Roman Polanski : De Varsovie à Hollywood

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Névrose et cauchemar d'une jeune femme timide et terrifié. L'atmosphère est dérangeante et angoissante et Polanski capte à merveille la complexité du personnage joué par Catherine Deneuve. Comme dans Rosemary's Baby, il est plus souvent dans la suggestion et c'est tant mieux.

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Ce n'est pas vraiment dans l'histoire que Cul-de-sac est intéressant, mais plutôt dans ses personnages, avec triangle pathétique que l'on prend plaisir à suivre. Polanski se montre plutôt habile derrière la caméra, mettant en place une atmosphère plutôt sombre, avec plusieurs idées allant dans ce sens, à l'image de l'enferment des personnages dans des pièces noirs, avec un éclairage et des décors adéquats.

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Polanski joue avec les codes et les clichés du genre tels que l'ail, les morsures, les pieux ou encore les lieux et les décors. Sur ce dernier point, le film est une vraie réussite, que ce soit les décors, les reconstitutions ou les costumes, c'est vraiment bien fait, et il a le sens du détail, ca se ressent sur chaque image. Mais à trop vouloir mélanger les genres, il ne dose jamais bien la parodie et le frisson. Si on rigole grâce à certaines situations bien pensées, c'est très irrégulier et la peur/frisson n'est jamais provoqué.

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Paranoïaque, angoissant, dérangeant, un instinct maternel poussé à bout et surtout, Polanski qui nous fait croire à l'impossible, voilà ce qui nous attend lorsqu'on se retrouve devant Rosemary's Baby, avec de bons comédiens et une implacable maîtrise de la mise en scène par le jeune réalisateur polonais.

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Roman Polanski s'associe à Hugh Hefner à la production pour mettre en place une adaptation de Macbeth, ce qui peut surprendre, mais donne un beau film d'histoire, non sans faille (quelques séquences très théâtrale allonge inutilement le récit notamment) mais avec une atmosphère prenante, surtout dans la seconde partie, et une histoire passionnante bien mise en scène.

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A la fois novateur et classique, Polanski joue avec les codes du films noirs et nous plonge, avec Chinatown, dans un Los Angeles tortueux et sombre. Tension, suspense et péripétie s'intensifieront au fil des minutes, jusqu'à un inattendu et réussi dénouement final, alors que l'atmosphère est sombre et envoûtante, Faye Dunaway est fatale et Nicholson avec son nez coupé fume comme Bogart. Puis il y a ce parfum mystérieux qui flotte tout le long.... Superbe.

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Après Répulsion et Rosemary's Baby, Roman Polanski renoue avec la thématique des appartements maudits en signant Le Locataire. Il propose ici un lent voyage jusqu'en enfer, où il met en scène la démence, la parano ou encore la schizophrénie. Il montre une réelle maîtrise pour la mise en place d'une ambiance, ici d'abord intrigante, puis peu à peu torturée où l'on finit par voir le mal sur chaque visage rencontré. II ne néglige pas les personnages, chacun apportant une pierre à l'édifice, surtout qu'ils sont bien interprétés, tant par Polanski lui-même qu'Isabelle Adjani ou une foule de jeunes comédiens qui connaîtront la gloire quelques années plus tard.

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Il faut bien reconnaître que le projet était plutôt alléchant, bien qu'un peu étrange tant il est difficile d'imaginer Roman Polanski s'attaquer à l'aventure et la piraterie. L'alchimie ne prend pourtant pas vraiment, le cinéaste signant ainsi une oeuvre certes plutôt intéressante par son cadre (la mer, les pirates, l'époque ...) mais manquant d'intensité et de sensation, loin de la qualité et du parfum d'aventure digne de ce genre de film. Heureusement que Walter Matthau est là pour mettre un peu le bordel dans tout ça, et de la folie, soit ce qu'il manque notamment à la mise en scène, bien mené mais sans génie d'un Polanski que l'on a déjà vu bien plus inspiré, et c'est dommage tant les flibustiers peuvent être cinématographique.

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Polanski filme merveilleusement Paris, loin de l'image caricaturale à laquelle on est parfois habitué, et certaines scènes sortent du lot comme la course-poursuite sur les toits, pourtant difficile d'être entièrement satisfait tant l'oeuvre manque de sensations, profondeurs et parfois même intérêt, malgré un côté assez jouissif à voir Harrison Ford totalement perdu dans Paris et baragouinant à peine notre langue.

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Roman Polanski propose avec Lune De Fiel un portrait de femme et de couple, à tendance sado, et malheureusement il ne met en scène rien de bien intéressant, c'est trop long et, passé un début intriguant, ça en devient un peu ridicule et malsain, sans aucune atmosphère particulière et avec une Emmanuelle Seigner ne jouant jamais juste.

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Le projet est plutôt intriguant, mais La Neuvième Porte ne s'en montre jamais à la hauteur, se perdant dans une mise en scène manquant d'intensité et d'une vraie noirceur dans l'atmosphère. Roman Polanski ne parvient jamais vraiment à créer un climat angoissant malgré un sujet propice. C'est dommage, car justement cette histoire est intrigante, tout comme le suspense qui s'en empare malgré des révélations pas toujours bien amenées ainsi qu'une fin bâclée.

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S'attaquant à un sujet delicat, Polanski se montre d'abord assez adroit dans ses choix, filmant le quotidien dans une Varsovie peu à peu entre les mains des nazis. La première partie est remarquable, on ressent l'angoisse permanante provoquée par l'horeur du 3ème reich, et la façon dont, au milieu de tout ça, ce pianiste lutte pour sa survie et celle de sa famille.
La seconde partie, enchaînant plus rapidement les ellipses et ne se concentrant plus que sur son protagoniste perd en force ce qu'elle gagne en démonstration, ça ne gâche pas Le Pianiste, évidemment, mais l'affaibli légèrement, alors que la première partie est en tout point remarquable.
Sinon, Polanski maîtrise sa caméra, on sent sa volonté d'être à la fois sobre sans occulter la réalité et l'horreur de l'occupation.

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Malgré quelques indéniables qualités, comme que la reconstitution de l'époque victorienne, les décors ou encore un rythme malgré tout soutenu, on ne peut que déplorer l'absence de profondeur, de noirceur ou encore de sentiments, pour une adaptation qui semble bien académique, surtout venant de Roman Polanski.

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Décidément, l'âge ne semble pas avoir beaucoup d'effets sur Polanski, qui propose en 2010 un remarquable et captivant thriller, créant avec grand brio un jeu de faux-semblant, avec une ambiance angoissante et mystérieuse prenante, ainsi qu'une élégante mise en scène, un cadre sublimé et de très bons comédiens.

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Polanski signe avec Carnage un huis-clos très bien écrit, notamment pour les personnages, et assez élégant, où il évite de tourner en rond et met en scène une oeuvre agréable à suivre, notamment grâce à un humour cinglant, de bonnes répliques et d'excellents comédiens, qui semblent prendre un plaisir fou à être ici, et c'est contagieux.

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Polanski met en scène son amour pour le théâtre dans une adaptation souvent tendue et malsaine, où il étudie bien la relation et l'évolution entre les deux protagonistes, très bien interprétés, et par le prisme d'une réalisation classieuse, sobre et sachant créer une ambiance limite claustrophobe mais forte.

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En adaptant Delphine de Vigan, Roman Polanski trouvait là un sujet à sa hauteur, mais malheureusement il peine à en faire ressortir quelconques réflexions, notamment sur la pression des auteurs, mais surtout atmosphère, où c'est assez plat, sonnant même faux à certains moments. S'il se montre tout de même un minimum efficace, c'est loin d'être suffisant, et D'Après une histoire vraie engendre surtout des regrets.

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En signant J'Accuse, Roman Polanski démontre, si besoin, qu'il est encore un grand metteur en scène, proposant un film historique aussi fascinant que captivant, où il fait preuve d'une grande justesse, tant derrière la caméra que pour sublimer ses comédiens, le scénario ou la magnifique reconstitution.