveau profond à la structure classique du rock couplet-refrain par la précision et la quasi-perfection avec laquelle l'un se fonde dans l'autre. On soulignera enfin les performances habitées de Thom Yorke, où l'émotion contenue dans l'espace de quelques syllabes se fait souvent dévastatrice (je pense au "It wears me out" de Fake Plastic Trees, ou au refrain de High and Dry). Bien qu'il souffre d'une deuxième moitié un peu moins mémorable en regard de la première, The Bends s'affirme comme un remarquable album de rock, qui trouve le juste ton entre accessibilité pop et exigences artistiques.

Morceaux préférés : The Bends, High and Dry, Fake Plastic Trees, Street Spirit (Fade Out).

8+

OK Computer
8.1

OK Computer (1997)

Sortie : 21 mai 1997 (France). Alternative Rock, Art Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 10/10.

Annotation :

Mars

Qu'est ce qui fait de OK Computer l'une des œuvres d'art majeures de notre époque, et certainement l'album le plus important des dernières décennies ? Le groupe doit être loué non seulement pour avoir pris conscience avant l'heure de la place croissante et écrasante que les nouvelles technologies s'apprêtaient à prendre dans nos sociétés, mais surtout pour avoir décrit parfaitement le mode de vie qu'elles allaient induire, en saissisant une atmosphère, un état d'esprit, et l'avoir traduit en musique avec une rare puissance d'évocation et une profondeur quasiment inédite dans le paysage musical de cette fin des années 1990. Tout est là : l'ascendant inquiétant pris par les machines sur la vie humaine, pouvant aussi bien la menacer que la sauver (Airbag), l'impression d'étrangeté au monde et à soi-même (Subterranean Homesick Alien), la volonté de lâcher-prise et d'échapper aux trépidements de la vie moderne (Let Down, No Surprises), de ralentir sa course effrénée pour profiter des moments offerts par l'existence (The Tourist)... La grande force du groupe (et de Godrich) est d'avoir traduit cette atmosphère par une production riche et subtile, regorgeant d'effets de sens toujours justifiés et donnant lieu à des moments d'émotion uniques (les touches de piano sur le refrain de Let Down, l'arrivée de la batterie sur Exit Music...). Comme sur les meilleurs albums des Beatles en leur temps, les grandes compositions s'enchaînent sans laisser de répit à l'auditeur et on aurait bien du mal à désigner les morceaux les plus importants. Néanmoins, si Paranoid Android s'avère le plus renversant de par sa structure progressive, la description étouffante de la vie moderne culmine peut-être sur l'incroyable Climbing Up The Walls, où les violons stridents et la voix déformée, torturée de Yorke traduisent le mieux l'enfermement dans un enfer mental et une paranoïa généralisée.

Morceaux préférés : Airbag, Paranoid Android, Let Down, Climbing Up The Walls, The Tourist.

Kid A
7.9

Kid A (2000)

Sortie : 3 août 2000 (France). Art Rock, Rock expérimental, Electronic

Album de Radiohead

Faulkner a mis 8/10.

Annotation :

Avril

Succéder à un chef d'oeuvre du calibre de OK Computer est une tâche bien difficile, et le groupe choisit de prolonger les traits les plus expérimentaux de leur précédent opus pour faire de Kid A une expérience plus singulière et déroutante encore. On trouve ici peu de traces des mélodies certes douloureuses, mais néanmoins enchanteresses de Airbag ou Let Down, ni de la structure progressive et contrastée de Paranoid Android. Radiohead bâtit les morceaux de Kid A sur des structures fixes, statiques et répétitives : quelques touches glacées de piano électrique pour Everything in Its Right Place (qui semble faire écho au retour à un ordre absurde décrit par Faulkner à la fin du Bruit et la Fureur) ; un riff incisif de basse particulièrement mémorable pour The National Anthem ; un rythme angoissant et lancinant issu d'une boîte rythmique sur Idioteque ; enfin un motif de batterie particulièrement efficace sur Morning Bell. L'album n'est pas facilement accessible et son écoute peut même s'avérer déplaisante, le groupe faisant appel à de nombreux effets de dissonance (on peut penser au chaos free-jazz qui constitue la seconde partie de The National Anthem) et la voix de Thom Yorke étant parfois traitée comme un instrument de musique à part entière (Kid A). Néanmoins deux morceaux de l'album, How to Disappear Completely et Motion Picture Soundtrack, retrouvent une structure mélodique plus traditionnelle et prolongent l'atmosphère mélancolique et dépressive de OK Computer avec un pessimisme et un désespoir encore plus marqués ; How to Disappear Completely mêle des motifs chaleureux de guitare acoustique avec des arrangements de cordes imprégnés d'une souffrance et d'une douleur aiguë tandis que Motion Picture Soundrack se fonde sur de profonds et puissamment évocateurs accords d'orgue, bientôt rejoints par des touches exaltées de harpe. Des écoutes répétées de Kid A dévoilent ainsi un album très exigeant, qui ne craint pas de dérouter, voire de heurter nos oreilles et repousse les frontières de l'expérimentation par des partis-pris radicaux. Bien moins universelle que celle de OK Computer, la beauté glacée de Kid A finit néanmoins par exercer une étrange fascination.

Morceaux préférés : Everything in Its Right Place, How to Disappear Completely, Motion Picture Soundtrack.

8-

Amnesiac
7.7

Amnesiac (2001)

Sortie : 4 juin 2001 (France). Rock expérimental, Art Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mai

Souvent présenté comme le frère jumeau de Kid A, voire sa suite conceptuelle, Amnesiac est un album aussi difficile à aborder que le précédent opus de Radiohead, et ses plages expérimentales peuvent laisser de côté les auditeurs habitués aux voluptueuses mélodies de OK Computer. Il nécessite ainsi des écoutes répétées et espacées dans le temps pour se laisser apprivoiser. Si je n'étais pas sans émettre quelques réserves sur Kid A malgré ses évidentes qualités, Amnesiac s'avère au contraire un véritable coup de coeur et parvient à me toucher bien plus directement et intimement que la beauté un peu trop glacée et figée de son jumeau. Si la structure statique et répétitive du morceau introductif Packt Like Sardines, tirée d'un motif de boîte rythmique rappelle immédiatement Everything In Its Right Place et ses froids accords de synthétiseur, le somptueux Pyramid Song retrouve les superbes progressions mélodiques de OK Computer, piano et batterie (arrivant à mi-morceau) mêlées à des effets de distorsion suscitent une fascinante impression d'entraînement et d'aspiration dans une spirale infinie, tandis que l'interprétation de Thom Yorke atteint, par sa profondeur et sa subtilité, un sommet émotionnel peut-être unique à ce stade de la carrière du groupe. On soulignera également les qualités du trio central qui forme une solide colonne vertébrale pour l'album : ces trois compositions trouvent immédiatement leur place dans les sommets du répertoire du groupe, atteignant un équilibre parfait entre inspiration mélodique et audace expérimentale. Mais le morceau qui laisse peut-être l'impression la plus durable et achève de faire de l'album une expérience mémorable est, comme souvent chez Radiohead, Life in A Glasshouse placé en conclusion de Amnesiac, reposant sur la trompette funèbre de Humphrey Lyttelton et une interprétation particulièrement poignante et douloureuse de Thom Yorke.

Morceaux préférés : Pyramid Song, I Might Be Wrong, Life in a Glasshouse.

8+

Hail to the Thief (special edition)
7.6

Hail to the Thief (special edition) (2003)

Sortie : 26 mai 2003 (France). Alternative Rock, Art Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 7/10.

Annotation :

Juin

Sixième album de Radiohead, Hail to the Thief sera une surprise pour quiconque a en tête les deux précédents albums du groupe, très nettement orientés vers l'expérimentation électronique et la recherche de formes novatrices, au risque parfois de délaisser la volupté mélodique qui faisait de OK Computer un inoubliable chef d'œuvre. En effet, on peut entendre dès le morceau introductif d'énergiques décharges de guitare électrique, rappelant immédiatement le fascinant Paranoid Android. Mais le deuxième morceau brouille à nouveau les cartes en se fondant sur un rythme électronique mécanique, répétitif qui illustre bien l'affreuse logique du génocide rwandais auquel le texte se référe mais fait directement écho à Kid A/mnesiac. La tendance se confirme par la suite : Hail to the Thief peut ainsi s'interpréter comme une tentative de synthèse entre ces deux veines explorées par le groupe, ou du moins de produire un album plus accessible sans pour autant abandonner leurs ambitions. Une volonté qui se reflète également sur le plan de l'écriture : la poésie cryptique et obsédante de Yorke ne perd pas ces qualités mais fait directement écho à certains événements politiques, en accord avec le pessimisme de ce début de siècle, ou permet au groupe d'évoquer sa relation avec les médias et la célébrité.

Bien qu'il contienne d'excellentes chansons et se révèle objectivement comme l'un des meilleurs opus du groupe du pur point de vue de l'alchimie entre les musiciens, il s'avère en tant qu'ensemble bien moins cohérent que les précédents et semble être en perpétuelle recherche de cette unité stylistique, sans réellement parvenir à la trouver. Excellente collection de chansons, où se trouvent certaines des plus accessibles du groupe, mais un album incontestablement moins fascinant que les opus précédents.

7+

Morceaux préférés : 2+2=5, Sit Down, Stand Up, There, There, A Wolf at the Door.

In Rainbows
7.8

In Rainbows (2007)

Sortie : 10 octobre 2007 (France). Art Rock, Alternative Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 9/10.

Annotation :

Juillet

Après les expérimentations électroniques du dyptique Kid A/mnesiac et un Hail to the Thief un peu trop timoré, In Rainbows marque un retour à l'inspiration mélodique de OK Computer : dix ans après l'album de 1997, c'est aussi, pour ma part, leur second chef d'œuvre. Certes, des traces de la période électronique subsistent (l'introduction de 15 Step, assurée par une boîte rythmique pouvait laisser augurer un nouvel album axé sur cette dimension) mais les délicats arpèges de guitare instaurent une atmosphère de recueillement et de dépouillement intimiste, et nous guident doucement vers ce perpétuel émerveillement devant la beauté, qui éclate dès la contemplation du magnifique artwork. En cela, In Rainbows trouve peut-être la clé du succès du groupe : plus qu'une recherche d'originalité à tout prix, trop souvent confondue avec l'audace, et qui prend le risque de sacrifier quelque peu la dimension humaine et émotionnelle de sa musique, In Rainbows fascine en ce qu'il fait appel à une grande simplicité dans son élaboration et nous emporte au-delà de nous-mêmes avec peu de moyens. Simplicité ne veut pas dire absence de maîtrise, mais correspond à un cadre parfaitement défini où les musiciens peuvent déployer leurs talents respectifs, épaulés par la production sans failles de Nigel Godrich. Mais c'est surtout la figure charismatique de son leader, Thom Yorke, qui s'impose comme décisive dans la construction d'un tel chef d'oeuvre : rarement dans la musique "pop" un tel lyrisme dans les performances vocales aura été atteint, en particulier dans les falsetti enchanteurs de Nude, Weird Fishes et Reckoner (et ce même sans texte : l'un des sommets émotionnels de l'album est la conclusion de Nude, entièrement fredonnée). L'écriture s'impose aussi par sa simplicité et sa clarté, acquérant une dimension universelle par une expression fluide et lumineuse (les allusions au mythe de Faust, histoire universelle par excellence, ne font que renforcer cette dimension) : la tension sexuelle qui parcourt des morceaux comme Nude ou All I Need en sont de bons exemples, tout comme la douloureuse conclusion de l'album, Videotape, qui marque les adieux du narrateur avant son suicide (insensiblement, la voix de Yorke se fait plus douloureuse et désespérée au fil de la progression du morceau). L'un des plus beaux albums de la décennie, qui va puiser au plus profond de notre humanité par une capacité de sympathie et d'empathie unique : "Dedicated to all human beings".

The King of Limbs
6.5

The King of Limbs (2011)

Sortie : 18 février 2011 (France). Rock, Indie Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 6/10.

Annotation :

Septembre

Succéder à la beauté incandescente de In Rainbows est une tâche bien difficile : lorsque l'on a en mémoire les arpèges enchanteurs de guitare et les sublimes mélodies de l'album de 2007, difficile d'être touché et ému par ces boucles rythmiques froides et mécaniques, ces trop nombreux effets électroniques (boîte à rythmes, réverbérations...) qui semblent dénier à ces nouvelles compositions cette dimension charnelle, cette humanité qui faisait de In Rainbows une expérience sensorielle unique. Et ce n'est pas des paroles plus cryptiques que jamais qui vont permettre de retrouver des repères sur cet album étrange et complexe à aborder. En réalité, The King of Limbs est un album exigeant qui demande des écoutes répétées et des efforts plus nourris qu'à l'accoutumée pour voir enfin émerger des mélodies derrière cette production froide : le meilleur exemple de ce phénomène est le morceau introductif, Bloom, bâti sur une boucle rythmique répétitive et immuable comme le cycle d'une machine, mais qui finit par dévoiler tout son potentiel mélodique et émotionnel avec un petit temps de maturation. Il est vrai que parfois, ces morceaux ne donnent absolument rien d'intéressant et s'avèrent purement stériles (Little by Little, Feral). Le trio qui conclut l'album revient d'ailleurs à une forme musicale plus classique (un piano-voix intimiste sur Codex, bientôt rejoint par une section de cuivres, et le retour de la guitare acoustique sur Give Up the Ghost) mais il n'en reste pas moins que The King of Limbs est l'album le moins consistant et le moins inspiré de Radiohead depuis... Pablo Honey, en fait. Pour finir malgré tout sur une note positive, on soulignera l'éclatante forme vocale de Thom Yorke qui est une bonne raison, à lui seul, d'écouter cet album : le meilleur moment de The King of Kimbs est peut-être le break de Lotus Flower dans un falsetto anxieux et habité.

Morceaux préférés : Bloom, Lotus Flower, Codex.

A Moon Shaped Pool
7.5

A Moon Shaped Pool (2016)

Sortie : 8 mai 2016 (France). Rock, Electronic, Indie Rock

Album de Radiohead

Faulkner a mis 8/10.

Annotation :

Octobre

Les cinq années qui séparent The King of Limbs de A Moon constituent à ce jour le silence discographique le plus long entre deux albums de Radiohead, une période marquée par des initiatives et projets individuels pour la plupart des membres du groupe : la fantastique dynamique qui était la sienne et qui lui avait permis de renouveler profondément la musique au tournant du siècle semble avoir laissé place à une approche moins préoccupée de révolution formelle que de perfectionnement d'un style bien défini et balisé. Ce A Moon Shaped Pool en est la parfaite illustration : s'il n'introduit aucun élément fondamentalement nouveau, sa perfection formelle et sa très riche dimension humaine en font tout simplement une des plus belles réussites du groupe. Radiohead nous livre ici onze superbes pièces d'orfèvrerie, qui forment, malgré un jeu de contrastes assez marqué, un ensemble d'une remarquable unité stylistique et atmosphérique : chaque morceau est traité en tant que tel mais n'en prend pas moins parfaitement place dans l'ensemble. Seules de multiples écoutes de l'album permettent de dévoiler la délicatesse et la précision qui président à son élaboration, et il faudrait se livrer à une revue de détail pour leur rendre justice. Contentons-nous de souligner ici la puissance d'évocation des atmosphères convoquées : en ouverture, les violons haletants de Burn the Witch instaurent un climat de chasse aux sorcières et de paranoïa généralisés, puis le dépouillement de Daydreaming nous enveloppe au contraire dans une texture onirique ouatée. D'autres morceaux sont bâtis autour de la tension suscitée par des rythmiques angoissées, voire menaçantes (Decks Dark, Ful Stop) ; d'autres encore remettent la guitare, acoustique (Desert Island Disk) et électrique (Identikit) au premier plan ; Present Tense, enfin (peut-être la plus belle mélodie de l'album à mes yeux) se construit autour d'un rythme de bossa-nova particulièrement efficace, permettant à Thom Yorke de livrer une de ses plus émouvantes performances. Quant aux textes qu'on lui doit, ils posent comme de coutume de multiples énigmes mais ils renouent aussi avec la simplicité et l'universalité de In Rainbows, avec quelques « fragments de discours amoureux » extrêmement évocateurs. Il semble indispensable d'évoquer comme source d'inspiration probable le divorce de Thom Yorke d'avec sa femme Rachel Owen, qui a mis un terme à près d'un quart de siècle de vie commune.

Faulkner

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