Sorties cinéma 2019 : mon classement

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Chamboulée par #Parasite qui mêle incroyablement bien ses différents tons et genres. Les rapports de force et les niveaux de violence sont traités avec une réelle intelligence grâce à une écriture maligne et une mise en scène brillante. Une magnifique Palme pour un grand film.

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Autant lyrique que métaphysique, "Une vie cachée" est une symphonie dense sur la question de l'engagement au nom de la conscience et son impact dans l'humanité. Merci Terrence Malick pour avoir signé ce très grand film d'une beauté renversante.

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"Once upon a time in Hollywood" est une pure réussite. Une tension permanente règne tout le long de ce film pourtant souvent drôle mais surtout très touchant sur la fin d'une époque et le pouvoir de la fiction immortalisant les icônes. Dicaprio est particulièrement excellent.

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J'ai pris une claque avec "Dragged across concrete". Une vision sombre avec une once de cynisme de cette Amérique violente et raciste se sentant délaissée, servie par une mise en scène naturaliste prenant au corps et une écriture brillante avec ses digressions sans s'éparpiller.

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Je suis ressortie de ma séance de "Douleur et gloire" à la fois touchée et dans les vapes, pas loin de l'état ressenti par Antonio Banderas (impeccable), bercé entre rêves et projections. Un beau film sur l'inspiration nourrie et éveillée par un vécu riche en émotions.

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J'ai mis un peu de temps à entrer dans Ad Astra puis petit à petit j'ai été bouleversée par le récit épuré de cet homme, de ce fils face à la quête d'un spectre pour mieux se retrouver. Une belle continuité avec ce qui avait été mis en place dans The Lost City of Z.

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Impressionnée par "Le Traître", injustement boudé à Cannes. Une fresque virtuose et dense jonglant sur la fin d'un monde, même d'un mythe. Les joutes verbales sont exquises. Pierfrancesco Favino livre une interprétation magistrale, un personnage complexe et ambigu jusqu'au bout.

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"The Irishman" n'est pas parfait sur certains points mais il continue pourtant de me travailler quelques jours après mon visionnage. Scorsese signe un film-confession bouleversant sur la fin d'une ère. Un film-somme qui clôt fabuleusement cette décennie cinématographique.

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"Si Beale Street pouvait parler" m'a bouleversée (mon mascara a coulé sur mes joues ahah). Tant d'amour, d'humanité, de solidarité, de vérité face à un système intouchable et sans visage.

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Film-somme qui permettra autant la découverte qu'à la redécouverte du cinéma de Sono Sion, "The Forest of Love" est une oeuvre follement puissante sur une société japonaise en déclin faisant jaillir chez les personnages le pire ancré en eux.

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Tellement dommage que Le Silence des Autres passe quasi inaperçu en France. Un indispensable et passionnant documentaire sur les victimes du franquisme et leur combat pour la vérité et la justice afin de ne jamais oublier.

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Porté par une excellente distribution, "Grâce à Dieu" est un film digne sur la parole libérée face au silence d'une institution religieuse qui doit faire face à la loi des hommes. Parole qui retranscrit aussi les différentes sphères sociales confrontées à une même horreur.

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Toujours aussi touchée par le cinéma de Ken Loach. "Sorry We Missed You" est un cri de colère puissant sur l'aliénation du travail, forme d'esclavage moderne, faisant éclater en morceaux le cercle familial et les frontières entre vies professionnelle et privée.

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Le Daim semble être le film le plus mature de la filmographie de Quentin Dupieux, qui dépasse le simple exercice de l'absurde, en présentant un personnage principal autant fou qu'enfantin, incarné par un Jean Dujardin brillant en sorte d'alter-ego du réalisateur.

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"El Reino" est un thriller politique fascinant au rythme survolté. Les codes du "survival" et du film de gangsters sont utilisés mais à part que le gangster est un politicien
corrompu qui refuse de tomber seul. Antonio de la Torre livre une magistrale interprétation.

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Glass a ses imperfections avec sa mise en place longue et ses personnages parfois survolés. Mais sa mise en scène inspirée et son propos émouvant sur l'identité et la transmission ne m'ont pas laissée indifférente. Je suis certaine que ce film sera mieux apprécié avec le temps.

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Conquise par le captivant Le Mans 66 . Le lien avec l'industrie du cinéma (le travail d'équipe, la place de la machine, la fierté nationale, l'artisanat contre le marketing) fonctionne sans qu'il n'y ait de lourdeurs. De belles interprétations de la part de Matt Damon et Christian Bale.

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Robert Eggers est décidément un réalisateur prometteur. En revisitant le mythe de Prométhée dans un folklore marin expressionniste, "The Lighthouse" propose une expérience éprouvante sur la folie des hommes face à leurs frustrations affectives.

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Un peu mou du genou au démarrage, "J'accuse" gagne par la suite en tension. Les liens avec l'actualité sont pertinents tout comme sa réflexion sur la figure de l'Etat en tant que menace. Le film manque peut-être un peu d'émotion (même s'il a aussi le mérite d'éviter des moments de surenchère). Dujardin impeccable.

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Sans jamais tomber dans le pathos, "Rosie Davis" est un film bouleversant sur l'urgence, la lassitude et la peur du lendemain engendrés par la précarité. Une oeuvre digne dans laquelle la solidarité familiale permet de tenir la tête hors de l'eau.

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Dans son réussi 1er long "Comme si de rien n'était", Eva Trobisch met en scène une héroïne forte et émancipée refusant d'être une victime au risque d'en subir les conséquences. Son interprète Aenne Schwarz explore avec brio la souffrance enfouie. Un film troublant et subtil.

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"Les Misérables", une réussite avec un final qui prend aux tripes. Ladj Ly a su trouver un réel équilibre sur son discours : il n'y a pas de partie pris pour l'un des groupes, le lien avec V. Hugo est évoqué sans lourdeurs, les personnages plus intéressants qu'ils en ont l'air.

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"L'Heure de la sortie" est un film assez étonnant qui sait intriguer et créer de la tension tout en digérant plutôt intelligemment ses références. Un discours fort et pessimiste sur une jeunesse lucide qui ne voit aucun avenir ni de paradis perdu.

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Doctor Sleep avait vraiment tout pour se casser la figure. Mais Mike Flanagan s'en tire avec les honneurs, réussissant à imposer sa patte et reprenant des motifs visuels caractérisant son univers et des thèmes qui le touchent (et qui m'ont touchée à mon tour).
Surprise également par la noirceur voire même par un certain type de violence qu'on n'ose pas représenter dans des films "grand public". Ewan McGregor est également très bon, je tenais à le dire (j'aime beaucoup cet acteur mais je trouve qu'il a une carrière un peu pétée).
Je regrette juste la fin du qui tombe dans le fan-service (même si je ne jette pas tout non plus). Je précise que je n'ai pas lu le livre de King, mais on sent que Flanagan doit jongler avec le matériau d'origine, le Shining de King et celui de Kubrick.
Peut-être est-ce la limite du film de Flanagan mais l'exercice de devoir coordonner toutes ces oeuvres dans ce film n'était pas évident, tout comme il n'était pas évident de convaincre le spectateur qu'il s'agit de la suite du film de Kubrick. Flanagan a fait du bon boulot.

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Joker n'a rien du chef-d'oeuvre annoncé même si l'ensemble m'a plu. Le film veut secouer et mine de rien il y parvient. Le film est certes très prévisible mais son personnage ne l'est pas, ce qui permet d'installer le malaise.
L'influence scorsesienne fonctionne à son petit niveau, en tout cas, elle nourrit réellement le film. Joaquin Phoenix est fantastique. Grâce à son interprétation, l'évolution du personnage est cohérente tout comme on exploite bien sa liberté quand il devient lui-même.
Par contre, plusieurs défauts notables. Si la mise en scène est parfois très calibrée et même efficace, elle manque aussi de subtilité. Pareil pour le scénario qui surenchérit des choses évidentes.
On a l'impression que Todd Phillips ne fait pas suffisamment confiance à l'intelligence du spectateur. De plus, politiquement, je trouve ça bidon. Et la représentation de la maladie mentale reste très discutable.

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Agréablement surprise par Green Book, je comprends pourquoi il est le favori aux Oscars. Alors oui c'est classique et prévisible mais l'ensemble est si attachant, véritablement drôle et surtout digne. Et le duo Mortensen-Ali marche à merveille.

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Pour son premier long-métrage documentaire, Nanni Moretti signe une oeuvre captivante, intimiste et militante sur une page peu connue de l'Italie, à l'époque où elle était hospitalière, pour mieux raconter l'Italie d'aujourd'hui, celle qui se détourne de la solidarité.

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Entre le film de braquage et le film d'aventures, "Triple Frontière" est une oeuvre captivante servie par sa mise en scène énergique. Une lecture métaphorique pertinente sur le capitalisme américain.

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Le traitement de ses personnages est discutable (pas toujours de distinguer certaines notes d'intention) mais #MarriageStory interroge avec justesse la place de l'individu dans le couple et la famille. Adam Driver et Scarlett Johansson livrent des interprétations brillantes.

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Emballée par "90s" qui évite un certain nombre de pièges (les références, la nostalgie et l'esthétique auraient pu rendre l'oeuvre artificielle). L'ensemble est touchant et authentique. J'espère que Jonah Hill continuera sa carrière derrière la caméra.