Cover Sakura no hana

Sakura no hana

Découvrir le cinéma japonais à travers ses principaux réalisateurs (ici présentés via une oeuvre majeure) et quelques films notables ou récompensés...

Sources : Cinémathèque française, Ciné-club de Caen, Wikipedia

Liste de

26 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a 17 jours

Les Contes de la lune vague après la pluie
7.9

Les Contes de la lune vague après la pluie (1953)

Ugetsu monogatari

1 h 36 min. Sortie : 18 mars 1959 (France). Drame, Fantastique

Film de Kenji Mizoguchi

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Kenji Mizoguchi tourne son premier film en 1922. Etabli à Kyoto, il adapte de nombreuses oeuvres d'écrivains occidentaux dont Une aventure d'Arsène Lupin de Maurice Leblanc (813, 1923). Mizoguchi expérimente sa technique du plan-séquence qui va faire sa renommée. Les tendances déjà esquissées - réalisme social, attention portée aux femmes - se confirment dans les années 1930. C'est en 1936 qu'il devient célèbre avec l' Elégie d' Osaka et les Soeurs de Gion. Dans ces deux films, il aborde le sort des femmes particulièrement opprimées sous le régime militaire. Mizutani, son décorateur, explique : " Son grand sujet, c'est la femme, la force de la femme surtout." Ces films, plébiscités par le public et par la critique, sont pourtant condamnés par le régime et le réalisateur se voit confiné dans des productions de série. A l' issue de la Seconde Guerre mondiale, Mizoguchi tourne par réaction des films un peu trop didactiques qui reflètent le Japon démocratique à l'américaine. En 1952, il trouve un équilibre entre son art et ses préoccupations sociales et crée des chefs-d'oeuvre mondialement célébrés. Il met le genre historique au service de son inlassable lutte contre la condition misérable faite à la femme par une société impitoyable. Ce thème trouve sa pleine expression avec la Vie d' O-Haru, femme galante (1952), fresque terrible qui dépeint la lente déchéance d'une femme. Cette oeuvre est suivie par d'autres films, aussi connus, tous produits par la compagnie Daiei : les Contes de la lune vague après la pluie (1953), l' Intendant Sansho (1954), les Amants crucifiés (1954), l' Impératrice Yang Kwei-Fei (1955), ou encore la Rue de la honte (1956), son dernier long métrage, galerie de portraits de prostituées de Tokyo. A chaque fois, le cinéaste transmet sa vision amère et pessimiste, sa critique des prolongements du système féodal dans le Japon contemporain. A cette époque, il suit avec une totale maîtrise sa préférence pour les prises uniques de plans longs, après une minutieuse répétition des acteurs. Le montage ne joue qu'un rôle secondaire dans son esthétique, et les plans brefs y sont rares. Ses films, empreints tout à la fois de violence et de sérénité, provoquent un éblouissement général chez les cinéastes occidentaux qui ne vont pas cesser de lui rendre hommage. Son obsession d' artisan pour le détail et son esthétique qui combine l'oeil du peintre avec l' âme du poète font de Mizoguchi un des cinéastes les plus admirés de l'histoire du cinéma."

La Porte de l'enfer
6.3

La Porte de l'enfer (1953)

Jigokumon

1 h 29 min. Sortie : 25 juin 1954 (France). Drame, Historique, Romance

Film de Teinosuke Kinugasa

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Teinosuke Kinusaga devient réalisateur pour la compagnie créée par Shozo Makino et dirige de cinq à douze films par an. Selon Jean Tulard, "sa carrière est un résumé de l'histoire du cinéma japonais". Dans Une page folle (1926), film muet, un vieux marin travaille dans un asile d'aliénés où sa femme est incarcérée. C'est avec La porte de l'enfer (1953), une histoire criminelle au XIIe siècle, que Kinusaga devient célèbre dans le monde entier. La perfection esthétique des images lui vaut en 1954 le grand prix au festival de Cannes. En 1960, il réalise Les lanternes, mélodrame qui se déroule sous l'ère Meiji. Le petit fuyard, coproduit avec le Russe Kandorovich en 1966, est sa dernière contribution au cinéma japonais."

Voyage à Tokyo
8

Voyage à Tokyo (1953)

Tokyo Monogatari

2 h 16 min. Sortie : 8 février 1978 (France). Drame

Film de Yasujirō Ozu

Emerrio a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Yasujiro Ozu réalise en 1927 le Sabre de pénitence, écrit par Kogo Noda qui deviendra son scénariste attitré. Appelé sous les drapeaux, il ne termine pas le film. De retour à la vie civile en 1928, il réalise la même année une série de comédies (la Citrouille, Un corps magnifique) avant de tourner des films un peu plus personnels (J'ai été diplômé, mais., 1929 ; la Vie d'un employé de bureau, 1929) dans lesquels on peut ressentir des influences américaines. Le cinéaste fait subrepticement sourdre la contestation dans ses comédies sociales. Le Choeur de Tokyo (1931), portrait d'un fonctionnaire sombrant dans la misère, est la plus forte expression de l'importance de la comédie dans l'oeuvre d'Ozu. Se débarrassant peu à peu des influences du cinéma européen et américain, le réalisateur reste fidèle au cinéma muet et au thème des rapports entre parents et enfants, dont toute son oeuvre propose des variations. Il parfait un style dépouillé constitué de longs plans fixes. En 1935, après quelques films sonorisés mais sans paroles, il finit par se mettre à l'heure du cinéma parlant qui a fait son apparition quatre ans plus tôt au Japon. Yasujiro Ozu réalise en 1936 Un fils unique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il tourne les Frères et soeurs de Toda (1941) qui traite du rejet d'un parent par sa propre famille ; ce film connaît un grand succès public. Après la guerre, le réalisateur tourne quelques films de commande. En 1949, il entame sa renaissance. Printemps tardif (1949), film épuré qui croque avec justesse les petits détails constituant la vie quotidienne, est considéré par beaucoup comme une oeuvre parfaite. Dans Début d'été (1951), Yasujiro Ozu dresse le portrait d'une famille par petites touches anecdotiques. Mais c'est dans Voyage à Tokyo (1953), à travers la visite d'un couple chez leurs enfants, qu'il décrit la vie avec le plus de sensibilité. En 1958, il réalise son premier film en couleurs, Fleurs d'équinoxe. En 1960, Fin d'automne reprend le thème de Printemps tardif. Artiste dont le style dépouillé sert à surprendre les sentiments et l'émotion, Yasujiro Ozu s'attache à travers les films de sa dernière période à montrer la désintégration du système familial japonais face à l'évolution des moeurs. Ses dernières oeuvres sont teintées de mélancolie et de pessimisme."

Les Sept Samouraïs
8.5

Les Sept Samouraïs (1954)

Shichinin no samurai

3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Emerrio a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"En pleine guerre, Akira Kurosawa passe derrière la caméra pour son premier long métrage, La Légende du Grand Judo (1943), évocation des arts martiaux traditionnels. Préoccupé par la situation de son pays, Kurosawa tourne deux chroniques sociales qui attirent l'attention de la critique pour leurs exceptionnelles qualités techniques: Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946) et Un merveilleux dimanche (1947), tournés dans le Tokyo de l'après-guerre. A partir de 1948, Akira Kurosawa va de chefs-d'oeuvre en chef d'oeuvre. L'Ange ivre marque le début de sa collaboration avec l'acteur-vedette Toshiro Mifune, habitué des rôles de méchant, qui incarne deux ans plus tard le rôle du bandit Tojomaru dans Rashomon (1950). En créant sa propre société de production, le réalisateur tourne le dos au cinéma des studios qu'il juge trop conventionnel et ne compte plus que sur lui. Auteur de plusieurs films marqués du sceau "néo-réaliste" sur le Japon contemporain, c'est néanmoins grâce à ses films historiques que Kurosawa attire sur lui le regard d'un occident qui ignore tout du cinéma japonais et se gave de ses adaptations de grands classiques: L'Idiot (1950), d'après le roman de Dostoïevski; Le Château de l'araignée (1956), transposition du Macbeth de Shakespeare; Les Bas-Fonds, tiré d'une pièce de théâtre de Maxime Gorki. Mu par une propension à doter ses personnages des vertus de l'héroïsme, Kurosawa offre au Japon le film le plus connu de son histoire, Les Sept samouraïs (1954). Après Barberousse (1965), le cinéaste est tenté par les sollicitations d'Hollywood; mais il se contente de l'écriture de plusieurs scénarios qu'il ne portera jamais lui-même à l'écran. En 1970, l'échec commercial Dodes'kaden plonge le réalisateur dans une profonde dépression. Cinq ans plus tard, c'est le splendide Dersou Ouzala (1975), histoire d'amitié entre un jeune explorateur russe et un vieux trappeur dans les immensités de la taïga soviétique. S'il tourne moins, Kurosawa est désormais au sommet de son art. Ran (1985), requiert près de six mois de tournage et un budget faramineux pour une adaptation du Roi Lear de Shakespeare. Enfin, sort en 1993 un de ses films les plus originaux en forme de testament philosophique; également l'un des préférés de l'artiste lui-même: Madadayo, portrait d'un vieux maître au crépuscule de sa vie."

La Légende de Musashi
6.9

La Légende de Musashi (1954)

Miyamoto Musashi

1 h 34 min. Sortie : 4 août 1993 (France). Aventure, Action, Drame

Film de Hiroshi Inagaki

Emerrio a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Hiroshi Inagaki est renommé pour ses réalisations de films historiques japonais, les «jidaï-geki», comme le montre Miyamoto Musashi (1940), qui retrace le parcours d’un guerrier invincible. S’il n’a jamais été considéré comme l’un des réalisateurs les plus talentueux de sa génération, il peut cependant être gratifié du titre d’artisan du cinéma japonais, avec des oeuvres destinées à rendre compte des traditions et des mentalités de son pays. Dans cette perspective, deux films remportent un grand succès : 47 Ronins (1962) et Fûrin kazan (1969), la légende d’un samouraï du XVIe siècle conseiller d’un seigneur de la guerre."

Godzilla
7.2

Godzilla (1954)

Gojira

1 h 36 min. Sortie : 14 mars 1957 (France). Science-fiction, Catastrophe, Fantastique

Film de Ishirô Honda

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Ishirô Honda a essentiellement réalisé des films fantastiques dont des séries sur Godzilla et sur Mothra. Ces films mettent en scène les stigmates et les traumatismes du Japon d'après-guerre (bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki). Il est un précurseur du tokusatsu."

Nuages flottants
7.9

Nuages flottants (1955)

Ukigumo

2 h 03 min. Sortie : 15 janvier 1955 (Japon). Drame, Romance

Film de Mikio Naruse

Emerrio a mis 9/10.

Annotation :

"Mikio Naruse fait partie des géants du cinéma japonais. Sa carrière de réalisateur commence avec des comédies sentimentales, comme Ma femme, sois comme une rose (1935), qui remporte un grand succès. Après la guerre, il s'essaie au style "shomin-geki", drame réaliste sur la vie des petites gens, notamment par des adaptations des oeuvres de la romancière Fumiko Hayashi, comme L'Eclair (1952) ou Chrysantèmes tardifs (1954), sur l'univers des geishas et le statut de la femme dans la société japonaise. Les films de Naruse relèvent d'un grand pessimisme. "Depuis mon plus jeune âge, je pense que le monde dans lequel nous vivons nous trahit ; cette pensée ne m'a jamais quitté" (Libération, 30 juin 1999). Il s'est d'ailleurs affirmé hostile au "happy end".
Dépeignant la famille japonaise sous toutes ses facettes, Un couple (1953) ou Fille, Epouse et Mère (1960) abordent le problème de l'évolution sociale.
Le cinéma de Naruse est souvent qualifié de "désabusé", "amer" ou "sublime". Il reste un cinéma de la souffrance."

Contes cruels de la jeunesse
7.1

Contes cruels de la jeunesse (1960)

Seishun Zankoku Monogatari

1 h 36 min. Sortie : 3 juin 1960 (Japon). Drame, Thriller

Film de Nagisa Ōshima

Emerrio a mis 9/10.

Annotation :

"Oshima reste tout d'abord dans l'ombre de Yoshitaro Nomura et Masaki Kobayashi avec lesquels il apprend peu à peu son métier. En 1959, la compagnie lui permet de tourner son premier long-métrage, Une ville d'amour et de l'espoir. Il met en scène un gamin démuni obligé de vendre plusieurs fois la même colombe à différents clients pour sauver sa famille de l'indigence. Reprenant ce même thème de la pauvreté - qui parcourt toute son oeuvre - ses deux films suivants, Contes cruels de la jeunesse et L'enterrement du soleil (1960) le désignent comme un des chefs de file de la Nouvelle Vague japonaise. Mais un autre film, où Oshima se révèle insoumis, provoque un véritable tremblement de terre à la Shochiku : Nuit et brouillard au Japon dénonce le renouvellement du traité nippo-américain de l'après-guerre. Le film est immédiatement retiré de l'affiche et Oshima claque la porte des studios Shochiku. Les temps sont durs: le réalisateur met quatre ans à s'en remettre et revient avec une série de films qui scelle son style radical et novateur; il y aborde tous les tabous de la société japonaise. Son souci de l'esthétique se manifeste l'année suivante à travers Le petit garçon en qui il projette le mythe de l'enfance pure et heureuse. Une esthétique qui s'épanouira encore davantage dans La cérémonie (1970), "film-somme" sur l'histoire de son pays où Oshima a recours à de longs plans séquences qui fixent l'attention du spectateur sur l'image. La forme n'éclipse pas pour autant le fond : "Faire des films est l'un des mouvements de la Révolution", affirme Oshima. Le Japon n'en est pas loin lorsque sort son film le plus connu, L'empire des sens, dans lequel il montre pour la première fois à l'écran des actes sexuels réels. Basé sur un fait divers qui fit scandale au Japon dans les années 30, le film fustige les censeurs et les archaïsmes nippons. L'oeuvre, bien que d'une grande pudeur, est taxée de pornographie et lui vaut un procès ; mais elle fait le tour du monde. Il récidive avec L'empire de la passion (1978), récompensé à Cannes mais boudé par le public. Il retrouve le succès en 1983 grâce à Furyo, avec David Bowie et Takeshi Kitano. En 1999, il relate dans Tabou la relation homosexuelle de deux samouraïs dans le Japon du dix-neuvième siècle. Nagisa Oshima est à ce jour considéré comme la figure de proue du cinéma d'auteur au Japon."

Harakiri
8.6

Harakiri (1962)

Seppuku

2 h 13 min. Sortie : 24 juillet 1963 (France). Drame

Film de Masaki Kobayashi

Emerrio a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"En 1954, Masaki Kobayashi tourne son premier film important, adapté d'un scénario de l'écrivain Kobo Abé, tiré de carnets intimes de criminels de guerre : La chambre aux murs épais. Interdit par la censure pendant trois ans, le film ne sortira qu'en 1957, tandis que Kobayashi retourne à des mélodrames typiques de la Shochiku, non sans souci de vérité sociale. C'est avec Je t'achèterai, en 1956, sur la corruption des milieux de base-ball, et Rivière noire (1957) abordant le problème des bases américaines, et où se révélait le jeune acteur Tatsuya Nakadai, qui devint pour Kobayashi ce que Toshiro Mifune était pour Kurosawa, que le réalisateur se forge une réputation au Japon.

Mais son plus grand titre de gloire sera l'adaptation monumentale d'un roman-fleuve de l'écrivain Jumpei Gomikawa intitulé La condition de l'homme, en trois parties totalisant près de dix heures de projection.

Pourtant, le nom de Kobayashi était encore pratiquement inconnu en Europe, et surtout en France : c'est Hara kiri, son premier film historique, qui le révélera en 1963 en remportant le Prix Spécial du Jury de Cannes, exploit renouvelé en 1965 avec Kwaidan, recueil de quatre contes fantastiques de Lafcadio Hearn et le premier film en couleurs de Kobayashi. Le film fut cependant un grave échec commercial ce qui conduisit le distributeur à couper l'épisode La femme des Neiges ouren réduire la durée.

Après un autre remarquable film historique, inédit en France, Rébellion, 1967, séquelle de Hara kiri, Kobayashi fut victime de la crise générale du cinéma japonais. Il participa en 1970 à la création d'une compagnie indépendante, " Yonki no Kai " (Société des Quatre Chevaliers) avec Kurosawa, Kinoshita et Ichikawa, qui n'eut qu'une brève existence. Son dernier film notable est Fossiles (1975), montage cinématographique d'une série de télévision."

La Femme des sables
8.2

La Femme des sables (1964)

Suna no onna

2 h 27 min. Sortie : 11 novembre 1964 (France). Drame, Thriller

Film de Hiroshi Teshigahara

Emerrio a mis 9/10.

Annotation :

"Film inspiré du roman éponyme de Kōbō Abe et récompensé aux Oscars, comme au Festival de Cannes, en 1964."

Onibaba, les tueuses
8

Onibaba, les tueuses (1964)

Onibaba

1 h 45 min. Sortie : 29 janvier 1966 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Kaneto Shindō

Emerrio a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Passé derrière la caméra, Kaneto Shindo réalise en 1951 Histoire d'une épouse bien-aimée avant d'être remarqué à l'étranger avec Les enfants d'Hiroshima (1952), oeuvre évoquant les conséquences de la bombe atomique sur la ville. Un thème qu'il reprendra par la suite dans Heureux dragon n° 5 (1959).
Après plusieurs réalisations abordant des sujets sociaux (Miniature, 1953 ; La vie d'une femme, 1954), mais qui restent peu rentables, Kaneto Shindo connaît un très large succès international avec L'Ile nue, grand prix du festival de Moscou en 1961. Dénué de tout dialogue, le film retrace la vie austère d'une famille qui, privée d'eau potable sur l'île où elle vit, doit se rendre chaque jour sur le continent afin de rapporter le précieux liquide. Par la suite, en raison des difficultés de production, le réalisateur s'engage sur la voie plus commerciale des films fantastiques, en vogue à ce moment-là. Il signe notamment Onibaba (1965) et Kuroneko (1968).
Au cours des années 1980, Kaneto Shindo revient sur le thème d'Hiroshima avec plusieurs films et documentaires, dont L'arbre sans feuilles (1986) et La troupe de Sakuratai (1988). Infatigable, il signe en 1994 Le Testament du soir, portrait sur un mode humoristique de trois femmes âgées, puis Je veux vivre (Ikitai, 1998), L’acteur de second plan(Sanmon yakusha, 2000), inspiré de la vie de Taiji Tonoyama, et La Chouette(Fukuro, 2003).
Kaneto Shindô réalise son dernier film en 2010, Une carte postale (Ichimai no hagaki), basé sur sa propre expérience de la Seconde Guerre mondiale."

Le Détroit de la faim
8.2

Le Détroit de la faim (1965)

Kiga kaikyo

3 h 02 min. Sortie : 15 janvier 1965 (France). Drame, Policier

Film de Tomu Uchida

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"En 1927, Tomu Uchida réalise son premier film, Les chaussures. L'année suivante, il tourne Le vent du monde libre, puis La poupée vivante (1929) et Miss Nippon (1931). Après avoir essayé de monter une maison de production indépendante, Tomu Uchida revient à la réalisation avec Le théâtre de la vie (1936) puis tourne L'avancée éternelle (1937). L'année suivante, il met en scène une des oeuvres majeures du cinéma japonais, Tsuchi, premier film à évoquer concrètement la vie des paysans japonais. Tomu Uchida se différencie alors de beaucoup de ses contemporains en axant ses films sur le réalisme et la société de l'époque. En 1940, il quitte la Nikkatsu pour la Shochiku et réalise Rekishi. Fait prisonnier par les Chinois durant la seconde guerre mondiale, Tomu Uchida revient au Japon et au cinéma en 1954. S'éloignant de ses préoccupations premières, il se tourne vers le fantastique et l'exotisme avec Chiyari Fuji (1955), adapté d'un conte médiéval. Il met ensuite en scène plusieurs films de type historique, comme Le passage du grand bouddha, réalisé entre 1957 et 1959, puis une série très populaire, Musashi Miyamoto, entre 1961 et 1965. Tomu Uchida meurt en 1970 pendant le tournage de Duel à mort."

La Femme de Seisaku
8

La Femme de Seisaku (1965)

Seisaku no tsuma

1 h 33 min. Sortie : 25 juin 1965 (Japon). Drame, Romance, Guerre

Film de Yasuzō Masumura

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Après son séjour en Italie, Yasuzo Masumura devient assistant de Mizoguchi et de Kon Ichikawa. Il passe à la réalisation en 1957 avec Le baiser. Il s'impose alors comme l'un des cinéastes les plus originaux, précurseur de la nouvelle vague japonaise avec des films forts, à l'écriture vive et moderne. Il est remarqué avec Géants et jouets (1958), qui sort aux Etats-unis sous le titre The build-up. Suivent une série de films qui abordent les problèmes de la jeunesse : Avenue des enfants ingrats (1958), Femme de champion (1959). Il s'intéresse ensuite aux conflits entre raison et passions humaines, qui s'expriment par le biais de l'érotisme. Ce sont La peur de mourir, titré aussi Le gars des vents froids (1962), où le rôle principal est tenu par l'écrivain Yukio Mishima, L'ange rouge (1966), fort apprécié en France, La chatte japonaise (1967), La bête aveugle (1968). Lorsque la Daiei fait faillite, en 1970, Yasuzo Masumura devient un cinéaste besogneux, victime du "making money" des réalisateurs japonais de l'époque. Il tente d'adapter Mishima dans La musique (1972) et Double Suicide à Sonezaki (1978), d'après Chikamatsu. Mais Yasuzo Masumura se perd dans les remous de la médiocrité."

Lady Snowblood
7.5

Lady Snowblood (1973)

Shurayukihime

1 h 37 min. Sortie : 10 juillet 1974 (France). Action, Thriller, Drame

Film de Toshiya Fujita

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Toshiya Fujita réalise des drames sociaux, aborde la délinquance juvénile et s'illustre dans le pinku-eiga. C’est avec les ultra-violents Lady Snowblood (1973) et Lady Snowblood 2 (1974) qu'il atteint le sommet de son art. Quentin Tarantino s'en inspirera pour Kill Bill, avec notamment l’emprunt de la structure en chapitres et le personnage de O-Ren Ishii interprété par Lucy Liu."

Le Vase de sable
7.6

Le Vase de sable (1974)

Suna no utsuwa

2 h 23 min. Sortie : 19 octobre 1974 (Japon). Policier, Thriller, Drame

Film de Yoshitarō Nomura

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Yoshitarō Nomura est l'auteur de 89 longs métrages de genres variés (films de samouraï, polars, comédies musicales) dont Le Vase de sable (1974)."

L'Anguille
7.5

L'Anguille (1997)

Unagi

1 h 57 min. Sortie : 1 octobre 1997 (France). Drame

Film de Shôhei Imamura

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Dès son entrée à la Shochiku, Shohei Imamura assiste Yasujiro Ozu pour la réalisation de Début d'été (1951), Le goût du riz et du thé vert (1952) et Voyage à Tokyo (1953). Il passe à la Nikkatsu en 1954 où il écrit plusieurs scénarios pour Kawashima, dont celui de Chronique du soleil à la fin de l'époque féodale (1957). En 1958, il s'essaie à la réalisation et signe trois films la même année : Désir effacé décrit les péripéties d'une troupe de théâtre ambulant, Désir inassouvi conte une histoire criminelle. Déjà, Imamura affiche sa prédilection pour les personnages et les situations du peuple racontées avec réalisme. Il s'attache à décrire la réalité sociale de son pays, comme dans Cochons et cuirassés (1961), sur la lutte des gangs de récupération des déchets de la marine américaine pour nourrir les porcs, ou dans Profonds désirs des dieux (1968) qui confronte un Japon primitif à une caricature du développement industriel. Imamura affectionne particulièrement les personnages féminins, forts, volontaires et remplis de vitalité. Dans La femme insecte (1963), il lie ce personnage fétiche aux thèmes du désir sexuel et du prolétariat japonais. Son art se rapproche de plus en plus du documentaire. Il s'inspire de l'histoire et de faits divers qu'il décortique. Evaporation de l'homme (1967) ou La vengeance est à moi (1973) racontent les destins brisés de gens ordinaires, inspirés d'histoires vraies, baignés dans le contexte historique de l'après-guerre. Après avoir fondé sa propre maison de production, il réalise La balade de Narayama (1983), qui lui vaut la palme d'or à Cannes et une reconnaissance internationale pour la première fois de sa carrière. Victime de la crise du cinéma japonais, Imamura se consacre à la télévision pour renflouer ses caisses. En 1997, il signe L'anguille. Son talent est consacré par une deuxième Palme d'Or qu'il obtient pour cette réalisation. Son oeuvre, critique du néoconformisme de la société japonaise, est définitivement reconnue au-delà des frontières de l'archipel nippon."

Hana-bi
7.8

Hana-bi (1997)

1 h 43 min. Sortie : 5 novembre 1997. Policier, Drame, Romance

Film de Takeshi Kitano

Emerrio a mis 8/10.

Annotation :

"Cadet d'une famille pauvre de quatre enfants, Takeshi Kitano commence sa carrière en tant que liftier dans un cabaret de spectacles burlesques. C'est là qu'il remplace au pied levé un des comédiens un soir de spectacle. Beat Takeshi est né. Avec son compère Beat Kiyoshi, il forme le duo Two Beats et se lance à l'assaut de la télévision japonaise en 1980. Il entame parallèlement une carrière au cinéma, en apparaissant notamment dans Furyo de Nagisa Oshima en 1983. En 1989, Takeshi Kitano se lance dans la réalisation avec le polar Violent Cop. Deux carrières symétriques et deux noms différents pour chacune de ces directions : Beat Takeshi pour l'acteur, Takeshi Kitano pour le réalisateur. Beat Takeshi apparaît dans presque tous les films de Takeshi Kitano (exceptés : Kid's return, A scene at the sea et Dolls), ainsi que dans Johnny Mnemonic de Robert Longo en 1995, Tokyo Eyes de Jean-Pierre Limosin en 1998, Tabou pour lequel il retrouve Nagisa Oshima en 2000 ou encore Battle royale de Kinji Fukasaku, toujours en 2000. En 2005, il incarne à nouveau un homme violent et charismatique dans un drame signé Yoichi Sai et intitulé Blood and bones : son interprétation couvre 60 années de la vie d'un gangster brutal et solitaire.

Scénariste et acteur principal de ses propres films, Takeshi Kitano le réalisateur se fait connaître par ses polars au style mélancolique et ultra violent bien particulier : Jugatsu (1990), Sonatine (1993) et Aniki, mon frere (2000). Il y compose des personnages mutiques et inquiétants, que son visage à moitié paralysé (à la suite d'un accident de moto en 1994) contribue à rendre plus égnimatiques encore.

Dans cet univers violent, Kitano ménage des plages d'une infinie délicatesse, faisant ainsi se côtoyer le pathétique, la mélancolie et la cruauté la plus extrême. En témoigne Hana-Bi (1997), qui, en plus de lui offrir un Lion d'Or à Venise, l'impose définitivement au plan mondial. Il est également capable de signer des oeuvres débarrassées de toute violence, comme A Scene at the Sea (1992). Il poursuit dans la même veine avec L'Eté de Kikujiro (1999) ou encore le très pictural Dolls inspiré du théâtre de marionnettes japonais bunraku en 2002.

En 2003 puis 2005, Zatochi puis Takeshi's sont des méditations sur la violence, où comment la violence accumulée sur des êtres frafiles peut être transformée en spectacle de la violence."

Ring
7

Ring (1998)

Ringu

1 h 38 min. Sortie : 11 avril 2001 (France). Épouvante-Horreur

Film de Hideo Nakata

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Suivant le parcours classique du metteur en scène nippon, Hideo Nakata fait ses armes à la télévision (God's Hand en 1992 et trois courts métrages pour la série de docu-fiction Véritables histoires d’horreur), où il rencontre son alter ego, le scénariste Hiroshi Takahashi.

En 1996, grâce au producteur Takenori Sento, Hideo Nakata réalise L'actrice Fantôme qui contient déjà les germes de son œuvre. Ce même producteur lui confie ensuite la réalisation du long métrage Ring. Hideo Nakata revient avec ce film à de vraies notions de découpage, proches de la mise en images des meilleurs mangas. Ring fait de lui l'un des chantres de la nouvelle vague japonaise qui redonne vie depuis le début des années 90 à une cinématographie dévastée par la crise des grands studios. Le triomphe du film et de sa séquelle lui apporte une grande notoriété et lui permet de renouer avec ses premières amours. Il ne s'émancipe pas tout de suite du genre fantastique, comme en atteste Le cerveau de verre, et enchaîne en réalisant Chaos, film romantique qui rend hommage au cinéma d'Hitchcock et à la littérature d'Egdar Allan Poe.

Hideo Nakata met ensuite en scène Sleeping Bride, l'adaptation d'un manga d'Osamu Tezuka, et s'attaque conjointement au panégyrique et au documentaire SM dans Sadistic and Masochistic, œuvre rendant hommage à son mentor, Konuma Masaru. En 2001, il réalise Last Scene, un long métrage tourné en vidéo racontant l'histoire d'un acteur de cinéma muet qui joue pour la télévision. Puis en 2002, il signe Dark Water, l’adaptation d'une nouvelle très sombre de Koji Suzuki qui fait l’objet en 2005 d’un remake américain réalisé par Walter Salles. L’année 2005 marque également les débuts du cinéaste à Hollywood où il dirige Naomi Watts dans Le Cercle - The Ring 2, remake de son propre film tourné en 1999. Il retourne au Japon l’année suivante pour réaliser Kaidan, puis Death Note : L Change the World, un spin-off de la série populaire tirée du manga Death Note, qui remporte un immense succès au Japon. Son film de langue anglaise Chatroom, dans lequel Aaron Johnson interprète le role principal, est présenté dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2010. La même année, il signe TV Show, un thriller psychologique basé sur le roman culte de Honobu Yonezawa. Il retourne à son genre de prédilection, le fantastique, avec The Complex (2013), dans lequel une jeune femme venant d’emménager dans un immeuble lugubre est confrontée à des esprits."

Eureka
8

Eureka (2000)

Yurîka

3 h 37 min. Sortie : 29 novembre 2000 (France). Drame

Film de Shinji Aoyama

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Shinji Aoyama fait ses débuts comme réalisateur en 1995, It's Not in the Textbook, qui connaît une sortie vidéo. Son premier long métrage pour le cinéma, Helpless (1996), l'histoire du jeune Kenji tiré de son apathie par une suite d'événements violents, a été d'emblée remarqué dans plusieurs festivals. Il enchaîne sur deux films de yakuza, Two Punks (1996), qui narre les tribulations de deux garçons embarqués dans le "milieu", et An Obsession (1998), qui relate les mésaventures d'un policier dépressif. Exploitant les contraintes du polar, ces réalisations sont souvent pour Aoyama l'occasion d'explorer des chemins stylistiques et thématiques novateurs : les digressions narratives, les arrières-plans psychologiques. Auteur complet, il arrive régulièrement à Shinji Aoyama de signer à la fois la mise en scène, le scénario et la musique de ses films.

Eureka, sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes en 2000, le rèvèle au grand public international. Le film revendique sa radicalité : 3h37 durant, le film suit, dans un somptueux noir et blanc en Scope, une poignée de personnages qui tentent de renaître à la vie après le traumatisme d'une prise d'otages. Unanimenent salué, le film obtient le Prix de la critique internationale et celui du Jury oecuménique.

Un an plus tard, le cinéaste revient sur la Croisette avec le drame Desert moon, présenté en compétition officielle. Tourné pour la télévision japonaise en 2002, La Forêt sans nom, premier épisode d'une série consacré à un détective privé, sort en mars 2003 dans les salles françaises dans une version retravaillée pour une exploitation cinéma, après que Shinji Aoyama ait travaillé sur les dialogues de Demonlover d'Olivier Assayas.

En 2001 l'attribution du Léopard d'Or spécial du Festival de Locarno pour Tokyo Park et pour l'ensemble de sa carrière remet Shinji Aoyama au coeur de la cinéphilie internationale."

Battle Royale
6.9

Battle Royale (2000)

Batoru rowaiaru

1 h 54 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Aventure, Drame, Thriller

Film de Kinji Fukasaku

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Dès 1961, Kinji Fukasaku signe ses premières réalisations personnelles, des courts métrages constituant la série Le Détective vagabond. La même année, il réalise son premier long métrage, Gangsters en plein jour. Mais sa première oeuvre marquante, Hommes, Porcs et Loups, date de 1964. Il y narre l'affrontement de trois frères d'armes devenus ennemis. Suit une parenthèse poétique avec Le Lézard noir (1968) et La Demeure de la rose noire (1969). Mais c'est surtout vers le film de "yakuza" (mafia) que se tourne Kinji Fukasaku (les scénarios sont signés Noboru Ando, célèbre gangster devenu star de la Toei). En 1970, il se lance dans la production indépendante avec Rage et surtout, en 1972, avec l'exceptionnel Sous les drapeaux, l'enfer. L'échec de ce film l'obligera à retourner vers les studios pour une série de six épisodes qui le rend célèbre, Combat sans code d'honneur, racontant la guerre des gangs à Hiroshima entre 1945 et 1963. Kinji Fukasaku exprime une violence telle qu'il devient le cinéaste le plus nihiliste du Japon, mais le plus apprécié aussi, car la série remporte un succès inouï. Une mise en scène nerveuse et irrespectueuse des codes sauve souvent du désastre des sujets répétitifs et dépassés : cadrages obliques, arrêts sur image deviendront ses marques de fabrique. Eclectique, Kinji Fukasaku tourne en 1980 Virus, un film catastrophe languissant, avec des comédiens hollywoodiens, Chuck Connors, George Kennedy et Robert Vaughn. A partir de 1983, il tourne moins. Il livre néanmoins Le Théâtre de la vie (1983), Les Habitants de la maison en feu (1986), La Révolte des fleurs (1988) et Un jour étincelant (1992). En 2000, il réalise un authentique chef-d'oeuvre, Battle Royale."

Le Samouraï du crépuscule
7.7

Le Samouraï du crépuscule (2002)

Tasogare Seibei

2 h 09 min. Sortie : 10 mai 2006 (France). Arts martiaux, Drame, Romance

Film de Yôji Yamada

Emerrio a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Né en 1931 à Toyonaka (préfecture d’Osaka), Yôji Yamada est un vétéran du cinéma japonais. Il entre aux studios Shochiku en 1954 où il devient assistant de Yoshitarô Nomura pour lequel il signe plusieurs scénarios. Il fait ses débuts en tant que réalisateur en 1961 avec la comédie L'inconnu du premier étage.

Il est surtout connu pour avoir créé le personnage de Tora-san, camelot vagabond, symbole des aspirations à une "petite liberté", celle de la marginalité. Il donnera naissance à la plus longue série de l’histoire du cinéma. C'est dur d'être un homme ! (Otoko wa tsurai yo), 48 films de 1969 à 1995, jusqu'à la mort de son interprète. Ll'acteur de théâtre Kiyoshi Atsumi, il ainsi ravi des générations de Japonais par ses réparties, ses maladresses, mais aussi ses qualités, appréciées entre toutes : la gentillesse et la disponibilité.

Grâce à ce succès Yamada devient le pilier du studio, l'un des cinéastes les plus populaires dans son pays en s'intéressant aux petites gens. C'est ce qu'il fait encore en traitant de la figure du samouraï, Le Samouraï du crépuscule (2002), La Servante et le Samouraï (2004), L'âme du guerrier (2006).

Il obtient à quatre reprises le prix du meilleur film décerné par l’Académie du Cinéma Japonais : pour Les mouchoirs jaunes du bonheur (1977), Le fils (1991), L’école (1993) et Le Samouraï du crépuscule (2002), lequel est également nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger. La maison au toit rouge est son 82e film."

Departures
7.6

Departures (2008)

Okuribito

2 h 11 min. Sortie : 3 juin 2009 (France). Drame

Film de Yôjirô Takita

Emerrio a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Grand succès au Japon, ce long-métrage, qui évoque un musicien au chômage découvrant le monde des rites funéraires, remporte en 2009 l'Oscar du meilleur film en langue étrangère."

Tokyo Sonata
7.4

Tokyo Sonata (2008)

1 h 59 min. Sortie : 25 mars 2009 (France). Drame

Film de Kiyoshi Kurosawa

Emerrio a mis 8/10.

Annotation :

"Cinéaste prolifique, Kiyoshi Kurosawa réalise d'abord de nombreux films de Série B. En 1983 sort son premier long métrage, Kandagawa wars, puis un thriller fantastique en 1989, Sweet home. Mais il lui faut attendre Cure (1997), thriller poétique sur le trouble et la mémoire pour rencontrer le grand public. Le film, immense succès au Japon, séduit par son atmosphère glaciale, et lance le réalisateur sur la scène internationale. Dès lors, ses films ne cesseront de tourner dans les plus grands festivals, et Kurosawa devient le fer de lance de la nouvelle vague japonaise. Licence to live (1998), mélodrame aux accents doux-amers, puis Charisma (1998), film énigmatique, noir et contemplatif, assoient sa notoriété à Berlin et à Cannes. En 2000, Kaïro remporte un énorme succès. Kurosawa surfe sur la vague des films de fantômes mais, ce qu'il affectionne par dessus-tout, en profite pour revisiter le genre avec brio. Plus contrasté, Jellyfish (2002) surprend le public et déroute le Festival de Cannes dont Kurosawa est devenu un habitué. Loft (2005) et Retribution (2006) renouent avec la veine du fantastique, sans toutefois atteindre les succès précédents. Cinéaste précis, Kiyoshi Kurosawa ne cesse de démontrer sa maîtrise technique. Son sens de la composition, le soin apporté aux cadres, à la photo, la sobriété et l'efficacité de ses plans lui valent une vraie reconnaissance. Au long de ses films, il ne cesse de triturer ses propres obsessions, et plus particulièrement le malaise de la jeunesse nippone et les soubresauts d'une société en mutation permanente. En 2008, Tokyo sonata apparaît comme son chef d'oeuvre. Récompensée à Cannes, cette histoire sobre, allégorie du Japon à travers le portrait d'une cellule familiale, l'impose comme un réalisateur incontournable."

Love Exposure
7.9

Love Exposure (2009)

Ai no Mukidashi

3 h 57 min. Sortie : 31 janvier 2009 (Japon). Comédie dramatique, Comédie romantique, Action

Film de Sion Sono

Emerrio l'a mis en envie.

Annotation :

"Sion Sono étudie à l’université de Hosei où il commence par réaliser des films en 8 mm et écrire des poèmes. Son adolescence anxieuse et solitaire inspire un premier long-métrage autobiographique : A man's flower road (1986), errance mutique d’un adolescent tokyoïte dans laquelle il fait jouer quasiment toute sa famille, à l’exception de sa petite soeur. Grand Prix du Festival de Pia, au Japon, ce premier essai permet à Sono Sion de tourner Kessen! Joshiryou tai Danshiryou (1988) et Bicycle sights (1991), une chronique en 16mm sur deux apprentis cinéastes de la banlieue de Tokyo, qui remporte un certain succès dans de nombreux festivals à travers le monde, dont celui de Berlin. The room (1992) suit, en noir et blanc, dans une succession de 44 longs plans les déambulations des personnages. Le film, quasi expérimental, remporte le Prix spécial du Jury au festival de Sundance 1993 et attire définitivement l’attention sur son auteur, qui va désormais enchaîner les tournages.

D’abord connue auprès des amateurs de cinéma extrême, son oeuvre prend soudain une autre ampleur en 2001 avec Suicide club, un film de genre nettement plus commercial et inspiré par une vague de suicides collectifs chez de jeunes adolescents japonais. Créant l’événement dans plusieurs festivals internationaux, dont le Festival du Film Asiatique de Deauville, le film impose son auteur comme une figure de la contre-culture nippone et bénéficie d’une exploitation à l’international, révélant Sono Sion au public occidental."

Still the Water
6.5

Still the Water (2014)

Futatsume no mado

1 h 59 min. Sortie : 1 octobre 2014. Drame, Romance

Film de Naomi Kawase

Emerrio a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Naomi Kawase réalise son premier long métrage de fiction en 1997. Suzaku, tourné dans son village natal de Nara, évoque la crise économique, l'exode rural qui en découle et la désagrégation de la vie des habitants qui tentent vainement de résister à ces évolutions. Déjà perce sous la nostalgie une volonté de s'attarder sur les racines et le respect de la nature. Naomi Kawase obtient d'emblée la reconnaissance internationale et reçoit la Caméra d'Or à Cannes ainsi que de nombreux autres prix à travers le monde. Sa filmographie est faite d'aller-retours entre fictions et documentaires à caractère expérimental, comme Kaleidoscope (1999) dans lequel elle porte à l'écran son travail avec le photographe Arimoto Shinya. En 2000, elle retourne à Nara pour y réaliser Hotaru. Le film, présenté à Locarno, ne sortira pas en France. En 2003, elle remplace au pied levé son actrice principale pour Shara. Le film conforte sa réputation, mais c'est avec La Forêt de Mogari, couronné du Grand Prix du Jury en 2007 à Cannes, qu'elle connaît la consécration. Le film traite du deuil à travers la rencontre d'une jeune femme et d'un vieil homme, encore une fois au coeur de la nature. Artiste inclassable, elle est souvent qualifiée de protéiforme, capable d'utiliser toutes les techniques. Néanmoins sa marque de fabrique est bel et bien identifiable : elle n'a pas son pareil pour cadrer les éléments, capter l'ombre et la lumière, et faire passer sur la pellicule les rapports complexes entre l'Homme et la nature dans toute sa majesté. Son cinéma mâtiné d'animisme est parfois à la limite du contemplatif. Son cinéma prend son temps, et promène le spectateur entre fiction et réalité, dans un univers à la fois poétique et sensoriel. Capable d'une esthétique souvent très soignée, capable de passer d'une forme d'impressionnisme à une dissection très crue du réel, Naomi Kawase n'hésite pas à injecter dans ses films des éléments de sa vie personnelle, notamment sa relation avec son propre père. La problématique de l'héritage et de la transmission est un de ses thèmes récurrents. Elle est désormais le fer de lance de la nouvelle génération de cinéastes japonais."

Notre petite sœur
7.3

Notre petite sœur (2015)

Umimachi Diary

2 h 03 min. Sortie : 28 octobre 2015. Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

Emerrio a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Avec Maborosi (1995), Hirokazu Kore-eda signe son premier long-métrage de fiction, au travers de l'histoire de Yumiko, hantée par la disparition de sa grand-mère qu'elle n'a pas su retenir, et le suicide de son premier mari. Maborosi, reçoit le prix Osella d'or au festival de Venise pour sa photographie. La question de la mémoire est à nouveau au centre de Without memory (1996), prix du meilleur documentaire au Japon, à propos d'un homme ayant perdu la mémoire après une erreur médicale. Après la vie (1998), est une réflexion sur le passé et la mort, à mi-chemin du reportage et de l'essai poétique. En 2001, Distance, présenté en compétition au Festival de Cannes, décrit un groupe d'adolescents dont des proches ont été victimes du massacre collectif d'une secte. Kore-Eda revient sur la Croisette en 2004 avec Nobody knows, dans lequel il conte avec tendresse le terrible quotidien d'enfants livrés à eux-mêmes. Inspirée d'un fait divers, cette oeuvre intense vaudra au jeune acteur de 14 ans le Prix d'interprétation masculine à Cannes. Après Hana (2006), comédie sur un jeune samouraï perturbé qui cherche à venger la mort de son père, Kore-Eda dévoile son nouveau film, le doux-amer Still Walking (2008), qui aborde le thème du deuil au sein d'une famille japonaise. En 2009, il quitte la chronique de fait divers pour réaliser Air Doll, adaptation du manga fantastique de Yoshiie Goda, The pneumatic figure of a girl. Hirokazu Kore-Eda revient au cinéma et aux histoires de familles en 2011, avec un nouveau long-métrage, I Wish - nos voeux secrets , sur la relation particulière de deux frères séparés par le divorce de leurs parents, espérant être réunis suite à la nouvelle liaison du Shinkansen (le TGV japonais) entre leurs deux villes. Tel père, tel fils (2013) interroge la relation filiale au travers du drame d'enfants échangés à la naissance entre deux familles. Notre petite soeur (2015) interroge aussi l'amour filial comme condition pour affronter plus sereinement l'avenir. Après la tempête (2016) fait en revanche du nécessaire détachement envers le père la condition d'une façon d'assumer le monde de façon plus adulte."

Emerrio

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