Sur le divan de Wazoo : Parle moi de ton premier souvenir musical

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Avant d'accueillir l'introspection des uns et des autres, il me semble naturel de commencer par la mienne.

D'aussi loin que je me souvienne, et même si je me suis mis à écouter "sérieusement" de la musique assez tard (vers 13 ans) avec ma première compile rock'n'roll, j'ai toujours été bercé par de la musique à la maison, ce grâce à un papa qui passait son temps à chanter en jouant de la guitare.

De là à dire que c'est ça qui aura révélé mon côté mélomane il n'y a qu'un pas - que je franchis allègrement, hop - et des enregistrements en témoignent, où j'essaie de piailler de ma petite voix aiguë en arrière plan pour accompagner le fougueux paternel.

Quant à la "playlist" de mon Papounet, je peux affirmer que dès le départ il y avait au moins ceci :
- Money, de Pink Floyd
- Pas mal de morceaux de Baden Powell dont Samba Triste (d'où le choix d'album) et Tristeza
- Un bon gros paquet de Francis Cabrel, dont L'encre de tes yeux, Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux, Petite Marie, Je l'aime à mourir, etc etc etc
- Cécile, ma fille de Claude Nougaro
- Un peu de Laurent Voulzy
- Du Goldman, puisque ma mère en est folle
- Et sûrement plein d'autres trucs de variété dont je ne connais plus le nom !

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Confession de Diionysos :

Mes souvenirs sont assez flous, cela me permettra de choisir quel est mon premier souvenir parmi deux. Mais j'aime toujours les deux, je crois que je n'évolue pas.

Du coup je vais citer Richard Desjardins et son album Les Derniers Humains. Mais c'est un souvenir totalement refoulé, je n'avais pas conscience de l'existence du monsieur durant toute mon enfance et, m'ayant mis à la musique très tard, je ne l'ai pas redécouvert facilement.

Mais un jour, lors d'un voyage en musique avec mon père, il met l'album et je le chante tout seul sans même me souvenir avoir écouté ça une fois. Après un long interrogatoire de mes deux parents j'ai découvert le terrible secret. Ils mettaient du Richard Desjardins à presque tout les départs en vacances quand ils roulaient de nuit.

A priori c'est mon souvenir le plus lointain, mais j'aurais énormément de mal à le dater du coup.

Mon deuxième choix aurait été Boby Lapointe.

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Confession de Orpheus Black :

J'ai pas mal de bribes de souvenirs pour ma part.
Bon Henri Dès, tu fais bien de le préciser, Petit Ours Brun, c'est bien loin de Coltrane, mais ça passait très souvent dans le petit lecteur de cassettes rouge et blanc.
Parlons-en, de Coltrane, puisqu'un jour, en allant chez mes grand-parents, des amis à eux avaient apporté des disques dont ils voulaient se débarasser, il y avait du Brassens, du Stevie Wonder, et "Crescent" de Coltrane, étonamment le disque le moins rayé. J'ai écouté plusieurs fois cet album, je devais avoir 5-6 ans, et évidemment je ne comprenais pas grand chose à cette musique, mais je trouvais quand même qu'une énergie particulière s'en dégageait, ça je sais que j'ai gardé une impression particulière de cette première rencontre avec John....
Sinon, les disques de chanson française de mon père qui tournaient souvent. Apparamment je fredonnais souvent "Fatigué' de Renaud, mais je ne m'en suis jamais plus souvenu, jusqu'au jour où j'ai ré-entendu ce morceau, croyant ne l'avoir jamais entendu, et quelques temps plus tard, j'ai vu des cassettes familiales où on pouvait me voir chanter ça devant le miroir.
C'est maintenant l'une de mes chansons préférées.


[Ndlr : J'avais le choix pour l'album, au départ je voulais prendre le single Fatigué de Renaud, mais ça n'existe pas donc ce sera Petit Ours Brun !]

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Confession de Eric Pokespagne :

Pour moi, indiscutablement, la première fois que j'ai entendu "Hey Jude" à la radio, quand le titre venait de sortir (je devais avoir donc 12 ans, à peu près). C'était chez ma grand maman, et j'ai été littéralement scotché. Je me suis dit dans la tête de mioche : "Ça, c'est autre chose...". Il faut dire que chez moi, chez mes parents je veux dire, c'était Jean Ferrat ou bien la musique de la Légion Etrangère...

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Confession de Queutard el Kangaroo :

Pour mon premier vrai souvenir musical, outre Faudel (ne regarde pas ce que c'est), c'est Buffalo Soldier de Bob Marley, que mon papa m'avait fait écouter quand j'étais tout petit, sur genoux. Il faut aussi dire que mon père n'est pas un grand mélomane, donc j'ai pas forcément eu accès à beaucoup de sa culture, vu que je me la suis faite moi-même. Donc voilà, tu peux mettre l'album dont est tiré la chanson, soit Confrontation.

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Confession de Weird Fish :

C'est assez difficile de se souvenir de ce genre de choses. Du coup comme je sais pas quel est le premier CD que j'ai écouté dans ma vie, je vais parler de mon premier concert : Thomas Fersen à la Cité des Congrès de Nantes, en 2004. Je m'en souviens parce que c'était le jour de la finale de la Ligue des Champions Monaco-Porto (finale d'alcoolique quand tu nous tiens) et que j'étais assez déçu de la louper, jeune fou que j'étais (j'avais 7 ans à l'époque).

J'y suis allé avec ma mère, grande fan du monsieur, et mon parrain, grand fan du monsieur aussi. Moi je n'étais pas spécialement fan du monsieur (forcément à 7 ans on est fan de personne pour sa musique) et je connais juste l'album qui passait en boucle à la maison à l'époque : "Pièce montée des grands jours", et je dois dire que je l'aimais plutôt bien (et que je l'aime toujours).

Donc si je devais répondre à ta question je dirais "Pièce montée des grands jours" de Thomas Fersen.

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Confession de RandallMcMurphy :

J'ai toujours été bercé par le jeu vidéo sous tous ses aspects, les bandes originales en font bien sur partie.

Quand j'y regarde de plus près, j'ai commencé à vraiment écouter de la musique très tard (vers la vingtaine) parce qu'avant bah y avait pas d'avant. Une compile avec tout et n'importe quoi... c'est pas fameux.

Mon premier souvenir de musique à proprement parler, je le dois à South Park et l'épisode avec Korn et l'outro "Falling Away From Me". Le riff m'a tout de suite parlé et j'ai retrouvé la chanson sur Youtube. Le Metalleux qui dormait s'est alors éveillé et a exploré une partie de cette sphère musicale très variée.

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Confession sur l'oreiller de ma chère et tendre Vivian Darkbloom :

Pour moi ce sera la musique de Brazil, que maman me chantait comme berceuse pour m'endormir, en faisant danser une petite poupée brésilienne ... Le choc quand j'ai vu le film bien plus tard ! J'aurais fait des cauchemars en sachant ça à l'époque!

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Confession de Vazkeizh :

Mon père avait des murs de vinyles de musique traditionnelle de tous pays, de jazz & de bizarreries folkloriques, ainsi que des tas de K7s dont celle-ci. J'ai souvenir du morceau "La pistola y el corazón" comme du premier que j'ai passé volontairement (je devais avoir genre 6 ans haha), et ça m'a fait tout drôle de redécouvrir le disque assez récemment et de me rendre compte que je le connaissais par cœur. Accessoirement, ce disque m'a permis de connaitre "Que nadie sepa mi sufrir" bien avant de connaitre la reprise de Piaf, et de m'exercer à rouler les R.

Sinon en 2ème choix j'aurai surement mis "Jeux Interdits" de Narciso Yepes. Ma mère me l'avait joué après m'avoir montré le film, et je pensais que ça me prendrait des années de lutte avant d'en faire autant ; ce fut plus facile que prévu, et surtout ça m'a motivé à bosser la guitare. Mon grand regret a été de ne pas fouiller plus tôt dans ses vinyles où se côtoyaient Keith Jarrett, Brigitte Fontaine et Amon Düül II.

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Confession d'une chouette de passage :

Dimanche matin, 11h moins dix le cul confortablement vissé dans mon canapé et une bouteille de Whisky à la main (oui j'ai commencé très tôt) j'étais prêt.
Un petit pré-générique mal joué pour lancer le sujet,
- "mais dis moi jammy.."
- "ta gueule on attend le générique"

Voilà la porte se ferme, le klaxon résonne, non pas une fois comme tous ces camions de seconde zone, non DEUX FOIS ! Le riff de guitare commence à se faire sentir OH PUTAIN CA VA CHIER !
Fred et Jammy à la proue de leur vaisseau, visant l'avenir, le sourire au lèvre et le regard tendu vers l'horizon tels de nouveaux Christophe Colomb. Ahhh ça c'est la science que j'aime: une bonne grosse guitare, un énorme camion, un paysage champêtre... le rêve quoi !
Quand on a connu ça, le rock n'a plus de secret pour nous.
Led Zeppelin, les Who, les Stones, AC/DC... c'est que de la merde à coté du générique de C'est pas sorcier...
D'ailleurs si vous vous demandez qui à fait la musique, j'en sais rien et je m'en tape.

[Moi je sais, c'est Rock the Factory]

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Confession de Woozz :

Aussi loin que ma mémoire remonte, ça doit bien être Nougaro que je vois. Une compilation que j’adorai, et que mes parents passaient dans la voiture à chaque fois qu’on partait en vacance. Paris Mai, A Bout de Souffle, La Plume d’Age, Une petite fille en pleure… Ça doit bien faire 10 ans que j’ai pas écouté ces morceaux mais je pense que je pourrais les chanter sans problème. Pour moi Nougaro c’est synonyme de l’age d’or des chanteurs français, de la beauté du verbe et de la voix. C’est la même génération que Brassens, Brel, Ferré, Barbara, Gainsbourg, enfin bref la crème de la crème. Malgré le fait que mes gouts ont très largement évolué depuis cette époque, Nougaro reste un chanteur/parolier exceptionnel à mes yeux.

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Confession de Snowswoon :

Mes premiers souvenirs musicaux vraiment mémorables remontent à l'époque où mes parents et moi embarquons à bord de la Safrane pour de longs voyages sur l'autoroute.
Je devais avoir à peine 7 ans, lorsque l'écoute de "Gaby Oh Gaby" de Bashung m'intrigue beaucoup, mais alors vraiment beaucoup.
Entendre des paroles ne faisant aucun sens "J'fais mon footing au milieu des algues et des coraux", "En r'gardant les résultats d'son check-up, un requin qui fumait plus a rallumé son clope" ça a déjà dû me faire tilt mais entendre en plus en écho de Bashung, un homme proclamer "STOP", ce fut le coup de foudre immédiat.

Par la suite, je connaissais mieux les paroles de la majorité de ses chansons que mes parents, fans de la première heure, et cet exploit me rendait sacrément fière !

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Confession de Khamsou :

Ma première forte émotion niveau musique, c'est peut-être le générique du dessin-animé de Pokémon. L'animation, le rythme, l'espoir, l'entrain, c'est marquant et c'est tout.

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Confession huilée de Yyrkoon :

Mon premier souvenir fort, c'est peut-être "The power and the passion" de Midnight Oil. Mon père l'avait mis sur une compil' pour passer dans la voiture pour les vacances d'été, et c'est peut-être la première fois qu'un morceau m'a vraiment marqué.

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Confession de El Rodeo :

J'ai grandi avec le Hit-Machine, donc mes premiers souvenirs musicaux marquants, ça doit être les World's Appart ou un truc du genre.

Sinon, je me souviens avoir été traumatisé petit par mon père me passant du Leonard Cohen, l'album "Songs For Love And Hate". J'ai toujours la frousse quand j'écoute "Avalanche"...

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Confession d'Angal :

Je me revois, sur le tapis du salon de mes parents, perdant mon temps et ma gourmette (que j'avais avalé, je laisse deviner comment ma mère l'a récupérée), en train de "chanter" avec le disque de Joe Dassin qui tournait alors.
Il fallait me voir chanter l'Amérique, piailler sur les pains au chocolat, les "tagada voilà les daltons", les Champs Élysées of course...
L'autre souvenir dont je me rappelle, c'est 1, la compil' des Beatles, et Help dont j'étais complètement fou (probablement la première chanson anglaise dont j'avais appris quelques paroles par cœur).

Ah, et ça je m'en rappelle plus, mais apparemment en maternelle, on avait fait un spectacle à mon école où j'avais dansé sur Psyché Rock de Pierre Henry, pour l'anecdote plus éclectique.

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Confession de Roulie Luc :

J'ai toujours baigné dans la musique pour ma part (une mère fan de Bowie, un père qui avait quasi l'intégrale de Jethro Tull en vinyle, en gros), et mon premier contact avec la musique devait être ce lecteur cassette Fisher Price rouge que m'avait offert ma maraine, sur lequel j'écoutais des k7 d'Henri Dès.
Mais le premier souvenir que j'ai réussi à retrouver (parce que le lecteur c'est flou dans ma tête), c'est 'Music' de John Miles, qui était passé en fond sur le spectacle de fin d'année à la fête de l'école. Je devais avoir 7 ou 8 ans je pense. J'en étais dingue, j'avais fais acheter le CD à ma mère pour qu'on puisse l'écouter à la maison. Et un ou deux ans plus tard, même schéma (spectacle de la fête de l'école) avec Manau. Et je crois bien que c'est à partir de ce moment là que la musique ne m'a plus lâché (mais il y a eu plus glorieux que Manau par la suite quand même).

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Confession de Krokodebil :

Deux disques qui ont marqué ma jeune enfance : le premier, "Religion" de Niagara, qui reste encore aujourd'hui un de mes disques préférés. Mes parents l'écoutaient souvent, c'était le disque pour faire le ménage le dimanche à la maison, où pour les trajets en voiture pour aller à la campagne. Quand ils se sont rendus compte que je voulais tout le temps l'écouter, ils ont préféré me le prêter et je l'écoutais en boucle dans ma chambre. Je connais encore aujourd'hui tous les textes par coeurs, le moindre de détail de chaque chanson, et je les chantais même pour mes camarades de classe à la récré. Plus tard, avec des amis, on a repris "J'ai vu" en changeant le texte pour un spectacle de fin d'année suite à un voyage en Italie.

L'autre souvenir marquant, c'est "Stiff Upper Lip" d'ACDC, que j'écoutais pour m'endormir (!) à très fort volume, au grand amusement de mon père.

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Confession de Rêve Lunaire :

Je m'en souviens clairement. J'avais 14 ans, ma soeur aînée écoutait que du rap et du coup moi je faisais de même. Un jour d'été j'ai vu passer la vidéo de New Born à la télé ; j'ai dit à ma soeur "je crois que je vais commencer à écouter du rock", et elle a répondu "ok".
Moralité, quelques mois plus tard j'étais déjà en train d'écouter Rush et King Crimson, tandis que ma frangine elle était encore fan de Linkin Park que j'avais cessé d'écouter depuis un moment.

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Confession de Godfazou :

J'ai de la chance quand même : c'est un morceau classe et dire ça en société ça fait passer, au choix, pour un étudiant en art ou une ado fan de pop punk. sérieux, mon Père est fan de Pink Floyd et passait souvent Animals et Wish You Were Here à la maison. A tel point que quand j'ai écouté l'album pour la première fois, je le connaissais presque par cœur, sans jamais l'avoir écouté! "Welcome To The Machine" a vraiment hanté mon enfance, je me souvient encore, tout gamin, jouer à Goldeneye 64, alors que le morceau retentissait dans la maison...

De façon amusante, je n'ai absolument aucun souvenir de Animals, alors que WYWH est mon Floyd préféré.

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Confession de Pheroe :

Un p’tit bitos. Voilà ce que j’étais à cette époque. Enfoncé dans l’enfance, avec ma collection de soldats-mouches en plastique et mes maquettes d’avions de chasse Messerschmitt… On devait être au collège, 6ème ou 5ème. Un jour, je vais chez l’un de mes camarades de classe pour refaire la seconde guerre mondiale sur le plancher de sa chambre d’enfant. Il y avait son frère d’une 20aine d’années avec un pote à lui. C’était des grands. Qui fumaient des clopes. Ils avaient des guitares électriques et tapaient le bœuf dans la piaule à côté. Je ne sais pas comment mais j’ai fini planté devant eux comme un benêt. Le choc. Une révélation. La vraie guerre mondiale dans mes oreilles et dans ma tête. Je voulais plus repartir.

J’ai appris par la suite ce qu’ils jouaient. Un blues binaire en mi (avec le E7 en milieu de manche et les A7 et B7 en barrés). Le frangin improvisait sur la gamme pentatonique et enchaînait toute la panoplie des effets de vibrato, bend, glissando et double stop. Du classique en somme, mais c’était la première fois que j’entendais ça, alors coolitude absolue... Le frangin, c’était un bon, il possédait une pile de vinyles déjà conséquente, et comme il avait dû repérer mon intérêt pour la chose, il m’a prêté un album avant que je m’en aille : Led Zeppelin IV, rien que ça ! A dater de ce moment, je n’ai plus jamais été le même.

J’ignore ce que ces mecs sont devenus, s’ils ont continué la musique, où ils en sont aujourd’hui, mais des décennies après je m’en rappelle encore.

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Confession de patmar :

En 1952, à l’âge de 20 ans, mon père eut la formidable chance de passer une année entière à Phoenix, Arizona, pour y parfaire sa formation de pilote de jets. Cette aventure dans l’ouest américain changea radicalement la vie de ce jeune homme né sur les bords de la Meuse ! L’effet de ce séjour au pays d’Hollywood, du fast-food, des Cadillac Eldorado de près de 6 mètres, des pinups torrides de Playboy et du rock’n’roll fut fulgurant sur lui et y laissa des traces profondes et durables qui contaminèrent itou ses enfants de manière absolument délicieuse pendant les années suivantes car nous étions irrésistiblement fiers d’être modernes ☺, de boire du 7 Up, de manger des burgers faits maison et de secouer nos bouteilles de Heinz ketchup dans une Belgique provinciale qui somnolait allègrement pendant les Golden Sixties et qui ne connaissait pas encore l’American Way of Life !

Pour mon père, le rasage du dimanche matin était un des moments-phares de sa semaine et concentrait l’essentiel de ses souvenirs américains en un rituel sacré. Il se rasait avec les fameuses lames Gilette (what else ?) accompagnées par le non moins célèbre stick de savon à raser de la même marque pour s’arroser ensuite les joues d’Aqua Velva Ice Blue à profusion et terminer par un massage du cuir chevelu à la lotion Petrol Hahn, aussi verte que ses yeux, célèbres produits US qui sont tous deux restés chevillés dans ma mémoire olfactive depuis 55 ans.

Mais ce qu’il avait ramené de plus formidable des États-Unis d’Amérique pendant les années cinquante, c’est la musique qui y explosait alors ! Et ça nous en avons profité pendant de longues années car, doté d’une belle voix de tessiture baryton, mon père se prenait pour un crooner devant son miroir du dimanche matin et accompagnait ses ablutions des derniers opus sublimes de Frank Sinatra, Ray Charles, Dean Martin, Jerry Lee Lewis, Sammy Davis Jr ou Elvis Presley, énormissimes vedettes excusez du peu.

C’est dans ce contexte hydrothérapique que le premier morceau qui m’ait subjugué à l’âge de 6 ans comme une invitation au voyage jamais reniée depuis, fût le suave It’s Now or Never du King Elvis Aaron Presley (https://www.youtube.com/watch?v=QkMVscR5YOo) qui se vendit à 20 millions d’exemplaires en reprenant la mélodie de O Sole Mio enregistrée en 1949 par l'acteur Tony Martin !

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Confession de PiotrAakoun :

Dans ma tendre jeunesse, mes parents étaient bateliers, et n'avaient pas de télévision sur la péniche, c'était dans les années 70 ... c'est donc la radio qui a bercé ma jeunesse ... je passais des heures dans la "marquise" (le lieu de pilotage) avec mon père qui conduisait tandis que ma mère passait son temps dans la cuisine ... j'entendais le bruit du moteur superposé aux sons de la radio ... puis un jour une mélodie m'a plus plu que les autres, un refrain m'a emballé, je le fredonnais avec plaisir, c'était "Le chapeau de Mireille" de Marcel Amont ... le texte était de Georges Brassens, mais là j'étais trop jeune pour le savoir et le comprendre dans toutes ses subtilités ... j'avais environ 13 ans et ce fût mon premier émoi musical ... cette chanson me rendait joyeux et me rends près de 40 années plus tard toujours aussi joyeux, mais plus pour les mêmes raisons ...

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Confession bis de PiotrAakoun :

Sinon, mon tout premier émoi musical fût à l'age de 5 ans à l'école gardienne où je n'ai été que 3 fois vu la profession de mes parents .... ils avaient organisé un concert d'une danseuse de flamenco avec castagnettes et elle faisait virevolter sa jupe ... j'étais en pamoîson et l'école était à mes yeux un vrai paradis

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Semi-confession de dandyboh :

"PS : Vous pouvez aussi essayer de nous faire croire que vous écoutiez CAN à l'âge de 2 ans et demi, puis Sonic Youth et les Stooges en apprenant à être propre, libre à vous, mais j'exigerai double dose de texte pour réussir à me le faire avaler 0:^)"

Et pourtant... à l'âge de 2 ans et demi, mon père écoutait The Can et Sonic Youth, The Stooges et Pavement, Ministry et Nomeansno, Magma et Einsturzende Neubauten ! Donc j'ai eu ça dans les oreilles toute mon enfance, c'était mon premier contact avec la musique, mais... quand à trouver un premier souvenir musical... je ne vois pas. Mon père, puis mon grand frère, écoutaient énormément de musique, à longueur de journée : du punk, du rock, du gothique, du jazz, de la musique concrète... difficile de trouver un "premier" souvenir là-dedans !