Cover Suprématie nippone (2016)

Suprématie nippone (2016)

Une nouvelle année qui démarre, et avec elle une nouvelle liste mémo de mes films découverts en 2016 !
Pas grande chose de plus à dire, c'est pareil que l'année passée, on essaye juste d'être un peu original avec le nom :)

Pour ce qui est des bonnes résolutions, on va essayer de ...

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Liste de

149 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a environ 2 mois

Les 8 Salopards
7.4

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9 Janvier 2016

Bon je m'y attendais un peu, j'ai vraiment bien aimé... mais d'un autre coté pour le moment, et dans une objectivité totalement contestable, je ne vois rien de mauvais dans la filmographie de Tarantino, j'ai tout aimé. Il propose ici un film qui lui ressemble et qui devrait ravir ses (nombreux) fans. Bien que déjà très impatient de le voir, l'arrivée du carton annonçant "chapitre 1", m'a hypé au maximum. Un retour à ce découpage en chapitres qu'il aime tant et qui avait déjà fait son effet dans les immenses "Pulp Fiction" et "Reservoir Dogs". Mais ce n'est pas le seul retour au source que se permet Tarantino ici ! Entre les éternelles giclures de sang (c'est clairement son film le plus violent / gore), les dialogues sans buts concrets entre les personnages, et la narration morcelée; pas de doute c'est bien son 8e long métrage auquel nous avons la chance d'assister.

Le plus intéressant ici, c'est que l'histoire est très simple, pas forcément d'une originalité folle, mais c'est la manière dont il se l'approprie et nous la vend qui fait que ça marche. C'est également le grand retour du huit-clos, le film se déroulant principalement dans une seule et même pièce, condamnée par un blizzard extrêmement violent, empêchant littéralement les personnages de sortir. C'est d'autant plus difficile de maintenir l'attention des gens face à un film aussi long dans ce genre de cas, et vous l'aurez sans doute compris, le pari est encore une fois réussi. Casting incroyable, on est aussi très heureux de retrouver ces visages familiers, tous ou presque ayant déjà fait une apparition dans d'autres films de l'ami Quentin.

Petite réserve sur l'histoire en elle-même, j'ai été surpris par certains points, mais les revirements de situations ne m'ont pas tous fait l'effet d'une bombe... mais bon j'ai des exigences assez haute quand je vois son nom sur l'affiche . "The Hateful Eight" est un très bon film, un long métrage qui entre sans problème dans l'oeuvre globale du réalisateur, et, pour sûr, un immanquable de cette nouvelle année 2016 !

Les Anges déchus
7.6

Les Anges déchus (1995)

Do lok tin si

1 h 36 min. Sortie : 5 mars 1997 (France). Gangster, Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

12 Janvier 2016

Décidément, Kar-Wai adore les femmes qui rentrent par effraction chez les gens... sans doute un fantasme inavoué ? Je ne sais pas, mais ce que je sais par contre c'est que cette romance ténébreuse est extrêmement intéressante...

Virée nocturne à travers les ruelles malfamées de Hong-Kong, "Les Anges déchus" est une oeuvre d'une originalité déconcertante. Bien plus difficile à suivre qu'une histoire d'amour classique, allant de la conquête, aux péripéties, pour finir par un happy end, ce film retrace en réalité l'histoire croisée de 3 personnages, 3 parias qui vivent en marge de la société et selon leurs propres règles. Leurs histoires vont se croiser, par hasard, et vont finir par n'en former qu'une. Et vous: Avez-vous aussi besoin qu'on vous dicte ce que vous avez à faire ?

Kar-Wai ne se contente pas de filmer bêtement pour raconter, on retrouve des éléments de réalisation, ainsi qu'une manière de filmer, similaires à ceux que l'on peut voir dans "Chungking Express". Utilisation de ralentis, d'accélérés, d'images qui saccadent ou encore de noir et blanc; il joue littéralement avec l'image pour créer une oeuvre à part entière. Mais ce qui est encore plus intéressant, et qui constitue pour moi le gros point fort de ce film, c'est les jeux de reflets. Miroirs, verres ou encore rétroviseurs, chaque surface réfléchissante est utilisée à la perfection et donne naissance à des plans d'une ingéniosité rare.

Sa notoriété est fondée, "Les Anges déchus" est une oeuvre qui mérite d'être vue; voilà un classique du cinéma hong-kongais que je suis fier d'ajouter à ma collection !

The Big Short - Le Casse du siècle
6.8

The Big Short - Le Casse du siècle (2015)

The Big Short

2 h 10 min. Sortie : 23 décembre 2015 (France). Comédie dramatique, Biopic

Film de Adam McKay

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

12 Janvier 2015

On est bien loin du coté fun qu'avait "Le Loup de Wall Street"... et pourtant le sujet est proche, même si ici le point du vue diffère. Portrait amer sur la réalité de ce monde, le film s'avère à la fois divertissant et dénonciateur. Il a eu droit à un bon coup de promo, et ce grâce à son casting assez gratiné. Un quatuor d'acteur efficace, mais bon doit-on vraiment être étonné quand on voit les noms des bonhommes ? Je ne pense pas !

Ce qui frappe dans un premier temps, c'est la multitude de bonnes idées qu'il enchaîne au niveau de son déroulement et la manière dont tout est présenté. Parlant d'un sujet assez flou pour le grand public, le film n'a pas pour but de tout nous expliquer en matière de finance, mais de nous faire comprendre son fonctionnement dans ses grandes lignes. Par le biais d'intervention de personnes extérieures au milieu, il nous explique les différents gros mots que balancent les personnages à tue-tête. En plus d'être amusant, ce procédé s'avère très efficace et nous permet de comprendre une partie du baratin qu'on nous crache lorsqu'on tente de gérer nos affaires... Sans parler du changement fréquent de narrateur, des monologues face à la caméra, des images d'archives disséminées, etc... tant de détail qui font vivre le film, et qui nous permettent de rentrer dans l'histoire.

A l'image du film, la morale est amère mais tristement réelle, comme quoi certaines idées reçues sont malheureusement vraies. Les perdants dans ce genre d'histoire, c'est toujours les mêmes: le peuple... dont nous faisons parti vous et moi, il faut s'y faire !

Le Garçon et la Bête
7.6

Le Garçon et la Bête (2015)

Bakemono no Ko

1 h 59 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Aventure, Fantastique, Animation

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Psycox a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

14 Janvier 2015

Une de mes plus grosses attentes de 2016... et au final un peu déçu même si le film est très sympa à regarder. Y'a du très bon, y'a du moins bon... le bilan est mitigé.

Pour commencer par les trucs qui m'ont fortement plu, c'est tout con mais déjà rien que l'idée de base est super cool. Ce monde des bêtes lié au nôtre, avec ses propres règles et son coté très accueillant, bien plus que notre monde, m'a tout de suite séduit. Les personnages sont, pour la quasi totalité, très sympa et charismatiques; je pense notamment aux deux prétendants au titre de Seigneur, qui sont géniaux dans leur genre respectif. Les relations entre le personnage principal et ses amis bêtes sont superbes, et touchantes, on prend un réel plaisir à voir l'évolution de ces dernières. Comme d'habitude pour parler du dessin, les décors sont très travaillés, rendant l'univers particulièrement agréable à l'oeil, accompagnés par une BO efficace. Certes le chara-design et l'animation ne sont pas les plus gros points fort du travail de Hosoda, mais c'est plaisant de retrouver son style très personnel, et le rendu est loin d'être mauvais au final, au contraire !

Cela dit, même si le scénario commence très bien, il part un peu en cacahuète à certains moments... Le retour dans le monde des humains tout d'abord, avec l'arrivée d'un nouveau personnage, ne m'a pas particulièrement plu. J'ai eu l'impression que Hosoda avait deux idées de films distinctes et qu'il n'a pas su choisir... et à donc fait un mix contestable à mon sens. De plus le méchant arrive un peu comme un cheveux sur la soupe, et n'est pas très bien écrit. L'animation 3D, plutôt bien utilisée jusque là, est vraiment pas terrible durant le "combat final" (Pour ceux qui ont vu le film, sans spoiler, je trouve l'incrustation de cet animal composé de vide est assez moche...) et même son enjeu n'est pas si impactant que ça car il arrive bien trop tard.

Mais bon malgré ces défauts, y'a des tas de bonnes idées qui font que l'expérience qu'il propose est tout de même plaisante, fans de Hosoda: allez-y sans craintes, mais n'espérez pas voir ce film détrôner le magistral "Ame & Yuki".

5 centimètres par seconde
6.7

5 centimètres par seconde (2007)

Byôsoku 5 senchimêtoru

1 h 03 min. Sortie : 3 mars 2007 (France). Romance, Animation

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

17 Janvier 2015

C'est beaucoup moins mièvre que "The Garden of Words", plus habile et sincère... une romance "mignonne" agréable à regarder. Ce film est histoire d'amour qui s'étale de l'enfance à l'âge adulte, découpée en segments qui correspondent à différents moments de la vie des personnages principaux. Je serai monté à 8 si le deuxième segment ne m'avait pas déçu, non pas qu'il n'est pas juste, mais simplement bien moins inspiré à mon sens que le début et la fin.

Le segment du train, correspondant à la première partie, est vraiment intéressant même si il n'y a rien de très original là dedans. La manière dont il est réalisé est très bien fichue, et une simple histoire d'enfants qui se retrouvent après 1 an éloignés arrive à nous toucher réellement, pas simplement nous faire sourire. Plus on est jeune, plus on trouve qu'une année est longue, et forcément à cet âge là, pour eux, c'est une éternité qui les a séparé. J'ai également trouvé que le combo chanson-clip de la dernière partie clôturait le film avec brio, ne nous lâchant pas un simple happy end insipide.

Niveau dessin c'est encore une fois très travaillé, extrêmement bien animé, avec toujours ce petit bémol pour le chara-design: sympa mais pas incroyable. Je ne suis pas très bien placé pour parler étant donné que je n'ai vu que 2 films de ce réal', mais j'ai l'impression qu'il adore mettre en scène la pluie et la neige, de véritable éléments perturbateurs de ses films, des personnages à part entière, et qui plus est très bien animés. Au final "5 centimètres par seconde" est un bon film d'animation, hâte de voir le reste de la filmo de Shinkai.

Le Cuirassé Potemkine
7.6

Le Cuirassé Potemkine (1925)

Bronenosets Potemkin

1 h 15 min. Sortie : 12 novembre 1926 (France). Muet, Drame, Historique

Film de Sergueï Eisenstein

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

19 Janvier 2016

"Le Cuirassé Potemkine" a longtemps été considéré comme le meilleur film de tous les temps, et on comprend facilement pourquoi en le voyant. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est effectivement le cas, mais son statut de film culte n'est pas volé ! Et puis qu'on se le dise, on assiste pas tous les jours à un film soviétique muet N&B (et un peu rouge !) des années 1925 !

Exemplaire sur bien des aspects, ce film est en avance sur son temps, proposant des plans d'une intelligence rare, ainsi qu'un montage rapide, nerveux et surtout bigrement efficace. Même constat pour la lumière et le choix de l'accompagnement musical... Eisenstein maîtrise son sujet, c'est incontestable.

On suit l'histoire vraie, à deux-trois détails prêts, de la révolte de 1905 des matelots du Cuirassé Potemkine durant la révolution russe. Découpé en 5 segments, le film raconte étape par étape, avec quelques cartons et une armée d'acteurs amateurs, cet événement important de la montée du soviétisme en Europe de l'Est. Chacun de ces derniers proposent du contenu de qualité, mais c'est le 4e, et plus connu d'entre eux, qui s'illustre le plus. Etonnant de part ses prouesses techniques et son audace, ce segment a marqué les esprits, et arrive encore de nos jours à choquer. Un pur cas d'école pour quiconque veut se lancer dans le cinéma si on en croît les dires !

"Le Cuirassé Potemkine" est un film culte qui vous promet une expérience très intéressante... pour peu que vous ne soyez pas réticent à l'idée de voir des films muets russes aux arrières goûts de propagande !

Danish Girl
6.8

Danish Girl (2015)

The Danish Girl

2 h. Sortie : 20 janvier 2016 (France). Drame, Biopic

Film de Tom Hooper

Psycox a mis 6/10.

Annotation :

20 Janvier 2016

Difficile de noter ce film... "Danish Girl" est un film assez audacieux de part son sujet. Il aborde une thématique assez floue pour le commun des mortels, qu'on aborde rarement... cependant nous sommes en 2016, et ce genre de sujets, ayant pu être un jour tabou, ne l'est en aucun cas aujourd'hui. Audacieux au niveau du thème, mais pas au niveau de la réalisation, qui n'a rien d'exceptionnel pour le coup. Le film est également un brin "tire au larmes", et puis on guide clairement le spectateur, une chose qui malheureusement arrive trop souvent dans les biopics de ces dernières années...

La photo est superbe, et le travail sur les décors et costumes est également très bon, rien à redire à ce niveau là.

Si vous voulez entendre encore une fois quelqu'un cracher sur Redmayne en parlant de rôle à Oscar, passez votre chemin. Je suis conscient que c'est typiquement ce genre de rôle qu'on récompense chaque année, mais pour le coup je trouve que le choix de Redmayne est très bien pensé ici: Il colle pas mal au personnage, ça fonctionne vraiment bien de ce coté là. J'aime beaucoup Vikander, qui s'était illustrée dans le discret mais néanmoins très bon "Ex-Machina", et je trouve qu'elle porte vraiment le film ici, faisant de son personnage le vrai personnage principal à mon sens.

"Danish Girl" ne sera clairement pas une oeuvre majeure de 2016, mais ça se regarde. Je ne connais en aucun cas l'histoire réelle de Lili Elbe, je ne peux donc pas vraiment dire s'il s'agit d'un biopic fidèle à la réalité ou non !

Kids Return
7.7

Kids Return (1996)

Kizzu ritân

1 h 48 min. Sortie : 16 avril 1997 (France). Policier, Drame, Sport

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

26 Janvier 2016

Une ode à l'amitié, la vraie, celle qui perdure peut importe les obstacles ! Je ne suis pas (encore) très familier avec l'univers de Kitano, mais une certaine tendance semble se dégager... Devant ses oeuvres, on se sent comme nostalgiques, nostalgiques d'époques et d'histoires que l'on a pourtant pas réellement connu, mais qui nous font ressentir une mélancolie très agréable.

On suit ici l'histoire de deux potes, les branleurs de premières que vous avez peut-être eu dans vos classes, qui font la paire et qui n'ont pour but dans la vie que de s'amuser et surtout faire un maximum de conneries. De la petite bêtise au racket, leur règne de "terreur" va s'arrêter lorsqu'un boxeur va les corriger comme il se doit... A partir de cet instant, finie la vie d'errance, on essaye de se fixer des objectifs concrets, et de s'y tenir... du mieux que l'on peut du moins.

L'histoire n'est pas des plus originales me direz-vous, mais "Kids Return" s'avère être un drame incroyablement efficace. J'aime beaucoup le fait qu'on ne voit jamais au grand jamais la famille des deux protagonistes; l'histoire se concentre sur leur vie, si insignifiante soit-elle, et rien d'autre. On aurait très bien pu aller dans une autre ville, choisir d'autres gamins en pleine adolescence, le résultat aurait été aussi bon.

Des tas de bonnes idées, une BO Kitanesque, des plans très inspirés, rien à redire c'est très bon... il me tarde de voir les autres oeuvres de Kitano qui manquent à ma collection !

Legend
6.2

Legend (2015)

2 h 11 min. Sortie : 20 janvier 2016 (France). Thriller, Gangster, Biopic

Film de Brian Helgeland

Psycox a mis 5/10.

Annotation :

26 Janvier 2015

On partait voir un film de gangster, on a eu droit à une histoire d'amour un peu fade sur fond de banditisme. Je n'avais pas de grosses attentes pour ce film, mais je suis tout de même déçu. Tout n'est pas forcément à jeter, mais c'est très moyen...

Le point de vue adopté par le film, ainsi que la manière dont il est raconté, est bancal. Bien souvent on ne croit pas une seule seconde à ce qu'on voit à l'écran, que ce soit au niveau des personnages ou au niveau de la mise en scène des différentes situations. Le film est surtout très inégal, d'autant plus qu'il dure plus de 2h. Je n'ai rien contre les films "longs" mais il faut réussir à les remplir... Sans reproduire si possible des situations identiques toutes les 30 minutes.

Tom Hardy fait le taf; sans être son plus grand rôle, il sauve pas mal le film. J'ai eu vraiment du mal par contre avec le personnage de Emily Browning, que je trouve vraiment insupportable.

Sueurs froides
8.1

Sueurs froides (1958)

Vertigo

2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 1958 (France). Romance, Thriller, Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

30 Janvier 2016

Plus qu'une romance, plus qu'un policier, "Vertigo" (choisissons le nom original, il fait plus classe à l'oreille !) est considéré comme un des plus grands films de l'histoire du cinéma... sans grandes surprises, ce titre honorifique est justifié. Comme d'habitude Hitchcock démontre au monde que le 7e art est un terrain de jeu qu'il connait sur le bout des doigts, nous offrant ici une histoire mystérieuse et captivante, qui nous tient en haleine jusqu'au tout dernier plan.

Dès le générique au début du film, le ton est donné; avec ces spirales multicolores, ces yeux de femme énigmatiques et cette musique étrange et oppressante à la fois: aucun doute, le maestro va frapper fort.

On suit l'histoire d'un policier à la retraite, John Ferguson, qui a tout plaqué suite à la mort d'un de ses collègues lors d'une intervention, n'ayant pas pu le sauver à cause de son acrophobie le clouant seul et impuissant au dessus du vide. A peine remis de son traumatisme, un ancien ami le contacte pour lui demander de l'aide, le sachant ex-flic et sans travail, afin de suivre sa femme qui semble prise de folie. Il la soupçonne d'être victime d'une entité immatérielle, comme possédée par une ancêtre morte plus d'un siècle auparavant. John va accepter la mission et finalement tomber sous le charme de cette femme tourmentée...

Difficile de critiquer une oeuvre aussi aboutie, et de ne pas répéter ce qui a sans doute été dit des millions de fois avant moi, mais quelle claque sérieux... Le duo Stewark/Novak est formidable, et on aime suivre l'évolution de leurs personnages à travers cette histoire tortueuse.

"Vertigo" est un immanquable, lancez-vous comme moi si ce n'est pas encore fait, ça vaut le détour !

Jane Got a Gun
5.3

Jane Got a Gun (2015)

1 h 37 min. Sortie : 27 janvier 2016. Action, Drame, Western

Film de Gavin O'Connor

Psycox a mis 5/10.

Annotation :

2 Février 2016

A-t-on réellement besoin d'être le roi de l'originalité pour donner naissance à une oeuvre intéressante de nos jours ? Non pas forcément... mais c'est toujours sympa d'avoir un petit truc en plus, quelque chose auquel se raccrocher, pour sortir son épingle du jeu. "Jane got a gun" n'est pas un mauvais film, c'est juste un film.

L'histoire est prévisible à 200%, on sait dès la mise en place de cette dernière (ainsi que la présentation des différents personnages) ce qu'il va se passer et comment ça va finir; on sait quels sont ceux qui vont y rester, ceux qui vont survivre, etc. Afin de continuer sur la voie de non-originalité, les règles de bases sont respectées: Les méchants sont très méchants, les gentils sont plus gentils, et les méchants sont forcément moins forts que les gentils ! Une fois ces règles respectées, on érige un décor de western, on rajoute quelques pistolets et hop c'est parti ! Le mélange n'est pas désagréable mais bon, c'est un peu facile...

Autre point noir du film, l'utilisation de flashback très maladroite. Encore une fois, désolé de me répéter, mais on connait leur contenu, on devine ce qu'il s'est passé en voyant les personnages du présent interagir entre eux... Mais bon d'un autre coté, on aurait pas eu la chance d'assister à la scène de la montgolfière sans ces derniers !

Au final je suis un peu dur avec ce film mais il y a tout de même des bons points. Le duo de tête fait le taf, au point de réussir à calmer un peu mon avis très tranché à propos de Edgerton (#RamsèsTmtc), et puis j'aime beaucoup Portman donc j'étais plutôt content de les voir évoluer dans un univers western. Bon par contre Ewan McGregor en méchant moustachux c'est étrange, mais pourquoi pas. Les décors, costumes et musiques sont sympathiques, rien à reprocher du coté de la forme.

En bref "Jane got a gun" est film oubliable mais pas désagréable !

Citizen Kane
8

Citizen Kane (1941)

1 h 59 min. Sortie : 3 juillet 1946 (France). Drame

Film de Orson Welles

Psycox a mis 8/10.

Annotation :

3 Février 2016

Considéré comme le meilleur film de tous les temps selon l'American Film Institute, "Citizen Kane" est un classique que je me devais de voir un jour ou l'autre... chose faite désormais, et comme pour "Sueurs Froides", force est de constater que cette réputation est fondée.

"Citizen Kane" c'est l'histoire d'un gamin, Charles Foster Kane, qui joue dans la neige se retrouvant malgré lui, au fil des années, à la tête d'un empire illusoire. Le film démarre sur l'annonce de sa mort, et c'est par le biais de flashback, racontés par diverses personnes l'ayant connu, que nous allons apprendre à connaître cet homme si mystérieux. Dans son dernier soupir, il ne prononce qu'un mot: "Rosebud" (Bouton de Rose), énigme qu'un journaliste va tenter de déchiffrer au cours de son enquête... Qui est Charles Foster Kane ? Doit-on se rappeler de lui pour sa démesure ? son égocentrisme ? ses gloires ? Peut-on réellement résumer sa vie avec ce simple mot qu'est "bouton de rose" ? Il faudra attendre la fin pour se rendre compte de l'intelligence de tout ce fouilli de souvenirs, et du message profond que Welles veut transmettre ici.

Vous l'aurez compris, "Citizen Kane" mérite sa réputation. Le film démarre sur les chapeaux de roues, proposant une scène d'exposition d'une originalité déconcertante pour l'époque, avec ce reportage fictif de quelques minutes retraçant toute la vie de Charles sans vraiment s'intéresser à sa personne, mais plus à ce qu'il représente... Les jeux de lumières, et par conséquent d'ombres, sont incroyables. A maintes reprises, Welles se sert de ces dernières pour mettre en valeur certains personnages, à la manière d'un projecteur braqué sur le personnage clef d'une situation.

Un très grand film, qu'il ne faut absolument pas manquer !

Hana-bi
7.8

Hana-bi (1997)

1 h 43 min. Sortie : 5 novembre 1997. Policier, Drame, Romance

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le regarde actuellement.

Annotation :

4 Février 2016

On m'a menti. Je pensais naïvement que je pouvais faire confiance aux gens de ce site, mais je me suis trompé. Lorsque j'ai commencé à me pencher plus sérieusement sur le cinéma japonais, on m'a conseillé de voir les films d'un "grand réalisateur japonais" du nom de Kitano. Foutaises, ce n'est pas un grand réalisateur, c'est un véritable poète.

Troisième rencontre avec ce grand monsieur, troisième fois que je sors de mon visionnage à la fois ému et satisfait. Quel plaisir de découvrir des oeuvres d'une profondeur et d'une beauté pareille... "Hana-Bi" est un film d'une incroyable tristesse, une oeuvre qui fait partie de la grande lignée de celles qui vous marquent et qui continuent à résonner dans vos têtes après le visionnage. Encore une fois c'est un sentiment puissant de mélancolie qui s'empare du spectateur...

On suit l'histoire d'un ancien inspecteur qui petit-à-petit voit tout ce qui est cher à ses yeux disparaître devant lui. Témoin impuissant de ce désastre, il se contente de survivre, prêt à tout pour permettre à sa femme atteinte d'une maladie incurable de profiter de ses derniers instants en sa compagnie. Epopée vouée à l'échec, on connaît sensiblement la fin, mais on veut à tout prix assister à ce spectacle funeste mais magnifique.

Le film est baigné d'une aura délicate. Tout est proposé de manière douce, que ce soit une scène de complicité d'un couple ou bien une mise à mort froide et sans pitié. Le rythme est lent, contemplatif oserons-nous même dire par moment, mais ce n'est qu'un savant moyen de renforcer le propos. Comme pour "Sonatine", la musique joue un rôle important dans l'appréciation de l'oeuvre, adoucissant encore la dureté des images qui défilent sous nos yeux. Kitano joue dans son film, incarnant encore une fois le personnage principal tourmenté, arrivant à transmettre tout un tas d'émotions presque sans dire un mot.

L'histoire de son collègue handicapé suite à une fusillade en service est tout aussi touchante, et à travers ses peintures, retentissent les fantômes de leurs passés respectifs.

C'est juste brillant, j'écris ce petit texte à chaud, il est très tard mais je tenais à le taper avant d'aller me coucher. Merci beaucoup pour ce film Takeshi !

Steve Jobs
6.3

Steve Jobs (2015)

2 h 02 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Biopic, Drame

Film de Danny Boyle

Psycox a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

4 Février 2016

Après une série de films un peu moyenne au cinéma, j'assiste enfin à un vrai bon film, et ça fait plaisir ! Sur le papier ça avait déjà de la gueule: un casting solide, un réal' qu'on ne présente plus et le scénariste de "The Social Network"... Et finalement le film tient toutes ses promesses, c'est très bon. Je n'ai pas d'affinités particulières avec Jobs ou les produits Apple (je ferais d'ailleurs parti de "l'autre camp" si je devais choisir), mais j'étais pas mal intéressé par ce film, au delà du fait que j'aime de manière générale le travail de Boyle.

Sa principale force réside dans ses choix narratifs. On est en présence d'un biopic qui ne retrace pas la vie d'un homme en utilisant des événements importants pour alimenter le film, mais d'une oeuvre qui tourne autour de ces derniers uniquement ! Boyle & Sorkin ont choisi trois conférences majeures d'Apple, données par Jobs bien entendu, et nous montrent les coulisses de ses dernières, en vrai-faux temps réel: On découvre l'envers du décors, sur une trentaine de minutes pour chaque année, les séquences se coupant au moment où la conférence démarre. Un peu comme si on nous disait: "pas la peine de la voir, à partir d'ici vous connaissez la suite, vous l'avez déjà vue", et c'est fichtrement bien foutu.

Sinon pour ce qui est du reste, on peut parler d'un Fassbender très convaiquant en Jobs, d'une esthétique très propre, avec le grain de la caméra qui change et s'améliore avec les années, un très bon travail sur le maquillage et les costumes des mêmes personnages à des périodes différentes, et j'en passe !

Très intéressant, ce film s'avère une excellente surprise, il rejoint "The Eightful Eight" dans la lignée des grands films de l'année 2016 !

Violent Cop
7.2

Violent Cop (1989)

Sono otoko, kyobo ni tsuki

1 h 43 min. Sortie : 25 mars 1998 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

5 Février 2016

Premier film, et pourtant d'une maîtrise déjà bluffante, Kitano commence son parcours de réalisateur avec ce long métrage, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il commence en beauté. "Violent Cop" est un film d'une extrême... violence, pas si facile à aborder que ça.

Dès les premières minutes, on assiste à une scène assez dure: des jeunes qui tabassent un SDF dans la rue. Puis sur le plan suivant on voit un flic, incarné par Kitano, qui entre dans une maison cherchant le fils de la famille, monte dans sa chambre et le tabasse à son tour. Le ton est donné, le titre justifié, on sait à quoi s'attendre pour la suite. L'histoire tourne donc ensuite autour de ce policier impulsif (comprenez dangereux) qui va se retrouver confronté à un groupe de yakuza. Des deux cotés, tous les coups sont permis, et seule la mort est une issue convenable dans ce genre de confrontation...

Il est intéressant de voir que dès sa première oeuvre, Kitano propose une réalisation qui sera sa marque de signature plus tard. Le rythme est comme toujours lent, entrecoupé par des scènes de violence intense, la plupart du temps en plan fixe. Impossible de détourner le regard, ni de perturber cette caméra immobile qui nous expose la violence avec une froideur morbide. On nous montre ce qu'on ne veut pas voir, on ne cache rien. Plus qu'une histoire policière, c'est une véritable ode à l'inhumanité qui est proposée ici.

"Violent Cop" c'est dur, c'est direct, et c'est surtout encore une fois très bon.

Jugatsu
6.8

Jugatsu (1990)

1 h 35 min. Sortie : 14 avril 1999 (France). Comédie dramatique, Gangster

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7 Février 2016

C'est un peu perdu que je regardais ce film, qui nous raconte l'histoire assez invraisemblable d'un jeune à la ramasse, confronté à une bande de yakuzas pour une bête histoire de lavage de voiture... jusqu'à l'arrivée d'un twist final rendant le tout plus clair et très intéressant...

Encore et toujours, un très beau coup signé ici par Kitano, qui se permet dès son 2e long métrage de jouer avec le spectateur, en lui proposant une oeuvre relevant autant de la "farce" que du film. Il créé une armée de personnages tous plus marginaux les uns que les autres, à l'image du héros totalement paumé. On ne peut également pas passer à coté du personnage que Kitano incarne lui-même, yakuza complètement taré, impulsif et imprévisible. Il se moque également et ouvertement de cet univers de gangster qu'il aime pourtant aborder dans la majorité de ses films. "Jugatsu" démarre dans une cabine de WC sur un terrain de baseball, pour vous dire...

Il faudra donc tenir jusqu'à la fin pour comprendre le sens de ce film assez étrange et pas si évident que ça à appréhender. Durant le visionnage je ne savais pas trop quoi penser, mais c'est avec le sourire que je termine l'oeuvre, en me disant qu'une fois encore, Kitano a réussi à m'impressionner.

Outrage
6.8

Outrage (2010)

Autoreiji

1 h 49 min. Sortie : 24 novembre 2010 (France). Policier, Drame, Gangster

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 6/10.

Annotation :

8 Février 2016

Un film de yakuza, encore un me direz-vous, plus récent, qui mêle le style caractéristique de Kitano avec la modernité des films actuels. Le rendu est sympa mais il m'aura tout de même moins charmé que d'habitude. Le film n'est pas particulièrement original mais toujours efficace, en bref un bon film.

On se retrouve confronté à un puissant clan de yakuza, où tous les coups sont permis pour arriver à ses fins. On se rend compte que la hiérarchie au sein de ce clan joue un rôle primordial, et que les chefs sont de vrais salauds qui profitent allègrement de leur position, au dépend des autres, moins importants. Comme souvent le film est violent, et nous expose aux pratiques de ces derniers sans détourner le regard.

On suit le groupe dirigé par Kitano, faisant parti du bas du tableau, n'ayant droit qu'aux tâches ingrates, et remplaçable à n'importe quel moment. Bien qu'aucuns gentils ne soient réellement présents dans ce film, on en vient à avoir de la compassion pour ce groupe qui se fait littéralement marcher sur les pieds.

Vengeance, coups bas, le film tient toutes ses promesses, et les fans du réalisateur ne devraient pas être déçus, même si on regrette un peu le style 80-90's façon "Hana-Bi".

L'Été de Kikujiro
7.8

L'Été de Kikujiro (1999)

Kikujirô no natsu

2 h 02 min. Sortie : 20 octobre 1999 (France). Comédie dramatique, Road movie

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

10 Février 2016

Une petite merveille toute simple, mais d'une beauté sans limite. Loin de la violence habituelle, le film s'avère bien plus léger, bien plus joyeux qu'à l'accoutumée. Certes il s'attaque également à des thématiques plus sérieuses comme le fait de grandir sans parents, mais il dégage globalement un fort optimisme, et ça fait plaisir !

Masao est un petit garçon de 9 ans qui vit seul avec sa grand-mère, personne qui l'élève depuis sa plus tendre enfance. Il n'est pas pour autant orphelin, sa mère vit, selon les dires, loin de Tokyo pour son travail afin de subvenir à ses besoins. Un jour d'été, alors que tous ses camarades partent à la mer avec leurs parents, il tombe chez lui sur une photo de sa mère dans un tiroir. Il décide de partir la retrouver, connaissant son adresse, son nom et la photo en poche. Agressé par une bande de sales gosses plus âgés dans la rue, il va se faire aider par un couple populaire du quartier, dont la femme, interpellée par l'histoire du gamin, va décider d'envoyer son mari en mission avec lui: un ex-yakuza à la retraite qui n'est plus que l'ombre du tyran qu'il a pu être autrefois (Qui de mieux que Kitano lui-même pour ce rôle ?). Le duo se prépare à faire un voyage inoubliable... S'en suit alors une histoire rocambolesque, où les deux personnages vont évoluer, un trouvant petit-à-petit le bonheur, et l'autre la sagesse.

Le film est très touchant, on s'y implique fortement émotionnellement parlant. Que ce soit au niveau de la relation entre les deux personnages ou des révélations que le voyage engendre sur leur vie respective, c'est toujours très juste. Le personnage de Kitano est aussi bourru que bienveillant. En voulant faire de son mieux, il cumule les gaffes et comportements choquants, mais dans le fond il essaye réellement de rendre service; quant à Masao, derrière son coté "meurtri", il reste un gamin comme les autres, un gamin qui ne demande qu'à être heureux et s'amuser.

Prenez le coté contemplatif assez austère habituel made in Kitano, mais sans cette austérité, ajoutez-y un découpage en chapitre correspondant à un album de vacances fait par un enfant, tracez un fil directeur symbolique le long de l'histoire, matérialisé dans le film par les cauchemars et rêves de ce dernier, et vous obtiendrez avec tout ça un petit chef d'oeuvre coloré, rafraîchissant et foutrement brillant.

Le Colosse de Hong Kong
5.4

Le Colosse de Hong Kong (1977)

Xing xing wang

1 h 30 min. Sortie : 11 août 1977 (Hong Kong). Action, Aventure, Fantastique

Film de Ho Meng-Hua

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13 Février 2016

Premier film de la soirée Nanar-Pizza:
Ce soir les monstres, bestioles et créatures en tout genre sont à l'honneur, quoi de mieux pour commencer qu'un mythe très connu, celui du singe géant. Mais ne vous méprenez pas, pas de King-Kong ici, mais bien un véritable colosse ! L'histoire est un vrai cliché ambulant, mais ce qui fait son charme c'est l'amateurisme avec lequel le film est proposé. Entre plan flagrants sur des maquettes en carton, faux raccords d'une discrétion légendaire et utilisation d'images filmées en fond, ça pue le cheap, et c'est ça qu'on veut !

Le film se découpe en deux parties, et bon sang que la première est anthologique. Elle nous permet de découvrir la vie d'une femme sauvage qui va aller jusqu'à faire tournoyer un guépard de compagnie sur fond de musique érotique peu chère... une scène purement inoubliable ! La seconde ressemble plus à un mauvais film de monstre, mais les défauts du début perdurent pour notre plus grand plaisir. La fin est totalement nulle à chier, et clôture le film en beauté, faisant du "Le Colosse de Hong-Kong" un nanar qualitatif.

The Amazing Bulk
2.6

The Amazing Bulk (2013)

1 h 16 min. Sortie : 17 avril 2013 (États-Unis). Animation, Action, Comédie

Film de Lewis Schoenbrun

Psycox a mis 2/10.

Annotation :

13 Février 2016

Deuxième film de la soirée Nanar-Pizza:
"The Amazing Bulk", un film assez connu sur internet, quasiment 100% fait sur ordinateur... avec des images dignes d'un montage amateur sur Paint ! C'est juste ignoble, tous les effets visuels sont les pires possibles et inimaginables, tout a été fait pour rendre l'expérience la plus monstrueuse possible. Mais c'est surement ça le problème, au bout d'un moment ça ne fait plus rire c'est juste trop. Trop laid, trop nul, trop c'est trop.

Quelques trucs m'ont bien fait marrer tout de même, au début du moins. Tous les effets visuels d'eau sont les pires possibles, la fontaine dans le jardin de la nana du héros en premier. La course poursuite dans les rues de (flemme de retrouver le nom de la ville américaine choisie) est géniale, Bulk courant dans les 3 mêmes rues pendant une dizaine de minutes. Bref c'est un peu trop mais ça reste un classique du genre nanardesque.

Blood Freak
4.1

Blood Freak (1972)

1 h 26 min. Sortie : 1972 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Brad F. Grinter et Steve Hawkes

Psycox a mis 2/10.

Annotation :

13 Février 2016

Troisième film de la soirée Nanar-Pizza:
J'ai eu beaucoup de mal avec celui là, je me suis juste profondément ennuyé. L'idée de départ pourrait être amusante, et sonne vraiment bien, mais ce n'est qu'un message de propagande catho anti-drogue, un peu poussif c'est le moins qu'on puisse dire. Le monteur du film en avait juste plus rien à faire vers la fin, les séquences s'enchaînant sans aucune cohérence.

L'homme dindon est le seul truc réussi, nanarment parlant bien entendu, ressemblant plus à un type qui enfile un masque de corbeau qu'à un vrai mutant tueur de drogués. Bon puis les dialogues par moment sont bien gratinés faut le reconnaître.

Birdemic
2.5

Birdemic (2008)

Birdemic: Shock and Terror

1 h 30 min. Sortie : 2008 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Romance

Film de James Nguyen

Psycox a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13 Février 2016

Quatrième film de la soirée Nanar-Pizza:
Et puis soudain... après la tempête... le Graal. Ce film est un pur chef d'oeuvre. Tout commence comme un simple film romantique à l'eau rose qui n'est pas sans rappeler "The Room" ou "Les Feux de l'Amour", et fini en apocalypse aviaire avec des aigles en 2D plus vrais que nature. C'est jouissif comme jamais, le monteur et l'ingénieur son de ce film étant mes nouveaux supers héros préférés. On entend les coupures son entre les différents plans, l'incrustation des aigles sur l'image est dégueulasse, les personnages stupides comme jamais, et le message écolo à vomir, mais bon sang c'est génial ! Le meilleur nanar que j'ai pu voir depuis "The Room", c'est pour dire.

Les scènes d'anthologies se comptent par dizaines, et on se régale devant ce survival qui ferait trembler le plus courageux d'entre nous. Un remake de "Les Oiseaux" de Hitchcock aussi indispensable que l'original, tant il est culte pour le genre du nanar, un must.

Zatoichi
7.2

Zatoichi (2003)

1 h 56 min. Sortie : 5 novembre 2003 (France). Action, Aventure

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

14 Février 2016

Adaptation Kitanesque d'une série connue de films japonais des années 60-70, "Zatoichi" est un très bon film de rōnin se déroulant au japon médiéval, période qui me fascine et que j'apprécie beaucoup, racontant une des aventure de Zatoichi, masseur aveugle et maître bretteur à ses heures perdues. Kitano endosse le rôle de ce samouraï non-voyant, véritable légende sur patte, qui ne semble craindre rien ni personne.

L'histoire est plutôt classique mais prenante: une vengeance entre deux clans, à laquelle va être mêlé malgré lui notre héros, prenant part aux querelles au coté des gentils. A coups de personnages charismatiques et/ou amusants, Kitano propose une oeuvre loin des thèmes récurrents de sa filmographie (pas de yakuzas ici !), mais qui en garde néanmoins le style et l'aspect général. Une réalisation toujours efficace accompagnée de plans limite contemplatifs, avec quelques touches fantaisistes par-ci par-là: la recette du succès est toujours mise en place ici et fonctionne à merveille, soyez rassurés !

Rien de spécial à dire de plus, si ce n'est que les effets spéciaux ont pris un sacré coup de vieux... 2003 semble très lointain lorsqu'on voit ce film, mais bon c'est un détail, l'essentiel est qu'on passe un très bon moment devant. Si comme moi, les aventures de samouraïs et l'histoire du Japon vous intéressent, vous allez vous aussi prendre votre pied devant ce film !

Aniki, mon frère
7.2

Aniki, mon frère (2000)

Brother

1 h 54 min. Sortie : 13 décembre 2000 (France). Gangster, Drame, Thriller

Film de Takeshi Kitano

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

17 Février 2016

Un film de mafieux aux States, mais qui sent plus le zeste de Yuzu que le cheeseburger ou la plâtrée de bolo. Kitano revient ici sur ses bases les plus solides: les films de yakuza, proposant ici une oeuvre impitoyable et intransigeante. Tous les coups sont permis, le doute n'existe pas, seuls les plus forts survivent à travers cette jungle de buildings, noyée sous les armes, le fric et les drogues en tout genre.

On suit Yamamoto, un yakuza contraint de s'exiler en Amérique suite à la chute de son clan, ne souhaitant pas prêter allégeance au nouveau chef à l'origine de cette histoire. Il se retrouve donc chez son demi-frère, parti aux USA quelques années plus tôt. Petite frappe à la botte des hautes sphères mexicaines de la drogue, son frangin va vite comprendre que ce n'est pas seulement pour loger que Yamamoto déboule chez lui... De fil en aiguille et avec un culot inhumain, Yamamato va très vite gagner en puissance, attirant les foudres des plus grands bandits de ce monde... Jusqu'ou son nouvel empire peut-il s'étendre avec de s'effondrer ?!

Kitano transporte son style caractéristique à l'autre bout du globe, mélangeant traditions japonaises et culture occidentale avec efficacité. L'histoire dans son ensemble n'est pas des plus originales, mais la manière dont elle est traitée est très intéressante. Les personnages sont forts, et on s'attache à eux même si on sent que ce n'est pas la meilleure chose à faire, comme souvent chez Kitano... Pas de demi-mesures, c'est toujours avec violence et sans pincettes que Kitano nous emporte ici avec "Aniki, mon frère", un film qui s'incruste à merveille dans sa filmographie, et qui, comme toujours, sent bon la poudre et le sang séché.

Deadpool
6.5

Deadpool (2016)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Tim Miller

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 Février 2016

Spectateurs en quête d'héroïsme, passez votre chemin, "Deadpool" n'est pas un film de super héros comme les autres... c'est le moins qu'on puisse dire ! Oeuvre totalement barrée et caustique, elle offre une expérience fun et borderline qui fait plaisir.

Le film est une énorme farce de prêt de 2h devant laquelle on ne s'ennuie pas une seule seconde. Un petit peu d'humour gras, de blagues de cul, et d'obscénités totalement gratuites par-ci; du sang et de la violence par-là, et boom voilà "Deadpool"! Le 4e mur ne fait pas que se briser ici, il est réduit en miettes, notre protagoniste, tout de lycra vêtu, discutant avec nous à tout va. Des les premières secondes du film, le ton est donné, "Deadpool" ne se prend pas au sérieux, on est là pour passer un bon moment, point barre. A coup d'auto-dérision, il décrédibilise tous les fiascos Marvel ayant frappés quelques années plus tôt, notamment "Green Lantern" ou encore le pseudo-Deadpool de "X-Men Origins" apparaissant ici en figurine. Ces clins d'oeil font plaisir et rajoutent encore un peu de fun dans tout ce bordel déjà fortement jouissif !

L'histoire se déroulant "au présent" est au final un peu vite expédiée, mais le film est tellement dense qu'on ne peut pas vraiment l'étayer dans ce même laps de temps, tout le passé de "Deadpool" étant nécessaire à la compréhension de cette dernière. Du rire, de l'adrénaline, du sang et du sexe, "Deadpool" tient toutes ses promesses, et se retrouve directement dans le haut du panier des films Marvel. Si suite il y a (et suite il y aura surement), ce sera avec plaisir que j'irai la voir !

Les Gardiens de la galaxie
7

Les Gardiens de la galaxie (2014)

Guardians of the Galaxy

2 h 02 min. Sortie : 13 août 2014 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de James Gunn

Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

18 Février 2016

C'est avec un peu de retard que je découvre "Les Gardiens de la Galaxie", dans la foulée du visionnage de "Deadpool", et le moins qu'on puisse dire c'est que Marvel, contre toutes attentes n'étant pas un grand fan du genre à la base, a réussi à me bluffer 2 fois de suite... Un film très divertissant, à l'univers très bien bossé / retranscrit, qui fait franchement plaisir à voir !

Bien plus fun et moins conventionnel que les films de super héros qu'on nous sert la plupart du temps, "Les Gardiens de la Galaxie", sans forcément briser tous les codes établis, arrive à tirer son épingle du jeu en proposant des tas de choses originales. L'histoire gravite autour d'un groupe de héros, et non pas d'un seul personnage (même si il y a toujours LE héros principal), et pour le coup aucun n'est un faire-valoir pour les autres ! Les 5 personnages composant notre groupe de gardiens ont tous leur personnalité et leur style propre, et on aime suivre leur évolution au cours de l'histoire. Je trouve que le fait qu'aucun d'entre-eux ne se retrouve affublé du rôle du mec fun et inutile de la bande, ce qui en soit n'est pas évident au premier abord quand on a dans le lot un raton laveur et un arbre qui ne sait dire que son nom, participe activement à la réussite de cette histoire. Même les personnages secondaires sont cools, ou du moins leur apparition ne reste pas inaperçue, je pense notamment au personnage du collectionneur, incarné par Benicio del Toro, qui sans avoir un grand rôle ajoute du charme à l'univers de ce film, déjà très intéressant.

J'ai vraiment pris du plaisir à voyager à travers les différents lieux et planètes avec cette équipe improbable, et je trouve que le pari de James Gunn ici est totalement réussi. Je ne suis pas très familier avec l'univers des Gardiens de la Galaxie, ni un vrai connaisseur de Marvel, mais ça donne envie d'en savoir plus sur cette bande; j'ai hâte de voir la suite, que je ne manquerai pas au cinéma cette fois !

Tokyo Sonata
7.4

Tokyo Sonata (2008)

1 h 59 min. Sortie : 25 mars 2009 (France). Drame

Film de Kiyoshi Kurosawa

Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

20 Février 2016

Je n'avais pour le moment vu qu'un seul long métrage de Kiyoshi Kurosawa, à savoir "Cure", qui avait été déjà une sacrée révélation pour moi. C'est donc totalement confiant que je lance hier soir "Tokyo Sonata", film que l'on m'avait vivement conseillé par le passé. Le moins qu'on puisse dire ce que je n'ai pas été déçu... Une sacrée claque.

J'ai eu le même sentiment durant mon visionnage qu'avec l'excellent "Rosemary's Baby", ressenti lié au thème musical du film. On l'entend une première fois au début, musique intrigante, voire limite gênante, mais qui n'a aucune connotation dans notre esprit pour le moment... puis habillement elle revient, au moment où tout va le plus mal, et gagne un sens nouveau, puissant et qui m'a vraiment fait froid dans le dos. J'ai eu un frisson, incontrôlable, on s'imagine le pire... De manière plus générale, le film est très silencieux, la musique intervient toujours au bon moment, le travail à ce niveau est remarquable.

Le film est une véritable et cruelle descente aux enfers d'une famille normale qui, manque de pot, se retrouve à enchaîner les coups durs. La perte du travail du père engendre un effet domino, toute la famille va en prendre pour son grade. Que ce soit le fils aîné, véritable fantôme qui ne passe que quelques minutes au foyer et qui décide de s'enrôler dans l'armée américaine; le benjamin prodige qui n'a malheureusement pas le droit d'exprimer son talent, limité par un père qui essaye de garder un contrôle sur une vie qui l'échappe; ou encore la mère, impuissante femme au foyer, qui ne peut que constater le déclin de sa famille... bref tout va mal.

Il est très intéressant de voir à quel point Kurosawa dresse un portrait amer du japon, parlant de chômage, de pression au travail, du besoin de contrôle et d'autorité de la figure paternelle, le tout de manière ultra pessimiste. Des tas de scènes marquantes, une réalisation glaçante, un final magnifique: 2e expérience du cinéma de Kiyoshi Kurosawa, 2e chef d'oeuvre ni plus ni moins !

Avé, César !
6

Avé, César ! (2016)

Hail, Caesar!

1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie

Film de Ethan Coen et Joel Coen

Psycox a mis 5/10.

Annotation :

20 Février 2016

"Ave, César !", nouveau film des frères Coen, rien que de le dire à haute voix, ça pète la classe. Et pourtant... ce film est une vraie déception.

Quand on voit que l'année 2016 commence avec un Tarantino et un Coen, on est facilement ambiancé. Tarantino ayant mis la barre assez haute, on espère que les seconds vont eux aussi briller, mais finalement c'est un peu léger. Ce n'est pas un mauvais film mais ça manque clairement de quelque chose. Les bonnes idées sont noyées dans un scénario qui parfois est trop dense, parfois pas assez. "Ave, César !" laisse une impression de brouillon prometteur mais inachevé. Le casting est bon, les décors et l'ambiance très sympas, mais ça ne suffit pas.

Au final je sors de la séance déçu, certains moments sont assez marrants, mais le film restera pour moi un Coen mineur qui souffre dans l'ombre de ses prédécesseurs... Une bonne idée qui n'a pas su décoller.

Ran
8

Ran (1985)

2 h 42 min. Sortie : 20 septembre 1985 (France). Drame, Historique

Film de Akira Kurosawa

Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21 Février 2016

Vengeance, trahisons, guerre et tragédie... Outre le fait que ces termes sonnent bien pour démarrer mon speech, ils traduisent à merveille ce qu'est "Ran". Kurosawa voit les choses en grand, proposant une épopée de 2h40, véritable démonstration du pouvoir destructeur de l'homme, s'aidant d'une armée de figurants et chevaux, de paysages démesurés, et d'une bonne base shakespearienne.

Devenu vieux, le seigneur Hidetora décide de céder son domaine et son pouvoir à ses fils, et plus particulièrement à son fils aîné. Ce choix précipité ne plait guère à Saburo, le benjamin, qui prévient son père que cette histoire ne va faire qu'envenimer les choses entre ses fils, finir par détruire sa famille. Hidetora, furieux, décide de bannir Saburo pour son insolence. Très vite, la puissance monte à la tête de l'aîné et la jalousie à celle du cadet. Ces derniers vont finir par se détruire mutuellement pour gagner le commandement de ce royaume morcelé. Le père témoin de ce désastre, sombre inéluctablement dans la folie, se faisant même chasser par ses fils. Tout s'écroule petit-à-petit, la guerre est inévitable...

Bien que je ne puisse que constater encore une fois la qualité du travail de Kurosawa, j'ai mis un peu de temps à rentrer dans ce film. Je pense qu'il s'agit simplement là de mon appréciation personnelle, aucune scène n'étant inutile dans la narration de cette grande histoire, au contraire, mais j'ai été moins séduit par ce film que par "Barberousse" ou "Entre le ciel et l'enfer" par exemple. Epique, bourré de personnages charismatiques, "Ran" est ce qu'on appelle un Kurosawa: un film d'une qualité incritiquable et d'une maîtrise qui force le respect. Même si ce n'est pas mon préféré, je suis très heureux d'avoir eu la chance de découvrir directement sur grand écran !

The Revenant
7.4

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

Psycox a mis 7/10.

Annotation :

23 Février 2016

Je l'attendais... le film qui serait capable de lancer réellement cette année 2016, cinématographiquement parlant j'entends; et bien je l'ai eu ce soir. Un vrai chef d'oeuvre ni plus ni moins. Avant toutes choses, je tenais à le dire et je suis désolé, mais découvrir ce film sur son PC avant la sortie ciné est un réel gâchis, et ne permet en aucun cas d'apprécier pleinement son potentiel ne serais-ce que d'un point de vue esthétique... Bon ceux qui ont une vraie raison, vous êtes excusés, mais les autres, sachez que vous êtes des criminels, et oui messieurs-dames des criminels !

"The Revenant" est une histoire de survie aussi épique que magnifique. Le film est en réalité une succession de plans tous plus SUBLIMES les uns que les autres. C'est simple, je pense ne jamais avoir vu une oeuvre aussi parfaite esthétiquement parlant de ma vie au cinéma. L'utilisation de la lumière naturelle n'est pas simplement une manière de se démarquer de la part de Iñárritu, le rendu est incroyable. Les plans de nature au crépuscule et à l'aurore crèvent littéralement l'écran, c'est juste splendide.

Les acteurs sont tous très bon, et au vu de la concurrence (même si dans le lot il y a du très bon, je ne dis pas), il se pourrait bien que Leonardo arrive enfin à toucher la fameuse statuette cette année ! Hardy est également super dans son rôle, et confirme l'idée qu'il est aussi bon en "gentil"... qu'en "méchant".

Je ne veux pas trop en dire sur l'histoire pour éviter le spoil, aussi je me contenterai de parler de la scène de bataille qui arrive au tout début du film. Elle confirme que Iñárritu est bien le maître du plan séquence, proposant ici une attaque de campement plus immersive et prenante que jamais !

Meilleur film de cette année 2016 pour le moment ? De loin oserais-je même dire. "The Revenant" tient toutes ses promesses et offre une expérience qui n'a rien à envier à celle proposée par "Mad Max : Fury Road" l'année dernière !

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