Top 10 Films selon -Icarus-

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Si Collatéral était jusqu'ici la meilleure représentation de la ville de Los Angeles la nuit, Drive l'a surpassé en seulement 10 minutes au cours de l'une des meilleures scènes d'intro du cinéma. La mélancolie que Michael Mann n'assumait qu'à moitié, Nicolas Winding Refn la pousse à son paroxysme en privilégiant l'image au dialogue ou même à l'histoire. En résulte une expérience lente qui oblige le spectateur à se focaliser et à se délecter de chaque plan, ultra-esthétisé et parfois accompagné d'une bande originale sublime renforçant la beauté de cette expérience sensorielle.

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Tout a été dit sur Inception, film culte qui regroupe aussi bien son lot d'admirateurs que de haters, donc inutile d'en évoquer ses particularités et ses points forts. Non, je vais plutôt vous partager mon ressenti par une simple comparaison : Inception est pour moi ce que Star Wars ou Jurassic Park a été pour toute une génération.
Inception, ça a été le film révélateur, celui qui m'a fait aimer le cinéma et qui m'a poussé à en découvrir le plus de représentations possibles.

Donc il en faudra beaucoup pour le détrôner, qu'importe que ce soit parfois difficile à porter d'avoir Inception en film préféré, pour ce qu'il symbolise à mes yeux, il en vaut la peine.

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Quand David Fincher s'approprie le genre du buddy movie en vogue dans les années 80-90, ça donne le polar le plus noir jamais fait.
Le miracle de Seven (à part celui d'avoir réussi à convaincre la New Line de garder la fin) c'est d'aussi bien parodier un genre alors vraiment éculé tout en créant une empathie pour ses deux personnages principaux piégés dans une enquête qui les dépasse, au sein d'une ville qui ferait passer Gotham City pour Disneyland.

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Réussir à transposer une oeuvre aussi complexe, fleuve et ambitieuse que Watchmen sur grand écran relève du génie. Considéré comme inadaptable par à peu près toutes les personnes ayant lu les comics, Zack Snyder parvient à donner vie à cet univers sombre et glauque, situé dans une timeline parallèle à la notre où les USA auraient gagné la guerre du Vietnam. Le metteur en scène l'avait déjà prouvé avec 300, il reste probablement le meilleur adaptateur de comics existant sur cette planète tout simplement car son amour pour cette forme d'art se combine une créativité et une personnalité que beaucoup ont tenté de reproduire, mais souvent en vain.
D'un matériau de base avec déjà ses nombreuses thématiques comme la démolition du mythe de super-héros, Snyder incorpore ses folies et obsessions visuelles afin de sublimer la mouvance du corps humain et sa décomposition. En résulte de cette combinaison d'un maître de l'écriture et d'un génie formel une bombe indescriptible tant son aboutissement est total. Même les ellipses et raccourcis nécessaires pour faire passer le film sous la barre des 2h40 se font dans le plus grand respect pour l'oeuvre d'origine et pour le spectateur, qui n'y verra que du feu face à ce modèle de construction narrative.

Il n'y a donc pas à tortiller du cul, Watchmen éclate toute concurrence en matière de film de super-héros, et de très loin.

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Avec les frères Coen, soit ça passe, soit ça casse.
Alors que je déteste The Big Lebowski et Le Grand Saut, j'adore Burn After Reading et True Grit.
Mais mon amour pour ces deux derniers est incomparable à celui porter pour No Country for Old Men, cauchemar éveillé dans un Texas post-Vietnam. Une terre dégénérée et aride, où la poudre blanche se mêle à la terre jaune pâle.
D'abord constamment effrayé par cette chasse à l'homme ultra-violente et éprouvante (l'absence de musique y participe beaucoup), les nombreux visionnages suivants m'ont apporté une nouvelle vision quant au film des frères Coen. Si l'absurdité présente dans la plupart des œuvres des réalisateurs me freinait dans l'appréciation de ces dernières, celle diluée dans No Country for Old Men renforce chaque fois un peu plus mon admiration pour le film. Car en plus de ne pas être envahissante, elle sert toujours son intrigue et trouve son sens dans la description de son univers désertique où la folie est telle qu'elle en devient irrationnel, absurde donc.

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A l'instar de son duo de personnage, le spectateur vit avec Lost in Translation un interlude reposant, une pause d'une incroyable douceur dans un Tokyo nocturne avant de reprendre le cours de sa vie.
On aimerait rester indéfiniment avec ce couple platonique, mais comme eux, l'on sait très bien que toute bonne chose a une fin. Profiter de l'instant présent, voilà tout ce que l'on peut faire.